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  • ÉPINAL : RENCONTRE MILITANTE DE LORRAINE NATIONALISTE

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    À l’occasion des feux de la Saint Jean, Lorraine Nationaliste organise le samedi 27 juin 2015 à 16h une rencontre militante à Épinal.

    Projets d’avenir, grillades et camaraderie seront au rendez-vous !

    Entrée : 7€ par personne
    Contact et inscription : 06.47.96.52.03 / lorrainenatio@gmail.com

    – Covoiturages possibles depuis plusieurs départements –

  • CONTRE L’IMMIGRATION : SUCCÈS DE LA CONTRE-MANIFESTATION DE SAUVONS CALAIS

    Ce samedi était placé par l’extrême gauche sous le signe de l’aide à l’invasion de l’Europe, pour une prétendue « journée mondiale des réfugiés ». Plusieurs manifestations étaient organisées à travers le monde mêlant colons et extrémistes, unis dans un même désir de satisfaire aux ordres du mondialisme destructeur des nations et des identités.

    (Crédit photographique : Sauvons Calais)

    (Crédit photographique : Sauvons Calais)

    À Calais, le collectif citoyen Sauvons Calais a appelé les Calaisiens à contre-manifester, alors que plusieurs groupes d’extrême gauche et antifrançais organisaient une marche. Or, une manifestation de Sauvons Calais a été scandaleusement interdite il y a quelques jours sans raison par le gouvernement d’occupation.

    Malgré la présence d’environ 5 000 colons africains dans le secteur, l’extrême gauche n’a réussi à mobiliser qu’environ 500 d’entre eux, formant la quasi-totalité du cortège. Les Blancs y étaient très minoritaires, et les Calaisiens quasi inexistants.

    (Crédit photographique : Sauvons Calais)

    (Crédit photographique : Sauvons Calais)

    La contre-manifestation, organisée en hâte, a, elle, été un succès : une centaine de patriotes se sont rassemblés devant la mairie de la ville.

    « Pour une action prévue seulement quelques jours avant la date butoir et sans réelle organisation digne d’une manifestation, nous pouvons être satisfaits de la mobilisation »,

    s’est réjoui Sauvons Calais.

    « Bien avant notre arrivée, la place était déjà surveillée de très près par les forces de l’ordre. Le cortège de pro-clandestins et clandestins s’est dérouté, pour “esquiver” notre contre-manifestation, sous les ordres de la sous-préfecture de Calais. Tout s’est déroulé dans la bonne humeur, avec la présence de nombreux médias tels que TF1, Radio6, La Voix du Nord, France Télévision et bien d’autres. Nous avons également eu la fierté d’essuyer quelques insultes d’extrémistes de gauche, rapidement contrées par nos slogans très… pointus. Notre message est passé »,

    précise Sauvons Calais dans un communiqué.

  • François de BERNARD : L'emblème démocratique

    François de BERNARD : L'emblème démocratique

    Editions Mille et Une Nuits, ISBN 2-84205-321-4, 1998, 2 Euro.

    Nous n'avons pas affaire à une démocratie, nous dit François de Bernard, mais à un "gouvernement du petit nombre", dissimulé sous le masque de la démocratie. Le discours "démocratique" serait donc pur décorum, destiné à masquer une pratique oligarchique (Roberto Michels!), qui correspond à la domination de l'économie, qui atteint son apogée à l'ère de la globalisation voulue et forcée. Mais cette oligarchie à masque "démocratique" ne fonctionne que si elle garantit à tous un niveau de vie convenable et offre des perspectives d'avenir meilleur. A partir de 1975 environ, on a expliqué les ressacs visibles de l'économie par des "facteurs extérieurs", dont l'oligarchie ne pouvait être tenue pour responsable: le choc pétrolier (la faute aux Arabes!), les sacrifices exigés pour une unification européenne censée apportée ultérieurement tous les bienfaits, ensuite, même sacrifices exigés pour réussir la panacée des panacées : la globalisation. Or la globalisation doit abattre les barrières politiques (étatiques, protectionnistes, etc.) qui s'opposent à elle; par conséquent, elle doit rendre caduques bon nombre de lois, si bien qu'elle se rapproche insidieusement de la tyrannie, que Léo Strauss qualifiait à juste titre de "gouvernement sans lois", parce que non basé sur le consentement des peuples (et, ajouterions-nous, en conflit permanent avec les héritages historiques, quels qu'ils soient). Donc le fondement de la tyrannie en marche aujourd'hui n'est pas une forme ou une autre de dictature (personnelle ou commissariale, pour reprendre la terminologie de Carl Schmitt), mais un drôle de mixtum compositum de libéralisme sans frein (donc sans lois, donc tyrannique en bout de course) et de bureaucratisme dirigiste. 

    En apparence, ces deux piliers affichent des idéologies contradictoires, mais ont un point commun, nous explique François de Bernard, celui de briser sans scrupule aucun les résistances populaires pour atteindre les objectifs fixés. Il observe également que les concepts clefs de ces deux idéologies sont instrumentalisés tour à tour au gré des opportunités et de l'intérêt immédiat des oligarchies: tantôt on vante  —et on vend!— la flexibilité, tantôt une dose supplémentaire d'Etat dans un domaine bien circonscrit, tantôt une "troisième voie" à la Blair, etc. Les oligarchies dominantes détruisent, créent et recréent des lois, qu'elles défont ensuite, diffusant de la sorte un flou juridique constant qui laisse les citoyens, sujets théoriques du politique, complètement perplexes et désorientés. Le principe "nul n'est censé ignorer la loi" est désormais nul et non avenu : les lois existent parce qu'elles sont connues de tous, à partir du moment où il y a trop de lois, où il y a inflation de règlements, nous débouchons dans une situation de tyrannie, car cela équivaut à une absence de lois et celles-ci sont effectivement absentes si elles ne sont pas d'emblée dans la tête des citoyens. Xénophon : «La conséquence pratique de l'absence de lois, c'est l'absence de liberté». Un petit livre à lire, à méditer, pour ne pas être dupe, pour apprendre à nos interlocuteurs qu'il ne faut pas l'être.

    http://robertsteuckers.blogspot.fr/2015/05/embleme-democratique.html

  • POITOU-INFO - Rencontres-Charles-Martel 2015 : Hugues Bouchu

  • Une voulountà, un camin… par Bob LENISSART

    La langue est l’outil le plus perfectionné pour traduire l’âme d’un peuple, c’est pourquoi nous sommes très attentifs à tout ce qui se fait pour promouvoir et pérenniser notre langue.

    Dernièrement, nous avons, dans ce site [N.D.L.R.E.M. - Racines du Pays niçois], eu un entretien avec le président de l’A.P.L.R. (Association des professeurs de langues régionales) qui nous a dit la difficulté qu’il y avait pour installer l’enseignement de notre langue durablement dans le paysage scolaire. Dans notre pays niçois, quand bien même l’Éducation nationale ne reconnaîtrait que le terme d’occitan pour définir « la lenga nouòstra », nous n’avons aucun problème dans nos luttes et négociations pour employer le terme approprié de langue niçoise (lenga nissarda). Mais, il n’en est pas de même partout.

    C’est pourquoi notre association, Racines du Pays niçois (R.P.N.), s’est impliquée dès les prémices de la création, l’an dernier, de l’A.E.L.R. (Alliance européenne de langues régionales), alliance qui se veut être en pointe pour défendre toutes nos langues dans leur droit à exister, droit qui leur est, parfois, en certains endroits, contesté par ceux qui, loin de vouloir se développer cette diversité linguistique qui fait notre richesse, aimeraient bien tout normaliser, standardiser et imposer un modèle unique.

    Car les situations sont fort diverses ici et là, montrant des disparités criantes, entre langues dites minoritaires. À ce sujet, je voudrais faire une remarque en préambule pour dénoncer ces manipulations sémantiques qui ont tendance, par les qualifications dont on les habille, à déprécier nos langues par rapport à une « langue étatique nationale » (comme le français chez nous, ou l’italien chez nos voisins). Nous avons eu tendance depuis déjà pas mal de temps à réfuter ces étiquettes dévalorisantes que l’on applique à ces langues maternelles des pays à forte identité culturelle et historique. Que l’on en juge : langues minoritaires, langues régionales, dialecte, patois. Il n’y a qu’à ouvrir un dictionnaire pour se rendre compte que nos langues qui ont une grammaire et une syntaxe, un vocabulaire fort riche et qui n’ont pas été simplement des langages vernaculaires de base sont bien des langues qui furent largement utilisées par le monde des lettres et des sciences. Nous eussions préféré, pour notre part, et de loin le terme de langues enracinées (voire des langues populaires). Et nous défendons toujours ce point de vue à R.P.N. 

    Les situations étant fort différentes d’un territoire à l’autre au sein des « États-nations », situations souvent entretenues (voire bloquées) par ces États centralisateurs, il nous a semblé intéressant de porter le débat plus haut, au niveau de l’Europe. Nous avons constaté que ces « États-nations » cultivaient ce favoritisme injustifié en faveur de ceux qui leur ressemblait, en fait, quelque part dans leur volonté déclarée de standardiser toutes les langues apparentées et d’imposer une graphie unique bien peu connue et pratiquée par les gens du peuple. Il en va ainsi dans notre « République une et indivisible » hexagonale, à Paris, comme du côté de Rome ou de Madrid.

    Au bout d’une année de gestation, l’Alliance européenne pour les langues régionales a vu le jour et ses statuts ont été porté sur les fonts baptismaux lors de la fin de semaine des 11 et 12 avril 2015, à Maussane (dans les Alpilles), où nos amis provençaux nous accueillaient.

    De nombreuses délégations étaient présentes venue de France (Provence, Cévennes, Béarn, Gascogne, Languedoc), d’Italie (vallées provençales du Piémont, Naples), d’Espagne (Pays valencian), et bien sûr du Comté de Nice. Nous nous sommes mis d’accord sur le but de cette alliance, ses objectifs, sa façon de travailler et sur la volonté de l’ouvrir plus largement puisque pour cette première session il n’y avait pratiquement que des langues romanes. À la suite de la dernière journée de travail, il fut procédé à l’élection du bureau de l’A.E.L.R. et j’ai accepté le poste de vice-président pour le Comté de Nice.

    Naturellement, cette structure est ouverte aux autres associations nissardes et un autre poste est à pourvoir, pour notre Pays niçois, au sein du conseil d’administration.

    Cette Alliance aura pour vocation d’aller porter le débat au delà des « États-nations » qui ont tendance à bloquer les avancées de nos langues vers l’Union européenne. Nous nous sommes mis immédiatement au travail et de fructueux échanges ont déjà lieu sur nos réseaux.

    Nous ne pouvons que souhaiter longue vie à cette Alliance européenne pour les langues régionales. 

    Bob Lenissart

    • D’abord mis en ligne sur Racines du Pays niçois, le 1er mai 2015.

    http://www.europemaxima.com/

  • Immigration : 5 CRS en mission à Calais atteints de tuberculose

    Parmi les nombreux « bienfaits » de l’immigration massive, il y a le retour ou l’apparition de maladies graves, venues d’ailleurs…

    Ainsi, plusieurs cas de tuberculose se sont déclarés parmi les policiers de la CRS 20 de Limoges (Haute-Vienne). Selon un témoignage recueilli par France Bleu Limousin, un premier fonctionnaire s’est déclaré atteint de la maladie, puis bientôt trois, et enfin cinq, sans que la hiérarchie prenne de mesures pour endiguer l’épidémie.

    Selon France Bleu Limousin, la hiérarchie policière ne dément pas ces cas de tuberculose mais affirme qu’il s’agit d’un problème de santé personnel.
    Mais elle oublie de dire qu’actuellement, cette compagnie est ainsi en mission à Calais, ville confrontée à un afflux de clandestins venus d’Afrique et du Moyen-Orient qui tentent de s’introduire au Royaume-Uni.

    Source

    http://www.contre-info.com/

  • Le lien entre la maladie de Parkinson et les pesticides officiellement reconnu

    C'est un pas de plus vers la reconnaissance des maladies professionnelles des agriculteurs. Lundi 7 mai, est entré en vigueur un décret qui reconnaît la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle et établit explicitement un lien de causalité entre cette pathologie – seconde maladie neurodégénérative en France après Alzheimer – et l'usage des pesticides.
    Un pas de plus car, dans ce domaine où règnait jusqu'ici la loi du silence, la prise de conscience des effets des produits phytosanitaires sur la santé des agriculteurs commence seulement à émerger. Et à porter ses fruits. En février, la victoire d'un céréaliculteur charentais, Paul François, qui avait intenté un procès contre le géant américain Monsanto, a constitué une première en France. La firme a été jugée responsable de l'intoxication de l'agriculteur par les vapeurs d'un de ses herbicides, le Lasso – retiré du marché en 2007 en France, alors que sa dangerosité était connue depuis plus de vingt ans.
    Quelques jours plus tard, ils étaient plusieurs dizaines d'exploitants à manifester au Salon de l'agriculture, devant le stand de l'Union des industriels de la protection des plantes. Leurs revendications : le classement des affections liées à l'usage des pesticides en maladies professionnelles et le retrait des produits dangereux.
    Le 30 avril, c'est une autre décision, celle de la Commission d'indemnisation des victimes d'infraction (Civi) d'Epinal, qui est venu apporter de l'eau au moulin : ce jour-là, l'Etat a été condamné à indemniser un agriculteur céréalier de Meurthe-et-Moselle souffrant d'un syndrome myéloprolifératif. D'abord reconnue comme maladie professionnelle, la pathologie est alors associée par la Civi à l'usage de produits contenant notamment du benzène.
    UN DÉCRET "TRÈS ATTENDU"
    Dans ce paysage qui commence doucement à évoluer, le décret concernant la reconnaissance de la maladie de Parkinson était donc "très attendu", note Guillaume Petit. L'agriculteur appartient à l'association Phyto-victimes, créée en mars 2011, et avec laquelle Paul François a, l'un des premiers, brisé le silence en attaquant Monsanto. Lui a attendu quatre ans avant de voir sa pathologie reconnue comme maladie professionnelle. "Combien voient leur demande refusée ? Combien aussi y renoncent, devant la difficulté ?", interrogeait-il lors de la création de cette association.
    L'entrée de la maladie de Parkinson dans les tableaux des maladies professionnelles du régime agricole facilitera donc les démarches pour les agriculteurs chez qui cette pathologie aura été diagnostiquée moins d'un an après l'usage de pesticides – le texte ne précise pas lesquels. "C'est une reconnaissance officielle qui est, déjà, importante sur un plan symbolique, note Guillaume Petit. Mais c'est aussi le moyen, pour l'agriculteur, d'être pris en charge financièrement, en fonction de son taux d'incapacité à poursuivre son travail."
    EN DIX ANS, CINQ MALADIES LIÉES AUX PESTICIDES RECONNUES
    Jusqu'ici, selon Yves Cosset, médecin du travail national adjoint à la Mutuelle de la santé des agriculteurs (MSA), seuls vingt cas de maladies de Parkinson ont été rapportés aux comités de reconnaissance des maladies professionnelles en dix ans. Dix ont été acceptés, dix refusés. Dans la même période, seuls quatre ou cinq cas de maladies ont été officiellement reconnus comme causés par les pesticides.
    Au total, ce sont 4 900 pathologies qui sont reconnues chaque année comme maladies professionnelles chez les agriculteurs. Mais plus de 90 % d'entre elles sont des TMS (troubles musculo-squelettiques), le reste des cas étant principalement liés aux animaux et à la poussière de bois ou d'amiante, selon Yves Cosset.
    Dans les tableaux des maladies professionnelles du régime agricole, on trouve ainsi, par exemple, la maladie de Lyme – causée par les tiques –, le tétanos ou encore les hépatites. Mais aussi quelques pathologies liées aux produits phytosanitaires. Est notamment cité, depuis 1955, l'arsenic, responsable d'une large gamme d'affections – irritations, intoxications ou cancers. Ou encore le benzène, classé comme cancérogène certain, et le pentachlorophénol (PCP), interdit dans les pesticides depuis 2003.
    Mais, rappelle Yves Cosset, "ces tableaux évoluent au fur et à mesure des connaissances de la science. Or, la plupart des pathologies liées aux pesticides apparaissent de manière différée, dix, vingt, voire trente ans après le début de leur usage. Dans la médecine du travail, on a commencé à parler de l'amiante dans les années 1960, et ce produit n'a été mentionné dans ces tableaux qu'en 1998 pour les cancers. Il n'est donc pas exclu que d'autres pathologies émergent et soient reconnues dans les années à venir..."

  • Les origines conservatrices de l’écologie

    Une partie des origines du mouvement écologiste contemporain est à chercher au sein des mouvements issus du romantisme politique, tels certains courants de la « Révolution conservatrice » allemande, comme les völkisch, les mouvements de la réforme de la vie, le Lebensreform, ou comme les premiers alternatifs allemands de la fin du XIXe siècle, voire chez des auteurs comme l’Américain Henry David Thoreau, le Rousseau américain. Celui-ci a posé les bases d’une forme d’écologie dans un roman publié en 1854, Walden ou la vie dans les bois. De fait, ces auteurs ou ces courants ont été influencés par le romantisme, plus que par Rousseau. Contrairement à ce qui est souvent écrit, Rousseau ne croyait pas en la possibilité d’un retour à un état originel ou à un hypothétique âge d’or : « La nature humaine ne rétrograde pas ». Cependant, sa pensée, au travers de l’interprétation romantique, a influencé certains théoriciens d’un retour à la nature comme les völkisch et les premiers alternatifs allemands. En effet, ces « pré-écologistes » idéalisèrent la nature, faisant de « l’état de nature » une nostalgie d’un Eden dans lequel les hommes et la nature vivaient harmonieusement. 
         Cette vision passéiste eut pour conséquence le développement d’un discours antimoderne. Ces premiers mouvements se sont aussitôt présentés comme un refus du monde moderne et industriel qui émergeait alors : la pensée de Thoreau est, en effet, marquée par le refus de l’urbanisation et de l’industrialisation. Ce refus se retrouve chez les précurseurs allemands qui s’opposaient à l’urbanisation et à l’industrialisation de l’Allemagne au nom du risque de décadence spirituelle de celle-ci. D’ailleurs, l’un des pères de l’écologie allemande, au sens scientifique et philosophique du terme, Ernst Haeckel était membre de l’Alldeutscher Verband(« association pangermaniste »), un mouvement nationaliste, et membre fondateur en 1904 d’une structure panthéiste, la Ligue moniste allemande. 
         La plupart des thèmes écologistes ont appartenu ou appartiennent encore à un univers de référence plus conservateur que libéral. En effet, l’écologie est l’héritière du romantisme plutôt que celle des Lumières. « Que l’on songe, par exemple, écrit assez justement le néo-droitier Charles Champetier, aux vertus de la vie naturelle célébrées face aux vices de la vie urbaine, à l’idée de nature conçue comme un ordre harmonieux, au refus du progrès, à la réaction esthétique contre la laideur de la société industrielle, à la métaphore de ‘l’organique’ opposé au ‘mécanique’ ou du ‘vivant’ face à l’abstrait, à l’éloge de l’enracinement et des petites communautés... » Par conséquent, « [...] la terre apparaît ici comme donatrice primordiale de l’élément nourricier et ordonnatrice d’un mode de civilisation traditionnelle que la révolution industrielle n’aura de cesse de transformer en un ‘monde perdu’ dont le romantisme eut, le premier, la nostalgie. » 
         Malgré ces thèmes conservateurs, les groupes écologistes français et allemands, les « Verts » et les « Grünen », se sont installés dès le départ à gauche ou à l’extrême-gauche, la plupart de leurs membres étant issus de la contre-culture des années 1970, régionalistes, féministes, autogestionnaires, etc. dont les références étaient parfois loin d’être académiques, comme le furent le magazine La gueule ouverte de Pierre Fournier et les bandes dessinées de Reiser (La vie au grand air) et de Gébé (L’an 01). Cette écologie de « gauche » est l’héritière en France du « naturalise subversif », ou de « l’écologie libertaire », théorisé au début des années 1970 par Serge Moscovici dans La société contre nature, et dont les références sont André Gorz, Ivan Illich, Murray Bookchin, voire Auguste Blanqui, Elisée Reclus ou Kropotkine. Moscovici y critique le progrès technique qui l’isole dans un monde désenchanté. En retour, Moscovici construit un système réenchantant le monde. Il y défend un retour dans la nature mais sans remettre en cause l’héritage des Lumières. Elle est aussi l’héritière de l’agronome René Dumont, l’une des grandes figures de l’écologie française. Dumont prônait un discours radical plus ambigu. D’un côté, il soutenait une sorte de socialisme écologiste anticapitaliste et autogestionnaire. De l’autre, il défendait la « croissance zéro » du Club de Rome et surtout un malthusianisme radical. En effet, anticipant une surpopulation mondiale à venir, il désirait inciter les couples à n’avoir qu’un enfant. 
         Cependant, les Grünen, les Verts allemands ont d’évidentes références conservatrices, voire « révolutionnaires-conservatrices ». Ces idées « révolutionnaires-conservatrices » ont été diffusées par la Nouvelle Droite allemande (Neue Rechte), héritière directe des révolutionnaires-conservateurs des années 1920, au sein des Grünen, par des personnes comme Henning Eichberg. La Neue Rechte a en effet défendu dans les années 1970 unWertkonservatismus (« conservatisme spirituel ») prônant la protection de la nature, la défense d’un environnement naturel, intact, une vie enracinée avec une alimentation saine... Ce discours a été transmis aux Grünen lorsqu’une partie de la Neue Rechte s’est dissoute, en 1980, dans la première organisation des Verts. Ces militants ont en outre participé à l’élaboration du programme des Verts. La revue du parti, Die Grünen, fut même contrôlée durant un temps par les néo-droitiers allemands. De même, les écologistes américains les plus radicaux soutiennent un discours anti-Lumières. De grands noms de l’écologie américaine ont soutenu, ou soutiennent encore, une conception romantique et antimoderne de l’écologie, comme Aldo Leopold, un disciple de Thoreau qui fut conseiller aux Nations unies pour les questions écologistes. 
    Stéphane François, L’écologie politique : entre conservatisme et modernité