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  • Éolien français : Vents contraires sur le marché de l'air

    Quelle est la réalité économique de la filière éolienne en France, dans un marché de l’énergie en crise? Que sait on de la production d’énergie éolienne en France? Elle bénéficie d’un a priori plutôt favorable, puisqu’il s’agit d’une énergie propre, renouvelable, et qu’elle vise à abaisser notre dépendance au nucléaire.

    Émission « Le Magazine de la rédaction » diffusée sur France Culture le 31/10/2014

    D’ailleurs la loi sur la transition énergétique récemment votée par le Parlement maintient le cap de 20% d’énergie renouvelable produite d’ici 10 ans.
    Ce que l’on sait moins, c’est que le modèle économique sur lequel elle se base est très contesté. Il repose sur le consommateur, via une taxe sur sa facture d’électricité : la CSPE. Cette dernière permet à EDF de racheter au prix fort l’énergie produite par le vent, quelque soit le volume de production.

    En d’autres termes, une garantie d’achat au profit des producteurs éoliens qui ont rapidement vu la manne.

    Plusieurs organismes ont d’ailleurs pointé la rentabilité excessive de ces producteurs. Alors ce modèle économique de l’éolien français, fortement subventionné, est il efficace ? Peut-il expliquer l’implantation d’éoliennes dans des zones sans vent ?

    Débat avec Invité(s) : Ludovic Grangeon, expert en économie et en énergie, ancien banquier international d’investissment, ancien dirigeant de la branche énergie de la Compagnie Générale des Eaux dans le Sud-Est. Il a travaillé à l’Agence Française de Normalisation (Afnor), et enseigne à l’ESC Lyon et Damien Mathon, délégué général du Syndicat des Énergies Renouvelables (SER).

    Notes :

    « L’énergie éolienne : la grande escroquerie » Reportage d’Armel Joubert des Ouches pour Reinformation TV, Septembre 2014
     
     
    Éolien en France : les chiffres clés Chiffres du Syndicat des Énergies Renouvelables.
     
    « Éolien, une gigantesque escroquerie«  Article de Contrepoints du 27 septembre 2014.
     
     
  • Duplicité saoudienne ? La preuve par WikiLeaks

    Si Julian Assange et son WikiLeaks n’existaient pas, certains États auraient donné un bras pour qu’on ne l’inventât point. Les Américains, bien sûr ; mais surtout les Saoudiens, voire même, aujourd’hui, les Français.

    Ces nouvelles révélations ? Rien de plus, fondamentalement, que ce que nos lecteurs lisent ici depuis des années sous la plume de votre serviteur ; mais désormais « officialisées » par WikiLeaks et dûment relayées par l’un des quotidiens américains de référence, The New York Times et Atlantico.fr, site français dont les contributeurs ne sont pas tout à fait connus pour mouiller la chemise dans le combat contre l’atlantisme et la défense de la cause palestinienne…

    Bref, toute la duplicité saoudienne y est enfin mise sous les projecteurs. Leur diplomatie du chéquier consistant à promouvoir un islamisme wahhabite dégénéré contre l’islam traditionnel – voir, à ce sujet, l’excellente analyse de Stéphane A. Brunel publiée hier. Diplomatie parallèle les poussant à déstabiliser, non seulement le monde oriental, mais aussi nos nations européennes, nos banlieues françaises et, au passage, les républiques caucasiennes musulmanes, aux marches de la Russie.

    Et Atlantico de relayer cette information des plus intéressantes : « Il s’agit d’un système d’influence que les autorités saoudiennes ont mis en place et financé par l’argent des pétrodollars. Riyad a notamment accordé des moyens financiers à des prédicateurs à l’étranger, construit des mosquées, des écoles, des centres et soutenu des campagnes pour contrer des responsables et des médias à l’étranger qui étaient susceptibles de s’opposer à l’agenda du Royaume. »

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  • Venue du roi d’Arabie saoudite en France : la polémique enfle

    Tout permis. Arrivé samedi à Nice avec une suite de près de 1 000 personnes, le roi d’Arabie saoudite a fait interdire l’accès à une place privée. Ce qui a provoqué la colère des riverains.

     

    Le roi d’Arabie saoudite, ici en compagnie de François Hollande. Photo © AFP

    Le roi Salmane d’Arabie saoudite est arrivé ce samedi 25 juillet dans sa villa située à Vallauris, dans les Alpes-Maritimes. Accompagné de sa suite de plusieurs centaines de personnes, il fait l’objet d’un accueil très spécial.

    400 VTC mobilisés

    Pas moins de 400 VTC (voitures de transport avec chauffeur) ont été mobilisés pour le mois pour emmener la famille royale, les amis du roi et ses hôtes.

    Des policiers empêchent l’accès à la plage

    Des policiers gardent les accès à la résidence mais aussi les abords de la plage qui fait face à la villa du roi. En mer, une vedette de la gendarmerie maritime et une vedette rapide de la gendarmerie nationale bloquent une zone de 300 mètres aux abords du rivage pour éviter que les bateaux ne puissent entrer dans cette zone.

    La suite sur Valeurs Actuelles

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Venue-du-roi-d-Arabie-saoudite-en

  • La Serbie, entre les États-Unis, l’UE et la Russie – Colloque du 30/06/2015 à Bruxelles. Première partie

    Le mardi 30 juin 2015 se tenait, à Bruxelles, le premier colloque de l’Institut du Monde Multipolaire, sous la Présidence d’Aymeric Chauprade, co-organisé avec leSerbian Institute for Public Diplomacy et en partenariat avec la revue Conflits et Realpolitik.tv. Le thème de cette première réunion était « La Serbie, entre les États-Unis, l’Union Européenne et la Russie ».
    Première partie : introduction et intervention d’Aymeric Chauprade « La Serbie dans le monde multipolaire et son rôle dans les équilibres européens ».

    http://fr.novopress.info/

  • « Les esclaves heureux de la liberté : Traité contemporain de dissidence » de Javier R. Portella

    Javier Portella est un écrivain espagnol de grande race. Il vient de traduire lui-même en français son dernier livre : Les esclaves heureux de la liberté . Un essai à la fois poétique et philosophique. L’auteur y dénonce la laideur comme trait marquant de notre époque. Une laideur qui est la conséquence de la perte du sens dans les sociétés post-modernes. René Malherbes présente ici ce livre qualifié de « bombe atomique philosophique » par Dominique Venner. Mais Polémia recommande à ses lecteurs d’aller plus loin. Et de se plonger directement dans l’ouvrage et de suivre le cours tumultueux de ce torrent aux eaux vives, de ce canyon aux eaux émeraude et aux parois écarlates.

    Qui sont les esclaves heureux de la liberté ? Ne les connaissez-vous pas ? Ils sont pourtant nombreux, ils courent les rues, ils encombrent tout : ce sont les hommes et les femmes de notre temps. Mais sont-ils donc… libres ou assujettis ? Et s’ils étaient peut-être les deux en même temps ? Et s’ils étaient l’un à cause justement de l’autre ?

    Beauté-laideur et liberté-assujettissement

    C’est bien ce que pense Javier R. Portella, dont l’essai Les esclaves heureux de la liberté, publié il y a un an en Espagne avec un succès étonnant, vient de paraître aux Éditions David Reinharc. Dominique Venner l’a qualifié d’un « cri dans notre nuit. Une bombe atomique philosophique, sans le jargon des philosophes. Personne n’a jamais écrit quelque chose d’aussi fort et d’aussi vrai sur notre époque (pourquoi du laid à la place de la beauté ?) ».

    Mais quel est donc l’enjeu du livre ? Est-ce la beauté-laideur ou la liberté-assujettissement ? Lequel des deux couples constitue-t-il la marque véritable de notre temps ? Tous les deux, évidemment ! Sous le couvert d’une grande liberté, notre époque est celle d’un grand assujettissement (à la matière, à la technique, au travail, à l’argent…), cela on le savait déjà. Bien des auteurs l’ont dit et répété d’une façon ou d’une autre. Nietzsche, Heidegger, Jünger, Sorel, Péguy : voilà autant de noms qui le prouvent … auxquels il faudrait ajouter un nombre croissant d’auteurs contemporains.

    La laideur, trait marquant de notre époque

    La grande nouveauté de ce livre, « la bombe atomique » dont parlait Venner, ce n’est donc pas là qu’elle éclate. Cherchons ailleurs. Tournons notre regard vers la laideur ; cette laideur qui, dépassant de loin toute considération esthétique, est envisagée ici comme le grand trait marquant de notre époque. Double enracinement du laid parmi nous : dans notre environnement le plus immédiat (campagnes, villes, maisons, bureaux, vêtements…) et dans la destruction de l’art accomplie par la seule époque ayant osé placer la laideur et l’insignifiance là même où, depuis les cavernes du Paléolithique, la beauté et la signifiance ont toujours régné. (Autre chose est que nos musées – ces « cimetières », aussi nécessaires que morts – restent remplis de belles œuvres du passé.)

    Or ce n’est pas du tout par « défaillance esthétique », prétend le philosophe espagnol, qu’une telle catastrophe se produit. Si nous en sommes là, ce n’est pas par « manque de goût » : c’est par « manque de sens », par défaillance quant au sens et à la signification des choses. Le règne de la laideur n’est pas la cause véritable de nos maux. Il n’en est que le symptôme sans doute le plus voyant. Le problème, autrement dit, n’est nullement esthétique. Il est ontologique : c’est l’être même qui, s’affaissant sous nos pieds, entraîne la victoire du non-sens et de la laideur.

    L’être : le fait que les choses soient, qu’elles se tiennent là, rayonnantes de sens… Ce qui s’effondre, ce n’est pas rien, on le voit ! C’est l’essentiel ! Mais pourquoi donc le fondement, le sens profond des choses, s’enfonce-t-il sous nos pas ? Pourquoi le monde n’est-il plus le sol ferme et assuré sur lequel les hommes avaient toujours marché ? Toujours : aussi bien lorsque Dieu et la Tradition étaient le socle qui soutenait le monde que lorsque la Raison et le Progrès ont essayé, au début de la modernité, d’en devenir les piliers.

    Le mystère instituant de l’être

    Pourquoi le Grand Pilier s’effondre-t-il aujourd’hui ? Parce que tout Grand Pilier est un leurre ! répond Portella. Un leurre probablement nécessaire, mais leurre quand-même. En réalité, il n’y a jamais eu de véritable pilier – seulement son illusion. Si le grand fondement s’abîme, c’est parce que le monde se tient et s’est toujours tenu sur un abîme – mais ce n’est que l’homme d’aujourd’hui qui peut en faire vraiment l’épreuve.

    Il la fait, il aperçoit l’abîme – « le mystère instituant de l’être », l’appelle Portella – à partir de l’instant où, Dieu étant mort, la Raison humaine se découvre impuissante à tenir la place désormais vide. C’est alors que l’homme moderne – postmoderne, plus exactement – éprouve le grand ébranlement : celui des choses qui sont sans raison ni pourquoi ; celui du temps qui court, de l’histoire qui change sans but ni sens ; celui, en somme, du mystère – mais mystère foisonnant, éclatant, « instituant » – par lequel les choses sont, le monde est, et nous sommes : voués à une vie qui n’existerait jamais sans la mort.

    Mais voilà que, s’il en est bien ainsi, les conséquences qui en découlent sont énormes. C’est là qu’éclate la véritable « bombe atomique » de ces pages. Car alors ce n’est ni par bêtise ni par méchanceté (ou non seulement à cause d’elles) que nous tombons dans l’absurdité et le non-sens, pataugeons dans la laideur, sombrons dans l’assujettissement à la matière et à ses objets. Ce sont là les défenses – misérables, certes – par lesquelles les esclaves heureux de notre temps essayent de camoufler l’abîme qu’ils viennent d’entrevoir.

    Ils l’entrevoient… mais ils n’en veulent pas, ils le fuient. Ils sont incapables d’embrasser ce que Portella appelle « le grand mystère instituant, aussi sombre qu’éclatant, du monde », ce noyau de sens qui, n’étant redevable de nul calcul, raison ou explication, exige de nous la force et la vaillance les plus extrêmes. Celles qui sont indispensables quand il n’y a plus de terre ferme sur laquelle marcher ni de crampons auxquels s’agripper.

    Il faudrait la plus grande force… et ce sont pourtant la faiblesse, la mollesse, la veule-rie les plus extrêmes qui marquent les hommes confrontés à une telle exigence. La catastrophe – même si elle porte en son sein la possibilité de son revirement – devient alors inévitable.

    Les couples paradoxaux

    Tel est le thème central du livre. A partir de là, mille questions foisonnent, qui portent sur ce monde contradictoire, paradoxal, qu’est le nôtre. Il est tellement paradoxal qu’il connaît la liberté de la pensée autant que l’inanité de la pensée ; la mort de Dieu autant que le besoin du « dieu qui seul, disait Heidegger, peut nous sauver » ; le grand savoir apporté par la science autant que le non-savoir dans lequel elle nous plonge ; le règne du plus grand bien-être jamais connu autant que l’enfer du plus grand « mal-être » spirituel jamais éprouvé – la mort de l’art, entre autres, en découle.

    Tout le livre – tout notre monde – est tissé par de tels couples paradoxaux. Comment se déploient, comment s’articulent-ils ? Nous conduisent-ils au plus grand désespoir, ou nous est-il permis d’entrevoir des lueurs d’espoir parmi tant d’oppositions et d’entrelacements contradictoires ?

    Là où est le risque qui sauve

    Laissons au lecteur la possibilité de découvrir par lui-même les réponses qui fusent à travers ces pages magnifiques, écrites, c’est encore Dominique Venner qui le souligne, « avec beaucoup de poésie, de l’humour et un vrai talent littéraire ». Qu’on ne s’attende, pourtant, à trouver dans ce livre, comme le dit Bruno de Cessole, qui en a écrit la préface, « aucun catalogue de recettes à la manière des programmes politiques et de leurs promesses mensongères ». Ce serait bien difficile, en effet, de trouver un tel catalogue dans un livre qui, « à l’exemple d’Ulysse, nous incite à quitter, poursuit Cessole, la sécurité trompeuse des ports pour nous aventurer en haute mer. Là où est le risque qui sauve ».

    René Malherbes

    Javier R Portella, Les esclaves heureux de la liberté : traité contemporain de dissidence, préface de Bruno de Cessolle, aux éditions David Reinharc, 2012, 310 pages, 23 €

    A lire aussi de Javier.R.Portella :

    Lors des funérailles d’Otto de Habsbourg, le dernier héritier de l’Empire – Seuls le rite et l’histoire vainquent la mort 
    Autour de L’Elégance du hérisson
    « The Artist » : lorsque le cinéma se libère de la technique
    La seule certitude avec Obama : rien de fondamental ne changera

    A lire aussi sur l’art :

    Les reliques barbares vont-elles terrasser les arts conceptuels ?
    L’art contemporain et la titrisation du néant
    L’art (?) idéologique contemporain : inhumain, désincarné et abstrait 
    Icônes de la barbarie ou de la nouvelle religion ?

    http://www.polemia.com/les-esclaves-heureux-de-la-liberte-traite-contemporain-de-dissidence-de-javier-r-portella/

  • Les petits profits de l’immigration

    En 1985, l’ancien ministre Bernard Stasi écrivait que « l’immigration est une chance pour la France » ! En 2015, elle peut aussi être une façon d’améliorer des bilans d’exploitation pourtant déjà largement bénéficiaires !

    Ainsi, la société privée Groupe Eurotunnel dont les ventes ont progressé de 9 %, qui enregistre une hausse de chiffre d’affaires pour le onzième semestre consécutif, qui a dégagé un profit avant impôt de 56 millions d’euros en 2014 (contre 20 millions l’année précédente) et que le quotidien Le Monde estime être « désormais une machine à cash parfaitement huilée » ! D’ailleurs, sa direction se félicite « (de s’être) fixé comme objectif d’atteindre 500 millions d’excédent brut d’exploitation en 2015 (et de réaliser) cet objectif avec un an d’avance. »

    Néanmoins, pour son PDG Jacques Gounon, Eurotunnel assure « une forme d’étanchéité du tunnel sous la Manche par rapport au passage des migrants en Grande-Bretagne, puisque le nombre de migrants interceptés par les forces britanniques se compte sur les doigts de la main. L’essentiel est intercepté en France. Ça a un coût »

    Et quel coût ! Eurotunnel réclame donc une indemnisation de 9,7 millions d’euros à la Grande-Bretagne et à la France pour « compenser ses dépenses de sécurité et sa perte d’exploitation liées à l’afflux de migrants qui tentent de rallier la Grande-Bretagne via le tunnel sous la Manche… »

    S’il n’y a pas de petites économies, il n’y a pas non plus de petites sources de profits à négliger… et on sait bien que les petites rivières font les grands fleuves ! Tout comme les petites filières de la clandestinité, les grandes marées de l’immigration, d’ailleurs !

    Philippe Randa

    notes:

    (paru dans le quotidien Présent) (Philippe.randa@present.fr)

    http://www.voxnr.com/cc/di_antiamerique/EuFlpyZVpFkfBWqxrF.shtml

  • Terroristes algériens : l’Algérie les condamne à mort, nous les chouchoutons…

    42 condamnations à mort ont été prononcées à l’encontre de terroristes en Algérie durant les 5 premiers mois de 2015, nous, nous les mettons au vert.

    Manuel Valls brasse de l’air et joue les matamores comme lui seul sait le faire. Reconnaissant la réalité du terrorisme islamique, il a déclarait il y a quelques semaines :

    Nous fermerons des mosquées (si nécessaire). Nous dissoudrons des associations suspectes de sympathies ou de complicités avec l’islamisme radical et jihadisme. Notamment celles qui font appel à la violence.

    Et de poursuivre :

    Outre les poursuites judiciaires, nous procéderons : à des expulsions du territoire. À des déchéances de nationalité française. À des interdictions d’entrée et de sortie du territoire. À des blocages de sites internet. À des suppressions de prestations sociales.

    Effet de manche et d’annonce, comme d’habitude. Notre confrère Manuel Gomez relève aujourd’hui sur Boulevard Voltaire qu’un terroriste algérien avéré et assumé, qui devrait être expulsé du territoire, coule des jours heureux, assigné à résidence en Bretagne.
    Un sort à mettre en regard de celui des terroristes algériens dans leur pays, signalé par le même éditorialiste il y a quelque temps :
    42 condamnations à mort prononcées en Algérie durant les cinq premiers mois de 2015 à l’encontre de terroristes impliqués dans des attentats meurtriers contre des civils et des éléments de l’ANP (Armée Nationale Populaire) pour des assassinats et des kidnappings entre 1995 et 2014.

    http://fr.novopress.info/190936/terroristes-algeriens-lalgerie-les-condamne-mort-les-chouchoutons/

  • Habiter pleinement, voilà tout ce que l’on peut opposer au paradigme du gouvernement

    Lorsque la répression la plus aveugle s’abat sur nous, gardons-nous donc d’y voir la preuve enfin établie de notre radicalité. Ne croyons pas que l’on cherche à nous détruire. Partons plutôt de l’hypothèse que l’on cherche à nous produire. A nous produire en tant que sujet politique, en tant qu’ « anarchistes », en tant que « Black Bloc », en tant qu’ « antisystèmes », à nous extraire de la population générique en nous fichant une identité politique. Quand la répression nous frappe, commençons par ne pas nous prendre pour nous-mêmes, dissolvons le sujet-terroriste fantasmatique que les théoriciens de la contre-insurrection se donnent tant de mal à imiter ; sujet dont l’exposition sert surtout à produire par contrecoup la « population » – la population amas apathique et apolitique, masse immature bonne tout juste à être gouvernée, à satisfaire ses cris du ventre et ses rêves de consommation. 
         Les révolutionnaires n’ont pas à convertir la « population » depuis l’extériorité creuse d’on ne sait quel « projet de société ». Ils doivent plutôt partir de leur propre présence, des lieux qu’ils habitent, des territoires qui leur sont familiers, des liens qui les unissent à ce qui se trame autour d’eux. C’est de la vie qu’émanent l’identification de l’ennemi, les stratégies et les tactiques efficaces, et non d’une profession de foi préalable. La logique de l’accroissement de puissance, voilà tout ce que l’on peut opposer à celle de la prise du pouvoir. Habiter pleinement, voilà tout ce que l’on peut opposer au paradigme du gouvernement. On peut se jeter sur l’appareil d’Etat ; si le terrain gagné n’est pas immédiatement rempli d’une vie nouvelle, le gouvernement finira par s’en ressaisir. Raul Zibechi écrit au sujet de l’insurrection aymara d’El Alto en Bolivie en 2003 : « Des actions de cette envergure ne pourraient être menées sans l’existence d’un réseau dense de relations entre les personnes, relations qui sont elles-mêmes des formes d’organisation. Le problème est que nous sommes pas disposés à considérer que les relations de voisinage, d’amitié, de camaraderie, de famille, qui se forgent dans la vie quotidienne, sont des organisations au même niveau que le syndicat, le parti et même l’Etat. [...] Dans la culture occidentale, les relations créées par contrat, codifiées à travers les accords formels, sont souvent plus importants que les loyautés tissées par des liens affectifs. » Nous devons accorder aux détails les plus quotidiens, les plus infimes de notre vie commune le même soin que nous accordons à la révolution. Car l’insurrection est le déplacement sur un terrain offensif de cette organisation qui n’en est pas une, un saut qualitatif au sein de l’élément éthique, non la rupture enfin consommée avec le quotidien. Zibechi continue ainsi : « Les organes qui soutiennent le soulèvement sont les mêmes que ceux qui soutiennent la vie collective quotidienne (les assemblées de quartier dans les conseils de quartier d’El Alto). La rotation et l’obligation qui règlent la vie quotidienne règlent de la même façon le blocage des routes et des rues. » Ainsi se dissout la distinction stérile entre spontanéité pré-politique, irréfléchie, « spontanée » de l’existence et de l’autre une sphère politique, rationnelle, organisée. Qui a des rapports de merde ne peut mener qu’une politique de merde. 
         Cela ne signifie pas qu’il faille, pour conduire une offensive victorieuse, bannir entre nous toute disposition au conflit – au conflit, non à l’embrouille ou à la manigance. C’est en grande partie parce qu’elle n’a jamais empêché les différences de jouer en son sein – quitte à s’affronter ouvertement – que la résistance palestinienne a pu tenir la dragée haute à l’armée israélienne. Ici comme ailleurs, la fragmentation politique est tout autant le signe d’une indéniable vitalité éthique que le cauchemar des agences de renseignement chargées de cartographier, puis d’anéantir, la résistance. Un architecte israélien écrit ainsi : « Les méthodes de combat israéliennes et palestiniennes sont fondamentalement différentes. La résistance palestinienne est fragmentée en une multitude d’organisations, chacune étant dotée d’une branche armée plus ou moins indépendante – les brigades Ezzedine al-Qassam pour le Hamas, les brigades Saraya al-Qods pour le Djihad islamique, les brigades des martyrs d’al-Aqsa, la Force 17 et le Tanzim al-Fatah pour le Fatah. A quoi viennent s’ajouter les Comités de résistance populaire (CRP) indépendants et les membres supposés ou réels du Hezbollah et/ou d’Al-Qaïda. L’instabilité des rapports qu’entretiennent ces groupes, oscillant entre coopération, rivalités et conflits violents, rend leurs interactions d’autant plus difficiles à cerner et accroît du même coup leur capacité, leur efficacité et leur résilience collectives. La nature diffuse de la résistance palestinienne, dont les différentes organisations partagent savoirs, compétences et munitions – tantôt organisant des opérations conjointes, tantôt se livrant à une farouche concurrence –, limite considérablement l’effet des attaques menées par les forces d’occupation israéliennes. » Assumer le conflit interne lorsqu’il se présente de lui-même n’entrave en rien l’élaboration concrète d’une stratégie insurrectionnelle. C’est au contraire, pour un mouvement, la meilleure manière de rester vivant, de maintenir ouvertes les questions essentielles, d’opérer à temps les déplacements nécessaires. Mais si nous acceptons la guerre civile, y compris entre nous, ce n’est pas seulement parce que cela constitue en soi une bonne stratégie pour mettre en déroute les offensives impériales. C’est aussi et surtout parce qu’elle est compatible avec l’idée que nous nous faisons de la vie. En effet, si être révolutionnaire implique de s’attacher à certaines vérités, il découle de l’irréductible pluralité de celles-ci que notre parti ne connaîtra jamais une paisible unité. En matière d’organisation, il n’y a donc pas à choisir entre la paix fraternelle et la guerre fratricide. Il y a à choisir entre les formes d’affrontements internes qui renforcent les révolutions et celles qui les entravent. A la question « Votre idée du bonheur ? », Marx répondait : « Combattre. » 
         A la question, pourquoi vous battez-vous ?, nous répondons qu’il en va de notre idée du bonheur. 
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