Quand on parle du terrorisme, dans l'Europe d'aujourd'hui, et singulièrement en France, il s'agit de l'islamo-terrorisme.
Il pourrait être question, mais il ne n'agit plus, en effet, du régime de Robespierre et des jacobins qui avaient fait de la Terreur, imposée à leurs adversaires et rivaux, le mode essentiel de gouvernement en 1793-1794.
Il pourrait s'agir mais il ne s'agit pas non plus de leurs continuateurs léninistes et staliniens, qui persistent à endeuiller certains pays, 25 ans après la chute de l'empire soviétique.
Il pourrait s'agir mais il ne s'agit pas, ou pas encore, du narcoterrorisme qui, dans certains pays, voire aussi dans certaines zones de non-droit, les quartiers nord de Marseille n'en sont pas loin, vise à établir des pouvoirs mafieux, dont on se sait plus très bien la frontière les séparant de la révolution marxiste, comme au Venezuela, et dans certains territoires contrôlés par les Farc en Colombie, ou au Mexique.
Nous ne devons certes pas perdre de vue le danger que représente ces autres formes ou de conceptions de la terreur politique.
Nous devons cependant comprendre la priorité actuelle qui doit, ou qui devrait, mobiliser la société française.
Oui, il s'agit bien de l'islamo-terrorisme
En cela on peut comprendre le point de vue de la juge d'instruction de l'affaire dite de Tarnac : on ne parle pas de terrorisme malgré la "rhétorique guerrière" du sieur Coupat."Si, à l’évidence, écrit-elle, les actions (...) ont été commises dans le dessein patent de désorganiser le fonctionnement d’un rouage considéré comme étatique, la SNCF (...), en revanche, il convient de considérer qu’au-delà du préjudice évident occasionné, ces actions ne peuvent être considérées, malgré la rhétorique guerrière employée, comme étant des actions ayant intimidé ou terrorisé."
Et en cela la paranoïa institutionnelle, probablement insufflée dans ce dossier par le désir de complaire à un point de vue nord-américain, en l'occurrence erroné, ne peut pas nous tromper. Selon certaines informations, en effet, le FBI pourrait bien avoir pris au sérieux début 2008 une réunion assez dérisoire d'anarchistes à New York, incitant la DCRI naissante à se valoriser à bon compte, et à monter en épingle, pour ne pas dire à inventer, le groupe de 10 personnes rassemblées par Coupat autour l'épicerie "alternative" du village de Tarnac en Corrèze. Destin décidément terrible de ces anarchistes qui haïssent tant la police, et qui lui rendent tant de services !
Mais alors on doit aussi manifester le courage de bien repérer la pluralité des sources auxquelles s'abreuve en France le recrutement du terrorisme réel.
Quitte à me répéter lourdement je souligne encore qu'il s'agit prioritairement de celui qui se réclame de l'islam, islam avec lequel il pratique lui-même un amalgame qu'il est politiquement incorrect d'évoquer.
Or, la première source se situe dans l'Hexagone lui-même, d'où sont natifs et pas seulement résidents, la majorité des criminels dont on se préoccupe. Ils fréquentent, ou ont fréquenté, des mosquées établies dans le cadre de la loi républicaine. Ils ont subi l'enseignement, si souvent anti-français, de l'école laïque et obligatoire, etc. Tant qu'on n'aura pas sérieusement cerné cette réalité, on s'exposera à ne pas gagner la partie, à ne même pas colmater les brèches.
On nous dit aujourd'hui que 7 ressortissants français tombent chaque mois en Syrie : combien, restés dans notre pays, sont donc prêts à tuer ?
La deuxième source, notamment financière, se trouve dans divers pays aux côtés desquels nous prétendons agir comme s'il s'agissait de pays "amis", voire "alliés" dans le cadre de coalitions aux objectifs très flous, mais avec lesquels "alliés", selon la formule bien connue, il semble inutile d'avoir des ennemis. L'écœurante visite du roi d'Arabie saoudite sur la Côte d'Azur pourrait servir de leçon à nos gouvernants, mais rien n'indique ni que le gouvernement actuel, ni que son opposition préférée n'en tirera les conclusions qui s'imposeraient.
La troisième source, peut-être plus complexe, sans doute moins visible à l'œil nu, n'échappe pas aux regards des esprits exercés. Elle provient d'une nappe phréatique bien repérable, en fait. Cela remonte à une vieille complicité entre les diverses forces subversives, toutes attachées sous des étiquettes différentes, à la destruction de l'occident. Cela s'exprimait, il y a bientôt un siècle dans le congrès de Bakou de 1920, auquel je viens de consacrer un petit livre, qui intéressera, j'en suis sûr, mes amis lecteurs, mais qui sera très probablement dédaigné par les gros moyens de désinformation politiquement corrects.
En cette occasion Zinoviev alors président de l'Internationale communiste appelait les peuples de l'orient musulman à la guerre sainte. (1)⇓
Cette vieille complicité ne s'est pratiquement jamais démentie, en fait, malgré la persécution de l'islam en tant que religion par le communisme soviétique. Mais elle a tissé des liens très forts, notamment lors de la guerre d'Algérie entre la gauche (anti)française et le FLN, dont elle portait les valises mortifères, liens qui se confirment aujourd'hui encore dans les villes de la banlieue restée rouge, liens qui au plan international se sont institutionnalisés lors du pacte de Badawi de 1972, créateur de l'Internationale terroriste sous l'égide du KGB.
On me rétorquera peut-être que je ne fais ici que formuler ici des évidences. Certes. Mais alors pourquoi n'en tient-on pas compte ?
JG Malliarakis
Apostilles
(1) cf. "La Faucille et le Croissant"
– Islamisme et Bolchevisme au congrès de Bakou présenté par Jean-Gilles Malliarakis
qui vient de paraître: ••• ce livre de 225 pages au prix de 20 euros port gratuit est disponible aux Éditions du Trident
vente par correspondance 39 rue du Cherche Midi 75006 Paris tel 06 72 87 31 59
••• on peut le commander :
- en ligne sur la page catalogue des Éditions du Trident en réglant par carte bancaire
- ou par chèque en téléchargeant un bon de commande