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  • Cette France qui fait sécession

    La Turquie a été frappée samedi à Ankara par un des attentats les plus meurtriers de son histoire récente (près de cent morts, principalement des militants du parti pro-kurde HDP se rendant à une  marche pour la paix entre l’armée turque et les rebelles du PKK ; le Proche le Moyen-Orient sont ravagés et/ou menacés par le chaos islamiste, mais Manuel Valls en déplacement au Caire (Egypte) parle encore et toujours du Front National. Une obsession rapportée aujourd’hui par les journalistes qui l’ont rencontré samedi soir dans  la capitale égyptienne. Le Figaro s’en étonne, «  Ça n’est pas le vocabulaire qu’on lui connaît le mieux, et pourtant Manuel Valls se dit inquiet. Inquiet face au désastre annoncé. Les mots sont forts. Inquiet au point d’envisager la victoire du Front National dans trois régions, quand deux semblent prenables. Inquiet des divisions de la gauche, qu’aucun référendum ne pourra empêcher… » Une crainte partagée par Nicolas Sarkozy samedi lors d’une réunion dans les locaux de son parti en présence de Nathalie Kosciusko-Morizet et de Pierre-Yves Bournazel, tête de liste à Paris pour les régionales. « La seule alternative au Front National, c’est nous » a-t-il lancé, « Il faut éviter (lors des régionales de décembre) le drame de l’élection d’un représentant du FN avec lequel nous n’avons rien à voir. » Propos qui font eux aussi écho à ceux du député socialiste Benoît Hamon : « On voit arriver la catastrophe Le Pen en la subissant (sic). Dans le passé et dans l’histoire, on ne trouve pas de situation où l’extrême droite arrive au pouvoir démocratiquement et le quitte démocratiquement. »

    Claude Bartolone invité samedi de l’émission de France 2, On n’est pas couché,  a dressé lui aussi le constat de l’échec de la gauche. Selon le dernier sondage Ifop-JDD, trois Français sur dix (31 %) se disent prêts à voter pour la présidente du FN en 2017 (ils étaient 27 % en 2011). Le président PS de l’Assemblée nationale en a donc tiré le constat que Marine « sera au deuxième tour de l’élection présidentielle » de 2017. Il a également plaidé pour l’introduction d’une dose de proportionnelle aux législatives. « La meilleure manière de les combattre (les frontistes, NDLR), c’est de les avoir dans l’hémicycle.» Chiche !

    Un vote FN sur lequel s’est penché le militant antinational et démographe chouchous des médias, le très immigrationniste Hervé Le Bras dans son dernier livre, Le pari du FN,  basé sur l’analyse de « 21 cartes montrent la permanence du vote FN de 1984 à 2015 à l’échelle départementale, quel que soit le type d’élection ». La cause du vote FN, résume les Inrocks qui a interrogé M Le Bras cette fin de semaine, serait « un mélange de cinq phénomènes (manque de diplôme et chômage chez les jeunes, taux de familles monoparentales, pauvreté et inégalités de revenus) ; « l’ascenseur social en panne », « le turn-over local de la population, l’hostilité d’une vague migratoire envers la suivante » précise encore ce démographe.

    A défaut d’avoir lu cette étude, ce qui frappe d’ores et déjà particulièrement à la lecture de l’entretien de M. Le Bras c’est bien l’indigence, les affirmations gratuites et le parti-pris de ses « analyses ». « Le vote FN est une fabrication, écrit Hervé Le Bras. Il ne propose aucun programme cohérent ni réaliste. Il donne seulement une forme simple, voire simpliste de la situation actuelle ».

    « Dès lors poursuit-il (les électeurs frontistes), prenant leur reflet pour la réalité font un pari sur l’arrivée du pouvoir au FN. Un pari comme ceux que l’on prend aux courses ou à la loterie : on sait qu’en moyenne on y perdra, mais qu’on a une petite chance de tirer le gros lot, ce que n’offrent plus les partis traditionnels qui limitent dans des marges étroites, c’est-à-dire raisonnables, les espoirs des grands parieurs. Voici pourquoi et comment le populisme ne peut coexister avec la République ». Nous sommes priés d’admirer l’intelligence de cette chute…

    M. Le Bras enfonce des portes ouvertes. Une élection est toujours un pari, par définition incertain, à moins que notre fin analyste ne souhaite les remplacer par de simples sondages. Et il est tout de même possible d’envisager que les électeurs du FN soient animés par des convictions, qu’ils entendent   affirmer, envers et contre tous, partant du principe qu’il peut certes exister entre la gauche et la droite du Système une différence de degrés, mais non de nature…

    « Insécurité et immigration sont des rationalisations d’un malaise plus profond. Elles sont caractéristiques des zones dans lesquelles le FN fait ses meilleurs scores dès 1984. Mais insécurité et immigration existaient dans ces mêmes zones depuis plus d’un siècle, aussi loin que remontent les statistiques. Au cours de ce long laps de temps aucune forme de vote FN ou d’extrême-droite ne s’y était manifestée. En 1978, le FN a présenté des candidats aux élections législatives qui ont ramassé 0,2 % des voix et à des endroits très différents de ceux où il cartonnera en 1984 avec une moyenne de 12,4 % » affirme encore Hervé le Bras. Là aussi on se pince pour le croire ! M. Le Bras nous ressert le même bobard en feignant de ne pas s’apercevoir qu’en quelques décennies insécurité et immigration ont explosé, changé de nature, de physionomie et que le processus de défrancisation, de paupérisation n’a cessé de croître depuis les années 80…et non pas depuis un siècle.

    Est-il nécessaire de se présenter comme « démographe, mathématicien et historien, directeur de recherche émérite à l’Ined et directeur d’études à l’EHESS » pour se livrer à une exposé aussi partial ? De quoi priver le lecteur un peu curieux de toute envie d’ouvrir son livre.

    Pour anecdotique qu’ils puissent paraître les propos de M. Le Bras illustrent la déroute intellectuelle de cette gauche militante, son déni du réel, son incapacité à comprendre, sentir un peuple Français qu’elle appréhende par le prisme de ses équations faussées, de sa grille de lecture tronquée. Ce qui rehausse d’autant juge Bruno Gollnisch, la qualité et le sérieux des travaux d’un autre homme de gauche, mais autrement plus indépendant, Christophe Guilluy et ses  remarquables  analyses parues dans son ouvrage  « La France périphérique ». Cette France qui fait sécession, objet de tous les cauchemars d’un Valls, d’un Sarkozy, d’un Le Bras…

    http://gollnisch.com/2015/10/12/cette-france-qui-fait-secession/

  • Guerrier 2.0

    Sur le champ de bataille depuis l'aube, les yeux fatigués par l'agressivité lumineuse de l'écran de son Mac, Edouard pensa qu'il pouvait s'autoriser une courte pause. Dès le réveil, renonçant à un quelconque petit-déjeuner, il avait vaillamment combattu, enfonçant le bataillon Azov sur Fabecook et ridiculisant les hiérarques corrompus du régime fantoche ukrainien via Twitter. Vladimir Poutine, l'homme-ours, le nouveau Tsar, mi-politicien, mi divinité, ultime espoir du monde libre - dont le visage à la fois viril et rayonnant d'intelligence malicieuse faisait office de fond d'écran - semblait lui sourire avec confiance et gratitude.
    Edouard, à 21 ans, était déjà profondément déçu par la politique. Nationaliste radical, membre successivement de trois groupuscules qu'il avait été contraint de quitter suite à des divergences idéologiques insurmontables, il avait préféré « prendre du recul » et ne croyait plus vraiment à la « cause ». Il avait donc peu à peu renoncé au militantisme traditionnel auquel il avait tant sacrifié, ayant même été collé au concours d'entrée de l'ESSEC suite à une dénonciation politique qu'il n'avait jamais pu prouver mais qui n'en était pas moins évidente et certaine. Désormais, toutes ses espérances reposaient à l'Est, dans la figure du maître du Kremlin dont - il le savait maintenant - les chars seuls pourraient un jour libérer sa bonne ville de Montauban de l'occupation mahométane qui le contraignait à vivre quasiment barricadé dans l'appartement familiale dès que la nuit était tombée. Il fallait bien être le dernier des vendus à la CIA pour ne pas se rendre compte et admettre que l'avenir de la civilisation européenne se jouait dans le Donbass, région dont il ignorait l'existence il y a deux mois encore et dont il envisageait aujourd'hui de se faire tatouer le drapeau sur le muscle, timide mais nerveux, de son bras droit.
    Harassé par les confrontations de la matinée, il s'octroya donc un moment de répit bien mérité. Sur Google, les recherches « Marion Maréchal nue » et « Marion Maréchal sex-tape » n'ayant donné aucun résultat, il se rabattit sur Youporn et un classique « Pregnant teen gang bang ». Après quelques instants de frénétique copulation collective et un léger gémissement satisfait, il interrompit la vidéo. Son sexe mollissant dans sa main encore légèrement tremblante, le foutre répandu sur le contreplaqué du bureau, il pensa qu'on trouvait vraiment des choses dégueulasses sur internet et qu'il serait sans doute bon d'écrire un petit billet pour dénoncer cet état de fait, nouvelle preuve de la décadence occidentale. Enfin, il ferait ça lorsque la guerre lui laisserait un peu de temps... Rasséréné et apaisé, il pouvait maintenant remonter au front. Il n'était que temps d'ailleurs car, depuis Saint Martin en Ré, Werwolf88 avait lancé une contre-attaque d'envergure en diffusant une vidéo montrant de membres présumés du FSB sodomisant des chatons devant les yeux ruisselants de larmes de leurs légitimes propriétaires. Le coup était d'importance car le post avait déjà été « liké » plus de trente fois et une quinzaine de commentaires rivalisaient dans l'exclamation horrifiée et le haut-le-coeur scandalisé ! « Egorgez-vous entre vous tant que vous voulez, tas de barbares, mais ne touchez pas aux animaux, si mignons et si innocents ! » était l'idée plus ou moins centrale. Personne ne remettait en cause l'authenticité et la fiabilité de l'information. Edouard se devait de réagir, rapidement et efficacement. Il hésita entre la diffusion du témoignage d'un paysan ayant observé des membres du Pravy Sektor jouant au football avec la tête d'un prisonnier pro-russe ou celle d'un article du blog « Je kiffe la Russie » expliquant que les bataillons de volontaires ukrainiens étaient en fait commandés par des officiers SS cryogénisés en 1945. Ne parvenant pas à trancher, il publia les deux textes, non sans adresser un doigt d'honneur rageur à Werwolf88 et à sa clique altantico-européiste !
    L'ennemi paraissait passablement sonné par la fulgurance et l'efficacité de sa réaction. Il restait sans réponse. Le cliquetis des souris électroniques semblait suspendu, peut-être étaient-elles enrayées. Le fumet de la victoire s'exhalait des réseaux sociaux et couvrait presque celui du tas de linge sale qui jouxtait le bureau. Le doux soleil d'Austerlitz glissait au travers des persiennes mi-closes. C'était le moment idéal pour s'égarer dans quelques escarmouches sur des sujets moins tragiques et fondamentaux. Une petite note pour expliquer comment Jean-Marie Le Pen aurait dû gérer le Front National depuis 20 ans, une brève lamentation sur la destruction des églises, ces précieux symboles de notre culture et de notre identité où il ne mettait jamais les pieds, un bref commentaire discrètement scabreux sur la photo d'une jeune militante en maillot de bain, une citation de Drieu et une de Bloy, pour la forme, quelques réflexions sur l'importance du grec et du latin à l'école, la défense de la corrida, la nécessaire sévérité dans l'éducation des enfants...
    Edouard était en verve, exalté par son nombre quotidiennement croissant de « followers » et « d'amis », mais il fût bientôt interrompu dans son offensive tous azimuts par la voix maternelle l'invitant à se rendre à table pour dîner.
    - « Doudou, viens vite, ça va refroidir ! »
    On reprendrait les hostilités un peu plus tard, après la tarte au citron meringuée et la finale de « Master chef ».
    Xavier Eman
    (In revue Eléments, numéro 156)

  • Modernisme et Totalitarisme

    Tous les esprits obsessionnels et/ou enthousiastes (l’un ne va pas forcément de pair avec l’autre) sont d’essence manichéenne. Ils se différentient très fortement de ceux qui ne partagent pas leur conviction, intensément vécue, assimilée à La Vérité. La distinction entre « eux » et « nous » tourne très facilement à l’alternative « eux » ou « nous ». C’est l’essence même du phénomène totalitaire, vieux comme l’humanité, infiniment plus répandu qu’on ne le croit.
    Tout le monde l’aura compris : le suffixe « - isme » indique l’exposé d’une doctrine, qu’elle soit d’inspiration (ou « d’essence ») religieuse, politique, scientifique ou artistique.
    A – Le Totalitarisme n’a rien de spécifiquement moderne !
    C’est, par définition, un État où le détenteur de l’autorité exige l’obéissance absolue de ses ouailles, en « totalité », c’est-à-dire non seulement dans leur corps (travail, service armé, participation à la vie sociale), mais aussi de leur esprit (par une idéologie officielle imposée au peuple sous la forme d’une pensée unique)… voire de leur « âme » pour ceux qui croient en une ou plusieurs divinités.
    Toutes les théocraties anciennes (soit les civilisations où le monarque était réputé « de droit divin » ou était lui-même souverain pontife du culte officiel) ont été des totalitarismes au même titre que le communisme, le fascisme ou le nazisme, et si les musulmans sunnites parviennent à s’accorder sur la personne d’un nouveau calife, celui-ci deviendra un potentat de droit divin, absolu s’il cumule les fonctions de sultan (chef politico-militaire).
    Le totalitarisme est une manière d’envisager la domination des êtres humains. Il est indépendant du type de régime politique : le Pouvoir peut appartenir à un seul homme, dictateur omnipotent, à deux hommes ou à un consortium d’hyper-capitalistes. Il peut être fondé sur une foi, sur le culte de l’État ou de la race, sur un dogme économique et/ou social.
    Le dictateur (si l’on préfère : l’autocrate) dirige lui-même :
    * l’Exécutif, soit le pouvoir qui fait respecter les lois et la puissance de l’État : administration, fiscalité, polices généralement nombreuses et très puissantes, armée, prisons, relations étrangères
    * le Législatif, en décidant seul des lois, avec ou sans la fiction d’un parlement à sa botte ; il n’existe en totalitarisme moderne qu’un parti unique, ce qui procure au despote des élections sans surprise
    * le Judiciaire (même remarque que pour le parlement : des magistrats vautrés devant le maître ou convaincus sincèrement de son génie)
    * l’Économie, étatisée, dans le cas du marxisme, ou plus ou moins fermement dirigée, dans les régimes populistes
    * la Propagande, soit l’information domestiquée : les media, qui vont du ministre de l’Information aux « réseaux sociaux », en passant par la presse, la radio, le cinéma et la télévision, les organismes culturels et les « sociétés de pensée », voire un clergé aux ordres ; 
    la jeunesse est l’objet d’un endoctrinement spécifique dans un espoir, assez rarement vérifié, d’assurer la pérennité du régime

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  • Une chemise déchirée annonciatrice de la déculottée des partis aux affaires depuis 40 ans ?

    La France était un modèle, la République prête à rire parce qu’elle n’est que le moyen de gestion d’un pays appelé France.

    Une chemise déchirée par les employés d’une entreprise dont l’actionnaire principal est l’État (17 %) ; un DRH bousculé après avoir annoncé qu’il n’y aurait pas de licenciements quelques semaines avant la réunion ; une société qui remercie par écrit ses employés des efforts entrepris, qui affirme le retour dans le vert pour cette année mais qui veut faire un plan de restructuration avant de diffuser ses chiffres positifs réservés aux actionnaires ; telle est l’image de notre pays qui a perdu ses repères. Alors soit on se ressaisit vite, soit les sans-dents vont s’en prendre aux sans-culottes. Cet épisode très médiatisé de la bousculade affiche la peur d’un gouvernement démasqué. Air France est-il un baromètre annonciateur de la déculottée des partis aux affaires depuis 40 ans ?

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  • 45 minutes de révélations ... Philippe de Villiers sur Radio Courtoisie

  • Selon l'Insee, il y a 5 868 000 immigrés en France

    L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) vientde publier son dernier bilan démographique sur les «populations française, étrangère et immigrée en France depuis 2006»

    Un «immigré» désigne «une personne née de nationalité étrangère à l'étrangeret résidant en France».

    Un «étranger» qualifie «une personne qui réside en France et ne possède pas la nationalité française». 

    • Au 1er janvier 2014, la France compte 65,8 millions d'habitants hors Mayotte: 11,6 % d'entre eux sont nés à l'étranger, 8,9 % sont immigrés et 6,4 % de nationalité étrangère
    • Entre 2006 et 2013, l'ensemble de la population résidant en France a augmenté de 2,6 millions de personnes, celle de nationalité française de 2,1 millions. Les immigrés, qui ne sont pas tous de nationalité étrangère, comptent 700.000 personnes en plus.
    • 1,6 million d'immigrés sont arrivés en France, 500 000 en sont repartis et 400 000 sont décédés en France».
    • La part de la population immigrée dans la population totale est passée de 8,1 % début 2006 à 8,9 % début 2014.
    • Au 1er janvier, le nombre d'immigrés atteignait précisément 5 868 000.
    • En 2013, 63 000 naissances, soit 7,8% des naissances en France, concernent des enfants dont les deux parents sont étrangers.

    Michel Janva

  • Libre Journal de l'Espérance avec Marion Maréchal-Le Pen - 4 octobre 2015

  • Vers la Loi du Fort*

    (*) The Castle Doctrine (clic)
    Ce billet sera sans images, exceptionnellement. Vous allez comprendre pourquoi.

    Vous connaissez Dubois, Lachèvre, Lion, Ledoux, Marcuna, Debêche, Debrenne, Damiens, Godin, Maillet et Roure. Non ? Mais plus sûrement Ieng Sary, Son Sen, Khieu Samphâng, Hu Yuon, Hu Nim, Nuon Chea, Ta Mok ? Oui, vous y êtes, ce sont des Khmers rouges, pour certains, enseignants ! Les premiers étaient charron, serrurier, limonadier, cordonnier, menuisier, bijoutier, orfèvre, vinaigrier, boucher, gardiens de la paix. Ils ne valaient pas mieux que les communistes exotiques que vous avez reconnus au premier coup d'oeil. L'histoire les a notés dans les massacres de Septembre 1792 quand de "braves" citoyens partirent tuer les ennemis du peuple, des prêtres et beaucoup de Suisses à l'Abbaye, une centaine de prêtres aux Carmes, deux cents droits communs à La Force avec la belle Lamballe en prime, des gens en nombre à la Conciergerie et au Grand Châtelet. Puis la tuerie augmente le lendemain, des filles de joie à La Salpêtrière après les avoir connues, et beaucoup d'enfants à Bicêtre, les plus durs à finir, raconte un des héros de la journée. Et ça continue le lendemain... Travail harassant qui mérite salaire. Ils ont demandé à être payés ! 
    L'histoire regorge d'horreurs et la française autant sinon plus qu'une autre, qu'on pense aux guerres de religion (relire Montluc), aux dévastations allemandes causées par le Roi-soleil (on apprit ensuite que la vengeance était un plat qui se mangeait froid), aux atrocités des guerres vendéennes, à la Commune de Paris, et dans l'histoire à tout le monde, aux deux guerres mondiales avec l'apothéose des incinérations aériennes de villes entières et à la terrible guerre sino-japonaise qui vit à Nankin l'ultime accomplissement du bushido, rare perversion de la chevalerie nippone. Il s'en oublie !
    Le Dr Robert Lascaux qui, après la Grande Guerre, étudia longtemps la bête humaine dans les années 30, substituait au "Tu ne tueras point" du Décalogue une règle plus complexe qu'il exprimait ainsi : 
    « Tu ne tueras point si le respect de la vie de ton prochain est favorable à l'expansion de ta race (ndlr: ou de tes convictions) ; dans le cas contraire, tu dois tuer.» 
    C'est la base de l'engagement des recrues pour l'armée. Tuer sur ordre ou sans ordre si risque. Au cessez-le-feu, nos braves conscrits ont posé la baïonnette essuyée et le couteau de tranchée ébréché pour la faux, sans remords... d'autant qu'ils n'avaient rien demandé. Aujourd'hui on voit s'exercer la règle d'extermination dans les rangs de l'Organisation état islamique, constituée principalement de volontaires, dans la plus parfaite sérénité à ce qu'en montre leur propagande. Les décapitations en ligne (et doublement) n'innovent en rien sauf dans leur publicité universelle, les sections de guerre psychologique procèdent ainsi depuis la nuit des temps pour impressionner l'ennemi. Tamerlan balisait ses routes avec des piles de crânes. Chez nous, on laissait mûrir les vaincus aux remparts du Moyen-Âge. Les carnets de marche régimentaires sont emplis de crimes de guerre pour l'exemple. Lors de son éclatement post-soviétique, la Yougoslavie avait fait très fort dans le domaine de l'indicible.
    Qu'est-ce à dire finalement ? Que le bon sauvage éduqué dans le pacte social est une construction intellectuelle. A la moindre occasion, la bête qui affleure sous le cuir chevelu peut se déchaîner. Les gardiens des camps de concentration nazis était des fonctionnaires paisibles, bien contents d'échapper à la létalité du front russe. Ce constat de bestialité intérieure ruine toute la charpente morale et judiciaire de nos sociétés occidentales qui approchent lentement du chaos. Chaque semaine chez nous, nous avons le complet exemple d'une descente aux enfers avec le terrorisme islamiste qui s'affranchit de toutes les mesures de contention. De plus en plus la bête tient la rue, commande à la rue, dicte en un sens la politique pénale quand ce n'est pas le protocole de police. Contrer l'assassin se fait dans des règles de pure urbanité car le moindre faux-pas éveille un risque d'annulation. Il est ahurissant de voir comment les politiciens moulent leurs convictions sur l'excuse et sur les conditions d'existence de la lie de la société. A ne citer qu'une énormité, nous choisissons l'abrogation de la double peine par Nicolas Sarkozy. Une culture dans le droit fil de la thérapeutique judiciaire qui borne le Bas-Empire revenu.
    Le bon sens le plus élémentaire devient chaque jour une cible depuis le donjon des principes gouvernant une société utopique dont on force le "bonheur". On combat le droit naturel dans tous ses chapitres et d'abord dans celui des mœurs. Les sentiments patriotiques les plus sains sont piétinés avec entrain puisque nous sommes devenus tous frères globalisés. On prend des gants avec les ennemis déclarés de notre société qui se transforment en assassins, assassins auxquels on cherche des excuses comme à un singe des poux. Nous sommes envahis de "déséquilibrés" et de malheureux "radicalisés". Radicalisés en prison, dans "nos" prisons, c'est de notre faute, bien sûr. La Justice, laissée aux mains de politiciens de rencontre, est en perpétuelle refonte sans que l'on comprenne bien ce qui la conduit si ce n'est sa misère budgétaire et la faillite du système carcéral¹ ; quant à la Sûreté publique, elle fut trop longtemps laissée à la direction de braillards² de tréteaux gouvernant l'émotion pour qu'elle agisse avec la sévérité nécessaire, empêtrée dans les règles d'engagement et les profils de carrière. Sauf sursaut rapidement - on pense à Mai 2017 - le peuple va commencer à rêver au Deuxième Amendement de la constitution américaine qui suppléerait à la liquéfaction de la puissance publique pour assurer la sécurité quotidienne des gens. 
    Nous devons renouer avec une société d'ordre, fondée sur le droit naturel et le bien commun, avec le soupçon de charité chrétienne qui va bien. Quoi de plus réac, fachiste, moranien ! Mais comment contenir autrement l'abominable homme des villes caché dans les replis cérébraux du genre humain ? Sans ordre rétabli, nous allons vers une paix armée, nécessairement, pour palier l'inconséquence des élus et l'arrogance de la haute fonction publique qui ensemble verrouillent tout. Protégeons-nous, et de nous-mêmes aussi, ne sachant pas quel démon sommeille encore en nous, attendant l'appel de son maître !

    (1) Relire le dernier quart de l'ouvrage Surveiller et punir de Michel Foucault (bon courage).
    (2) Les deux chefs de la Police, Sarkozy (avec Cécilia dans l'emploi de directeur de cabinet !) et le mussolinien du menton Valls, furent surtout des déclamateurs, faibles avec les forts, forts avec les faibles. On accordera à monsieur Cazeneuve un peu plus de retenue, même s'il court les micros au premier mort.
    Postscriptum du mardi : Plusieurs lecteurs (plusieurs commence à 2) se sont émus de n'avoir pas compris d'emblée le sens de l'article privé d'image, à quoi le Piéton du roi tient à répondre qu'il s'agit d'une mise en scène croisée de la nature humaine et d'un état de crise sociale. L'homme est foncièrement pourri, ce que le Darwinisme, qui n'est pas la science de l'évolution mais celle de l'éradication continue, explique très bien : les salauds les plus forts et les plus rusés ont nettoyé en permanence tout autour d'eux. Or les périodes de désordre réveillent la bête, et il va falloir s'en protéger à défaut de pouvoir compter sur les pouvoirs publics. Pour illustrer ce propos nous signalons que le titre de l'article est cliquable...
  • Syrie : un rapport du MIT devrait conduire Laurent Fabius devant la CPI à La Haye et devant la Haute Cour en France

    Il n’est pas question ici de dire que la Russie et Poutine sont des anges, des amoureux de la liberté… Il est juste question de donner une autre version des faits, une version qui ne soit pas celle de la caste politico-journalistique française qui s’est tant de fois illustrée dans sa manipulation et ses mensonges. 
    Une étude du MIT, le prestigieux Massachussets Institute of Technology, publiée le 14 janvier dernier, affirme que le massacre chimique du 21 août 2013 sur la Goutha orientale syrienne, a été perpétré depuis une zone rebelle. Rédigé par Richard Lloyd, ancien inspecteur de l’ONU et spécialiste des missiles, et Theodore Postol, professeur au MIT, le document de 23 pages prouve que les attaques chimiques ont tout simplement été lancées depuis une zone tenue par les rebelles syriens. Pour étayer leurs propos, les deux experts américains ont étudié des « centaines » de photos et de vidéos d’ogive, de restes de roquettes, d’impacts sur le sol, et de barils contenant le gaz sarin, publiées sur Internet. Cela leur a permis d’établir le volume de gaz sarin utilisé, la portée des missiles, leur direction ainsi que l’endroit d’où ils ont été tirés. 
    Et c’est notamment la question de la portée des missiles qui apparaît primordiale. Les missiles utilisés semblent être des Grad, une arme bas de gamme, possédant une portée de 2 à 5 kilomètres avec des armes conventionnelles, et dont l’imprécision est assez importante. Cette analyse est partagée par Ake Sellström, l’inspecteur en chef de l’ONU en Syrie. 
    Ce chiffre de 2 à 5 km remet totalement en cause le rapport américain, dont John Kerry, le secrétaire d’état américain, a fait la pierre angulaire de la politique américaine. C’est la nouvelle fiole de Colin Pauwels brandit à la veille de l’attaque sur l’Irak. Ce rapport met en effet, l’origine de l’attaque au cœur de la zone encore contrôlée par le régime légal de Syrie, à plus de… dix kilomètres. C’est donc techniquement impossible. 
    Le rapport des services secrets français était encore plus grossier et plus ignoble, car il publiait des photos montrant des cadavres d’enfants. Enfants qui se sont révélés être ceux de fidèles alaouites du régime de Bachar-Al Assad, enlevés à Lattaquié et assassinés par les amis de Laurent Fabius. Sans le coup de maître de la diplomatie russe, et l’intelligence du pouvoir syrien qui accepta immédiatement de confier ses armes chimiques à l’ONU, la Hollandie menait l’Europe dans une nouvelle guerre, illégale au regard du Droit International, et rasait son ancien protectorat sous les bombes. Les avions de l’armée de l’air avaient déjà décollé, quand les USA ont sifflé a fin de la partie…