L’aide au développement des pays les plus pauvres est sans doute l’une des plus belles idées de notre temps. Elle a fortement augmenté au cours des trente dernières années et a même battu son record en 2008 en atteignant 120 milliards de dollars. Pourtant, dans le même temps, l’Afrique s’est considérablement appauvrie et la croissance y est demeurée extrêmement faible.
La perfusion continue de l’aide internationale produit en fait un certain nombre d’effets pervers dans les pays qui en dépendent. Elle alimente la corruption et empêche le développement d’un tissu économique prospère. Cette aide, qui ne sert le plus souvent qu’à soulager nos consciences, est aujourd’hui mise en cause.
Le livre qui fait l’effet d’une bombe
Le premier livre de Dambisa Moyo, ancienne consultante de la Banque Mondiale et économiste chez Goldman Sachs, fait l’effet d’une bombe. Intitulé Dead Aid : Why Aid Is Not Working and How There Is a Better Way for Africa, il préconise de couper toute aide à l’Afrique d’ici cinq ans. Selon l’auteur, il s’agit du seul moyen pour le continent de sortir enfin de la pauvreté. Contrairement à ce que nous avons l’habitude d’entendre de la part de nos économistes, hommes politiques et célébrités, elle affirme que l’aide internationale a perpétué en Afrique le cycle de la pauvreté et affaibli la croissance. Si Dambisa est la première économiste Africaine à parler des problèmes que pose l’aide, il est difficile de lui opposer qu’elle ne connaît pas son sujet : née à Lusakan en Zambie, elle est docteur en économie et diplômée des prestigieuses universités d’Oxford et Harvard. Elle n’est pas non plus indifférente à la pauvreté, puisqu’elle est engagée dans de nombreuses actions caritatives, notamment de micro-crédit dans les pays en développement et d’aide aux enfants en difficulté aux Etats Unis.
Inefficacité de l’aide internationale
En cas de crise majeure, comme lors du tsunami en Asie (2004), l’aide humanitaire est absolument nécessaire. Elle est même un impératif moral. Mais ces aides ponctuelles constituent une goutte d’eau dans l’océan d’argent qui inonde l’Afrique chaque année. Au cours des soixante dernières années, plus de 1000 milliards de dollars d’aide au développement ont été transférés des pays riches vers l’Afrique. Pourtant, nous sommes obligés de constater que cette politique de transferts massifs n’est qu’un facteur d’érosion des structures économiques et politiques déjà fragiles de ce continent. La richesse par habitant y est aujourd’hui plus faible qu’en 1970. Plus de la moitié de la population, soit 350 millions de personnes vit avec moins de 1 dollar par jour. Ce chiffre a triplé en 30 ans. Le FMI, dans un rapport publié en 2005, priait les différents acteurs du développement de cesser de croire qu’une aide accrue règlerait les problèmes de l’Afrique. Malgré les différentes voix qui s’élèvent, le monde ne semble pas prêt à débarrasser l’Afrique de cette drogue paralysante. Aider est devenu un impératif absolu dont le poids éclipse toute rationalité. Aider pour sauver notre âme, à défaut des Africains.
Effets pervers
L’aide au développement alimente la corruption. L’Union Africaine estimait en 2002 qu’elle coûtait annuellement au continent la somme astronomique de 150 milliards de dollars. Jeffrey Winters, professeur à la Northwestern University estime qu’en 2004, 100 milliards de prêts accordés par la Banque Mondiale on été détournés pour alimenter des circuits de corruption. Selon l’agence d’observation de la corruption Transparency Inernational, l’ex-Président de la République Démocratique du Congo (ancien Zaïre) M. Mobutu aurait volé au moins 5 milliards de dollars au pays.
Une économie naissante a besoin d’institutions fortes, de services publics efficaces et d’un gouvernement responsable. Les jeunes ont besoin de travailler et de croire en l’avenir de leur pays. L’aide a montré qu’elle était incapable de satisfaire ces objectifs. Au contraire, elle encourage seulement les gouvernements des pays pauvres à décrocher le téléphone et demander plus d’aide, éloignant ainsi chaque jour davantage les peuples Africains de la sphère de la production.
Même ce qui semble être intervention minime en surface peut avoir des conséquences dramatiques. Dambisa Moyo prend l’exemple d’un producteur de moustiquaires dans une petite ville d’Afrique. Il emploie 10 personnes qui produisent ensemble 500 moustiquaires par semaine. Leur salaire leur permet de faire vivre une quinzaine de personnes chacun. Une organisation internationale fournit généreusement 100.000 moustiquaires aux habitants de la région. Cela met sur la paille notre producteur, ses 10 employés et les 150 personnes qui en dépendent. Dans quelques années, les moustiquaires seront usées. Alors, il n’y aura plus de producteur vers qui se tourner, et il faudra à nouveau demander de l’aide. Le même raisonnement s’applique à l’agriculture. Inonder le marché africain de nourriture Américaine et Européenne gratuite ruine les petits exploitants africains. Un minimum de bon sens conduirait par exemple à acheter la nourriture à des agriculteurs locaux, pour ensuite la redistribuer aux nécessiteux.
Les conditions du développement économique
Entreprendre en Afrique est un véritable cauchemar. Outre l’insécurité physique et juridique qui y règne, une bureaucratie démesurée vient entraver le bon fonctionnement des affaires. Au Cameroun, un investisseur doit compter 426 jours pour obtenir une licence. Il faut 119 jours pour créer une entreprise en Angola. Ces chiffres sont à comparer avec ceux des Etats Unis (40 jours) ou de la Corée du sud (17 jours). De plus, l’Afrique se caractérise par son instabilité. Depuis 1960, les guerres et massacres on tué plus de neuf millions d’hommes et de femmes. Dans la même période, l’Afrique a connu près de 80 coups d’Etat. Onze pays ont connu la guerre civile en seulement 15 ans pour un coût estimé à 200 milliards de dollars.
La bonne nouvelle est que nous savons ce qui marche et conduit à une réduction durable de la pauvreté grâce à une croissance soutenue. Les pays qui dépendent de l’aide internationale sont en grande difficulté, et ceux qui n’en dépendent pas réussissent. Il suffit de regarder les exemples de l’Afrique du Sud et du Botswana pour le comprendre. Ces deux pays, modèles de réussite du continent africain, ont su construire leur avenir sur une économie de services, une administration démocratique, stable et peu corrompue. Les gouvernements doivent s’attacher à attirer un maximum d’investissements en réduisant la bureaucratie et en mettant en place une fiscalité attractive. Ils doivent enfin encourager le commerce, et se construire progressivement des institutions solides pour faire revenir la confiance.
Guillaume Varnier IFRAP 31/03/09
Depuis 1985, l'iFRAP est un Think Tank indépendant analysant la performance de l’Etat, des administrations et des politiques publiques, afin de proposer des réformes concrètes.
http://www.ifrap.org/Pourquoi-l-aide-humanitaire-est-nuisible-a-certains-pays-d-Afrique,1162.html(à consulter pour lire les graphiques qui ne sont pas reproduits ici)
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Candidats de droite : bas les masques !
Nadine Morano démontre que les alliances à droite entre les Républicains et le centre sont aussi vouées à l’échec que celles des communistes, des Verts et du PS. L’heure n’est plus au consensus mais au choix d’une direction et d’un programme, non pas fruit des idéologies et des lobbies mais répondant aux besoins de notre pays et des Français
Électeur de droite, comment se retrouver dans le et/et ou le ni/ni ? Cette plaisanterie a assez duré et les concessions au centre inversement proportionnelles au nombre d’électeurs que les centres représentent sont une magouille des Républicains pour essayer de contrer le FN. La droite est divisée et celle que l’on qualifie d’extrême en France est plus modérée et plus laïque que les partis d’Europe à l’Est, élus démocratiquement.
Que peut penser un électeur de droite après avoir refusé de voter Sarkozy en 2012 ? Ce ne sont pas les socialistes qui ont élu Hollande, ce sont les abstentionnistes du deuxième tour, ce n’est pas la victoire de Hollande mais la défaite de Sarkozy. Trompés et déçus ont fait d’Ubu un roi.
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Attila Le Hun
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Sortie de « Triangulation, repères pour des temps incertains » de Michel Drac.
Triangulation
Repères pour des temps incertains
Michel Drac
Éditions Le retour aux sources.
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Il y aurait un roman fabuleux et interminable à écrire sur les enchaînements de causalité qui peuvent relier une réunion de travail au siège de la Banque Centrale Européenne, une rencontre au sommet entre dirigeants des grandes banques d’affaires londoniennes, une note d’analyse destinée aux plus hauts cadres de la CIA, l’assassinat d’un leader djihadiste en Syrie, un attentat meurtrier dans les rues de Paris, un échange de bons procédés entre services français et russes, la renégociation d’un contrat gazier entre deux pays d’Europe centrale et une seconde réunion de travail au siège de la BCE. Peut-être d’ailleurs, un jour, l’ouverture des archives nous permettra-t-elle d’écrire a posteriori de semblables histoires. En attendant, nous pouvons déjà en peindre la toile de fond.
Cet exercice n’est pas tout à fait gratuit. Nous approchons manifestement d’un moment critique dans l’histoire de notre pays. Pour la première fois depuis longtemps, il devient envisageable qu’en France, un gouvernement de rupture arrive aux affaires, dans quelques années.
Dans ces conditions, nous devons changer de point de vue. Jusqu’ici, la littérature dissidente en France s’est bornée à critiquer le système existant. Mais critiquer n’est plus suffisant : de plus en plus, il faudra être capable de proposer quelque chose.
Michel Drac.
Le teaser
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Le Salon Beige met en cause l’action illégale des forces de l’ordre
Chers amis lecteurs,
Tout d’abord un grand merci pour vos prières et votre soutien.
Et un petit mot pour vous tenir au courant de la procédure en cours. Je suis donc passé devant la 17e chambre correctionnelle jeudi 29 octobre, poursuivi pour diffamation comme directeur de la publication, pour avoir publié ce photomontage sur le Salon beige.
L’essentiel de ma défense reposait sur le fait que ce photomontage n’avait rien de personnel à l’encontre du gardien du Luxembourg présent sur la photographie de droite et qu’il visait, au contraire, à dénoncer, de façon générale, les arrestations arbitraires et les violences policières illégales qui ont suivi notre grande manifestation du 24 mars 2013.
Curieusement, le plaignant a largement confirmé cet arbitraire puisqu’il a tranquillement admis avoir arrêté des personnes et n’avoir cherché qu’ensuite le motif de leur arrestation.
J’ai, de mon côté, renouvelé l’offre que j’avais faite lors de l’instruction, de « flouter » son visage, pour bien montrer que c’était un système que nous dénoncions et non cette personne en particulier.
En tout cas, « grâce » à cette procédure, pour la première fois, l’action illégale des fonctionnaires des forces de l’ordre a été mise en cause dans une enceinte judiciaire française.
Le jugement devrait être rendu le 10 décembre.
ONLR
Guillaume de Thieulloy
Directeur du Salon beigehttp://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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L’armée russe affirme sa supériorité en guerre conventionnelle
L’intervention militaire russe en Syrie, qui devait être un pari risqué de Moscou face aux jihadistes, s’est transformée en une manifestation de puissance qui bouleverse l’équilibre stratégique mondial [1] Conçue au départ pour isoler les groupes armés des États qui les soutiennent en violation des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, puis les détruire, l’opération a conduit à aveugler l’ensemble des acteurs occidentaux et leurs alliés.
Stupéfait, le Pentagone est divisé entre ceux qui tentent de minimiser les faits et de trouver une faille dans le dispositif russe et ceux qui, au contraire, considèrent que les États-Unis ont perdu leur supériorité en matière de guerre conventionnelle et qu’il leur faudra de longues années pour la récupérer [2].
On se souvient qu’en 2008, lors de la guerre d’Ossétie du Sud, les Forces russes étaient certes parvenues à repousser l’attaque géorgienne, mais avaient surtout montré au monde l’état déplorable de leur matériel. Il y a dix jours encore, l’ancien secrétaire à la Défense Robert Gates et l’ancienne conseillère nationale de sécurité Condoleezza Rice parlaient de l’armée russe comme d’une force de « second rang » [3].
Comment donc, la Fédération russe est-elle parvenue à reconstruire son industrie de Défense, à concevoir et à produire des armes de très haute technologie sans que le Pentagone ne mesure l’ampleur du phénomène et qu’il se laisse distancer ? Les Russes ont-ils utilisé toutes leurs nouvelles armes en Syrie ou disposent-ils d’autres merveilles en réserve ? [4]
Le désarroi est si grand à Washington que la Maison-Blanche vient d’annuler la visite officielle du Premier ministre Dmitry Medvedev et d’une délégation de l’état-major russe. La décision a été prise après une visite identique d’une délégation militaire russe en Turquie. Inutile de discuter des opérations en Syrie, car le Pentagone ne sait plus ce qui s’y passe. Furieux, les « faucons libéraux » et les néo-conservateurs exigent la relance du budget militaire et ont obtenu l’arrêt du retrait des troupes d’Afghanistan.
De manière on ne peut plus étrange, les commentateurs atlantistes qui assistent au dépassement de la puissance militaire US dénoncent le danger de l’impérialisme russe [5]. Pourtant la Russie ne fait ici que sauver le Peuple syrien et propose aux autres États de travailler en coopération avec elle, tandis que les États-Unis lorsqu’ils détenaient la prééminence militaire ont imposé leur système économique et détruit de nombreux États.
Force est de constater que les déclarations incertaines de Washington durant le déploiement russe, avant l’offensive, ne devaient pas être interprétées comme une lente adaptation politique de la rhétorique officielle, mais pour ce qu’elles exprimaient : le Pentagone ignorait le terrain. Il était devenu sourd et aveugle.
Un système de brouillage généralisé
On sait, depuis l’incident de l’USS Donald Cook en mer Noire, le 12 avril 2014, que l’armée de l’Air russe dispose d’une arme lui permettant de brouiller tous les radars, circuits de contrôle, systèmes de transmission d’information, etc. [6]. Dès le début de son déploiement militaire, la Russie a installé un centre de brouillage à Hmeymim, au nord de Lattaquié. Subitement, l’incident de l’USS Donald Cook s’est reproduit, mais cette fois dans un rayon de 300 kilomètres ; incluant la base Otan d’Incirlik (Turquie). Et il persiste toujours. L’événement s’étant produit durant une tempête de sable d’une densité historique, le Pentagone a d’abord cru que ses appareils de mesure avaient été déréglés avant de constater qu’ils sont brouillés. Tous brouillés.
Or, la guerre conventionnelle moderne repose sur le « C4i » ; un acronyme correspondant aux termes anglais de « command » (maîtrise), « control » (contrôle), « communications », « computer » (informatique) et « intelligence » (renseignement). Les satellites, les avions et les drones, les navires et les sous-marins, les blindés et désormais même les combattants, sont reliés les uns aux autres par des communications permanentes qui permettent aux états-major de commander les batailles. C’est tout cet ensemble, le système nerveux de l’Otan, qui est actuellement brouillé en Syrie et dans une partie de la Turquie.
Selon l’expert roumain Valentin Vasilescu, la Russie aurait installé plusieurs Krasukha-4, aurait équipé ses avions de conteneurs de brouillage SAP-518/ SPS-171 (comme l’avion qui survola l’USS Donald Cook) et ses hélicoptères de Richag-AV. En outre, elle utiliserait le navire espion Priazovye (de classe Project 864, Vishnya dans la nomenclature Otan), en Méditerranée [7].
Il semble que la Russie ait pris l’engagement de ne pas perturber les communications d’Israël —chasse gardée US—, de sorte qu’elle s’interdit de déployer son système de brouillage au Sud de la Syrie.
Les aéronefs russes se sont fait un plaisir de violer un grand nombre de fois l’espace aérien turc. Non pas pour mesurer le temps de réaction de son armée de l’Air, mais pour vérifier l’efficacité du brouillage dans la zone concernée et pour surveiller les installations mises à dispositions des jihadistes en Turquie.
- Si l’Otan a toujours la possibilité de photographier depuis des satellites la construction des bases militaires russes en Syrie, elle ne peut plus ni écouter les communications radio, ni visualiser les déplacements des hommes et des matériels. En outre, l’Otan ne peut plus contrôler à distance ses propres appareils, ni communiquer avec ses hommes lorsqu’ils entrent dans la bulle de protection russe.
Des missiles de croisière ultra-performants
Enfin, la Russie a utilisé plusieurs armes nouvelles, comme 26 missiles furtifs de croisière 3M-14T Kaliber-NK, équivalents des RGM/UGM-109E Tomahawk [8]. Tirés par la Flotte de la mer Caspienne —ce qui n’avait aucune nécessité militaire—, ils ont atteint et détruit 11 cibles situées à 1 500 kilomètres de distance, dans la zone non-brouillée —afin que l’Otan puisse apprécier la performance—. Ces missiles ont survolé l’Iran et l’Irak, à une altitude variable de 50 à 100 mètres selon le terrain, passant à quatre kilomètres d’un drone états-unien. Aucun ne s’est perdu, à la différence des états-uniens dont les erreurs se situent entre 5 et 10 % selon les modèles [9]. Au passage, ces tirs montrent l’inutilité des dépenses pharaoniques du « bouclier » anti-missiles construit par le Pentagone autour de la Russie —même s’il était officiellement dirigé contre des lanceurs iraniens—.
Sachant que ces missiles peuvent être tirés depuis des sous-marins situés n’importe où dans les océans et qu’ils peuvent transporter des têtes nucléaires, les Russes ont rattrapé leur retard en matière de lanceurs.
En définitive, la Fédération de Russie serait détruite par les États-Unis —et vice-versa— en cas de confrontation nucléaire, mais elle serait gagnante en cas de guerre conventionnelle.
Seuls les Russes et les Syriens sont en capacité d’évaluer la situation sur le terrain. Tous les commentaires militaires provenant d’autres sources, y compris des jihadistes, sont sans fondement car seuls la Russie et la Syrie ont une vision du terrain. Or, Moscou et Damas entendent profiter au maximum de leur avantage et maintiennent donc le secret sur leurs opérations.
Des quelques communiqués officiels et des confidences des officiers, on peut conclure qu’au moins 5 000 jihadistes ont été tués, dont de nombreux chefs d’Ahrar el-Sham, d’al-Qaïda et de l’Émirat islamique. Au moins 10 000 mercenaires ont fui vers la Turquie, l’Irak et la Jordanie. L’Armée arabe syrienne et le Hezbollah reconquièrent le terrain sans attendre les renforts iraniens annoncés.
La campagne de bombardements devrait se terminer à la Noël orthodoxe. La question qui se posera alors sera de savoir si la Russie est autorisée ou non à terminer son travail en poursuivant les jihadistes qui se réfugient en Turquie, en Irak et en Jordanie. Faute de quoi, la Syrie serait sauvée, mais le problème ne serait pas résolu pour autant. Les Frères musulmans ne manqueraient pas de chercher une revanche et les États-Unis de les utiliser à nouveau contre d’autres cibles.
À retenir :
L’opération russe en Syrie a été conçue pour priver les groupes jihadistes du soutien étatique dont ils disposent sous couvert d’aide à des « opposants démocratiques ».
Elle a exigé l’usage d’armes nouvelles et s’est transformée en une démonstration de force russe.
La Russie dispose désormais d’une capacité de brouillage de toutes les communications de l’Otan. Elle est devenue la première puissance en matière de guerre conventionnelle.
Cette performance a attisé la discorde à Washington. Il est trop tôt pour dire si elle sera favorable au président Obama ou si elle sera utilisée par les « faucons libéraux » pour justifier un accroissement du budget militaire.
Video : missiles russes traversant territoire iranien vers leurs objectifs en Syrie. Vitesse et basse altitude entre les montagnes, très étonnant !Thierry Meyssan
[1] “Russian Military Uses Syria as Proving Ground, and West Takes Notice”, Steven Lee Myers & Eric Schmitt, The New York Times, October 14, 2015.
[2] “Top NATO general : Russians starting to build air defense bubble over Syria”, Thomas Gibbons-Neff, The Washington Post, September 29, 2015.
[3] “How America can counter Putin’s moves in Syria”, by Condoleezza Rice, Robert M. Gates, Washington Post (United States), Voltaire Network, 8 October 2015.
[4] La seule étude disponible est bien en dessous de la réalité :Russia’s quiet military revolution and what it means for Europe, Gustav Gressel, European Council on Foreign Relations, October 2015.
[5] « Russisches Syrien-Abenteuer : Das Ende der alten Weltordnung », Matthias Schepp, Der Spiegel, 10. Oktober 2015.
[6] « Qu’est-ce qui a tant effrayé l’USS Donald Cook en Mer Noire ? », Réseau Voltaire, 14 septembre 2014.
[7] « Cu ce arme ultrasecrete a cîstigat Putin suprematia în razboiul radioelectronic din Siria ? », Valentin Vasilescu, Ziarul de gardã, 12 octobre 2015. Version française : « L’arme ultrasecrète qui permet à Poutine d’assoir sa suprématie dans la guerre radio électronique en Syrie ? », Traduction Avic, Réseau international.
[8] “KALIBRating the foe : strategic implications of the Russian cruise missiles’ launch”, by Vladimir Kozin, Oriental Review(Russia), Voltaire Network, 14 October 2015.
[9] Après avoir annoncé le contraire, les États-unis ont dû admettre les faits : “First on CNN : U.S. officials say Russian missiles heading for Syria landed in Iran”, Barbara Starr & Jeremy Diamond, CNN, October 8, 2015. “Moscow rejects CNN’s report on Russian missile landing in Iran”, IRNA, October 8, 2015. “Daily Press Briefing”, John Kirby, US State Department, October 8, 2015. “Пентагон не комментирует сообщения о якобы упавших в Иране ракетах РФ”, RIA-Novosti, October 8, 2015.
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Regardez en avant-première le documentaire « Apocalypse : Staline. Le Possédé »
Les réalisateurs Daniel Costelle et Isabelle Clarke reviennent avec un documentaire en trois volets entièrement consacré à la vie de Staline. Cette série s’appuie sur des documents d’époque parfaitement restaurés et mis en couleurs, dans lesquels on découvre des séquences de la vie du dictateur de l’URSS jamais diffusées en Occident.
Francetv info diffuse en avant-première, samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre, le premier épisode de cette série : Apocalypse : Staline. Le Possédé. Ce premier volet, ainsi que les deux autres, L’Homme rouge et Le Maître du monde, seront diffusés mardi 3 novembre à partir de 20h55, sur France 2.
Staline, « l’homme d’acier »En 1917, le Géorgien Joseph Djougachvili fait partie, avec Lénine, des bolcheviks qui s’emparent du pouvoir en Russie. La guerre civile déchire le pays. Les bolcheviks instaurent un régime de terreur. Djougachvili, remarqué et soutenu par Lénine, se rend indispensable, et devient Staline : « l’homme d’acier ».
En partant de la lutte à mort contre Hitler, cette série documentaire raconte l’incroyable ascension de ce fils de cordonnier, jeune séminariste qui, à force d’intrigues et de crimes, va devenir un « possédé ».
http://www.contre-info.com/regardez-en-avant-premiere-le-documentaire-apocalypse-staline-le-possede
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DOC - Cesar le conquerant de la Gaule
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Vidéo de revendication du crash de l’avion russe par l’État Islamique
Revendication audio : https://archive.org/details/S_7inai
http://www.contre-info.com/letat-islamique-revendique-le-crash-de-lavion-russe
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Comment définir les Fascistes ?
Comment donc les définir, ces fascistes ?
Ils furent de droite et de gauche, sans être ni de droite, ni de gauche.
Ils étaient pragmatiques ; non pas dans ce sens ignoble que ce terme a pris aujourd’hui, parce qu’utilisé improprement pour atténuer le manque de points de repères et de cohérence des politiciens de tout bord, mais plus précisément, dans le sens d’une prédominance de la pratique sur la théorie. Il est certainement exact de les définir comme des réactionnaires, parce qu’ils réagirent : contre les indignités et contre les injustices. Mais ils ne réagirent pas comme le font habituellement les réactionnaires, c’est-à-dire par automatisme, par opposition ou par imitation : ils le firent en prenant l’initiative. Il est par conséquent exact de les définir comme des interventionnistes, parce que, fidèles à l’esprit qui anima le volontariat de la Grande Guerre, ils dictèrent et mirent en œuvre les lignes d’action, intervinrent et même, dans de nombreux cas, devancèrent les initiatives des fébriles socialo-communistes et ouvrirent eux-mêmes les voies qu’ils suivirent.
Et une fois au pouvoir, ils changèrent de fond en comble l’organisation sociale et économique de la Nation, ainsi que sa structure morale, en imposant l’éthique à un pays qui était alors saturé par l’hypocrisie des Savoie et de la papauté.
De tout leur être, donc, ils furent révolutionnaires.
Fascinés par l’impétuosité d’une modernité à façonner et à dominer, ils ne furent jamais rétrogrades, ne souffrirent pas de torticolis, tout au plus furent-ils tentés à maintes reprises par l’avant-gardisme, surtout par le futurisme.Enthousiastes et triomphants, ils regardaient vers le futur, vers un futur proche, qui aurait vu le réveil de la patrie, le renversement des barrières sociales iniques et aurait été caractérisé par le progrès social et moral, au nom de la dignité et de la justice.
Une nouvelle Rome, réaliste, austère, guerrière, industrieuse et constructive. La charrue trace le sillon, l’épée le défend.
Gabriele Adinolfi,
Extrait de Pensées corsaires (2004)
http://la-dissidence.org/2015/10/31/comment-definir-les-fascistes/