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  • Barbara Mazières rappelle que le FN souhaite abroger la loi Taubira, sujet majeur

    Suite aux propos de Florian Philippot dans le Monde sur la loi Taubira, Barbara Mazières, chargée de mission FN du Maine-et-Loire, communique :

    "Les réseaux sociaux, fort utiles pour défendre notre liberté d'expression si malmenée, ont parfois tendance à s'enflammer. Il faut alors savoir raison garder. Je tiens à rappeler simplement et fermement que la loi Taubira, qui a entraîné, aux dires mêmes de sa principale rédactrice, un "changement de civilisation", est, par conséquent, un sujet majeur. Mais il faut rappeler aussi qu'il n'est nul besoin de réunir un collectif ou un comité Théodule sur ce sujet, sur lequel l'ensemble du FN est clair: nous souhaitons clairement l'abrogation de cette loi inutile et dangereuse. La clarté du FN sur ce sujet - qui, hélas, n'est pas partagée par l'ensemble de l'opposition au pouvoir socialiste actuel - a d'ailleurs été l'occasion de l'entrée au FN de bon nombre de cadres, militants et électeurs."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/04/barbara-mazi%C3%A8res-rappelle-que-le-fn-souhaite-abroger-la-loi-taubira-sujet-majeur.html

  • La grotte Chauvet établit au moins 36 000 ans de tradition culturelle en Europe

    De nouveaux travaux scientifiques menés dans la grotte Chauvet, en Ardèche, conduisent à cette certitude : les gravures figurant sur ses parois datent bien de plus de 30 000 ans.

    Anita Quiles, une scientifique de l’Institut français d’archéologie orientale du Caire, en Egypte, qui a conduit ces travaux, en livre le résultat dans les Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences. Contactée par l’AFP, elle explique : « On avait initialement ramené l’art de la grotte Chauvet à celui de celle de Lascaux car cet art est très beau et dynamique. Mais maintenant on constate 10 000 ans, voire 15 000 ans d’écart entre les datations des deux sites. On sait désormais avec certitude qu’il n’y a plus eu d’activités humaines dans la grotte Chauvet depuis environ 30 000 ans. »

    Cette datation très précise conduit Jean-Michel Geneste, directeur scientifique de la grotte Chauvet, à proclamer :

    « On peut donc affirmer aujourd’hui qu’il y a bien 36 000 ans, au moment où émerge le paléolithique supérieur avec la modernité des techniques de travail, de l’art et de la parure et autres, on a déjà un art qui est aussi évolué, abouti et déjà l’objet d’une très longue mémoire, une longue tradition culturelle en Europe occidentale. Avant cela, c’était une hypothèse, mais maintenant on a des dizaines de dates et on en a la certitude. »


    La grotte Chauvet, une caverne magique

    http://fr.novopress.info/200341/grotte-chauvet-etablit-au-moins-36-000-ans-tradition-culturelle-en-europe/

  • Les élites économiques fuient le vieux continent !

     

    C’est officiel : selon l’agence New World Wealth, le vaisseau européen prend l’eau, et les fuient le vieux continent, ruiné et envahi.
    Les métropoles de la France et des pays méridionaux comme l’Espagne, l’Italie ou encore la Grèce se vident de leurs bons riches. Les millionnaires quittent des villes comme Paris, Bruxelles, Athènes ou Rome. On ne précise pas (comme c’est curieux !) quel rôle peuvent avoir les réfugiés dans la fuite de ces villes.

    Et le document ne parle pas non plus de Cologne ou de l’Allemagne ! Quel dommage !

    Élément intéressant : Londres, capitale incontestée du Richistan jusque là, est en déclin. Nous le savions grâce au Monty Python John Cleese qui disait en 2012 ne plus reconnaître sa bonne ville !

    Les Anglais de souche, ou nés à Londres, la fuient… Ils gagnent d’autres contrées moins exotiques ou inquiétantes. Des villes comme Chicago aux États-Unis, soumise à la violence de 3 000 gangs ethniques, se vident aussi de leur population la plus prospère. Mais le continent nord-américain est grand, parfois encore assez vide et permet à tout riche de trouver sa thébaïde.

    Le document évoque dix mille français – dont trois mille Parisiens – qui ont quitté la France en 2015 en insistant sur les causes : les frictions islamo-chrétiennes (ces chrétiens, tout de même !) qui poussent pas mal de Juifs français à se réfugier à Tel Aviv, devenue une des villes les plus riches du monde.

    Les autres fuyards (fuyards ou réfugiés ?) filent en Amérique du Nord et en Australie.

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  • Est-ce vraiment le fond du problème?

    Une belle brochette d’hypocrites : depuis le début du mois,  les partisans de la liberté d’expression font bloc derrière l’humoriste allemand Jan Böhmermann qui, sur la chaine publique ZDF, dans son émission intitulée  Neo Magazin Royale, s’est attiré les foudres du président turc pour un sketch très virulent et  insultant le mettant en cause. Recep Tayip Erdogan, - mais aussi plusieurs centaines de Turcs -  a en effet porté plainte officiellement dimanche contre ce dernier – à titre personnel et par voie diplomatique-, sachant qu’en Allemagne l’insulte contre un chef d’Etat étranger est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison. Dans le but avoué de dénoncer  l’absence de liberté de la presse en Turquie, M. Böhmermann a lu  le 1er avril à l’antenne,  rapporte Der Spiegel,  un « poème sous-titré en turc dans lequel l’auteur accuse Recep Tayyip Erdogan de représailles contre les Kurdes et les chrétiens, ainsi que de fermeture de journaux d’opposition. » Il  s’est lancé aussi dans toute une série  des insultes personnelles contre « l’homme furieux du Bosphore »,  le traitant de « pervers, pouilleux et zoophile. »

    Jan Böhmermann entendait  paraît-il donner une leçon de démocratie au chef d’Etat turc sur le thème: chez nous, dans le registre de l’humour,  on peut tout dire même aux puissants… (ce qui reste à prouver mais c’est un autre débat!).  La réaction de M. Erdogan  est cependant assez compréhensible, notamment au regard de ce qu’il peut ressentir légitimement  comme atteinte à son honneur.  Et à travers lui, c’est aussi une donnée à prendre en compte,  à celui de du peuple Turc dont il est le représentant  démocratiquement élu,  quoi qu’on pense  de la justesse des critiques politiques  formulées contre lui. Mais  aussi parce que l’Allemagne  submergée par l’afflux de migrants   sous l’effet de l’ impuissance congénitale Bruxelloise certes, mais aussi des folles déclarations immigrationnistes de Mme Merkel, se trouve aujourd’hui bien dépendante du bon vouloir  de la Turquie  dans la régulation  des flux migratoires vers l’Europe.

    Le gouvernement  allemand doit donc décider  « dans les prochains jours » s’il autorise le parquet de Mayence à poursuivre l’humoriste. Le 3 avril Angela Merkel avait décroché son téléphone pour dire au Premier ministre turc, Ahmet Davutoğlu, que le sketch de M.  Böhmermann était  « consciemment blessant ». Accusée de soumission à Ankara, la chancelière allemande, qui sera désormais critiquée quoi qu’elle fasse,  a tenté le rétropédalage en  portant au pinacle mardi  la fameuse liberté d’expression : « nous avons les valeurs fondamentales de notre loi fondamentale dont l’article 5 sur la liberté d’opinion, académique et artistique. »

    Au sujet  de la défense des   valeurs fondamentales, le gouvernement de Mme Merkel et  cette Europe de Bruxelles imposant aux pays de l‘UE l’accueil des migrants, sont confrontés à l’arrivée de criminels, voire de terroristes en puissance, les services de renseignements ayant tiré de longue date le signal d’alarme sur les individus peu recommandables se mêlant aux foules de réfugiés.

    Le blogue berlinois de France Info relate que la Hessiche Rundfunk  « le petit service de la police judiciaire fédérale allemande spécialisé dans les crimes de guerre,  est totalement débordé ». « Il reçoit tous les jours entre 25 et 30 plaintes, sans compter les milliers de signalements enregistrés lors de l’arrivée des réfugiés dans le pays et les premiers entretiens menés par l’office des migrations. La PJ reconnaît pourtant que peu de témoignages sont corroborés par des preuves solides » mais  » à ce jour le service a tout de même lancé 13 enquêtes formelles pour des faits commis en Irak ou en Syrie (…). Mercredi dernier, un syrien, ancien chef de milice à Alep, a été arrêté dans la région de Westphalie, suspecté de crimes de guerre. » Criminels qui avaient pourtant il y a peu de temps encore, le soutien plein  et entier des gouvernements atlantistes, tout à leur volonté de détruire la Syrie laïque… mais ça c’était avant (?).

    La situation inextricable générée par l’immigration massive, constate Bruno Gollnisch, apparaît  aussi dans les propos alambiqués de Manuel Valls qui a accordé  au Monde un entretien paru hier.  Le Premier ministre est pleinement dans son rôle quand il dénonce « la stigmatisation » de l’ensemble de nos compatriotes ou des immigrés musulmans vivant sur notre sol, les  » actes anti-musulmans » – à la vérité bien peu nombreux. Il veut croire que « l’islam, grande religion dans le monde et deuxième religion de France, est fondamentalement compatible avec la République, la démocratie, nos valeurs, l’égalité entre les hommes et les femmes« ,  ce dont « la  majorité de nos concitoyens » doute fortement avoue-t-il

    M. Valls entend faire une distinction sur les traditions et/ou les  symboles religieux, sur un  marqueur identitaire comme le foulard  traditionnel et… le  » voile identitaire, politique, revendiqué, (qui) en cachant la femme, vise à la nier. » « Comment ignorer que les femmes subissent dans les quartiers populaires une pression culturelle faite de sexisme et de machisme ?  » affirme-t-il. Un bel aveu, implicite de l’impasse ô combien problématique sur laquelle débouche la  politique migratoire menée depuis des lustres par la gauche et la droite dites de gouvernement. 

    L’islam dans sa pratique rigoriste n’est pas tant la cause du problème que la conséquence.  C’est bien en effet l’immigration massive, devenue immigration de peuplement, qui nourrit la  ghettoïsation au sens large,  souvent  largement volontaire, un  communautarisme qui permet la « pression culturelle » dont s’offusque Manuel Valls. La réponse à celle-ci ne saurait consister à disperser l’immigration jusque dans nos communes les plus reculées, comme cela est la règle aujourd’hui. Non ! Il s’agit de la stopper, de  l’inverser, et de mettre en place une réelle  politique assimilationniste, de réaffirmation de nos valeurs culturelles,  nationales, bien éloignées de la doxa universaliste, cosmopolite et désincarnée prônée par les socialo-libéraux.

    http://gollnisch.com/2016/04/14/vraiment-fond-probleme/

  • Brexit : l’Union européenne mobilise les associations écolos qu’elle subventionne

    13/04/2016 – PARIS (NOVOpress) : Une récente mise en garde, dans une lettre ouverte contre le Brexit, estime que les lois de Bruxelles ont « un effet extrêmement positif » sur l’environnement. Cette déclaration était signée par une douzaine d’associations vertes, dont Natural England, l’Alliance Verte, Oxfam, Action contre la faim. Ce qui n’était pas mentionné dans cette touchante proclamation, c’est que la Commission européenne finance directement huit de ces douze organisations signataires. Bien sûr, « sauvez nos campagnes » sonne mieux que « sauvez nos subventions », mais on ne peut pas empêcher de se demander quelle est la réelle motivation de cette démarche.

    En fait toute cette propagande est un grand classique dans tous les pays de l’Union. Déjà en 2007, la Grande-Bretagne devait approuver un transfert important de sa souveraineté à Bruxelles quand le traité de Lisbonne a été ratifié. Le ministre des Affaires étrangères de l’époque, David Miliband, avait fait un grand show en présentant devant le Parlement toute une série d’organisations en faveur de ce vote. « One World Action, Action Aid et Oxfam donnent leur soutien », disait-il alors d’un air satisfait.

    Le discours officiel proclamait que « les ONG environnementales appuient les dispositions du traité sur le développement durable, et même la commission des évêques soutient cette démarche. Il s’agit d’une coalition, non d’idéologie, mais d’intégrité. » Intégrité ? Il s’est avéré toutes les organisations citées avaient reçu des subventions de l’UE. Rien d’étonnant donc que toutes veuillent entériner consciencieusement un traité soutenu par leurs bailleurs de fonds.

    Ce qui est surprenant est de découvrir l’ampleur de leur dépendance financière. Action Aid, la NSPCC (protection de l’enfance), One World Action et Oxfam ont reçu 43 millions d’euros pour une seule année ! Comment des ONG recevant de telles subventions peuvent-elles légitimement prétendre être indépendantes ? Peuvent-elles encore se décrire comme des organisations « non gouvernementales » ?

    Même question au sujet de cette fameuse « commission des évêques », qui s’est révélée être « la Commission de l’épiscopas de la Communauté européenne », basée à Bruxelles et dont le but est « de promouvoir la réflexion, basée sur la doctrine sociale de l’église, sur les défis pour une Europe unie ». En d’autres termes, tout en cherchant à donner l’impression d’un vaste soutien de la société civile pour un nouveau transfert de pouvoirs à Bruxelles, le Secrétaire britannique aux Affaires étrangères en est réduit à citer des organismes qui seraient en faillite si l’UE disparaissait.

    En 2003, lorsque la Constitution européenne a été élaborée, 200 organisations de la soi-disant « société civile » ont été invitées à soumettre leurs suggestions sur le contenu de ce document. Toutes étaient bénéficiaires de subventions de l’UE…

    http://fr.novopress.info/

  • Les flux migratoires ont bien été utilisés par l’Etat islamique pour faire venir des terroristes en Europe

    Lu sur Nouvelles de France :

    "Le chef de l’Office fédéral de protection de la constitution (BfV, le service de contre-espionnage allemand), Hans-Georg Maassen, reconnaît dans une interview pour le Welt am Sonntag que les services allemands ont commis une grosse erreur en croyant que l’Etat islamique n’utiliserait pas l’afflux d’immigrants clandestins pour infiltrer ses combattants en Europe. Il reconnaît aussi que la République fédérale d’Allemagne se trouve aujourd’hui confrontée au plus gros risque terroriste de son histoire, et encore que 70 % des immigrants arrivés en 2015 n’avaient pas de passeport valide et qu’ils étaient enregistrés sur la base des informations qu’ils fournissaient eux-même. Ces affirmations viennent s’ajouter aux révélation du journal Bild qui affirmait la semaine dernièresur la base d’un rapport confidentiel du ministère de l’Intérieur qu’un demi-million de clandestins ne s’étaient même pas enregistrés.

    Mardi dernier, l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex reconnaissait elle aussi que les flux migratoires avaient été utilisés par l’Etat islamique pour faire venir un nombre indéterminé de terroristes en Europe. Son rapport (en anglais) « Risk Analysis 2016″ peut être téléchargé ici."

    Philippe Carhon

  • Le choc des non-civilisations

    Choc des civilisations vraiment ? De part et d’autre, l’entretien de cette fiction permet surtout d’oublier l’état réel de la civilisation que l’on prétend défendre, et de se lancer en toute bonne conscience dans de lyriques et exaltantes considérations identitaires. Dans ce ridicule concours des fiertés (civilisation pride ?), les divers gardiens de néant oublient l’essentiel : ils veillent sur un champ de ruines.
    Dans Respectez la joie, chronique publiée il y a déjà douze ans, Philippe Muray posait la question suivante : « Comment spéculer sur la défense d’une civilisation que nous ne faisons même pas l’effort de voir telle qu’elle est, dans toutes ses extraordinaires et souvent monstrueuses transformations ? » Face à l’ennemi islamiste, à sa haine de « l’Occident », qu’avons-nous à faire valoir pour notre défense, hormis « la liberté d’expression », « les jupes courtes », « le multipartisme », « le sexe » ou « les sandwichs au bacon » ? Pas grand-chose. Et ces éléments sont eux-mêmes illusoires : « Le seul ennui, écrit Muray, c’est que ces mots recouvrent des choses qui ont tant changé, depuis quelques décennies, qu’ils ne désignent plus rien. » Ainsi de la liberté sexuelle, brandie comme un progrès civilisationnel (ce qui en soi peut se contester), alors même qu’elle est de moins en moins effective : « On doit immédiatement reconnaître que c’est la civilisation occidentale elle-même qui a entrepris de détruire, en le criminalisant, le commerce entre les sexes ; et de faire peser sur toute entreprise séductrice ou galante le soupçon du viol ; sans d’ailleurs jamais cesser de se réclamer de la plus grande liberté. »
    L’Occident s’est tiré deux balles dans le pied
    L’Occident post-moderne a achevé l’Occident moderne, celui de la liberté individuelle et de la pensée critique. Et l’Occident moderne était né lui-même de la destruction de l’Occident traditionnel, de sa civilisation, de son histoire et du christianisme. L’Occident post-moderne est le fruit d’un double meurtre : d’abord celui de la royauté de droit divin, avec tout ce qu’elle comporte de représentations symboliques traditionnelles, avec toute la conception hiérarchique de l’ontologie qu’elle suppose. Puis, celui de l’individu. Muray, en vieux libéral qu’il est, est évidemment plus touché par ce dernier meurtre : l’individu réellement libre – c’est-à-dire : ayant les moyens intellectuels de l’être – n’est plus. Cela n’empêche pas toute l’école néo-kantienne de la Sorbonne – entre autres – de répéter à l’envi que le respect de l’individu caractérise notre civilisation, par opposition à la « barbarie » médiévale d’une part, et au « retard » des autres civilisations d’autre part, encore prisonnières d’un monde où le groupe, la Cité, importent davantage que l’individu. La réalité est pourtant plus amère, et il n’y a pas de quoi fanfaronner : notre civilisation a fini par tuer l’individu réellement libre, si durement arraché à l’Ancien Monde.
    Elle est pourtant contredite par la réalité de la société de marché que nous avons bâtie. Ainsi que le remarque Lasch, « le développement d’un marché de masse qui détruit l’intimité, décourage l’esprit critique et rend les individus dépendants de la consommation, qui est supposée satisfaire leurs besoins, anéantit les possibilités d’émancipation que la suppression des anciennes contraintes pesant sur l’imagination et l’intelligence avait laissé entrevoir ».Par un étrange paradoxe, c’est précisément en voulant émanciper l’individu que nous l’avons asservi. En effet, nous avons souscrit à la thèse progressiste selon laquelle la liberté politique et intellectuelle de l’individu suppose son arrachement à tous les déterminismes sociaux, à tous les enracinements familiaux, culturels, religieux, intellectuels. Seuls les déracinés pourraient accéder à la liberté dont l’effectivité « exigerait au préalable un programme éducatif ou un processus social (ou les deux) capable d’arracher les enfants à leur contexte familier, et d’affaiblir les liens de parenté, les traditions locales et régionales, et toutes les formes d’enracinement dans un lieu ». Cette vieille thèse, résumée ici par Christopher Lasch (Culture de masse ou culture populaire ?), est toujours d’actualité : Vincent Peillon, ex-ministre de l’Éducation nationale, a ainsi déclaré vouloir « arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel ».
    Le cas de l’islam en France
    Comment alors s’étonner des phénomènes que l’on constate dans les « quartiers difficiles », de l’illettrisme généralisé et de la violence banalisée qui s’y côtoient ? Comment s’étonner des effets du double déracinement des immigrés ? Voilà des gens que l’on a arraché à leur terre (ou qui s’en sont arrachés), qui ont abandonné leur culture, ont oublié leur langue, et qui n’ont dès lors plus rien à transmettre à leurs enfants. Ces enfants, parfaits cobayes de l’expérimentation de la liberté par le déracinement, sujets idéals de l’idéologie délirante d’un Peillon, sont les premiers post-humains. Sans racines, et bientôt, après un passage par l’école républicaine, sans savoir et sans attachement à leur nouvelle terre. Coupés de leurs origines sans qu’on leur donne la possibilité de s’enraciner dans une civilisation qui se sabote elle-même, ils incarnent au plus haut degré le néo-humain sans attaches, sans références, celui que rêvent les idéologues de la post-modernité. Ce n’est donc pas en tant qu’étrangers à la France que les déracinés de banlieue posent problème, mais en tant qu’ils sont les parfaits produits de la nouvelle France, celle qui se renie elle-même.
    Ce règne, chaotique dans ses effets, de la table rase n’est pas sans provoquer un certain malaise chez les individus les plus conscients. On a beau déraciner, la réalité demeure : l’enracinement est un besoin essentiel à l’humanité. On y revient toujours, d’une manière ou d’une autre. « Le déracinement détruit tout, sauf le besoin de racines », écrit Lasch. D’où le phénomène de réislamisation, processus de ré-enracinement parmi d’autres (car il en est d’autres), qui s’explique par la recherche d’une alternative à ce que l’on nomme le « mode de vie occidental » (en réalité le mode de vie mondialisé de la consommation soumise).
    Il est d’ailleurs amusant de constater que le plus grand grief que la koinè médiatique fait aux beurs réislamisés ou salafisés, plus grave encore que les attentats qu’ils projettent ou commettent, c’est « le rejet du mode de vie occidental ». Horreur ! Peut-on imaginer plus atroce blasphème ? « Comment peut-on être pensant ? » comme dit Muray. Faut-il donc être un odieux islamiste tueur d’enfants (juifs de préférence) pour trouver à redire à ce merveilleux monde démocratico-festif, qui n’est pourtant plus que l’ombre d’une ombre ?
    Face à la chute des anciens modèles occidentaux, les jeunes déracinés que nous avons produits cherchent à reprendre racine. Que certains se tournent vers l’Islam, comme vers un modèle qui leur semble traditionnel et producteur de sens, doit être compris comme une réaction au modernisme du déracinement culturel. Dans la mesure où toute alternative au « mode de vie occidental » est présentée comme une régression barbare, la radicalité de la réislamisation, le fait qu’elle se fasse notamment – mais pas uniquement – dans les termes du salafisme, paraît inéluctable : le néo-Occident permet qu’on le fuie, à condition que l’on se jette dans les impasses qu’il ménage à ses opposants.
    La déchéance civilisationnelle de l’islam
    Il est une autre raison à la radicalité de la réislamisation. Elle tient à la chute de l’islam comme civilisation. À l’instar de l’Occident, à sa suite et sous son influence, l’Orient en général et l’islam en particulier subissent les effets de la modernité et des bouleversements politiques, sociaux, intellectuels, théologiques qu’elle entraîne.
    Historiquement et politiquement, cela s’est fait d’abord par la pression occidentale sur le califat ottoman, qui ployait déjà sous son propre poids. N’oublions pas que le monde arabo-musulman est mis au contact de la pensée des Lumières dès 1798, avec l’expédition d’Égypte de Napoléon. À peine la France avait-elle accompli sa Révolution qu’elle tentait déjà d’en exporter les principes, appuyés par une subjuguante supériorité technique. Les Britanniques, mais aussi, dans une moindre mesure, les Français, n’eurent ensuite de cesse d’encourager l’émergence des nationalismes, insufflant chez les peuples arabes le désir de révolte contre la domination turque : ils posèrent en termes modernes, ceux des nationalismes, un problème qui ne se posait pas ainsi. Plus tard, ce fut l’islamisme dont se servirent cette fois les Américains. À ces facteurs, il faut ajouter l’apparition de la manne pétrolière, mise au service du wahhabisme (lui-même soutenu originellement par les Britanniques) et la révolution islamique iranienne. Tout concourrait à la destruction des structures politiques et sociales traditionnelles de la civilisation islamique : les interventions étrangères certes, mais également un certain essoufflement de l’Empire ottoman, qui avait manqué le train de la révolution industrielle et se trouva dépassé par les puissances occidentales.
    En l’absence de structures sociales fortes, ce fut bientôt la pensée islamique traditionnelle elle-même qui succomba. Face aux puissances occidentales, les musulmans réagirent de deux façons antagonistes, que l’excellent historien Arnold Toynbee a qualifiées de « zélotisme » et d’ « hérodianisme ». Voyant une analogie entre la réaction des musulmans à la domination occidentale, et celle des Juifs à la domination de l’Empire romain, Toynbee explique que tout bouleversement venu de l’étranger entraîne historiquement une réaction de repli sur soi, d’une part, et une réaction d’adhésion et de soumission totales aux nouveaux maîtres, d’autre part. Mais dans les deux cas, on sort de la sphère traditionnelle : ni les zélotes ni les hérodiens ne peuvent prétendre représenter la pensée islamique traditionnelle. Leurs conceptions respectives de l’islam obéissent à des circonstances historiques déterminées, et ne sont plus le résultat de la réflexion sereine d’une civilisation sûre d’elle-même.
    Les nombreuses manifestations de l’islamisme contemporain sont autant de variétés d’un islam de réaction. Couplée à la mondialisation, qui est en réalité occidentalisation – au sens post-moderne – du monde, et à ses conséquences, cette réaction a fini par produire un islam de masse, adapté aux néo-sociétés, et qu’Olivier Roy a admirablement analysé dans ses travaux. Dans L’Islam mondialisé, il montre ainsi en quoi le nouvel islam est un islam déraciné pour déracinés, et en quoi la réislamisation est « partie prenante d’un processus d’acculturation, c’est-à-dire d’effacement des cultures d’origines au profit d’une forme d’occidentalisation ».
    Dès lors, il apparaît clairement que le prétendu « choc des civilisations » procède d’une analyse incorrecte de la situation. Il n’y a pas de choc des civilisations, car il n’est plus de civilisations qui pourraient s’entrechoquer ; toutes les civilisations ont disparu au profit d’une « culture » mondialisée et uniformisée, dont les divers éléments ne se distinguent guère plus que par de légères et inoffensives différences de colorations. Ce à quoi on assiste est donc plutôt un choc des non-civilisations, un choc de déracinés.
    [Cet article est une version modifiée d’un texte paru initialement sur le blog de l’EPHES.]

  • François Hollande sur France 2 : le public remplacé par des salariés de France TV ?

    Selon l’hebdomadaire Marianne, pour éviter tout accroc venant du public de l’émission, un courriel a été envoyé à tous les salariés du groupe France télévision, pour les enjoindre à venir assister au programme. Et éviter ainsi toute intervention inattendue venue de l’extérieur.

    http://www.contre-info.com/