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Vrais chiffres chômage Mai 2016, 51900 chômeurs de plus, malgré 339400 radiations ce mois
6 484 200 privés d’emploi et travailleurs occasionnels officieux, toutes catégories confondues, + 4 030 000 environ d’invisibles qui n’entrent pas ou plus dans les statistiques officieuses ( chiffres détaillés bas de page ).
Total : + de 10,51 MILLIONS de chômeurs en France (fourchette basse), et autant de pauvres largement sous les seuils de pauvreté.
Radiations des listes A,B,C,(D,E) de Pôle Emploi par motifs, moyenne mensuelle (basée sur 1 trimestre) de Mai 2016 :
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Journal du Lundi 27 Juin 2016 : Union européenne / Brexit : l’onde de choc
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Bérénice Levet : « L’École républicaine a implosé, elle n’est plus »
FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN – A la rentrée, le gouvernement encadrera les écoles hors contrat et financera les « décrocheurs ». Dans un entretien fleuve, Bérénice Levet décrit la mort d’une École républicaine dont le requiem n’a pas encore été prononcé.
Bérénice Levet est docteur en philosophie et professeur de philosophie à l’École Polytechnique et au Centre Sèvres. Son dernier livre La théorie du genre, ou le monde rêvé des anges a été publié chez Grasset en novembre 2014.
FIGAROVOX. – A partir de la rentrée 2017, les écoles hors contrat seront soumises à un régime d’autorisation et de contrôle a priori en lieu et place du régime de déclaration. Présentée par le ministre de l’Education nationale pour lutter contre la radicalisation, cette réforme ne risque-t-elle pas de porter atteinte à la liberté d’enseignement et d’entraver d’abord les initiatives pédagogiques de certains établissements – comme les écoles du réseau Espérance Banlieues ou la Fondation pour l’Ecole d’Anne Coffinier – qui cherchent à lutter contre la crise de l’Ecole républicaine? A force de ne pas nommer les maux de notre société, ne risquons-nous pas de détruire ce qui tient encore debout en se trompant de cible?
Bérénice Levet. – C’est une grande supercherie. Personne n’est dupe. La ministre dit s’inquiéter du niveau d’instruction des élèves inscrits dans ces établissements hors contrat, de la «pauvreté des savoirs» qui leur sont dispensés, du déficit de culture générale. Elle est tout simplement grotesque. Nos enfants sortent ignorants des écoles de l’Education nationale, ce qui ne semble guère la tourmenter. Elle prétend par ailleurs s’être saisie de cette question pressée par des élus locaux, des citoyens préoccupés de voir proliférer dans leurs quartiers, dans leurs communes, des écoles musulmanes salafistes – le danger est bien réel et exige une vigilance extrême mais les moyens de les repérer existent déjà et, de toute façon, quelles seront les suites? On se contentera, comme pour les mosquées salafistes, de les avoir identifiées… Si le savoir et la radicalisation des esprits hantaient réellement la ministre, elle renoncerait à sa réforme du collège qui parachève, nous y reviendrons, la destruction de l’école comme lieu de transmission du savoir et de formation les esprits pour lui substituer un grand centre d’animations ludiques.
L’enjeu de ce projet est ailleurs. La ministre est résolue à faire rentrer les réfractaires dans le rang.
Elle s’alarme d’ «une augmentation importante du nombre d’élèves scolarisés dans des établissements privés hors contrat du premier degré» mais elle ne s’interroge pas un instant sur les raisons de cette fuite loin des collèges publics ou privés sous contrat. Or, les réseaux alternatifs prospèrent sur la démission, la faillite de l’Education nationale. Et l’on peut être assuré qu’avec la réforme du collège qui doit entrer en vigueur en septembre 2016, le processus n’ira que s’accélérant, sauf naturellement si le ministère parvient à en interdire l’ouverture.
Et pourtant l’existence et l’essor de ces réseaux est une heureuse nouvelle: voilà quelque quarante-cinq années, depuis la décennie soixante-dix, que l’école ne remplit plus sa mission. Que les professeurs ont renoncé à transmettre le vieux monde aux enfants, à leur apprendre à le connaître et à l’aimer. Chaque réforme a vidé toujours plus de sa substance et de son sens l’école et certains adultes ont réagi. Combien encore de générations perdues? se sont-ils demandés et plutôt que de regarder passivement les ruines s’amonceler, ils se sont retroussé les manches et ont créé ces réseaux alternatifs ou ont renoué avec le principe aristocratique du précepteur à domicile.
Ces initiatives prouvent que tous les adultes n’ont pas signé la reddition avec l’exigence, l’excellence, l’instruction, le besoin fondamental de l’être humain d’être inscrit dans un monde, dans une histoire, d’être riche d’une langue et de sa littérature, bref d’engendrer des héritiers de notre civilisation – on conçoit la haine venimeuse que de telles ambitions doivent inspirer à la ministre. Des héritiers! Ce mot banni du discours des progressistes fécondé par Pierre Bourdieu.
Ces initiatives prouvent que tous les adultes n’ont pas signé la reddition avec le besoin fondamental d’engendrer des héritiers de notre civilisation. Des héritiers ! Ce mot banni du discours des progressistes fécondé par Pierre Bourdieu.
Quant aux critères qui permettront d’apprécier ces établissements, et de leur octroyer le droit ou non d’ouvrir ou de se maintenir quels seront-ils? Ceux de l’éducation nationale et de ses pédagogies? Le risque est grand alors de voir se tarir le développement de ces écoles puisque leur raison d’être est d’offrir un contrepoids à l’enseignement étatique.
Pour endiguer la fuite hors des établissements publics comme privés de l’Éducation nationale, les professeurs et les proviseurs devraient, comme les médecins ou les journalistes, avoir la possibilité de faire valoir une clause de conscience et de refuser d’appliquer les diktats du ministère.
Pour lutter contre les « décrocheurs », ces élèves qui quittent l’école sans diplôme ou qualification, le Plan Valls pour les jeunes prévoit que les lycéens boursiers de 16 à 18 ans qui reprendront leurs études recevront une prime de 600 euros. N’est-ce pas un couteux emplâtre sur une jambe de bois ? Les décrocheurs ne sont-ils pas le symptôme d’un décrochage beaucoup plus large du système éducatif dans son ensemble ?
J’ignore si cette mesure sera coûteuse ou non mais je la tiens pour extrêmement dégradante et pour Manuel Valls qui la propose et pour la jeunesse à laquelle elle est destinée.
La proposition de Manuel Valls est en parfaite cohérence avec la logique utilitariste et consumériste qui a investi l’école ces dernières années. Les politiques, les professeurs, les chefs d’établissement, les journalistes ont les yeux rivés sur le classement PISA qui émane de l’OCDE, les critères d’évaluation sont donc économiques. L’école n’est d’ailleurs plus le lieu de la transmission des savoirs, mais de l’acquisition des «compétences» – la substitution est éloquente: on rappellera que les DRH et autres spécialistes préconisent d’ouvrir son Curriculum Vitae par une rubrique précisément intitulée « compétences ». On ne forme plus à l’école des êtres capables de penser, de juger, mais des spécialistes de la solution des problèmes, de bons techniciens.
L’homme y est réduit à un agent économique. Nul n’envisage d’éperonner chez ces jeunes gens plutôt que la passion de l’argent, la passion de comprendre, d’explorer la condition humaine, tous ont renoncé à leur faire découvrir la jouissance d’avoir les mots pour dire les choses…On m’objectera que c’est utopique, je ne le crois pas: il faut faire le pari de l’intelligence, tenter d’aiguillonner en tout homme l’éros de la connaissance.
Je rappellerai ces magnifiques mots du général De Gaulle destinés à la jeunesse lors de ces vœux du 1er janvier 1969, soit quelques mois après les événements de mai: «Dans mes discours, j’aurai toujours mis l’accent sur le relèvement du franc, sur la prospérité économique, comme s’il n’y avait que cela qui comptait à mes yeux et aux vôtres, alors que je suis catholique, l’un des derniers chefs d’État à en faire ouvertement profession. C’est là encore une des contradictions de ma vie. Comme si je ne savais pas que vous avez une âme!» Il serait bon que nos politiques n’oublient pas que l’homme n’est pas qu’un homo economicus.
Vous avez raison, le décrochage concerne le système éducatif en son entier. La plus grande incertitude règne quant au sens de l’école, y compris du côté des enseignants. Eux aussi ont décroché en quelque sorte: un professeur de français d’une classe de Cinquième qui vous explique, ainsi que j’ai pu le lire dans Le Figaro (21 mars 2016), qu’elle «a choisi d’entrecouper l’étude du Roman de Renart ou des Fourberies de Scapin, d’une lecture qu’elle nomme ”plaisir”, à savoir un roman jeunesse de science-fiction», ne sait plus pourquoi elle est là, devant ses élèves. Elle aussi, semble-t-il, prendrait bien le chemin des écoliers….
Un peu plus de quatre ans après l’élection de François Hollande, que reste-t-il de la priorité accordée aux jeunes ? Que restera-t-il en particulier de la philosophie et de l’action de Najat Vallaud-Belkacem rue de Grenelle ?
Si accorder la priorité à la jeunesse, c’est se soumettre à ces prétendues attentes, l’encapsuler dans « son » monde, dans « sa » culture ainsi qu’on le fait depuis les années Mitterrand/Lang, si lui donner la priorité, c’est confier au rappeur Black M la commémoration du centenaire de Verdun, ou laisser la jeunesse déferler entre les tombes de la nécropole de Douaumont [Robert Redeker , «Nous n’étions plus à Douaumont mais à Verdun Pride»] , alors François Hollande n’aura pas failli à sa promesse.
Mais si l’on se fait une idée plus noble de la jeunesse alors on peut conclure à son immolation, au regard précisément de l’école qu’il laissera derrière lui.
La réforme du collège qui entrera en vigueur en septembre parachève la transformation de l’école comme instance de transmission – je dis «parachève» car le processus était déjà bien avancé – en centre d’animations et celle des professeurs en gentils organisateurs d’activités culturelles et «ludiques». Nous assistons une véritable tyrannie du « ludique » qui s’exerce dans tous les domaines de la culture, de la science.
La ruse de la ministre a été d’entremêler dans un même projet une réforme des programmes et une refonte du collège, de ses pratiques d’enseignement et de son organisation pédagogique. Or, c’est ce second volet qui est le plus décisif.
La philosophie, pour reprendre votre terme, de Najat Vallaud-Belkacem, sa volonté d’abolir l’école comme instance de transmission des savoirs, s’incarne dans l’instauration des Enseignements Pratiques Interdisciplinaires. L’argumentaire qui les justifie est totalement fallacieux: il s’agirait de permettre aux élèves de faire travailler les connaissances acquises, mais la possibilité même d’acquérir des connaissances est définitivement hypothéquée par cette nouvelle organisation.
Je milite pour des cours de maintien à l’école. Tout commence par le corps, disait Nietzsche, admiratif du XVIIe siècle français et de son principe : « Ne jamais se laisser aller ».
En quoi consisteront ces EPI? En activités pratiques, créatives qui associeront plusieurs disciplines où l’élève sera toujours en orbite, avec un professeur qui supervisera les activités, s’autorisera à l’occasion à distiller quelques bribes de son savoir. Mai 68 avait eu raison de l’estrade mais le dispositif scénique de la classe maintenait la séparation du maître et de ses élèves. Désormais, il sera parmi eux, soit leur parfait égal. Or, «abolir la transcendance du maître» disait Maurice Blanchot, c’est détruire les conditions mêmes de la transmission. L’asymétrie qui s’incarne dans l’espace renvoie à la polarité temporelle qui sépare l’élève du maître – le professeur est le représentant d’un monde vieux, qui précède et excède l’enfant.
La culture, la formation de l’esprit n’est pas qu’une question de contenu, elle suppose certaines dispositions: pour recevoir des connaissances, il faut être capable d’attention, de calme, d’oubli de soi… Je milite pour des cours de maintien à l’école. Tout commence par le corps, disait Nietzsche, admiratif du XVIIe siècle français et de son principe: «Ne jamais se laisser aller». Mais Najat Vallaud-Belkacem ne voit dans la concentration, les «haltes méditatives» (Marc Fumaroli) qu’ennui, passivité dont il faut triompher.
Voilà ce qui restera du passage de Najat Vallaud-Belkacem rue de Grenelle. N’exonérons pas cependant de leur responsabilité le Président naturellement, mais non moins le Premier ministre car c’est sous son autorité que s’accomplit cette réforme. Ce qu’on ne saurait pardonner à un homme qui se réclame volontiers d’Alain Finkielkraut, lequel a fait de l’école républicaine un des grands combats de sa vie !
Il y a presque vingt ans, en juin 1997, Claude Allègre proposait de « dégraisser le mammouth ». Le ministère de l’Éducation nationale est-il encore réformable ou, paralysée par la rencontre de crispations idéologiques et de préservation d’intérêts particuliers, faut-il attendre qu’il implose pour « refonder l’École », formule qui fut utilisée par tant de ministres successifs ?
Je ne pense pas que Claude Allègre ait aspiré à renouer avec une école de la transmission et de l’intégration, il entendait adapter l’école aux exigences du marché, mais là n’est pas votre question.
L’école a déjà implosé. Personne cependant n’a encore eu le courage de prendre à bras-le-corps cette réalité.
Aussi l’institution scolaire vivote-t-elle, maintenue, sans conviction, dans un entre-deux crépusculaire: elle n’est plus l’école républicaine telle que conçue par ses fondateurs mais elle n’est pas non plus encore tout à fait autre chose. En tout cas jusqu’à la rentrée prochaine. Et quoi qu’il en soit, le grand remplacement se fera sournoisement. Personne n’est prêt à assumer la responsabilité d’être le fossoyeur de l’école républicaine, d’en prononcer le requiem.
Refonder l’école n’est pas un vain projet. Le statu quo n’est nullement souhaitable. Sauf que jusqu’à présent, les ministres ont botté en touche. Si le mot refondation a un sens, il implique de s’interroger sur les bases, les fondements de l’école et donc ses finalités. Il conviendrait de toute urgence d’instaurer des états généraux de l’école. Une seule question devrait aujourd’hui nous requérir: pour quoi l’école ? l’école pour quoi faire ? Quels sujets voulons-nous former dans les écoles de la République : des agents économiques, des êtres compétitifs sur le marché du travail, ainsi que nous y enjoint le rapport PISA ? Des hommes cultivés, capables d’une pensée argumentée et d’un jugement autonome ? Des citoyens c’est-à-dire des êtres « ouverts à une responsabilité », selon la belle définition de Vaclav Havel ? Voulons-nous une école qui renoue avec sa mission d’intégration et d’assimilation et travaille, par la transmission de l’héritage, à refabriquer des Français, qu’ils soient de souche ou non, car après quarante-cinq années d’éducation progressiste, tout est à rebâtir ?
L’instauration de tels états généraux est nécessaire, et l’on aurait pu penser que les attentats islamistes qui nous ont frappés en 2015 y inciteraient, voire les imposeraient. Au lendemain des tueries de janvier, lorsque l’identité des terroristes fut connue, que l’on apprit qu’ils avaient été scolarisés dans nos établissements, l’école se trouva au centre des questions mais tout continua comme avant.
Le président de la République décréta une « grande mobilisation de l’École pour les valeurs de la République », quand il eût fallu décider d’une grande mobilisation en faveur de l’instruction. Il encouragea la multiplication des débats au sein des classes, quand il n’y aurait rien de plus urgent que de faire taire les élèves. À leur donner la parole sans cesse, on les entretient dans l’illusion qu’ils pensent. Or, pour penser, il faut posséder la langue, une langue qui se cultive au contact de la littérature. Et c’est précisément la mission de l’école que de leur apprendre à former, élaborer une pensée articulée, argumentée. Jusqu’à plus ample informé, contre l’obscurantisme, contre les théories du complot et autres discours de propagande, nous n’avons d’autres armes que l’apprentissage de la pensée complexe, de l’esprit critique qui ne se confond pas, contrairement à ce que certains professeurs ont tendance à croire, avec l’indignation. Il est l’art d’établir des distinctions, de séparer comme le dit son étymologie grecque.
S’il avait un instant pris la mesure de ce qui nous arrivait, François Hollande aurait sans délai et avec la dernière énergie, remisé au placard la réforme du collège que son ministre de l’Education nationale devait présenter quelques semaines plus tard et qui jette la dernière pelletée de terre sur l’école comme instance de transmission, d’intégration et d’assimilation.
Alexis Feertchak 24/06/2016 – Source : LeFigaro.fr
http://www.polemia.com/berenice-levet-lecole-republicaine-a-implose-elle-nest-plus/
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Gigantesque piratage des données privées de 112 000 policiers !
FRANCE (NOVOpress) : C’est RTL qui révèle ce matin ce gigantesque piratage : « Les données personnelles d’environ 112 000 policiers et de leurs proches, adhérents de la Mutuelle Générale de la Police, se sont retrouvées sans protection sur Internet. » Comme le dit la radio, « c’est une fuite fait frémir », deux semaines après l’assassinat de deux policiers à leur domicile de Magnanville (Yvelines) par un djhadiste.
« Le piratage remonte au 2 juin dernier, lorsqu’un responsable d’agence de la mutuelle, installé à Limoges, décide de copier le fichier des adhérents pour le télécharger sur le cloud de Google. En clair, les adresses et numéros de téléphone de 112 000 policiers, actifs et retraités, se retrouvent alors sur un support non sécurisé, protégé par un simple mot de passe. »
La direction de la mutuelle, qui a mis à pied l’employé indélicat, a mis trois semaines pour découvrir l’étendue des dégâts. Une enquête judiciaire a été ouverte et « Google France a été prié d’effacer les données sensibles de ses fichiers », opération qui serait « en cours »…
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Crise à Radio Courtoisie: Mise en garde de Jean-Yves Le Gallou
Le patron du bulletin de la réinformation explique :
« En 2007, j’ai proposé de créer un bulletin de réinformation quotidien sur Radio Courtoisie. Henry de Lesquen en a accepté l’idée et m’en a confié la direction. Je l’en remercie. Comme je remercie la grande centaine de réinformateurs qui ont participé à cette aventure. En particulier, Carl Hubert qui me seconde aujourd’hui et Henri Dubost, animateur du Kiosque courtois.
« La réinformation, c’est le refus du déni de réalité, c’est le respect des faits, rien que les faits mais tous les faits. Selon la belle formule de Charles Péguy dans Notre jeunesse : « Il est toujours difficile de dire ce que l’on voit, surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit. »
« Aujourd’hui, je me dois de voir ce que je vois et de le dire :Radio Courtoisie traverse une crise profonde dont l’origine se situe dans des déclarations de son président – certes tenues à l’extérieur de la radio – mais qui n’ont pas été sans répercussions sur la vie de la radio.
« Le bulletin de réinformation prendra ses quartiers d’été le 2 juillet. Je quitterai sa direction à la rentrée de septembre et cesserai toute collaboration à Radio Courtoisie si, d’ici là, Radio Courtoisie et sa direction ne sont pas apaisées et si cette grande famille n’est pas à nouveau rassemblée. « Comme toujours ma ligne de conduite sera la suivante : ni provocation inutile, ni soumission futile, ni invectives sur les personnes, refus de tout recours au point Godwin. Il faut savoir raison garder ! »
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Le plan Kalergi - remplacement de la population du vieux continent
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La crise de l'autorité (partie 3) : L'Etat de la République sans autorité face aux féodalités.
En ce jeudi de manifestations, voici ci-dessous la suite de mon discours de dimanche, qui portait surl’absence d’autorité de l’Etat de la Républiquealors qu’il nous faudrait, non pas un état d’urgence mais plutôt, « d’urgence, un Etat » !
Ainsi, au moment même où la France est attaquée par des fanatiques qui usent du terrorisme, de cette Terreur dont le terme idéologique est né au sein même de la Révolution française, en 1793, dans la bouche d’un Robespierre et sous la plume d’un Saint-Just,l’Etat, malgré ses moyens et la qualité d’un grand nombre de ses fonctionnaires, apparaît presque impuissant, incapable de réagir et surtout de savoir prévenir sur le long terme.
En fait, en République, l’Etat manque de souffle comme il manque de vision et, encore plus aujourd’hui, de hauteur.
La République cache sa faiblesse dans de grands discours remplis de grands principes et dans des cérémonies funèbres qui, malheureusement, se multiplient depuis janvier 2015 et vont même jusqu’à inspirer, dans une forme de morbidité qui ne me semble pas très saine, les sujets du baccalauréat de français de la session de juin… Les premières d’entre elles rassemblaient encore, et la République se parait du manteau de l’unité nationale, en une sorte d’hommage du vice à la vertu. Mais aujourd’hui, même les grandes cérémonies « nationales » ou commémoratives ne suffisent plus, et le refus d’un policier de serrer la main du président de la République, puis du premier ministre, vendredi 17 juin à Versailles, en dit plus long sur le désaveu de cet Etat-là, de ce « semble-Etat » sans autorité, que de longues phrases…
Quel bilan ! Faiblesse de l’Etat républicain, manque d’autorité de ce semble-Etat et manque de légitimité, y compris démocratique, comme on le voit avec le recours désormais rituel au fameux 49-3 pour faire avaler ses lois à une majorité réticente, celle-là même qui a cru au discours du Bourget de 2012, ce summum de l’exercice rhétorique de la démagogie et du mensonge politique (ou, plutôt, politicien). « Mon adversaire, c’est la Finance », clamait le candidat Hollande… C’était sans doute une boutade ! Mais elle a désormais un goût sacrément amer au palais des électeurs dits de gauche qui y ont naïvement vu la promesse d’une mise au pas des féodalités financières…
L’apparent revirement de M. Hollande n’est, là encore, pas une surprise pour qui connaît l’histoire : la République ne peut s’imposer à l’Argent car elle en est la vassale, élections (et coût de celles-ci) obligent, au contraire d’un roi qui ne lui doit rien, et qui vit « avec » l’Argent (cohabitation parfois difficile) mais pas « sous » lui. Quand Louis XIV peut embastiller l’homme le plus riche du royaume, Nicolas Fouquet, le président Hollande ne peut que se désoler (et encore, sans bruit…) de l’arrogance des grands patrons de multinationales : ceux-ci peuvent « s’augmenter » leurs salaires (grâce à de gros actionnaires complaisants) quand, dans le même temps, ils licencient ou bloquent ceux de leur main-d’œuvre, allant jusqu’à menacer notre pays de délocaliser quand ils se heurtent à des oppositions sociales ou syndicales. Les Ghosn, Tavares, Agon et autres grands féodaux de la République ne craignent rien d’un président qui n’apparaît fort qu’avec les « faibles » (classes moyennes qui forment le « public captif » de la République, familles « sages », petits commerçants du monde rural et des centres-villes, etc.).
Pendant ce temps, la France perd du temps et des positions dans le monde alors qu’elle a tout pour assumer et assurer sa place de puissance et d’arbitre international, et que ses potentialités économiques, énergétiques et culturelles restent immenses.
La faiblesse du semble-Etat, la mainmise sur celui-ci d’une oligarchie mondialisée et déracinée, adepte du « néo-nomadisme » et de la globalisation, rétrécissent la France et la livre aux féodalités contemporaines, des multinationales et des puissances de l’Argent-Dieu comme des institutions bruxelloises de l’Union européenne (elles-mêmes « clientes » des groupes de pression financiers et économiques).
Mais si la République c’est Créon, nous, royalistes, devons être Antigone, encore et toujours, car la France mérite mieux que la République, elle mérite l’avenir et la liberté !
Paris, discours prononcé lors du banquet du Groupe d’Action Royaliste, dimanche 19 juin 2016.
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Le Journal du chaos de cette semaine