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  • Jean-Claude Rolinat fait part à Emmanuel Macron de son indignation

    Monsieur Macron, candidat à l’élection présidentielle de la République française,

    Permettez-moi de vous faire part de mon indignation après votre dépôt de fleurs au monument aux morts des tueurs du FLN à Alger, - vous n’êtes pas un représentant d’un Etat, pas encore, ce qu’à Dieu ne plaise !-, et suite aux propos que vous avez tenus lors de votre visite dans cette capitale.

    Vous avez falsifié l’histoire en laissant entendre que la France aurait commis des crimes terribles et des actes barbares. Vous êtes un irresponsable : avec de tels propos, vous donnez du carburant à la haine anti-française qui s’exprime dans les « quartiers difficiles » et autres « zones sensibles », doux euphémismes pour désigner ces « territoires perdus de la République ». Avez-vous seulement entendu parler du massacre des harkis, des terribles mutilations infligées aux populations civiles, des milliers de disparitions de femmes, d’hommes et d’enfants à Oran lors de la proclamation de « l’indépendance » , en juillet 1962 ? Qu’avez-vous appris lors de votre cursus scolaire ? Des âneries « énarchiques » ?

    NON monsieur Macron, si la France est une ancienne puissance coloniale, – elle conserve encore des confettis éparpillés sur tous les océans du monde pour le plus grand bonheur de leurs populations -, elle n’a pas à rougir de son œuvre : ses explorateurs, ses administrateurs, ses médecins ont ouvert au monde moderne des contrées plongées dans l’obscurantisme, l’esclavagisme et, parfois, l’anthropophagie. Nos personnels de santé ont fait des miracles, faisant reculer massivement des épidémies. Nombre de ceux, encore vivants, qui ont subi «  la colonisation » ne s’en plaignent pas. Certains anciens regrettent même « le temps des Français ». Au lieu de jouer « les Christ sauveur »sur les tribunes, vous feriez mieux de vous DOCUMENTER !

    En tenant de pareils propos déconnectés de la VERITE, vous avez administré la preuve de votre insignifiance. Certes, je n’ai pas vos diplômes et je ne suis pas un « perdreau de l’année » : à l’époque où, sans doute, vous faisiez dans votre berceau la joie de vos parents, j’étais déjà, MOI, un élu local, confronté au suffrage populaire, ce qui n’est PAS encore votre cas. Mais, avant de prendre aussi fermement position sur des sujets aussi délicats, demandez conseil à votre maman qui a l’âge et l’expérience des années qui, hélas pour nous tous, s’enfuient.

    Je vous assure Monsieur Macron de mon plus courtois salut et vous souhaite pleine réussite pour votre mouvement «  En Marche », mais en MARCHE ARRIERE !

    Jean-Claude ROLINAT

    Ancien Conseiller municipal de Villeneuve la Garenne (92) de 1977 à 2002, troisième mandat de Premier adjoint au Maire de Jaulnes (77)  

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Dynamiter le politiquement correct et sortir du piège de la gauche

    François Bousquet, auteur d'un livre intitulé La droite buissonnière, est interrogé par Charlotte d'Ornellas pour Boulevard Voltaire :


    François Bousquet : "La droite ne peut gagner... par bvoltaire

  • Affaire Théo: La version du policier mis en examen pour viol

    Le gardien de la paix de 27 ans, soupçonné d'être l'auteur de ces violences, porte plainte contre Théo et donne sa version des faits dans un procès-verbal que L'Express a pu consulter.  

    Il revient d'abord sur les circonstances de l'incident. En patrouille dans ce quartier sensible d'Aulnay avec trois autres policiers, il repère "un individu déjà connu de nos services pour son implication pour le trafic de produits stupéfiants". Après avoir été pris à parti, les gardiens de la paix décident de procéder à un contrôle. Ils encerclent le petit groupe. "Il devait y avoir une dizaine de personnes à contrôler", précise-t-il. Selon la version du policier, une bagarre se déclenche lors de la palpation d'un deuxième individu. La situation est d'abord confuse. La patrouille tente d'interpeller Théo et, dans le même temps, est encerclée par les autres personnes présentes. "Pris dans l'action, nous ne pouvions faire appel aux renforts", dit-il. Il décrit alors une interpellation qui dégénère en raison de la résistance de Théo. 

    "Alors que je venais de lui saisir le bras, je recevais de sa part un coup de poing au niveau de la pommette gauche. Durant quelques instants, j'ai été sonné. J'ai compris à ce moment-là que l'individu serait prêt à tout pour se soustraire. Il se débattait, portait des coups de poing à tout va, gesticulait en tout sens, même des jambes. Le gardien de la paix D. parvenait toutefois, mais très difficilement, à le conduire au sol en le ceinturant. Tous deux basculaient au sol de manière très brutale". 

    D'après le policier, Théo n'est pas encore maîtrisé, ni calmé. "J'usais alors de ma matraque télescopique, déclare-t-il, et lui portais des coups en visant l'arrière des cuisses. L'individu continuait de se débattre, il se retournait, gesticulait en usant de son gabarit musclé, et il parvenait à se relever", explique-t-il. "Là je le voyais piétiner le collègue D. qui était encore au sol dos contre terre et subitement un jet de gaz lacrymogène s'échappait de la bombe du gardien D". Et d'ajouter: "Je suppose alors que ce jet a été causé accidentellement dans l'agitation de l'individu." Toujours selon ce témoignage, malgré le renfort d'un nouveau policier, aucune amélioration: "il continuait de piétiner le gardien de la paix D qui se trouvait toujours dos contre sol".  

    Une deuxième fois, le policier fait usage de son arme de défense. Mais à aucun moment, dans ses propos, il n'évoque des coups sur les fesses. "Je décidais de porter à l'individu des coups de matraque télescopique en visant ses membres inférieurs dans l'espoir de lui faire perdre l'équilibre et de l'amener au sol. Mon effort portait ses fruits et l'individu basculait à terre. Au sol, il continuait de se débattre continuant de porter des coups de pied. J'ai à nouveau riposté par un coup de télescopique au niveau d'une de ses jambes. A l'issue de cet épisode, Théo est finalement menotté. 

    Le policier dit ne remarquer à ce moment aucune blessure sur le jeune homme. "Je procédais à une palpation de sécurité sur sa personne et lui remontais son bas de survêtement lequel était descendu jusqu'à ses genoux durant sa rébellion". Puis, "je le plaçais en position assise. Là, il se plaignait d'être installé de façon inconfortable et avoir mal. Il ne disait pas où". Fait troublant: une fois au commissariat, Théo déclare sur procès-verbal: "je ne désire pas faire l'objet d'un examen médical". Le policier qui l'entend indique pourtant qu'il "n'est pas physiquement en mesure de signer" le PV, alors même qu'il saigne du nez. 

    Le témoignage du gardien de la paix qui va être mis en examen pour "viol" résonne différemment. "L'individu se plaignait de douleur au visage ainsi qu'aux fesses. Je regardais rapidement s'il avait quelque chose au niveau des fesses en tirant son bas de survêtement. Je constatais alors qu'il présentait une plaie saignante. Je n'ai aucune idée de la façon dont cette plaie a été faite. D'autre part, je ne m'en suis aperçu qu'une fois arrivé au poste, lorsque l'individu s'est plaint. Nous faisions donc appel aux sapeurs pompiers lesquels intervenaient et le prenaient en charge". 

    Article complet ici: lexpress.fr

    http://peupledefrance.com/2017/02/affaire-theo-version-du-policier-mis-en-examen-pour-viol.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

  • Comment les associations " antiraciste " utilisent la justice pour faire condamner les patriotes ?

  • Le gouvernement socialiste tente de minimiser le bilan des émeutes

    Selon le rapport confidentiel du préfet de police de Paris que s’est procuré Le Figaro, au moins 50 incidents dans une trentaine de communes en Île-de-France ont été recensés dans la nuit du 12 au 13 février, dont des violences sur policiers.
    Une «violence contenue» dans un «climat tendu»? C’est le moins que l’on puisse dire à la lecture de la dernière synthèse des faits de violence urbaine transmise par le préfet de police de Paris au ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux. Le Figaro a eu connaissance de ce document confidentiel, qui brosse sans fioritures le portrait d’une nuit d’émeute dans l’agglomération parisienne. Des événements survenus entre le 12 au 13 février et qui sont, pour l’essentiel, directement liés au climat inquiétant régnant dans les banlieues depuis l’affaire du viol présumé du jeune Théo, lors d’un contrôle d’identité le 2 février dernier, à Aulnay-sous-Bois. Ils témoignent de la difficulté du métier de policier mais aussi de l’implication des forces de sécurité dans ce combat harassant contre des délinquants souvent très jeunes qui pratiquent une forme de harcèlement en bandes organisées.
    Première surprise: le bilan global des incidents de la nuit pour la seule région parisienne est sans rapport avec les informations délivrées au compte-gouttes par le ministère de l’Intérieur.
    La synthèse fait état de plus de 50 incidents d’intensités variables dans une trentaine de communes d’Île-de-France, avec 34 «véhicules incendiés» dont 3 «deux-roues», 21 «feux de poubelles», un «local incendié», deux «autres incendies» notables, 10 attaques ayant donné lieu à des «jets de projectiles», 4 véhicules de police et un bus «dégradés».
    Dans sa «synthèse opérationnelle», la Préfecture de police met en exergue, pour la nuit du dimanche 12 février, «dix arrestations pour des dégradations volontaires et violences sur policiers» à Drancy
    On comprend la tentation des autorités de ne pas entretenir une forme de psychose ou une sorte de concours de vandalisme entre les groupes hostiles des villes concernées. Mais Beauvau devrait quand même peaufiner sa communication, surtout après la polémique sur la présentation avantageuse des feux de voitures de la dernière Saint-Sylvestre, le 1er janvier dernier.
    Dans sa «synthèse opérationnelle», la Préfecture de police met en exergue, pour la nuit du dimanche 12 février, «dix arrestations pour des dégradations volontaires et violences sur policiers» à Drancy. Le constat se veut clinique: «À 21 h 45, sur appel (…), les effectifs locaux sont intervenus pour une cinquantaine d’individus, porteurs de marteaux et de barres de fer pour certains d’entre eux, qui commettraient des dégradations sur des véhicules. À leur arrivée, les policiers ont été la cible de jets de projectiles et ont dû faire usage du LBD (lanceurs de balles de défense) à six reprises et de trois grenades lacrymogènes pour disperser le groupe hostile.» Et de poursuivre: «L’arrivée de renforts a permis l’arrestation de dix mis en cause qui ont été placés en garde à vue. Au total, les policiers ont constaté que sept véhicules avaient été dégradés et une vitre d’une crèche brisée. Il n’y a pas eu de blessé.»
    Cette nuit-là, des voitures, des deux-roues, des containers ont aussi brûlé à Boulogne-Billancourt, Nanterre, Fontenay-aux-Roses, La Courneuve et Montreuil, où les feux ont endommagé une «fenêtre de gymnase» puis le «mur d’un local associatif». S’ajoutent à la liste Bondy, Saint-Ouen, Les Pavillons-sous-Bois, Épinay-sur-Seine, Rosny-sous-Bois, Pantin, Aulnay-sous-Bois, Le Blanc-Mesnil, Villeneuve-Saint-Georges, Villejuif. Il y a même eu un «feu de boulangerie» à Créteil.
    À Nanterre, la police décrit un «attroupement d’individus» à «23 heures», des dégâts multiples et une intervention musclée. Qui a nécessité cinq tirs de riposte avec des armes non létales. Les agents ont aussi fait usage de leurs armes de défense à Saint-Denis et Aulnay-sous-Bois, la police s’étant trouvée «prise à partie».
    Et il ne s’agit là que de la petite couronne. Car dans la grande couronne, la soirée a été encore plus agitée. À Corbeil-Essonnes: «jets de projectiles et engins incendiaires sur les policiers», dans la «ZSP des Tarterêts». Aux Ulis, les forces de sécurité ont subi le même sort, avec deux véhicules de police dégradés. Le rapport indique: «usage de l’armement collectif à plusieurs reprises».
    À Argenteuil, secteur de la gare et de la Dalle, de 16h40 à 20h30, la violence s’est déchaînée, nécessitant 11 interpellations, mais aussi des dizaines de tirs de «lanceur 40», de «Cougar» et autre armement adapté. Un bus a été «caillassé», le chauffeur blessé.
    La police a également dû répliquer à des assaillants à Goussainville, Dammarie-les-Lys, et puis surtout à Mantes-la-Jolie, oubliée des bilans officiels du matin. La synthèse opérationnelle indique pour cette ville, en une seule nuit, «14 tirs de lanceur 40/46, 5 tirs de MP7, 25 tirs de Cougar» et encore quelques tirs, lors d’un second assaut subi par les forces de l’ordre.
    À Trappes, les policiers ont également dû s’interposer dans une «rixe entre cinquantaine de jeunes», avec «deux interpellations» à la clé et «deux armes de poing découvertes». «Les délinquants qui s’illustrent dans les violences de ces derniers jours sont souvent des ados ou des préados»

  • L'avenir du peuple selon Patrick Buisson

    On n’en aura jamais fini avec Patrick Buisson. Voici un nouvel éclairage par la grâce d’une des écritures journalistiques les plus convaincantes du moment celle de François Bousquet

    « Tout ce que Patrick Buisson n'avait pas encore dit » annonce l'éditeur en bandeau de cette « Droite buissonnière » qui vient de paraître. L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy n'a pourtant pas dit son dernier mot. Mais ce livre de François Bousquet, revenant sur Buisson, sa vie, son œuvre, dans un essai stimulant, nous permet de mettre au clair tout ce que nous croyions savoir, en nous dévoilant la continuité des événements, dans un style puissant et imagé qui fait un écho naturel à l'auteur de la Cause du peuple. Par ailleurs, marquées chaque fois d'un astérisque, de longues conversations entre l'auteur de cette droite buissonnière et son héros nous permettent de préciser ce que le feu de l'événement avait pu empêcher de voir ou de comprendre sur le moment, avec à nouveau la musique extraordinaire, le style de Patrick Buisson.

    On retrouve bien sûr à chaque page le thème central de la politique selon Patrick Buisson, son credo, source de tous les développements ultérieurs : il faut rendre le pouvoir au peuple. Dans son discours d'investiture, Donald Trump qui n'est pas conseillé par Buisson, a dit exactement la même chose : rendre au peuple le pouvoir que lui a pris Washington. C'est le fond de ce que Ton appelle, sans doute à faux, le populisme, qui fait flores partout dans les pays développés, au grand dam de la classe dominante. Le génie de l'analyste politique, omniprésent sur les plateaux de la chaîne d'information continue LCI à l'époque, a consisté à démontrer à Nicolas Sarkozy que désormais il n'était plus question de « gagner au Centre », comme l'avait tait Valéry Giscard d'Estaing en... 1974, mais qu'il fallait gagner au peuple. Bien avant Laurent Bouvet, qui sur ce point, est l'un de ses disciples, Patrick Buisson avait compris que dans une France livrée à la désindustrialisation et aux pressions insensées de l'économie de marché internationale, il fallait une parole forte pour réinstaurer une vraie sécurité des Français, au moins, parce que tout commence par-là, une sécurité culturelle.

    Gouverner au peuple, un beau programme ? Encore faut-il préciser ce qu'est le peuple. «  Le peuple ne devient pas peuple en faisant acte de souveraineté, explique Bousquet, il précède sa constitution politique. Le peuple n'est pas pour Buisson ce "signifiant vide "qu'a cru y déceler le grand théoricien du populisme de gauche, l'Argentin Ernesto Laclau. (...) Le peuple de Buisson, c'est une communauté d'origine, de destin et de mœurs. (...) C'est toute la différence entre l'identité nationale et l'identité républicaine. L'une [celle de Buisson] prend naissance dans l'histoire et la culture, avant de s'instituer politiquement. L'autre dans la politique, avant d'exister historiquement et éventuellement culturellement ». Le peuple selon Buisson n'est pas politisé d'emblée, comme le sont les révolutionnaires. Il a une vie sociale, dans laquelle s'exprime le génie d'une religion qui est, historiquement et culturellement, la religion catholique. On a parlé à ce sujet, Buisson lui-même emploie l'expression, d'un populisme chrétien. « L’érosion de la pratique religieuse, explique Bousquet, ne signifie pas la disparition du christianisme en tant qu'histoire commune et identité partagée ». C'est ce qu'il conviendra d'expliquer à M. Le Morhedec.

    Un ordre du discours

    Il faut insister aussi, Bousquet ne manque pas de le faire, sur deux grands événements historiques que la communauté française n'a pas encore soldés, et qui se dressent comme des montagnes infranchissables devant quiconque essaie de parler raisonnablement d'avenir : la guerre d'Algérie, qui d'après les manuels scolaires s'étend de 1954 à 1962, mais qui, d'une certaine façon n'est pas terminée, et la Révolution de Mai 68, révolution soi-disant anti-consumériste et qui appelait en réalité à abandonner tout arbitrage à la facilité de la consommation. Ces deux évènements, Patrick les a vécus profondément, jeune homme à 13 ans, quand il refuse de se lever, en cours, pour honorer une minute de silence en l'honneur des morts du FLN. À cet âge tendre, il était déjà blindé contre la mauvaise conscience occidentale et réclamait que l'on honore aussi et d'abord les morts français. Et puis, jeune militant de la FNEF à Nanterre, alors que ce syndicat allait être mêlé de très près aux premiers soubresauts, en mars et en avril, de la Révolution de Mai. On connaît la thèse, bien mise en valeur par Bousquet : Buisson voit dans 1944 le commencement d'un ordre moral, qui met fin à ce qu'il appelle « les années érotiques, 1940-1944 ». 1968 est de ce point de vue la revanche de 1944, apparemment une grande libération des mœurs, en réalité une revanche instrumentalisée par l'ordre marchand qui voit dans le déchaînement des sens le préambule obligatoire au déchaînement de la consommation.

    Ce que Patrick Buisson n'a pas encore dit ? Il nous emmène très clairement dans deux directions qu'il approfondit La première ? C'est, me semble-t-il, une histoire du désir et de l'ordre moral en Occident, dont nous sommes les dupes, parce que nous croyons à la liberté du désir alors que nous nous trouvons aujourd'hui devant l'Ordre moral individualiste et consumériste le plus contraignant qui soit, un ordre pour lequel, par exemple, l'avortement est un dogme. La seconde ? Un approfondissement de ce catholicisme identitaire, qui, au-delà des églises bien fatiguées, consisterait d'abord à favoriser un christianisme culturel, dont Bousquet dît bien, pour conclure, qu'il est « le seul rempart face à l'islam ».

    Joël Prieur monde&vie 2 février 2017

    François Bousquet, La droite buissonnière, éd. du Rocher, 388 p. 20,90 €.

  • Une crapulerie intellectuelle

    Le Monde la résumait assez cruellement, « ironie de l’histoire, le candidat de la droite (François Fillon, NDLR), englué dans les affaires, a rencontré (mercredi) l’ancien chef de l’Etat pour obtenir son soutien, alors qu’il avait fait de la critique des déboires judiciaires de M. Sarkozy un axe de sa campagne à la primaire.» Un François Fillon qui n’a peut-être pas le cuir aussi épais que les dirigeants du FN, habitués de longue date à l’hostilité militante  -« Avoir 90 % des médias contre vous, c’est inouï » confiait-il à des journalistes le 8 février- et dont l’entourage est très souvent en décalage ou opposé au discours droitier catholique-conservateur, gaullo-identitaire,  élaboré lors des primaires. Déjà Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-François Copé, prenant à rebrousse-poil une large partie de l’électorat droitier de LR, ont indiqué qu’ils voteraient Macron au second tour de la présidentielle en cas de duel contre Marine. François de Voyer le soulignait aussi sur boulevard voltaire,  « l’équipe molle dont il s’est d’abord entouré Raffarin, Baroin, Apparu, NKM» présage déjà des trahisons à venir. Pour ne rien dire « de ses rétropédalages, de ses lâchetés : considérer que la politique migratoire de Mme Merkel n’est pas si mauvaise par la bouche de son lieutenant - propos tenus avant l’annonce par Mme Merkel, sous la pression de son opinion publique, qu’elle expulsera des milliers de clandestins, NDLR- , envisager de gouverner avec Emmanuel Macron, biffer la mention du Qatar et de l’Arabie saoudite dans son discours par peur de déplaire… Tout cela dessine un Sarkozy au petit pied.»

    La chance de François  Fillon d’être présent au second tour réside dans la fragilité d‘Emmanuel Macron dont l’électorat potentiel semble assez volatile, attiré dans un premier temps par une candidature vendue comme moderne et transgenre mais dont le caractère attrape-tout, ectoplasmique, lasse désormais, voire inquiète même les plus favorables. Sur Europe 1 l’éditorialiste David Dhoukan affirmait qu’ « au moment ou Les Français sont inquiets de leur avenir », « veulent légitimement connaître le projet qu’on leur propose pour le pays », « Emmanuel Macron a commis sa première grosse bourde, avec cette malheureuse phrase : Le programme n’est pas au cœur d’une campagne, la politique c’est mystique, c’est une magie. »

    Dans notre monarchie républicaine particulièrement, il y a certes dans cette rencontre qu’est l’élection présidentielle entre un(e) candidate et le peuple, dans ce phénomène d’attraction entre une personnalité et des électeurs,  une part d’irrationnel, de mystère qui échappe aux calculs. Mais la machine Macron, décor Potemkine derrière lequel se cache Bruxelles et les multinationales, confond les deux dimensions de la politique, la sacrée et la profane, avec l’enfumage, les poses de télévangéliste. Les formules creuses et ampoulées commencent sérieusement à tourner à vide.

    Emmanuel Macron a cependant  compris, comme les calculateurs cyniques du cercle  de réflexion socialiste  Terra Nova bien avant lui, qu’il lui faudra séduire la France des minorités, de la diversité, des communautés pour l’emporter face à la France périphérique. Il se veut  donc le recours du camp progressiste, message qu’il entonnera de nouveau samedi prochain lors d’un meeting qu’il veut symbolique à Toulon.  Et qui explique ses propos provocateurs tenus lors de son déplacement  mardi en Algérie. Lors d’un entretien, accordé à la chaîne de télévision algérienne Echourouk News, il a repris à son compte la déclaration du président algérien Bouteflika qui affirmait en avril 2006 que « la France était responsable d’un génocide de l’identité, de l’histoire, de la langue et des traditions algériennes ».

    Ainsi M. Macron, tout à son entreprise de sidération, de séduction et d’ubérisation des Banlieues, distille une propagande qui contribue a alimenter le ressentiment anti de souche. Il a répété que la colonisation française fut «un crime contre l’humanité» – en phase une nouvelle fois avec la girouette  François Fillon qui  a qualifié pour sa part la colonisation «d’abomination » il y a quatre jours….-   manière également de tenter de cristalliser derrière sa candidature en ce mois de février l’électorat le plus inculte, qui a intégré la doxa dominante  véhiculée sur la colonisation  française.

     «Je pense» a affirmé l’ex ministre de l’Economie, « qu’il est inadmissible de faire la glorification de la colonisation. Certains ont voulu faire cela en France, il y a dix ans. Jamais vous ne m’entendrez tenir ce genre de propos. J’ai toujours condamné la colonisation comme un acte de barbarie.» «La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime, c’est un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie. Et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face, en présentant nos excuses à l’égard de celles et ceux envers qui nous avons commis ces gestes.» « La France a installé les droits de l’homme en Algérie. Simplement elle a oublié de les lire. »

    Même François Hollande, au cours de la Journée nationale d’hommage aux Harkis, avait mis de l’eau dans le vin de la repentance et avait même fini par reconnaître « les responsabilités » de la France dans « l’abandon des Harkis (qui) ne fut jamais pleinement reconnu par la République », « les massacres de ceux restés en Algérie et les conditions d’accueil inhumaines de ceux transférés en France ».  Le gourou d‘En marche! a oublié lui d’évoquer les exactions du FLN. Les crimes, les viols, les tortures dont furent victimes après les accords d’Evian du 19 mars 1962, avec hélas la complicité active de l’Etat français,  au moins 80 000 Harkis et des milliers de Pieds Noirs.

    Peut-on réduire la présence Française en Algérie à celle de salauds de colons illégitimes? De 1830 à 1962, la la population algérienne est passée de 2 millions à 9 millions, et c’est un pays doté de toutes les infrastructures modernes qui a été laissé au gouvernement  FLN: la mise en valeur de l’exploitation du pétrole du gaz, du domaine minier;  la mise en place  de centrales thermiques, le développement industriel, chimique et métallurgique;  des télécommunications et communications modernes qui faisaient des départements français d’Algérie le pays le plus avancé d’Afrique; des dizaines de ports et d’aéroports, la construction de milliers de logements, d’écoles, de centaines d’hôpitaux, de stades; 54 000 kilomètres de routes, 80 000 kilomètres de pistes sahariennes, 4500 kilomètres de voies ferrées…

    Bien sûr constate Bruno Gollnisch,  la colonisation a connu son lot de violences sanglantes, de drames, d’injustices, qui pourrait le nier ? Mais la qualifier de crime cotre l’humanité comme l’ont été les totalitarismes barbares du XXème siècle, le bombardement de Dresde, Hiroshima, Nagasaki  ou le génocide perpétré par les Khmers rouges est une crapulerie intellectuelle qui disqualifie son auteur. 

    https://gollnisch.com/2017/02/16/une-crapulerie-intellectuelle/