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  • Le mouvement dextrogyre est bien à l’œuvre

    Suite de l'entretien avec Guillaume Bernard (lire la partie 1 et la partie 2), auteur de La Guerre des droites aura bien lieu. Le mouvement dextrogyre :

    6a00d83451619c69e201b8d2c8fae7970c-800wi.jpgÀ l’automne 2016, les électeurs de droite étaient sur les starting-blocks : ils allaient prendre leur revanche sur François Hollande. Depuis la présidentielle et les législatives de 2017, ils ont le moral dans les chaussettes. Que s’est-il passé ?

    Par ignorance (historique et philosophique) ou par stratégie électorale dite « attrape-tout » (tenter de capter différents segments de l’électorat), aucun parti politique classé à droite n’a fait l’effort de rechercher une cohérence doctrinale et programmatique. Aussi, faute d’avoir une offre politique claire, l’épisode électoral 2016-2017 a été marqué par une série d’élections par défaut. À la primaire de la droite, François Fillon est désigné par rejet d’Alain Juppé (porteur du concept multiculturaliste d’ « identité heureuse ») et par défiance envers Nicolas Sarkozy (déception à l’égard de son quinquennat, fragilité judiciaire). Lors de la primaire de la gauche, Benoît Hamon est préféré à Manuel Valls par rejet du « hollandisme » et parce que l’électorat social-libéral avait déjà basculé vers Emmanuel Macron.

    À la présidentielle, les deux personnalités qui atteignent le second tour ont, chacun, fait moins de 25 % des suffrages exprimés : leurs candidatures n’emportent pas l’adhésion. Notons, au passage que la progression de la gauche radicale s’explique par le siphonage d’une partie de l’électorat PS, mais que l’adition des scores de Benoît Hamon et de Jean-Luc Mélenchon ne manifeste pas de progression des idées socialistes. D’ailleurs, depuis les élections, LFI traverse une crise d’identité : elle est divisée entre son courant jacobin et les tenants d’une forme de communautarisme ; cela hypothèque sa capacité à durer sauf à ce que l’électorat d’origine immigré se mobilise et se serve de cette force politique dans un scénario à la Houellebecq. Quant à la victoire d’Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, elle est à l’évidence une élection par rejet de Marine Le Pen, l’abstention progressant entre les deux tours (ce qui n’était arrivé qu’en 1969 quand deux candidats de droite et de centre-droit s’étaient affrontés et que la gauche s’en était désintéressée). Aux législatives la très faible participation est le résultat d’un macronisme choisi par défaut et de la démobilisation (phénomène habituel) des camps ayant perdu la présidentielle. Il est certain que la stratégie de LR ayant appelé à faire élire Macron pour théoriquement, ensuite, lui imposer une cohabitation était irréaliste et inaudible.

    Si Emmanuel Macron a réussi à s’imposer en quelques mois, c’est moins par adhésion envers sa personne et les candidats qu’il a présenté sous ses couleurs aux législatives que par rejet de la classe politique : il rendait possible un « dégagisme soft » en évitant le saut dans le vide qu’incarna, notamment à l’occasion du débat télévisé d’entre-deux tours, Marine Le Pen.

    N’est-il pas paradoxal que, concomitamment, les idées de droite se réaffirment et se raffermissent dans l’opinion publique et que les candidats de droite aient mené une campagne si peu satisfaisante ?

    La déception des électeurs de droite est parfaitement compréhensible. Et, ce, d’autant plus que l’effet de balancier veut, normalement, que le camp qui gagne les élections locales (LR avait battu le PS, le FN avait très fortement progressé) l’emporte, ensuite, lors des élections nationales. Mais, ce ne sont pas les électeurs qui ont fait preuve d’incohérence, c’est l’offre politique qui s’est révélée déficiente, humainement et intellectuellement.

    Pour autant, le mouvement dextrogyre est bien à l’œuvre. La grande coalition libérale macronienne, réunissant droite et gauche modérées, en est la parfaite illustration : il a réuni les tenants du libéralisme économique (réforme du code du travail) et du libéralisme culturel (acceptation de la PMA). Il est certain que les idées authentiquement de droite, si elles se déploient à nouveau dans l’espace public (affirmation de la défense de l’identité et des racines culturelles, retour vers un certain conservatisme sociétal, réticence vis-à-vis des incertaines « valeurs républicaines », exaspération vis-à-vis de la repentance, etc.) sont encore électoralement minoritaires. Il est impossible de revenir, en quelques années, sur quatre siècles de développement et d’imprégnation sociale de la philosophie politique moderne.

    Si elles pouvaient être satisfaisantes, les victoires souverainistes lors des référendums de 2005 en France (rejet du TCE) ou de 2016 au Royaume-Uni (Brexit) étaient le résultat de la convergence de forces politiques disparates. Elles ont toutefois traduit le souhait populaire d’un retour au contrôle de son espace territorial et normatif. L’élection de Donald Trump aux États-Unis, avec pourtant une minorité de suffrages populaires, s’explique par la structure fédérale de ce pays. En Autriche, en revanche, le candidat du FPÖ n’a pas réussi à l’emporter seul contre toutes les autres formations politiques à la présidentielle de 2016, mais il fait désormais partie d’une coalition gouvernementale, avec les conservateurs, depuis les élections législatives de l’automne 2017. Le retour en force des idées de droite est donc une réalité culturellement et même électoralement inconstatable mais encore inachevé.

    A suivre

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • EMMANUELLE MÉNARD : « JE SUIS FIÈRE DE CE BON CLASSEMENT - C’EST LE FRUIT D’UN ENGAGEMENT ET D’UN TRAVAIL INTENSES QUI S’APPUIENT SUR MON ANCRAGE LOCAL »

    Emmanuelle Ménard, députée de l’Hérault, a été très bien classée dans le Top 50 des députés les plus actifs à l’Assemblée, alors qu’elle ne bénéficie pas du travail d’un groupe derrière elle. Elle revient sur son bilan des six premiers mois et souligne l’importance de l’ancrage local que lui apporte son mari, pour « les conséquences concrètes des textes que l’on vote sur la vie quotidienne des Français ».

    Emmanuelle Ménard, vous êtes classée parmi les députés les plus actifs de l’Assemblée. Comment accueillez-vous cette nouvelle ?

    C’est le fruit d’un engagement et d’un travail de tous les jours. Il est d’autant plus important que je suis député non inscrit. Cela signifie que je ne bénéficie pas du travail collectif d’un groupe.
    Quand vous faites partie d’un groupe, c’est plus facile de profiter des amendements ou des propositions de loi des autres. Ce n’est pas mon cas.
    J’en suis donc assez fière.

    Quelles leçons tirez-vous de ces premiers mois à l’Assemblée nationale sur le travail de député ?

    C’est évidemment passionnant, parfois même un peu déroutant.
    C’est effectivement fatigant, mais je ne tomberai certainement pas dans le travers de certains députés qui se plaignent à tout bout de champ, pour les uns de travailler trop et pour les autres de ne pas gagner assez. Je trouve assez indécent de se plaindre quand on connaît les conditions de vie moyennes des Français aujourd’hui.
    C’est aussi surprenant aussi, car on vous demande d’être assez spécialiste sur un tas de sujets dont, pour certains, vous ne connaissez rien. Cela demande beaucoup de travail pour pouvoir s’intéresser, connaître et approfondir certains domaines.
    Par exemple, je ne connaissais pas du tout le droit fiscal. Cela demande de travailler beaucoup pour pouvoir connaître non seulement ce dont on parle, mais en plus les implications.
    J’avoue être très heureuse de pouvoir me reposer sur une implantation locale, sur la mairie de Béziers en l’occurrence, et sur Robert. Il peut, dans certains cas, me donner des indications sur les conséquences concrètes de textes que l’on vote ou que l’on ne vote pas. C’est bien cela, le plus important, pour ne pas rester sur une réaction spontanée. Il faut travailler pour savoir quelles sont les conséquences effectives et réelles sur la vie quotidienne des Français. 

    Avec le non-cumul des mandats, les ancrages locaux pour les députés sont plus compliqués. Est-ce que d’être un couple politique avec Robert Ménard vous aide à mieux connaître les problématiques locales ?

    Je pense que le non-cumul des mandats est positif, mais a ses limites. Je l’ai déjà dit, je pense que c’est un avantage pour Robert et moi de former un couple en politique. Nous pouvons nous appuyer mutuellement, lui sur moi pour le niveau national et moi sur lui pour l’ancrage local.
    Cela nous permet d’être au plus près des réalités pratiques, les réalités du terrain et de la vie quotidienne des Français. C’est extrêmement important. Si je n’avais pas cet appui local, je serais peut-être amenée parfois à voter des choses qui n’ont pas beaucoup de sens ou selon des positions de principe.
    C’est facile, lorsqu’on est dans l’opposition, d’avoir des positions de principe. Quand on gère les choses au quotidien et qu’on est confronté à la réalité, c’est plus compliqué et requiert parfois de la nuance.

    Quand on dit « Ménard », on pense un peu à « polémique ». Vous faites partie des rares députés à provoquer des polémiques et des débats. Comment vivez-vous d’être l’une des députés les plus polémiques de ce mandat ?

    Je ne le vis pas trop mal même si, au quotidien, ce n’est pas évident. Je ne fais que réaffirmer dans l’Hémicycle mes convictions profondes. Je ne me verrais pas passer sous silence mes convictions sous prétexte de ne pas faire de polémiques.
    Il y a certaines polémiques stériles et d’autres salutaires quand il s’agit de défendre des convictions, des principes, des valeurs qui sont des valeurs sur lesquelles les électeurs m’ont élue. C’est important de le faire même si, parfois, c’est difficile quand vous êtes toute seule dans l’Hémicycle contre tous les députés présents.
    C’est un détail, ce n’est pas très grave. Ce qui est important, c’est de défendre ses convictions.

    http://www.bvoltaire.fr/suis-fiere-de-classement-cest-fruit-dun-engagement-dun-travail-intenses-sappuient-ancrage-local/

  • Le phare spirituel de l’Europe

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    Georges Feltin-Tracol

    « Il est des lieux où souffle l’esprit. Il est des lieux qui tirent l’âme de sa léthargie, des lieux enveloppés, baignés de mystère, élus de toute éternité pour être le siège de l’émotion religieuse. […] Illustres ou inconnus, oubliés ou à naître, de tels lieux nous entraînent, nous font admettre insensiblement un ordre de faits supérieurs à ceux où tourne à l’ordinaire notre vie. Ils nous disposent à connaître un sens de l’existence plus secret que celui qui nous est familier, et, sans rien nous expliquer, ils nous communiquent une interprétation religieuse de notre destinée. Ces influences longuement soutenues produiraient d’elles-mêmes des vies rythmées et vigoureuses, franches et nobles comme des poèmes. Il semble que, chargées d’une mission spéciale, ces terres doivent intervenir, d’une manière irrégulière et selon les circonstances, pour former des êtres supérieurs et favoriser les hautes idées morales. » Ces propos de Maurice Barrès, écrits en 1913 dans La Colline inspirée, concordent parfaitement avec la Sainte-Montagne plus connue sous le nom de Mont Athos.

    Point culminant à 2 033 m de la plus orientale des péninsules grecques de la Chalcidique, le Mont Athos devient dès la fin du VIIe siècle le lieu de retraite des ermites. L’endroit se couvre bientôt de monastères qui dépendent directement du patriarchat œcuménique de Constantinople. Très tôt, le territoire, dédié à la Vierge Marie, applique l’abaton (un terme grec signifiant « lieu pur ou inaccessible ») : l’accès y est interdit à toute personne de sexe féminin ainsi qu’à tout animal femelle, excepté pour des raisons pratiques les poules et les chattes.

    L’actuelle hystérie féministe voit dans cette interdiction « anachronique » le caractère machiste, discriminatoire et sexiste de la Sainte-Montagne. Dès 2002, une socialiste député grec au Parlement européen avait réclamé de l’assemblée une ferme condamnation. Athènes s’y opposa avec vigueur. En effet, la Grèce garantit les spécificités de ce « Tibet chrétien » reconnues par le traité de Lausanne en1923 et par les différents traités européens.

    Héritier de l’Empire byzantin dont il a gardé l’étendard doré à l’aigle impériale bicéphale, le Mont Athos est un État monastique autonome de 2 250 habitants qui se répartissent entre les vingt monastères d’origine grecque, russe, bulgare, roumaine, serbe, géorgienne et arménienne. Organe délibératif, sa Communauté sacrée réunit les représentants de chaque monastère. Quatre moines choisis pour un an forment la Sainte-Épistasie, l’instance exécutive présidée par un Protos.

    Classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 1998, le Mont Athos concilie avec une harmonie certaine spiritualité, tradition et écologie. Des éoliennes discrètes et des panneaux solaires fournissent aux monastères leur propre électricité. Tandis que le Mont Saint-Michel croûle sous le tourisme de masse et que le Rocher de Saint-Michel d’Aiguilhe au Puy-en-Velay connaît pour l’instant une fréquentation somme toute supportable, le Mont Athos reste encore ce grand phare spirituel de l’Europe.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°58, diffusée sur Radio-Libertés, le 22 décembre 2017.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Le mammouth en marche ?

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    Récemment, deux économistes ont donné une conférence à l’Ecole de guerre intitulée Le Jour d’après - le titre est évocateur - sur l’inéluctable crise économique qui vient, du fait notamment de l’effondrement de la démographie des pays occidentaux. Il convient donc, ont-ils souligné, que nos gouvernements s’engagent dans une politique nataliste vigoureuse, qu’ils ne rognent pas le budget de la défense car ce monde en crise sera nécessairement turbulent et qu’ils préparent les cerveaux à affronter « le jour d’après ». Si sur les deux premiers points, les acteurs politiques sont loin du compte, les mesures éducatives prises par Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education nationale, ne vont-elles pas dans le bon sens ? 

    Demi-mesures ?

    Celles-ci semblent bien tourner la page du laxisme et de l’anarchie promues en principe de politique éducative par Belkacem. Elles manifestent d’abord le souci de restaurer l’ordre et la discipline : les portables qui transforment quotidiennement les élèves en autistes resteront dans les casiers, le port de l’uniforme est sérieusement évoqué et le redoublement serait à nouveau institué. Le ministre laisse le soin aux acteurs locaux de décider ou pas de la pertinence des activités périscolaires. Le travail est remis à l’honneur et les mesures prises rompent avec le vieux fantasme socialiste d’une école qui serait surtout un lieu de vie : les classes bilangues sont rétablies, l’enseignement du latin et du grec à nouveau promu, on veillera même à ce que les devoirs soient faits.

    Certes, on pourra toujours considérer qu’en recherchant surtout le consensus, le ministre sape ces mesures dans leur fondement. Deux exemples : le port de l’uniforme qu’il faudrait imposer par voie d’autorité serait laissé à la libre décision  des établissements mais alors si la diversité vestimentaire subsiste, l’uniforme cesse d’uniformiser ! On pourrait croire que l’opération devoirs faits invaliderait définitivement la thèse de ceux qui voulaient supprimer les devoirs à la maison au motif que ceux-ci amplifient les inégalités. En réalité, si les circulaires considèrent que les devoirs sont indispensables à une qualité de l’apprentissage … elles donnent aussi raison à « ceux qui y voient un risque d’accroissement des inégalités sociales. » C’est pourquoi, on les fera dans l’établissement. Le ministre pose ainsi des actes mais en laissant la possibilité au camp adverse de les discuter. Libéralisme quand tu nous tiens ! Ces mesures ont cependant pour elles d’introduire la possibilité d’une autre logique éducative.

    Neurosciences vs considérations sociologiques.

    Si Jean-Michel Blanquer souhaite obtenir le consensus sur des mesures qui répugnent à la sensibilité de gauche des acteurs éducatifs, il aspire en même temps à imposer comme une vérité transcendant tout débat les mesures en matière de lecture et d’orthographe. Exit la méthode globale : on remet à l’honneur la méthode syllabique. On a assez badiné avec l’orthographe. Dorénavant, une dictée par jour. Pour en convaincre définitivement les enseignants, le ministre s’appuie sur les travaux de Stanislas Dehaene, titulaire de la chaire de psychologie cognitive expérimentale au Collège de France. Ce dernier, chargé de présider le conseil scientifique de l’Education nationale, considère qu’un apprentissage de la lecture par la méthode syllabique facilite très tôt le déchiffrement en libérant le cerveau pour d’autres tâches : « ce n’est que lorsque le décodage des mots devient automatique que l’enfant peut se concentrer sur le sens du texte », affirme Dehaene. Les recherches de Dehaene prouvent ainsi que la méthode syllabique est un instrument plus approprié que la méthode globale pour permettre à l’enfant d’acquérir des compétences authentiques en lecture. Blanquer rassure : il s’agit de convaincre, pas d’imposer.

    Retour du scientisme ? s’effraient les sociologues qui considèrent que cette approche revient à transformer l’enfant en rat de laboratoire, en faisant l’impasse sur sa psychologie, le contexte social dans lequel il se trouve, contexte qui détermine son désir d’apprendre. Lelièvre, Lussault, Meirieu, dont les inspirateurs sont, entre autres, les marxisants Bourdieu et Passeron, reviennent en force dans le débat pour défendre des positions dont la logique mène à l’inexorable abaissement du niveau.

    Quelle issue ?

    Il n’est donc pas certain que le mammouth se remette si facilement en marche. On peut craindre qu’il ne connaisse à nouveau un « grand hiver », pour reprendre le titre du beau roman d’Ismaël Kadaré, si ceux qui ont contribué à son perpétuel enlisement ne reprennent in fine le pouvoir, en faisant valoir que leur position est plus humaine que celle des neurosciences. Il est vrai qu’on ne peut faire valoir la suprématie des thèses neurocognitives si, dans le même temps, on admet la possibilité pour des thèses alternatives, pour ne pas dire contraires, de faire valoir leur point de vue. Il est urgent de sortir du consensus ou d’une logique strictement scientifique pour s’arrimer à une analyse philosophique qui fera apparaître les tenants de la pédagogie moderne pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire des imposteurs, coupables d’avoir fait régresser les écoliers de France. Pour cela, il est urgent de définir les voies d’un redressement. Un ultime exemple le fera comprendre : Jean-Michel Blanquer veut qu’on donne à nouveau des repères chronologiques en histoire. Certes, mais à quoi servent les repères si on ne définit pas une direction ? On le sait mieux avec les travaux de Paul Ricoeur,  qui constitue une référence pour Emmanuel Macron : la narration historique s’effectue en lien étroit avec les attentes du présent. Or quelles sont-elles aujourd’hui pour nous, chrétiens soucieux de préserver notre civilisation des dérives qui la menacent ? Préserver notre civilisation de l’aventure islamique ? On lira alors avec profit Aristote au Mont Saint Michel de Sylvain Gouguenheim qui effectue une mise au point salutaire : ce sont les penseurs chrétiens qui ont été dans l’histoire les dépositaires, les traducteurs et les passeurs de la pensée grecque, sans laquelle notre civilisation ne serait ce qu’elle est. Les « penseurs » musulmans n’y sont pour rien. Veut-on écarter définitivement le spectre de la résurgence d’une révolution dévastatrice ? Tournons-nous vers Stéphane Courtois qui dresse la figure monstrueuse de Lénine ou vers  François Furet qui insiste sur les aberrations de 1789.

    Ce sont des travaux de savants… au même titre que ceux de Stanislas Dehaene, dans son domaine. J.M Blanquer serait bien inspiré de demander aux auteurs de manuels (puisqu’il favorise leur retour) d’intégrer les leçons de ces scientifiques pour construire un récit national qui nous soit enfin profitable. Et puis, cela nous évitera de tomber dans la stupide commémoration de 68 qu’on nous prépare. 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Le film documentaire sur TV Libertés « 100 ans de crimes communistes » en DVD !

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    Le film documentaire sur TV Libertés « 100 ans de crimes communistes » en DVD !

    Cela nous était demandé par nombre d’amis à des fins de projection en famille ou pour des groupes, sur leurs téléviseurs. 
    Les DVD commandés seront expédiés à partir du 3 janvier 2018. 
    Le prix : 10 € l’unité (franco). 8 € par commande de 2 à 5. 6 € par commande de 6 et plus. Chèque à l'ordre de l'AGRIF. 
    NB : le documentaire n’est pas une redite audio-visuelle du livre. 
    Il a été conçu et réalisé pour en être un très utile complément avec la force de l’image et de commentaires et témoignages percutants. 
    Les deux réalisations complémentaires constituent comme un carquois de flèches de réplique au phénomène massif de l’occultation... Lire la suite
     

     
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  • « S’aimer soi-même signifie aussi aimer notre pays, notre nation, notre famille, notre culture et notre civilisation. »

    6a00d83451619c69e201b7c94031fb970b-200wi.jpgExtrait du message de Noël de Viktor Orban :

    « Le christianisme est une culture et une civilisation. Nous vivons dedans. Il ne s’agit pas de savoir combien de personnes vont à l’église ou combien prient honnêtement. La culture est la réalité de notre vie quotidienne … La culture chrétienne définit notre morale quotidienne ».

    Orbán a visé les ennemis de sa politique, qui prétendent qu’il n’est pas chrétien s’il ne permet pas «à des millions d’extra-européenne à s’installer en Europe» selon le commandement «aime ton prochain comme toi-même» .

    « Ils oublient la deuxième partie du commandement ». « S’aimer soi-même signifie aussi protéger tout ce que nous sommes et qui nous sommes. Nous aimer signifie que nous aimons notre pays, notre nation, notre famille, la culture hongroise et la civilisation européenne. »

    « Les bases de la vie européenne sont maintenant attaquées ».« Nous ne voulons pas que nos marchés de Noël soient renommés, et nous ne voulons absolument pas nous retrancher derrière des blocs de béton. Nous ne voulons pas que nos rassemblements de Noël soient entourées de peur et de détresse. Nous ne voulons pas que nos femmes, nos filles soient agressées le soir du Nouvel An « 

    « Ils veulent que nous arrêtions d’être ce que nous sommes. Ils veulent que nous devenions ceux que nous ne voulons pas être. Ils veulent que nous nous mélangions à des gens d’un autre monde ».

    « Les nations libres d’Europe, les gouvernements nationaux élus par des citoyens libres, ont une nouvelle tâche: protéger notre culture chrétienne. »

    « Pas pour les autres, mais pour nous-mêmes; pour nos familles, pour notre nation, pour nos pays et pour la «patrie de notre patrie» – pour la défense de l’Europe ».

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • L’AUTRICHE AVEC LE V4 CONTRE LA RELOCALISATION DES DEMANDEURS D’ASILE

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    Vienne voudra donc désormais, tout comme les capitales du V4, un retour aux fondamentaux de la Communauté européenne et un meilleur respect des souverainetés nationales.

    Sebastian Kurz, le jeune chancelier autrichien, l’a confirmé dans une interview donnée au tabloïd allemand Bild juste avant Noël, et c’est un joli cadeau de Noël pour tous les Européens : l’Autriche s’opposera à la relocalisation obligatoire des immigrants arrivés illégalement en Italie et en Grèce, car on ne peut pas imposer à un pays sa politique d’immigration et il faut aider les vrais réfugiés dans leur pays ou, en tout cas, sur leur continent. La position exprimée par celui qui préside à Vienne une coalition des droites incluant le parti national-conservateur FPÖ correspond exactement à la position défendue depuis plus de deux ans par les pays du groupe de Visegrád.

    Il pourrait, d’ailleurs, difficilement en être autrement au vu du programme de gouvernement signé par le parti de centre droit ÖVP de Sebastian Kurz et le FPÖ de Heinz-Christian Strache. Le FPÖ ayant pris la tête de six ministères, dont ceux de l’Intérieur, des Affaires étrangères et de la Défense, ce parti qui prônait un rapprochement avec le V4 va forcément peser. Du reste, c’est en faisant de la lutte contre l’immigration et l’islamisation son cheval de bataille que Sebastian Kurz a réussi à damer le pion au FPÖ. Les deux partis sont donc désormais sur la même ligne, et c’est une ligne de droite.

    Pour ce qui est des affaires européennes, Vienne voudra donc désormais, tout comme les capitales du V4, un retour aux fondamentaux de la Communauté européenne et un meilleur respect des souverainetés nationales, avec plus de subsidiarité dans les décisions et une limitation des domaines d’influence des institutions européennes. Dans ce contexte, les propos très politiquement corrects de Sebastian Kurz dans le Bild sur la procédure de sanction lancée par la Commission contre la Pologne, au titre de l’article 7, sont surprenants, car un vote de l’Autriche contre la Pologne irait à l’encontre de ce programme. Mais il faut sans doute mettre ces propos sur le compte de la prudence du jeune chancelier qui commence tout juste à gouverner. Il n’a certainement pas oublié que l’article 7 du traité européen, qui permet potentiellement de suspendre les droits de vote d’un État membre de l’Union européenne, avait été rédigé après les sanctions inefficaces prises contre les Autrichiens en 2000 pour les punir d’avoir porté au pouvoir la même coalition qu’aujourd’hui. Au moment du vote au Conseil européen de février, il est improbable que Vienne accepte que l’on poursuive une procédure de sanction qui pourrait, plus tard, viser aussi l’Autriche. Il en va de même pour la Roumanie, dont le président europhile affirme qu’elle pourrait aussi être sanctionnée au titre de l’article 7, et encore, bien sûr, de la Hongrie contre laquelle le Parlement européen demandait, récemment aussi, une procédure de sanction au titre de l’article 7. À force de vouloir sanctionner tous les gouvernements menant une politique non conforme à l’idéologie dominante libérale-libertaire et immigrationniste, les gauches européennes (au sens large, englobant également les fausses droites dans le style des Républicains français) sont en train de vider l’article 7 de son sens et de diviser gravement l’Europe. La ligne de division est curieusement la même que pour la question de la relocalisation des migrants, et c’est une raison de plus pour que l’Autriche intègre pleinement « le camp du mal ».

    Reste à espérer une victoire de l’union des droites en Italie aux élections législatives de mars prochain. Le parti de centre droit Forza Italia de Silvio Berlusconi y est, en effet, allié à la Ligue du Nord (qui pèse autant que lui) et au parti nationaliste Fratelli d’Italia. Ces partis prônent, comme le FPÖ, un alignement sur les positions du groupe de Visegrád, aussi bien pour les questions d’immigration que pour la défense des souverainetés nationales. Cette coalition de droite est en tête dans les sondages, mais elle n’est pas sûre d’obtenir la majorité absolue.

    http://www.bvoltaire.fr/lautriche-v4-contre-relocalisation-demandeurs-dasile/