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  • Réforme des institutions : le président, ce tyran moderne

    La politique actuelle du Président de la République dite Française Emmanuel Macron et de son gouvernement fait horreur à une partie de la presse et à certains parlementaires qui s’en présentent comme les principales victimes. En effet, les ordonnances, la réduction du droit d’amendement, l’utilisation de l’article 44-3 de la constitution (vote bloqué au Sénat), les « menaces » de referendum pour imposer une réforme constitutionnelle réduisant le nombre de parlementaires et limitant leurs possibilités de réélection dans le temps, sans parler de la fin de l’emploi familial et du cumul des mandats, constituent autant de griefs repris en cœur par les prétendus défenseurs du peuple, de gauche comme de droite, qui crient à l’autoritarisme. Un déni de démocratie. " " Un mépris du Parlement. " " Une grave entorse dans l'équilibre des pouvoirs », voici les principales récriminations de ces gens. Nous pourrions nous en réjouir car le royaliste légitimiste devrait a priori se réjouir du renforcement du pouvoir exécutif au détriment du parlementarisme. Or, il n’en est rien, au contraire, le royaliste condamne absolument l’attitude de l’exécutif, comme celle des parlementaires et de leurs défenseurs. Cette position pourrait paraître paradoxale, mais nous allons l’expliquer en précisant notre positionnement d’une part sur la politique de renforcement de l’exécutif et d’abaissement du parlement suivie par le Président de la République et son gouvernement, et d’autre part sur les opinions des parlementaires et de leurs défenseurs.

    Le royaliste souhaite un chef de l’Etat au pouvoir fort, on trouvera donc paradoxal la critique de la politique macronienne lorsqu’elle semble s’accorder avec ce désir. Cependant, c’est oublier que le royaliste veut avant tout un pouvoir légitime, fondé sur une légitimité issue des Lois Fondamentales et sur une légitimité historique qui sont les deux piliers de la légitimité nationale du roi de France. Cette légitimité est hors du jeu des partis, hors des contingences, des fausses promesses et des compromissions des élections. Elle ne saurait en aucun cas être comparée à la « légitimité » du Président de la République, élu d’a peine la moitié des de la part des citoyens qui se sont déplacés pour urner. Rappelons que la voix du sage comme celle de l’imbécile ont la même valeur dans ce système, que ni l’honnêteté véritable, ni les services rendus à la patrie, ni l’abnégation à servir la France n’ont de poids réel dans cette grande entreprise de communication, de compromission et de tromperie qu’est l’élection démocratique moderne.

    La légalité du pouvoir du Président de la République existe, mais sa légitimité est douteuse. Fondée sur l’élection par un peu plus de la moitié des deux tiers ou trois quarts des citoyens qui daignent se déplacer pour déposer leur bulletin de vote. Elle est constamment contestée par des groupes de pression en tous genre dès qu’une décision est prise ou un projet révélé. Ceci est facteur de division et de dissensions entre Français et d’abaissement de la fonction de chef de l’Etat et, de ce fait de la France elle-même. Que le Président de la République abuse de ses pouvoirs pour diminuer ceux de l’opposition est légal, rien ne s’y oppose puisque la Constitution elle même peut-être modifiée par de multiples moyens et sans réelle contraintes.

    A la vérité, le Président de la République est une forme moderne du tyran démagogue. Parvenu au pouvoir par la violence symbolique et verbale de la joute électorale, son manque de fidélité aux principes démocratique est souvent consternant et démontre leur vacuité essentielle. On ne peut pas dire qu’il représente les qualités attribuées à la démocratie par les philosophes classiques : austérité, vertu, … au contraire, en France il se comporte comme un substitut de Roi, mais un substitut qui ne s’astreint à aucune des obligations et des qualités royales. C’est donc un roi  illégitime et parvenu, qui divise et n’a pas de limites traditionnelles telles que les Lois Fondamentales. Un faux roi soumis à la versatilité de ses soutiens et qui ne dispose pas du temps nécessaire pour agir dans la durée, ni de la force que donne l’indifférence à la trompeuse popularité médiatique issue des sondages. Même avec la meilleure bonne volonté et l’honnêteté de sa démarche, il ne peut réunir tous les Français et ne peut donc réussir à relever la France.

    Un faux roi qui se vend à l’étranger parfois avant même d’arriver au pouvoir, que ce soit par des diamants africains, de l’argent libyen, des prêts russes ou par la soumissions aux pouvoirs cosmopolite de l’argent.

    Macron souhaite réformer la constitution de la Ve République car il sait que le système politique actuel se meurt. De Gaulle avait donné de grands pouvoirs à la fonction présidentielle, sa stature historique lui permettait d’en imposer à tous, une certaine droite s’était démonétisée du fait de sa compromission avec l’ennemi pendant la guerre, tandis que l’âge d’expansion économique auquel sa présidence a correspondu pouvait faire taire les critiques de gauche dont les groupes les plus radicaux étaient compromis par leur soumission à l’URSS. Aucun de ceux qui lui ont succédé n’a pu se prévaloir d’une telle stature, ni, mis à part Pompidou, d’une telle expansion économique conjuguée à un abaissement politique et moral des oppositions. Aucun d’eux n’a été le président de tous les Français autrement que sur le papier, ils n’ont jamais eu le cœur de nos compatriotes. Cette situation s’est aggravé du fait de l’abaissement de la fonction présidentielles sous les mandats de Chirac, Sarkozy et Hollande où se son succédés.

    A l’évidence, ce système est mauvais pour la France car il la divise, la fatigue par des combats incessants dictés par la seule ambition de parvenir à la présidence, et l’humilie par le spectacles d’hommes politiques menteurs, voleurs et manipulateurs qui ne vivent que pour tromper les Français et profiter d’avantages indus. Mais une autre évidence est que nous sommes dans un système bâtard qui n’est plus la république telle qu’elle a été pensée au XIXe siècle, mais qui se complet à se présenter comme l’héritière directe de cette époque tout en étant autre chose. En effet, au commencement les régimes politiques issus de la modernité, et la république française en particulier, ont cherché à affaiblir les pouvoirs du gouvernement et du chef de l’Etat en prétextant de l’arbitraire monarchique. Or aujourd’hui, la république Française est totalement présidentialisée, même si elle ne s’affirme pas comme telle, et l’essentiel du pouvoir est concentré entre les mains de son chef suprême qui n’est plus considéré comme un obstacle à la démocratie mais comme le principal vecteur de l’expression du peuple.

    Louis de Lauban

    http://www.vexilla-galliae.fr/actualites/politique/2634-reforme-des-institutions-le-president-ce-tyran-moderne

  • Table ronde : "L'union des droites est elle possible, vers une plate forme commune"

    Table ronde : "L'union des droites est elle possible, vers une plate forme commune" (1)

    Table ronde : "L'union des droites est elle possible, vers une plate forme commune" (2)

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • 27 avril 2018 à Laval – Dîner-débat « Les partisans Blancs : une Chouannerie russe ? »

    armee-blanche-2.jpgACTUALITE CHOUANNERIE DU MAINE

    Vous êtes cordialement invité(s) à assister au dîner-débat animé par
    Alexandre JEVAKHOFF

    Président du Cercle de la Marine Impériale

    Membre de l’Union de la Noblesse Russe et Marguillier de la Cathédrale Saint-Alexandre Nevsky.

    sur le thème

    « Les partisans Blancs : une Chouannerie russe ? »

    le vendredi 27 avril 2018 à 19 h 30

    au restaurant « KYRIAD » Boulevard des Trappistines, Laval
    (à côté de l’abbaye de La Coudre – Tél. : 02 43 02 88 88)

    A l’issue du débat, l’auteur dédicacera ses ouvrages :
    « Les russes Blancs » et « La guerre civile russe (1917-1922) » (Prix du Sergent Maginot)

    Rensignements et inscriptions : A.S.C.M. chez Monsieur Yves Floch,
    17, place Cheverus 53100 Mayenne (tél. : 02 43 04 10 48) (Prix : 20 €)
    Ne seront prises en compte que les inscriptions accompagnées d’un règlement (chèque à l’ordre de l’A.S.C.M.)

     

  • On va se passer quelque temps du rail

    6a00d8341c715453ef01b8d2e81482970c-320wi.jpgDans sa lettre politique du 3 avril, Laurent Joffrin se félicite de ce qu'il appelle un "succès syndical". La grève des cheminots a été suivie officiellement par 48 % des effectifs. Il s'agit évidemment d'un pourcentage d'autant plus énorme que le blocage dépasse le nombre de grévistes déclarés. La catégorie des conducteurs, sans lesquels aucun train ne roule, par exemple, en a compté 77 %.

    Et, comme la CGT l'avait programmé dès le 26 février, avant même la réunion intersyndicale du 27, on s'apprête [éventuellement] à parler de "l’un des plus importants mouvements sociaux de l’histoire de la SNCF". Telle est donc l'antienne qu'a reprise à l'identique, quelques semaines plus tard, le directeur de Libé.

    Il est évidemment trop tôt pour se prononcer sur le bilan d'un mouvement de grève aussi long dans sa durée annoncée qu'inédit dans sa forme. Joffrin, éditorialiste de renom, ainsi que son journal, se trompent assez souvent, et Mediapart aussi qui, le 2 mars, analysait gravement qu'en "brandissant leur statut, Macron tend un piège aux cheminots".

    L'idée machiavélique que l'on prête au président se baserait sur le raisonnement suivant : "l'Élysée sait que l’opinion publique va être déterminante dans le dossier de la SNCF. C'est elle qui va arbitrer. Pour éviter de revivre les grèves de 1995, il doit la mettre de son côté. Et la seule façon pour le gouvernement de la mettre de son côté, c’est le statut."

    Dès le 24 février, le p. de la r. avait déclaré, dans le cadre de sa visite au Salon de l’agriculture : "je ne peux pas avoir d’un côté des agriculteurs qui n’ont pas de retraite et de l’autre, avoir un statut cheminot et ne pas le changer".

    Rien ne permet pourtant de dire que les avantages de ce statut, remontant à un décret publié en 1950, renforcé par le passage des communistes au gouvernement, si décriés qu'ils peuvent être, – et ils l'ont toujours été – soient de nature à faire basculer les Français, aujourd'hui partagés en deux secteurs d'opinion presqu'égaux. Les adversaires du statuts bénéficient encore d'une courte majorité, mais la mobilisation des syndicats n'a pas suscité de véritable réaction à ce jour.

    Au contraire, un syndicaliste aussi raisonnable que Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT peut rappeler que "les difficultés de l'entreprise ne peuvent se résumer au statut des cheminots, après des années de sous-investissement."

    Certes, Éric Meyer, secrétaire du syndicat gauchiste Sud-Rail n'hésite pas à aller plus loin dans la protestation. Selon lui "le statut des cheminots est un faux problème. Mettre en avant ce sujet, c’est montrer les cheminots du doigt afin d’éviter un vrai débat sur le service public ferroviaire et la continuité territoriale".

    Il n'est sans doute pas vrai que la réforme du statut, règlement RH001 de la SNCF, qui concerne 92 % de ses salariés, constitue l'essentiel du projet gouvernemental.

    En octobre dans la lettre de mission adressée par le premier ministre à Jean-Cyril Spinetta, il n’est question que de l’adaptation de la SNCF à l’ouverture à la concurrence, de la dette et de sa soutenabilité financière. Pour les rapporteurs, la question de l'évolution du statut, quoique considérée comme nécessaire, n'apparaissait pas comme une priorité.

    Substituer la concurrence au monopole étatiste reste le vrai sujet. Certains croient qu'il ne s'agit là que d'une lubie bruxelloise. En réalité, la mise en place d'une offre de transports de plus en plus concurrentielle est dans l'intérêt du ferroviaire et de son opérateur historique lui-même

    Et, de toute manière, qu'on le veuille ou non, que cela plaise ou non aux reliquats du marxisme et aux vieux rogatons de l'étatisme, le développement des moyens de communication, considérable depuis 25 ans, comme celui des modes de transports, permettra aux usagers de faire l'expérience, difficile certes pendant quelques semaines, de se passer, malheureusement, du rail. Ceux qui en pâtiront le plus seront parmi les Français les plus modestes. 

    JG Malliarakis 

    Lien FB de l'insolent

    http://www.insolent.fr/

  • Augustin, prêtre martyr de la Révolution française

    6a00d83451619c69e201bb0a010827970d-250wi.jpgExtrait de l'analyse de Franck Abed sur l'ouvrage écrit par Marieke Aucante :

    "Comme elle l’écrit dans l’avant-propos, tout commence en septembre 2010 à bord d’un bateau pour « faire le tour de Fort Boyard ». Une fois le pied posé sur la terre ferme et « inconnue  », son regard se pose sur une chapelle. Elle nous raconte dans le détail cette rencontre : « Par une chaude lumière d'automne, j'avise une chapelle. La porte est ouverte. J'entre. Devant l'autel, je suis saisie de frissons. Sur le sol, je lis l'inscription : ossements des prêtres martyrs. Ce sont ceux des 829 prêtres réfractaires, déportés pendant la Terreur. Ils ont croupi dans des bateaux transformés en prisons flottantes en rade de Rochefort ». Frappée d’émotion et de sentiments puissants, elle reste « plus d’une heure seule dans cet espace de silence  ». Elle découvre que ces prêtres « venaient de toutes les régions de France  ». Elle n’ignore pas le sort que réservait la révolution à ceux qui entendaient rester fidèles à Jésus et à Rome. Elle dit encore : « Ils (les prêtres) ont vécu l'enfer. Beaucoup n'ont pas survécu et reposent sous mes pieds ». Pendant qu’elle projette des images des pontons dans le tréfonds de son âme, elle ressent « alors un appel intérieur : l'un des prêtres prisonniers me supplie de raconter leur tragédie. Celui qui me tient la main pendant l'écriture s'appelle Augustin. Il est jeune et vient du Limousin. Il me fait partager son existence, ravagée par l'intolérance et le fanatisme ». Commence alors un véritable et sincère témoignage qui mêle espérance, charité, amitié et pardon.

    Le pardon est au coeur de la doctrine catholique et de la vie des chrétiens. En effet, dans le Notre Père nous lisons : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ». Est-il possible de pardonner à ceux qui tuent vos parents, vos frères, vos soeurs, vos amis ? Peut-on aimer les gens qui détruisent les autels et saccagent les lieux sacrés ? Comment garder l’espoir quand tout s’effondre autour de nous ? Ce livre répond à ces questions et bien plus…

    Le récit s’ouvre par un jeu d’enfants entre Augustin et son ami Nicolas - fils du seigneur local - dans le Pays d’Yriex. Dans cette contrée, ils courent, s’amusent et découvrent les joies de la nature créées par Dieu. Pour les deux amis, tout ce qui les entoure est source d’émerveillement. La suite du roman nous raconte les évènements sombres et souvent méconnus de la Terreur, ou pire passés sous silence, de manière originale. En effet, elle ne se place pas du point de vue des révolutionnaires ou des contre-révolutionnaires, pas plus que des grands personnages de l’époque tels, Danton, Robespierre, Cathelineau ou Charette. Non, elle se glisse littéralement dans la peau de l’humble paysan Augustin, qui dès sa plus tendre enfance entend l’appel de Dieu pour le servir. Celui-ci devient prêtre, puis un réfractaire déporté à Rochefort, parce qu’il refuse de signer la Constitution Civile du Clergé. Celle-ci visait à laïciser la religion catholique et à transformer les clercs en fonctionnaires républicains. Augustin n’entend pas se soumettre au despotisme révolutionnaire, même si cet acte peut lui coûter la vie. La mère d’Augustin, qui ne croit pas en Dieu, dit au cours du récit : « Je sais que mon fils ne renoncera ni à écouter le Pape, ni à suivre la liturgie séculaire  ».

    Comme le disait Pierre Chaunu, le grand historien de confession protestante : « La Révolution française a fait plus de morts en un mois au nom de l’athéisme que l’Inquisition au nom de Dieu pendant tout le Moyen-Âge et dans toute l’Europe ». Ainsi nous lisons tout au long du roman, les actions de haines menées par les révolutionnaires et les sévices subis par des populations qui voulaient en fin de compte vivre comme leurs ancêtres. La tornade révolutionnaire s’abat sur les catholiques : églises pillées, monastères détruits, assassinats de religieuses de prêtres de moines, profanation des reliques et autres objets sacrés. Marieke Aucante décrit avec force les ravages du fanatisme révolutionnaire et utilise des images percutantes pour montrer la folie des sans-culottes. Les révolutionnaires voulaient par tous les moyens détruire l’héritage chrétien de la France. Certains s’y sont opposés par le combat, d’autres pacifiquement. [...]"

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  • Une formidable leçon

    Analyse politique. Après ce qui s’est passé à Trèbes, il devrait y avoir une réflexion de fond pour engager une politique de salut national. 

    Le meurtrier de Carcassonne et de Trèbes, Radouane Lakdim, était connu de la justice, des services de police et des renseignements.

    Né au Maroc en 1992, il était devenu français à la suite de l’obtention de la nationalité française par son père qui en avait formulé la demande. Il avait été condamné en 2011, il avait 19 ans, pour port d’arme, mais comme c’est la pratique habituelle de la justice en pareil cas, à 1 mois avec sursis, c’est-à-dire pour un garçon comme lui : rien ; recondamné pour trafic et usage de stupéfiants en 2015, cette fois-là, il écope d’un mois ferme, c’est-à-dire presque rien. Il s’arrange pour ne pas se faire remarquer.

    Il reprend sa vie ordinaire en ne faisant rien de toute la journée que mener, comme ses camarades, ses petites activités dans une cité où il n’y a plus de vie normale en dehors des trafics illégaux et où aucun service d’État ne peut pénétrer de manière assurée, coutumière et continue. La cité Ozanam – c’est ainsi qu’elle s’appelle, du nom du grand chrétien qui fut un apôtre de la charité ! – selon un langage devenu courant, « vit sur elle-même » ; trois cités de ce genre « prospèrent » dans les mêmes dispositions selon les mêmes « lois », « mœurs » et « habitudes », autour de Carcassonne ; personne ne l’ignore ni dans la population ni dans les services d’État. « Les étrangers » – entendez évidemment les personnes extérieures à la cité – sont rejetés, comme l’ont éprouvé violemment les journalistes qui ont essayé d’y faire un reportage après l’évènement, et les forces de l’ordre qui y sont intervenues non sans difficultés.

    Il est plus que probable qu’une fois passée l’émotion, tout y redeviendra comme avant, c’est-à-dire comme dans des centaines, voire des milliers de cités et de quartiers en France, ce qu’on appelle pudiquement « les territoires perdus de la République ». Qui peut-on ? Et qui y pourrait quelque chose ? Hors, jusqu’à aujourd’hui, des discours. Et des discours, Dieu sait s’il y en a et s’il y en aura après l’affaire de Carcassonne et de Trèbes !

    Il était repéré !

    Radouane Lakdim était suivi par les renseignements, mais ce n’était que par intermittence, tantôt en haut du spectre, tantôt en bas pour reprendre les termes d’usage, ce qui se comprend – explique-t-on – puisque c’est maintenant près de 10 000 personnes – certains disent le double – qui sont susceptibles en France de mener des actions terroristes.

    Selon les précisions officielles bien connues et cent fois répétées, comme il est difficile de discerner le degré de radicalisation d’un si grand nombre de personnes, il apparaît qu’il est impossible d’exercer une surveillance totale et continuelle sur l’ensemble des criminels potentiels. De fait ! C’est parfaitement compréhensible ! Mais, soit dit entre nous, quel aveu !

    Toutefois, lui avait fréquenté un groupe sur Carcassonne en lien avec une cellule d’islamistes radicaux venus d’ailleurs. Il avait donc été, dès 2014, fiché S ; ainsi que, plus tard, sa compagne, une « convertie » à l’islam, âgée de 18 ans, dont les enquêteurs constatent aujourd’hui l’islamisme farouche ; elle ne regrette rien et approuve l’action de son compagnon.

    Radouane Lakdim ne cachait pas sa radicalisation sur les réseaux sociaux, mais selon encore l’expression consacrée – car tout dans ce domaine est affaire d’expression –, rien ne laissait prévoir « qu’il allait passer à l’acte ». Il a agi seul – expression pareillement convenue et resservie à chaque fois. Il s’était procuré – vraisemblablement seul ! – une arme de poing, trois engins explosifs artisanaux et un couteau de chasse pour signer son acte : le lieutenant-colonel Beltrame est décédé de l’égorgement perpétré rituellement et non des balles qui l’ont atteint.

    L’homme a manifesté la plus décidée des intentions, comme tous ceux qui ont commis les précédents attentats. Pour voler une voiture à Carcasonne, il a blessé gravement le conducteur et tué le passager ; il a tiré sur une équipe de gendarmes, car – apprend-t-on de source autorisée (!) – il détestait la police et les gendarmes ; puis, survenant à Trèbes, cherchant à faire une prise d’otages dans le Super U, il a tué, au cri d’Allah akbar, encore deux personnes, le boucher et un client du magasin ; il s’apprêtait vraisemblablement à tuer une autre otage prise comme bouclier humain et peut-être à commettre d’autres tueries si le lieutenant-colonel Beltrame ne s’était interposé en proposant de se substituer à l’otage et sans doute – car il faut le faire ! – en impressionnant le meurtrier par son autorité, sa parole, son attitude et son courage, puisque Lakdim a accepté cette étrange substitution. Leur face à face en huis-clos a duré près de trois heures. Arnauld Beltrame ayant laissé exprès son téléphone portable ouvert sur une table, il fut possible d’entendre les propos de Radouane Lakdim qui ne différaient guère de ceux de ses prédécesseurs en pareil genre de crimes, revendiquant son acte, récitant des sourates du Coran, parlant de la Syrie et de Daech, réclamant la libération de Salah Abdeslam, le survivant du commando de Saint-Denis et du Bataclan.

    C’est lorsque trois coups de feu retentissent que le GIGN de Toulouse se décide à intervenir et met hors d’état de nuire Lakdim. Le lieutenant-colonel gît dans son sang ; il décèdera à l’hôpital de Carcassonne dans la nuit du vendredi au samedi, assisté par le père Jean-Baptiste des chanoines de La Mère de Dieu de l’abbaye de Lagrasse, devenu son ami, qui lui administra l’extrême-onction.

    La politique s’en mêle

    Le président Macron a voulu rendre un hommage national à celui qui est devenu à titre posthume le colonel Beltrame. La France émue et admirative ne peut qu’approuver. Elle l’a montré par sa présence. Il y a là une union nationale qui se réalise autour d’une personnalité exceptionnelle, un vrai fils de la France, qui a témoigné par son sacrifice de la noblesse de son âme et de la grandeur de sa vocation. Son nom est déjà donné à des rues de France et c’est tant mieux.

    Reste qu’il s’agit encore d’un attentat islamiste. Les télévisions, les radios, les réseaux sociaux ont été saturés de déclarations et de commentaires. L’essentiel est perdu de vue. À écouter Gérard Collomb, rien n’était prévisible et c’est la faute à personne. Le président Macron chante l’union nationale mais estime que sa loi contre le terrorisme suffit à préserver la République pourvu qu’elle soit rigoureusement appliquée.

    Laurent Wauquier réclame la restauration de l’état d’urgence. Marine Le Pen pense qu’il est grand temps que le fichier S serve à quelque chose de plus précis que de simples surveillances qui se révèlent n’être, de plus, qu’occasionnelles – et elle n’a pas tort !

    Cependant, les autorités compétentes nous assurent que les services français font bien leur métier ; ce qui est certainement vrai. Pour un attentat qui s’est malheureusement concrétisé, ce sont cinquante projets d’attentats qui – nous confirment les experts – ont été déjoués dans les derniers mois ! On reste pantois. Tant que ça ! Et qu’en est-il alors de tant de potentiels criminels ? Les experts nous certifient encore que les différentes directions des services vont mieux se coordonner. La justice se réveillerait : le 8 mars dernier, la commission d’expulsion – dite la comex –, composée de magistrats de l’ordre judiciaire et de l’ordre administratif, a consenti au renvoi en Algérie d’un iman salafiste de Marseille, El Hadj Doudi, dont la mosquée As-Sounna a été fermée, il y a trois mois, pour prédication islamiste et terroriste et activisme salafiste. Le quartier tout entier a été infecté par une radicalisation intolérable. La procédure entamée par la préfecture de police de Marseille aurait enfin une chance d’aboutir. Ce n’est pas fait. Le ministère de l’Intérieur doit prendre la décision de l’arrêté d’expulsion. Combien d’arrêtés pris, depuis trois ans que les attentats se multiplient ? À peine une quarantaine…

    Le sens d’une vraie politique

    Qui ne voit qu’une telle politique se contente seulement de répliquer – et comme elle peut – aux attaques d’un adversaire acharné et prêt à évoluer selon les circonstances et l’actualité qui l’inspirent. Cet adversaire – non déclaré comme tel – dispose sur notre sol de territoires, de quartiers, de cités. Certes, la France a à sa disposition des hommes remarquables et des services de haut niveau comme le montrent – et que trop, malheureusement ! – tous les évènements récents. Mais, en raison des politiques suivies, il est clair que la France ne cherche en fait que des réponses à des problèmes qu’elle s’est elle-même créés. Elle ne fait jamais que répondre aux agressions de toutes sortes qu’elle subit ; et elle est contente et fière d’elle-même quand elle oppose une réponse efficace ou héroïque, comme ce fut le cas à Trèbes.

    Cependant, il est facile de comprendre qu’une telle politique ne suffit pas. Que ce soit pour le terrorisme, que ce soit pour la criminalité, pour l’immigration ou toutes les questions politiques, sociales, économiques, pendantes. L’État français demeure toujours dans la réponse ou la réplique, même quand il donne et se donne l’impression d’anticiper.

    Aujourd’hui, plus aucun État ne peut se permettre une telle conception, surtout dans les graves matières de sécurité. La France se devrait d’avoir une énergique politique de redressement, toute d’initiative, qui recompose le tissu national déchiré et redonne aux Français le goût de vivre – et pas seulement de se défendre ! C’est ce qu’ils attendent. Des faits et non des discours. Une indépendance nationale recouvrée qui les sorte de leurs sottes querelles intestines. Macron est-il capable de porter un tel projet ?  

    Hilaire de Crémiers

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Les interventions de Carl Lang et de Jean-Marie Le Pen au banquet de Synthèse nationale le samedi 24 mars dernier à Paris


     

    Sur le banquet cliquez ici

    Le message de Roland Hélie cliquez là

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  • Etats-Généraux de la bioéthique : Partout en France, toutes les réunions montrent une volonté massive de justice pour l'enfant

    P6a00d83451619c69e201b8d2e81287970c-250wi.pngartout en France, du plus petit village à la plus grande ville, toutes les réunions, depuis le début des Etats-Généraux, montrent une volonté massive de justice pour l'enfant, de respect de son intérêt supérieur et de la famille. 

    La Manif Pour Tous a constaté partout en France, des plus petites aux plus grandes villes, et dès les toutes 1eres réunions : 

    • Une forte participation aux « débats-citoyens » malgré les dysfonctionnements constatés dans l’organisation
    • Un thème omniprésent : le débat sur la procréation (PMA sans père et GPA) qui occupe plus de la moitié des réunions publiques
    • Forte expression de l’attachement citoyen aux droits des enfants d’avoir un père et une mère
    • Affirmation claire et largement partagée du rôle irremplaçable du père et de l’injustice pour l’enfant d’être sciemment privé d’amour paternel
    • Outre les droits de l’enfant, des motifs d’opposition à la PMA sans père et à la GPA très divers sont développés par les participants 

    Conclusion : on est à l’opposée de ce qu’annonçaient les partisans de la PMA sans père qui affirmaient que ce n’était même plus un sujet pour les Français.  

    Si un consensus tend à se dégager, c’est en fait en faveur de la prise en compte et du respect des besoins et droits de l’enfant : le rôle de l’Etat est de garantir aux enfants nés par PMA le droit d’avoir un père et une mère. Très favorable à l’idée que les Français puissent réfléchir « au monde que nous voulons pour demain [1] » et élaborer ensemble un projet répondant aux besoins des générations à venir, La Manif Pour Tous suit avec une grande attention la consultation citoyenne en cours partout en France. Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a mis à l’ordre du jour de ces états généraux 2018 neuf sujets : un nombre impressionnant compte-tenu de leur complexité et des enjeux humains immenses que chacun d’eux implique.

    Le Président de la République Emmanuel Macron ayant souligné l’importance de ces débats publics et son souhait d’un « large consensus » en vue de la révision de la loi de bioéthique, le CCNE a également prévu des « débats-citoyens » nettement plus nombreux qu’en 2009, année des derniers états généraux de la bioéthique.

    Malgré l’ampleur des sujets à traiter, et contrairement à ce qui était d’abord prévu, l’un d’entre eux est traité dans toutes les régions : celui de la procréation avec, en particulier, la question de la PMA en l’absence de père pour l’enfant, c’est-à-dire pour les femmes seules. Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous, observe :

    « La Manif Pour Tous note que sur le total des trois premiers mois, plus de 50% des débats-citoyens portent sur la procréation (PMA sans père et GPA). Loin d’un consensus en leur faveur, ces sujets font plus que jamais débat dans la société »« Dans toutes les réunions ouvertes à la participation du public, les participants s’expriment le plus souvent de manière argumentée et posée, dans un climat d’écoute de la part des organisateurs comme des participants.Nous ne pouvons que nous réjouir de voir que malgré la complexité des sujets et les difficultés souvent rencontrées pour connaître l’agenda des réunions et les modalités de participation, la mobilisation pour les débats-citoyens est importante partout en France. Cela traduit la vigilance citoyenne sur ces sujets et l’attachement aux droits des enfants ».

    La Manif Pour Tous a ainsi constaté une très large opposition des participants à l’idée de légaliser la PMA en l’absence de père pour l’enfant : d’une manière générale, pour quelques prises de parole favorables, de nombreuses personnes – parfois plusieurs dizaines – exposent au contraire les graves et nombreux problèmes en cause et leur souhait que la France soit respectueuse de l’anthropologie, de la finalité de la médecine et de ses engagements internationaux.

    En ce qui concerne les autres sujets, fondamentaux eux aussi, La Manif Pour Tous regrette la part très restreinte qui leur reste, y compris sur l’intelligence artificielle, la médecine prédictive ou encore la fin de vie.

    [1]Thème des états généraux de la bioéthique 2018

    Michel Janva

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