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  • La chute du mur

    belier.jpgVendredi, Jawed S. un  Afghan de 19 ans, titulaire d’une carte de résident  en Allemagne, a attaqué au couteau et grièvement blessé  deux Américains  dans la gare d’Amsterdam (Pays-Bas). Une tentative d’assassinat qui est intervenue au  lendemain d’un appel de talibans afghans et d’extrémistes pakistanais à mener le djihad  contre les  Néerlandais. Il s’agissait de répliquer au souhait   du député  Geert Wilders d’organiser un concours de caricatures du prophète Mahomet. M. Wilders a renoncé finalement à son projet. Outre-Rhin, c’est l’énième meurtre d’un Allemand, lardé de coups de couteau par deux réfugiés, un Syrien et un Irakien, samedi 26 août à Chemnitz (Land de Saxe), qui  a crée dans cette  ville d’ex Allemagne de l’Est de grandes tensions. Des manifestations de protestation contre la politique migratoire d’Angela Merkel et les violences commises par un nombre non négligeable d’immigrés, ont été organisés,   auxquels ont participé des membres de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) et du mouvement anti-islamique Pegida. La situation aurait même dégénéré parfois en une chasse à l’étranger ont rapporté certains médias.  Le porte-parole du gouvernement  fédéral, Steffen Seibert,  a condamné officiellement des chasses à l’homme . Réponse de Markus Frohnmaier, député de  l’AfD: « si l’Etat ne peut plus protéger les citoyens, les gens sortent dans la rue et se protègent, c’est simple! » Samedi un nouveau rassemblement se déroulait sans cette ville pour demander l’arrêt de l’immigration sauvage.

    Le quotidien  Libération, utilisant comme à son habitude  la logorrhée gauchiste au service des intérêts du grand capital cosmopolite , titrait mardi dernier sur « le venin xénophobe » qui contaminerait  toute Europe. Mazette!  «Dans l’est allemand , la haine est dans la rue. » Pourquoi?  Et bien nous explique le dénommé Robert Lüdecke, porte-parole de la fondation Amadeu Antonio, qui lutte contre l’extrême droite, la racisme et l’antisémitisme, cela est dû au fait que « la Saxe a une expérience très limitée des minorités et de immigration. On doit cela a son héritage de land d’ex RDA. »  Si l’on suit  ce raisonnement, pour lutter contre le racisme il conviendrait donc de faire venir beaucoup plus d’immigrés, de noyer les de souche sous la masse… Mais les Germains ne sont pas les  seuls dans le collimateur: « En Italie le racisme va crescendo » , en Hongrie,  Viktor Orban  ferait régner « l’esprit de famine » avance le quotidien de Patrick Drahi,  tandis que le chercheur Aurélien Mondon expliquait notamment que la Ligue,  le RN, le Fidesz, Ukip «sont des partis xénophobes avant d’être populistes. » Dans son éditorial, Alexandra Schwartzbrod reprenait  les tics de langage d’un Raphaël Glücksman ou d’un BHL pour asséner doctement que « l’arc du populisme en train de se former entre l’Italie et la Hongrie », « libère la parole et les actes racistes dans un nombre croissant d’Etats membres. »

    La responsabilité de ces réactions, et Bruno Gollnisch déplore et condamne bien évidemment toutes les violences,  n’incomberait pas  à ceux qui ont fait venir massivement des populations non européennes qui ne peuvent ou ne veulent s’assimiler. Non, pour Libé comme pour 95% des gros médias, les coupables sont les salauds d’Européens qui entendent par leur vote  se protéger de la submersion , des violences, de la dégradation de leur cadre de vie,  des attaques contre leur mode  de vie.

    Certes,  la bêtise  et la mauvaise foi sont choses très partagées et le chanteur milliardaire Bono (son portefeuille d’actions s’élèverait à 1,4 milliard d’euros selon le quotidien anglais The Mirror) du groupe irlandais U2,  est lui aussi un grand donneur de leçons citoyennes au nom du vivre-ensemble.  Reçu à  l’Elysée par Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande, et dernièrement par  Emmanuel Macron, invité régulier des raouts du G7 et du G8, des sommets internationaux, la star  n’hésite pas fréquemment,  lors des prestations publiques  de son groupe,  à apostropher l’assistance sur les dangers de l’extrême droite. 

    Il avait atteint le sommet du ridicule il y a quelques années en France en tentant  sur scène de joindre  Jean-Marie Le Pen par téléphone pour lui dire tout le mal qu’il pensait de lui.  Justice immanente? En concert à Berlin  il a été frappé samedi soir  d’une extinction de voix. La veille, il exhortait la veille le public  berlinois lors de son  premier concert dans la capitale allemande  à chasser, à Chemnitz comme ailleurs,  les sympathisants nationaux, populistes, identitaires:  « De tels gens n’ont pas leur place en Europe et dans ce pays », avait-il dit. Ferme-là, ferme-là définitivement comme dirait un célèbre et talentueux  humoriste…

    A Chemnitz, justement la nouvelle manifestation samedi à l’appel notamment de  l’AfD et de Pegida contre l’insécurité générée par immigration massive a rassemblé plusieurs milliers  de personnes.  L’Afp a précisé dans un dépêche que « certains scandaient nous sommes le peuple, reprenant le slogan des manifestants lors de la chute du régime communiste de RDA à l’automne 1989, ou encore Merkel dégage en portant des drapeaux allemands. D’autres défilaient avec de grands portraits de victimes d’attaques perpétrées, selon eux (sic)  par des demandeurs d’asile. » La contre manif d’extrême gauche fut elle un échec en terme de mobilisation , mais « le gouvernement, par la voix du ministre des Affaires étrangères Heiko Maas, a apporté son soutien à cette dernière manifestation (…). L’Allemagne a causé des souffrances inimaginables à l’Europe. Si à nouveau des gens défilent aujourd’hui dans les rues en effectuant le salut nazi (des provocateurs manipulés?; ce ne serait pas la première fois… NDLR) , notre histoire passée nous oblige à défendre résolument la démocratie  », a-t-il écrit sur Twitter.

    Reductio ad hitlerum bien  grossière et écœurante, nous en avons l’habitude,  toujours efficace (?) pour annihiler tout esprit de résistance,  tenter de faire culpabiliser l’indigène qui ne communierait  pas spontanément dans les joies de la société plurielle.

    Dans ce combat là pour le nouveau monde, et dans la perspective des élections européennes de juin 2019, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux,  a tenté de mobiliser  les troupes progressistes.  Invité hier du  Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Echos, il n’a pas évoqué le positionnement immigrationniste du lider maximo de La France Insoumise mais  fait part de sa  «peur que Jean-Luc Mélenchon, qui se dit internationaliste, soit au fond un nationaliste de première catégorie »; celui-ci ne prendrait pas la mesure du danger de la montée des exigences nationales  et identitaires qui menacent l’Europe bruxelloise.

    «Vous avez, en Europe, a-t-il dit,  des forces politiques qui veulent mettre un terme à l’aventure européenne (sic) , à ce que nous avons toujours connu, qui fait que j’ai grandi dans un ensemble géographique de paix et de croissance, évidement avec des difficultés, et confronté aujourd’hui à des défis majeurs auxquels elle n’a pas su répondre. » Ces défis majeurs les nationaux  les connaissent,  y apportent un diagnostic et  des solutions. Nous avons la volonté de les surmonter pour le bien de la France, la survie de notre civilisation commune  et de l’Europe des patries libres.  Oui, nous sommes le peuple et la chute du mur  euromondialiste est inéluctable!

    https://gollnisch.com/2018/09/03/la-chute-du-mur/

  • Le Monde souligne que ce sont les écoles musulmanes hors contrat qui posent problème

    Dans un article consacré au succès croissant des écoles libres, Le Monde souligne :

    "Ce durcissement de la loi est la suite d’une intensification des inquiétudes autour des écoles musulmanes, renforcées par le long feuilleton toulousain de l’école Al-Badr. Le Conseil constitutionnel a certes validé le 1er juin l’article de loi sur lequel s’était appuyée la justice en décembre 2016 pour ordonner la fermeture de cette école pour « enseignement non conforme ». Mais cet avis n’a pas valeur d’obligation de fermeture et, en affirmant attendre des indications pour se mettre en conformité, Al-Badr prévoit de rouvrir à la rentrée. Une situation qui a de quoi agacer les autorités : la loi du printemps vise notamment les écoles de confession musulmane et a été soutenue par le gouvernement, par la voix du premier ministre, Edouard Philippe, comme un outil contre « l’embrigadement » islamiste. Dans quelle mesure ces écoles représentent-elles un danger ?"

    Par ailleurs, Le Monde reconnaît le succès des écoles libres :

    "le secteur connaît un succès non démenti ces dernières années :le nombre de nouvelles écoles hors contrat a été multiplié par quatre en sept ans."

    CaptureEt cela se fait sentir :

    "les écoles publiques, dans le primaire, ont perdu 30 000 élèves en 2017 par rapport à la rentrée 2016. Les écoles privées en ont quant à elles gagné 7 000, dont 5 000 dans le privé hors contrat.En maternelle, ce dernier a gagné 300 enfants de plus, quand le privé sous contrat en perdait 1 300 et le public 2 600."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/08/le-monde-souligne-que-ce-sont-les-%C3%A9coles-musulmanes-hors-contrat-qui-posent-probl%C3%A8me.html

  • La culpabilité infondée et convulsive, une arme de destruction massive

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    Par Laurence Maugest, philosophe, essayiste ♦

    Dans son dernier livre, L’Étrange suicide de l’Europe, Douglas Murray manie le scalpel avec dextérité et effectue une autopsie riche d’enseignements d’une Europe pré-mortem. Sa démonstration est claire : le poison, que l’Europe s’auto-administre depuis les Lumières, prémices de la Révolution Française, est « la culpabilité ». Son analyse anatomo-pathologique est sans appel. Preuves à l’appui, piochées dans l’histoire où l’auteur met en exergue les effets du  tamis idéologique des bien pensants qui gouvernent le pays depuis des décennies.

    Les méchants croisés, les persécutions infligées à Galilée, l’appétit colonialiste inhumain des occidentaux, la traite des noirs …. trônent au panthéon de la religion séculière de la repentance. Ceci, dans l’occultation totale que la terre sainte fut envahie ce qui provoqua la mise en marche des  peuples chrétiens, que Galilée n’a pas fait un jour de prison, que c’est la gauche qui a œuvré pour la colonisation de la terre d’Algérie qui n’existait pas à l’époque et que les barbaresques ont fait couler plus de sang et de larmes que la traite triangulaire.

    Ces désinformations de l’histoire que l’on nous impose systématiquement de l’école aux conversations quotidiennes, par leur récurrence, sont devenues des « idoles » (1) faites de stuc, d’à peu près et de manipulations historiques.Elles  sont de terribles destructeurs à long terme car elles ont détaché le peuple européen de son histoire. Pire encore, elles ont cultivéchez ces peuples la haine de leur propre origine.

    « Sentiment de culpabilité perpétuelle qui fausse profondément la vision du monde qu’entretient une nation, y compris la perception que cette nation se fait d’elle-même. » (1)

    L’antipatriotisme

    Le « mésamour » de soi-même est une pathologie délétère :

    Une nation qui ne s’aime pas méprise les fondamentaux qui la constitue. Ainsi, le noyau,autour duquel le peuple devrait se retrouver, se désagrège.

    On approche ici la question cruciale de l’identité, qui revient, si souvent, dans la sphère mediatico-politique comme un symptôme fantomatique. Nous notons la complexité et l’importance de ce sujet au regard de la redondance de ses apparitions mais aussi à travers son traitement. En effet, l’identité est le plus souvent, évoquée sous la forme très  négative des « relents identitaires » ou alors sous le jour très positif des rencontres footballistiques visionnées  sous le spectre « black, blanc, beur ». Le schéma très « formaté » que les médias utilisent dans leur communication sur ces questions témoigne d’un solide comportement d’évitement et d’un malaise profond qui se transmet ainsi à l’ensemble de la population. Pour s’en convaincre, Il suffit d’observer le sort réservé aux acteurs de la pensée, d’Éric Zemmour à Michel Houellebecq, pour noter combien ces questions sont écartées des vrais débats au sens grec du terme : confrontation de points de vue différents dans un contexte impartial.

    Ce n’est évidemment jamais le cas sur les plateaux où les discussions se déroulent soit avec une amabilité parfois gluante entre protagonistes tous d’accord qui s’auto-congratulent avec motivation, soit,sous forme de mise au pilori « d’un déviant » qui pense différemment et endosse le rôle du « méchant » face à une meute unanime qui aboie fort, griffe et au pire montre les dents dans un sourire.

    C’est ainsi que les « gros médias » privent les français d’un lieu de réelles réflexions, qui, sans à priori, serait un tremplin d’appropriation et d’intérêt dans ce domaine tout aussi sensible que fondamental que porte en elle la question de l’identité française.

    Cette identité n’est pas qu’une fin en soi, elle est le cœur nucléaire du patriotisme.  Celui-là même qui permet aux habitants d’un pays de défendre ses intérêts en priorité

    Nous pouvons donc comprendre pourquoi cette société qui défend la globalisation des Marchés mondiaux tend à mettre à mal notre sacro-sainte identité.

    « Sacro-Sainte identité » n’est pas un vain mot

    Que l’on soit pratiquant, « croyant indépendant », ou pas croyant du tout, la France est la fille aînée de l’Eglise. L’Eglise, présente dans le moindre recoin de la campagne française où elle veille sur la place du village si celui-ci n’est pas encore défiguré par des centres commerciaux ou des « aires du vivre ensemble ».

    Si l’identité européenne a mûri dans le plasma de la philosophie grecque et de sa recherche « du juste, du vrai et du beau », elle a poursuivi sa croissance dans la moelle de la chrétienté qui la fonde tout autant. Au regard du peu d’importance attribuée à l’objectivité cher aux Grecs comme nous l’avons vu plus haut et face au développement de la « christianophobie », nous ne pouvons que  constater la destruction délibérée de notre chair, de ce qui nous constitue. Nous comprenons donc aisément que Douglas Murray pose la question de l’étrange suicide de l’Europe.

    Le mépris de la recherche de la vérité, le mensonge et la désinformation perpétuelle entraînent ce que Douglas Murray nomme avec beauté et violence « la vidange spirituelle ».

    Une lobotomie spirituelle au service des Marchés financiers

    Épidémie meurtrière du verbe « profiter »

    Le piétinement de la recherche « du vrai »et du christianisme sert à casser la verticalité de l’homme en tant qu’individu. La prolifération de l’utilisation des verbes « profiter », « s’éclater », « jouir … », au détriment des expressions  « contempler », « observer », « s’unir » « tenter de comprendre» …nous fait redouter, à juste titre,  que l’humain soit en voie de décérébration, de destruction massive.

    La perte de verticalité et de sens permet d’imposer plus facilement comme priorité aux individus, les verbes « avoir », « acheter », « consommer » :au service des grandes surfaces qui prolifèrent et des OVNI du  CAC 40 qui les orchestrent.

    Si cela se poursuit ainsi, les robots en gestation dans la Silicone Vallée ou en Chine auront sensiblement les mêmes attentes d’élévation spirituelle que l’humanoïde classique.

    L’individualisme outrancier qui sert la grande consommation depuis près d’un siècle sera arrivé à son objectif : la fin de l’individu, « de la personne » mais pas de son porte-monnaie qui pourra être téléguidé sans souci d’interférence avec ce qui n’existera plus et relèvera alors de la préhistoire : « son libre-arbitre », fruit de la philosophie grecque et de la chrétienté.

    Le tout financier pourra « s’éclater ». Le libéralisme tyrannique et son esprit libertaire imposé aux masses pourront alors  se dérouler sur tout le globe et proliférer sans souci de concurrence au sein d’un public uniforme.

    Une compression de l’espace-temps ?

    D’un Muray à un autre Murray…

    La nocivité de cette obsession du profit ou plaisir immédiat est qu’elle réduit le temps.
    « Tout et tout de suite ! » est la règle de l’homo festivus mis à nus par Philippe Muray.
    Le « temps long » n’a pas de réalité ni de raison d’être dans le monde de l’homo festivus qui perd là l’horizontalité du temps relatif. .
    Douglas Murray, lui, met à nu la perte de la verticalité de l’homme.

    Une conclusion incontournable s’impose donc : Si nous perdons notre horizontalité et notre verticalité, risquons-nous la  mutation vers le point ? Une sorte de Big Bang à l’envers ?

    Où sera alors  le sens de notre humanité ?

    Laurence Maugest 01/09/2018

    (1) Parmi ces idoles de la nouvelle religion laïque qui défend un cosmopolitisme globalisé, nous pouvons rajouter « l’inquisition » largement dramatisée par les nouveaux curés de cette pensée unique.
    (2) Douglas Murray P.287 en référence à Chantal Delsol

    Source : Correspondance Polémia

    Crédit photo : Strecosa via Pixabay cco

    https://www.polemia.com/culpabilite-infondee-convulsive-arme-destruction-massive/

  • Nicolas Dhuicq : « La réaction italienne a été salutaire »

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    Nicolas Dhuicq analyse la rencontre Salvini-Orbán et la crise migratoire en Europe.

    Salvini et Orban se sont rencontrés. Le Premier ministre hongrois a qualifié Salvini de héros. Il semblerait qu’une espèce de duel est en train de s’organiser avec Salvini et Orban d’un côté et Macron de l’autre côté. Le rapprochement entre l’Italie et la Hongrie était-il évident ?

    Je trouve qu’il est assez logique. Pour comprendre l’Italie, il faut se souvenir que l’Union européenne des beaux esprits a abandonné les Italiens qui ont la distance la plus faible avec les rives nord du continent africain. Pendant longtemps, l’Europe a abandonné l’Italie, d’où la réaction italienne qui est à mon sens assez salutaire. Beaucoup des beaux esprits qui critiquent l’Italie ne prendraient pas chez eux des réfugiés. Nous avons une espèce de bourgeoisie qui se pense détentrice de la vérité et qui se permet d’émettre des jugements de valeur en permanence. C’est assez insupportable.
    La morale de tout cela est que la solution pérenne serait une solution du développement du continent africain. J’ai très peur de l’explosion d’Algérie à la mort de Bouteflika. Je ne sais pas combien de temps le royaume marocain va résister aux islamistes. Si le continent africain continue son évolution démographique, il faudra absolument fixer les populations.
    Il s’agit-là du long terme, mais malheureusement le long terme est peu compatible avec l’électoralisme. Mais il faudra absolument qu’on puisse aborder ce sujet.
    Pour le reste, je trouve que la politique de Salvini est assez courageuse. Il se trouve assez seul jusqu’à présent parmi les dirigeants qui sont plutôt dans cette bourgeoisie éclairée qui vit dans un monde qui n’existe plus aujourd’hui.
    Pour le reste, il n’y a pas de duel avec Emmanuel Macron puisqu’il pèse de moins en moins au niveau international. Il n’y a pas de politique étrangère française à l’heure actuelle. La question de fond pour l’Italie sera la même à laquelle était confronté Mattéo Renzi, c’est-à-dire la question du poids des banques américaines, le poids du dollar et du poids des emprunts qu’ils doivent faire sur les fameux marchés financiers totalement contrôlés par les Américains. D’où la guerre monétaire qui se joue et qui à mon avis va être encore plus importante dans l’élection européenne à venir que les questions d’immigration.

    Texte repris du site Boulevard Volatire

    https://fr.novopress.info/

  • Littérature - Idées • Tiouttchev poète et contre-révolutionnaire

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    Un article qui nous fait découvrir un grand auteur russe pratiquement inconnu en France. Poète et contre-révolutionnaire. Et qui nous renseigne aussi sur la Russie. Sur son âme, sa profondeur.  LFAR

    Les éditions Interférences viennent de publier un livre, intitulé sobrement Poèmes, et qui est un recueil de quelques poésies de Fiodor Tiouttchev, élégamment traduites par Sophie Benech. Cet ouvrage est remarquable. 

    En tant que livre, on ne peut que féliciter les éditions Interférences pour le soin apporté à la présentation, à la mise en page, à la beauté même du papier utilisé. Remarquable aussi en tant que texte, chacun sait, ou du moins devine, les difficultés qu’il y a à traduire la poésie russe ; les précédents traducteurs de Tiouttchev, tant Paul Garde que François Cornillot avaient déjà averti leurs lecteurs des difficultés d’une telle entreprise. Remarquable, enfin et surtout, est l’idée même d’éditer un livre de Tiouttchev, car, comme l’écrit Sophie Benech dans son avant-propos : « Le nom de Fiodor Tiouttchev est peu connu des lecteurs français, pour ne pas dire totalement inconnu ».

    Le poète

    Cette ignorance du public français est regrettable, car de l’avis même des écrivains et des poètes russes, Tiouttchev (1803-1873) est l’un des plus importants d’entre eux. Tolstoï a été jusqu’à affirmer que « sans lui, on ne peut pas vivre … ». Une telle appréciation est largement partagée, Paul Garde rappelle que Dostoïevski  l’appelait « notre grand poète » et que Tourguéniev disait : « On ne discute pas Tiouttchev, celui qui ne le sent pas ne fait que montrer qu’il ne sent pas la poésie elle-même ». Il est vrai que Tiouttchev n’a jamais cherché la célébrité. Né dans une famille noble, Tiouttchev entre à 19 ans dans la carrière diplomatique, il est en poste pendant de très longues années à Munich, retourne enfin en Russie où il est nommé responsable de la censure au ministère des affaires étrangères. Il a écrit de nombreux poèmes, souvent courts, mais n’a pas cherché ni à les faire connaître ni à les publier. Ce sont d’autres poètes qui ont édité quelques-unes de ses poésies, l’auteur lui-même ne parlant que peu de son œuvre. La renommée de Tiouttchev a donc été relativement tardive et d’abord limitée à un public restreint. Aujourd’hui il est, en Russie, assez connu, certaines de ses poésies ont été accompagnées de musique, et d’autres sont particulièrement célèbres parce qu’elles expriment certains aspects de la nature humaine, mais aussi de la Russie.

    Remercions donc les éditions Interférences de contribuer à faire connaître la poésie de Tiouttchev et félicitons-la du choix qu’elle a fait parmi les poèmes. On peut ainsi lire une nouvelle traduction de Larmes humaines :

    « Larmes humaines, ô larmes des hommes, / Vous coulez au matin et au soir de la vie … / Vous coulez inconnues, vous coulez innombrables, / Vous coulez invisibles et intarissables, / Vous coulez comme coulent les ruisseaux de pluie, / Dans la profonde nuit, à la fin de l’automne. »

    Certes, ce livre contient moins de poèmes que les traductions précédentes de Paul Garde et de François Cornillot, mais si le but est de faire connaître Tiouttchev, l’ensemble est appréciable, et l’on peut même découvrir dans ce recueil une poésie qui n’était pas encore traduite, à savoir celle consacrée à Cicéron.

    Si Tiouttchev a été un grand poète, il a été surtout apprécié en son temps pour ses engagements en faveur de la politique russe, en tant que cette dernière défendait la chrétienté, contre tout ce qui venait de l’influence révolutionnaire. Sophie Benech reconnaît que Tiouttchev était même plus connu en tant qu’écrivain politique qu’en tant que poète : « De fait, ses interlocuteurs, qui font tous partie du grand monde, le connaissent plus pour ses prises de position et ses écrits slavophiles et absolutistes que pour ses vers lyriques ». Le livre édité par les éditions Interférences n’aborde pas cet aspect de l’oeuvre de Tiouttchev, les traducteurs antérieurs non plus, François Cornillot ayant privilégié les poésies se rapportant à la nature, ou plutôt aux éléments de la nature, comme l’eau, l’arbre etc. voyant dans l’évocation de la nature, la présence d’une transcendance, et quant à Paul Garde, tout ce qui est politique a été mis par lui de côté, au prétexte, à notre avis discutable, que les poésies politiques ou de circonstance sont « bien inférieures aux autres ».

    Le penseur contre-révolutionnaire

    Si donc le livre Poèmes de Tiouttchev publié par les éditions Interférences a le mérite d’attirer l’attention du public français sur une partie de l’oeuvre du poète russe, il ne sera peut-être pas inutile, dans les quelques lignes qui suivent, de présenter, brièvement, l’autre aspect de l’oeuvre de Tiouttchev, à savoir ses idées politiques et philosophiques. Tiouttchev a écrit la plupart de ses poésies en langue russe, il a cependant rédigé ses textes politiques dans une langue française pure et élégante, telle qu’on la pratiquait dans les milieux russes cultivés du XIX° siècle. On peut les lire aujourd’hui dans le tome 3 des Oeuvres Complètes de Tiouttchev, éditées à Moscou.

    Par sa position de diplomate russe à Munich, ville dans laquelle il a été en poste pendant vingt-deux ans, Tiouttchev était bien placé pour connaître les événements européens tant politiques que philosophiques. Il a connu personnellement Schelling et d’autres écrivains allemands, notamment Heine avec lequel il fut assez proche, mais c’est surtout à la culture française que Tiouttchev était sensible. François Cornillot, que nous avons cité plus haut comme traducteur, a aussi écrit une thèse volumineuse sur notre poète russe, dans laquelle il note qu’à Munich « On se tenait au courant de tout ce qui se publiait à Paris, on lisait surtout les journaux de Paris […] ». Ce n’est pourtant qu’à son retour définitif en Russie, que Tiouttchev développe ses analyses politiques.

    Il existait alors, si nous nous permettons de schématiser, deux grands courants chez les penseurs russes, ceux qui souhaitaient que la Russie s’inspirât de l’Occident, et ceux qui, à l’inverse, voulaient que la Russie restât elle-même, et fût fière de sa propre culture et de sa religion orthodoxe. Ce deuxième courant regroupait ceux que l’on nommait les slavophiles, dont la figure la plus célèbre a été Khomiakov. Il est à noter que, d’une certaine manière, cette division se retrouvait dans la politique du gouvernement russe, hésitant entre la défense des intérêts de la Russie et une influence non négligeable de l’Occident.

    Tiouttchev se range résolument dans le camp des slavophiles et exalte les valeurs de la Russie en tant qu’empire chrétien :

    « La Russie est avant tout l’empire chrétien : le peuple russe est chrétien non seulement par l’orthodoxie de ses croyances, mais encore par quelque chose de plus intime encore que la croyance. Il l’est par cette faculté de renoncement et de sacrifice qui fait comme le fond de sa nature morale. »

    Le poison de la Révolution

    Contemporain de la Révolution française de 1848, Tiouttchev en dénonce les effets, lesquels ne concernent pas seulement la France, mais l’Europe entière. C’est tout l’Occident qui est contaminé par le poison révolutionnaire : « la Révolution est la maladie qui dévore l’Occident ». Cette révolution cependant n’est que la suite de celle de 1789, c’est donc de cette dernière qu’il importe de montrer le principe, si l’on veut comprendre ses suites au siècle suivant. La Révolution française de 1789 n’est pas seulement un événement politique au sens où il ne s’agirait que d’un changement de régime, elle est bien plus que cela : elle est une insurrection contre la religion.

    « La Révolution est avant tout anti-chrétienne. L’esprit anti-chrétien est l’âme de la Révolution ; c’est là son caractère essentiel. Les formes qu’elle a successivement revêtues, les mots d’ordre qu’elle a tour à tour adoptés, tout, jusqu’à ses violences et ses crimes, n’a été qu’accessoire ou accidentel ; mais ce qui ne l’est pas, c’est le principe anti-chrétien qui l’anime […] ». La Révolution est donc un événement capital dans l’histoire de l’humanité : « Ce qui fait de la première révolution française une date à jamais mémorable dans l’histoire du monde, c’est qu’elle a inauguré pour ainsi dire l’avènement de l’idée anti-chrétienne aux gouvernements de la société politique

    Comment se caractérise cet anti-christianisme ? C’est bien sûr le refus de toute transcendance divine, mais Tiouttchev décrit cela d’une manière saisissante, en empruntant un mot fort employé dans la philosophie de son époque, d’abord par Fichte, puis par Stirner, un mot dont l’usage et les ravages n’ont fait que grandir jusqu’à nos jours, un mot pourtant tout simple : le moi.

    « Le moi humain, ne voulant relever que de lui-même, ne reconnaissant, n’acceptant d’autre loi que celle de son bon plaisir, le moi humain, en un mot, se substituant à Dieu, ce n’est certainement pas là une chose nouvelle parmi les hommes, mais ce qui l’était, c’est cet absolutisme du moi humain érigé en droit politique et social et aspirant à ce titre à prendre possession de la société. C’est cette nouveauté-là qui est appelée la Révolution française. »

    Tiouttchev ne manque pas de fustiger certaines caractéristiques de la mentalité révolutionnaire. L’idée de souveraineté du peuple tout d’abord, laquelle n’est que le corollaire du triomphe du moi, car qu’est-ce que le moi, sinon « cette molécule constitutive de la démocratie moderne » ? La souveraineté du peuple n’est rien d’autre que « celle du moi multiplié par le nombre ». Autre caractéristique de la mentalité révolutionnaire : la prétendue neutralité religieuse de l’État républicain, neutralité qui n’est qu’un mensonge : « Rétablissons donc la vérité des faits. L’État moderne ne proscrit les religions d’État que parce qu’il a la sienne, et cette religion, c’est la Révolution ».

    Selon Tiouttchev, tout l’Occident est corrompu ou va être corrompu par l’idéologie révolutionnaire ; si la France a une grande part de responsabilité, l’Allemagne n’est pas en reste, une philosophie destructive y a « complètement dissous toutes les croyances chrétiennes et développé, dans ce néant de toute foi, le sentiment révolutionnaire par excellence : l’orgueil de l’esprit, si bien qu’à l’heure qu’il est, nulle part peut-être cette plaie du siècle n’est si profonde et plus envenimée qu’en Allemagne ».

    La Russie chrétienne

    Face à cette débâcle, à cet Occident où l’on voit « la civilisation se suicidant de ses propres mains », que faire ? Avoir confiance en la Russie, ou plus exactement dans la mission qu’a la Russie, et cette mission est de sauvegarder la chrétienté. Il s’ensuit qu’entre les idées révolutionnaires venant de l’Occident et la chrétienté russe, il ne peut qu’y avoir conflit. Tiouttchev le dit sans aucun détour :

    « Depuis longtemps il n’y a plus en Europe que deux puissances réelles : la Révolution et la Russie. Ces deux puissances sont maintenant en présence, et demain peut-être, elles seront aux prises. Entre l’une et l’autre il n’y a ni traité, ni transaction possibles. La vie de l’une est la mort de l’autre. De l’issue de la lutte engagée entre elles, la plus grande des luttes dont le monde ait été témoin, dépend pour des siècles tout l’avenir politique et religieux de l’humanité. »

    Que la Russie ait confiance en sa mission, cela implique qu ‘elle soit forte politiquement et militairement, et l’expression de cette puissance doit d’abord être la reconquête par les chrétiens de Constantinople, vœu qui était aussi celui de Joseph de Maistre.

    Tiouttchev espère l’union des deux Églises, la latine et l’orientale, et il va de soi qu’en tant que russe et orthodoxe, cette union est comprise comme le retour de l’Église de Rome vers l’orthodoxie.

    Les événements ont durement éprouvé les idées de Tiouttchev. De son vivant, comme beaucoup d’autres Russes, il a été fort dépité quand, lors de la guerre entre les Russes et les Turcs, le gouvernement russe a finalement laissé Constantinople aux Turcs. Plus tard, l’issue de la guerre entre Napoléon III et la Russie a été aussi amèrement vécue. Qu’eût pensé Tiouttchev s’il avait pu voir les événements de 1917 et l’emprise du communisme en Russie? Sans doute eût-il vu là une épreuve, une douloureuse épreuve. Il est aisé de voir cependant que si Tiouttchev s’est trompé pour ce qui est de l’histoire immédiate, ce qu’il a écrit de son temps n’est pourtant pas sans intérêt pour le nôtre. Le triomphe de l’individualisme, ce que Tiouttchev appelait le moi, est patent en Occident, tout autant que sa décadence spirituelle, bien que les prémices d’un renouveau puissent çà et là apparaître. En Russie, ce renouveau est d’une certaine manière déjà là, ou du moins en marche, puisque le pouvoir politique semble s’appuyer de plus en plus sur la chrétienté. Tiouttchev avait donc raison de croire en la Russie. Une de ses poésies les plus célèbres l’exprime, voici la traduction littérale qu’en donne Sophie Benech :

    « La Russie ne se comprend pas par l’intelligence / Ni ne se comprend à l’aune commune / Elle possède un statut propre / La Russie, on ne peut que croire en elle. »  

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    Domaine natal du poète à Ovstoug

    2802437639.jpgThéologie de Joseph de Maistre  de Marc Froidefont  42€

    Marc Froidefont

    Politique magazine

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/08/31/litterature-idees-tiouttchev-poete-et-contre-revolutionnai-6076360.html

  • Peyrolles (13) : polygame, il se marie avec une femme de 13 ans, et la menace de « lui couper les pieds »

     Le tribunal d’Aix-en-Provence a condamné un homme, un certain Sabri, à une peine de 18 mois de prison pour violences et menaces sur l’une de ses deux femmes.

     
    Edibe n’a pas revu son fils depuis le 12 août dernier. Après avoir quitté son domicile familial, elle n’a pu prendre que deux de ses trois enfants.

    Son mari, Sabri, et sa belle famille l’on alors menacé: « on va te couper les pieds et tu ne reverras plus ton fils ». Comme le rapporte La Provence, la victime a toujours su qu’il faudrait en passer par là pour s’arracher, enfin, de cette emprise familiale de l’homme qu’elle avait épousé religieusement en Turquie quand elle n’avait que 13 ans.

    Mais il n’y a pas que les violences. Il y a quelques années, en l’absence de grossesse, Sabri a décidé de prendre une seconde épouse. Finalement, il aura trois enfants avec chacune de ses deux femmes.

    Le tribunal a condamné Sabri à une peine de 18 mois, dont la moitié avec sursis et ordonne son maintien en prison. Il a aussi l’interdiction d’entrer en contact avec la victime.

    varmatin.com
    http://www.fdesouche.com/1067753-peyrolles-13-polygame-il-se-marie-avec-une-femme-de-13-ans-et-la-menace-de-lui-couper-les-pieds
  • La langue française ne s’enrichit pas : elle se communautarise !

    « la langue française évolue », dit-on… « La langue française s’enrichit », dit-on encore.

    Mais pour le chroniqueur de Radio Sputnik, Edouard Chanot, tout cela est un peu court. La situation est à ses yeux paradoxale : la langue française se diversifie sans pour autant s’enrichir, car elle se communautarise.

    https://fr.novopress.info/211711/la-langue-francaise-ne-senrichit-pas-elle-se-communautarise/

  • Impopularité de Macron, immigration… Et si l’on donnait la parole aux Français? (XXIV)

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    Chronique de Michel Geoffroy, essayiste, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples

    Macron : la chute continue

    • Seulement 32 % des personnes interrogées ont une bonne image d’Emmanuel Macron dont la cote de popularité chute ainsi de 6 points en juin :
      – 84 % des personnes interrogées ne le trouvent pas humble
      – 75 % pas proche des gens
      – 74 % le considèrent comme le Président des riches
      – 71 % trouvent sa politique injuste
      – 65 % la trouvent inefficace
      (Baromètre Kantar Sofres, Odoxa et Dentsu Consulting du 28 juin au 2 juillet 2018, pour le Figaro Magazine)
    • Selon le baromètre mensuel réalisé par l’institut Ipsos pour le magazine Le Point, Emmanuel Macron perd 4 points d’opinions favorables en juillet 2018, et chute à 32 % d’avis positifs, contre 36 % en juin .
    • 59 % des personnes interrogées ne désirent pas que le président de la République se représente à l’issue de son premier quinquennat en 2022. 70 % d’entre elles estiment que le surnom de « président des riches » lui convient tout à fait. (Sondage Odoxa-Dentsu Consulting publié par Le Figaro, réalisé les 2 et 3 mai 2018)
    • Après le Mondial de football, Emmanuel Macron perd 6 points et totalise 59 % d’opinions défavorables. Chute identique pour le Premier ministre Edouard Philippe, désavoué par 57 % des sondés et en recul de 4 points. (EnquêteBVA pour Orange, RTL et La Tribune, réalisée du 18 au 20 juin 2018)
    • 54 % des personnes interrogées sont déçues de l’action du président de la république ; 80% le trouvent « autoritaire » et seulement 6% estiment que ses réformes améliorent leur situation  (sondage Elabe des 21 et 22 aout 2018)

    Le vivre ensemble : on n’y croit plus

    • Un sondage exclusif Ifop pour Atlantico des 14 et 15 mai 2018 montre que l’euphorie sportive des Bleus ne semble pas contaminer l’optimisme ni la perception d’un véritable vivre-ensemble pour les Français. Ils ne sont que 24 % à penser que la Coupe du Monde va améliorer les relations entre les Français non-issus de l’immigration et ceux qui le sont.
    • Et 57 % estiment qu’il existe « de vraies tensions entre les différentes catégories sociales et communautés qui vivent de manière séparée.
    • 67 % des personnes interrogées ne sont pas favorables à ce que la France accueille les immigrants embarqués sur le navire Aquarius de SOS Méditerranée. Seules 30% d’entre elles estiment que « l’immigration est une chance pour la France » et seulement 24 % que « les pouvoirs publics luttent efficacement contre l’immigration clandestine ». (Sondage Ifop Atlantico du 15 au 18 juin 2018)

    Michel Geoffroy
    26/08/2018

    Crédit photo : George Hodan via Public Domain

    https://www.polemia.com/macron-impopularite-immigration-parole-francais-xxiv/

  • Les fake news du Monde sur la loi Schiappa

    arton51980-7b857.jpgAvec son Décodex, Le Monde s’est proclamé organe de référence pour démêler le vrai du faux. C’est une position avantageuse. Mais cela suppose que l’on suive Le Monde aveuglément. Car pour qui ouvre les yeux il apparaîtra clairement que Le Monde n’est qu’un organe de propagande qui passe son temps à travestir la réalité.

    Un bel exemple : la rédaction du Monde voudrait vous convaincre que la loi Schiappa est une bonne loi, contrairement aux rumeurs, contrairement aux fake news . Mais ce faisant le Monde vous instille de fausses informations sur la position du droit français en matière de pédophilie, que ce soit avant ou depuis la loi Schiappa.

    Avant la loi Schiappa

    Le Monde écrit qu’avant l’arrivée de la loi Schiappa « il fallait prouver qu’il y a eu "violence, contrainte, menace ou surprise", et ce même pour un enfant de moins de 15 ans. Il n’y avait pas, avant la loi Schiappa, de "présomption de non-consentement" qui rendrait automatique la qualification de viol pour un mineur au-dessous d’un certain âge. »

    C’est un mensonge doublé d’une erreur. La loi française telle qu’appliquée par les tribunaux a toujours considéré que s’il est avéré que l’acte sexuel a été commis sur un enfant pré-pubère c’est une preuve incontestable que la victime n’a pas pu consentir et qu’au moins matériellement il y a viol ou, s’il n’y a pas pénétration, agression sexuelle. Et il ne s’agit pas de présomption de non-consentement, mais bien de preuve du non-consentement. Celui qui est incapable de consentir ne peut pas avoir consenti. Mais la rédaction du Monde ne peut pas ou peut-être ne veut pas comprendre la nuance. De même que lui échappe sans doute la distinction entre acte illicite et acte invalide : est invalide le consentement du jeune pubère lorsque l’acte lui est interdit.

    Le Monde et la grande presse préfèrent continuer de vous berner lorsqu’ils vous parlent du cas de l’acquittement d’un « violeur » en novembre 2017 par la cour d’assises de Seine-et-Marne. Dans ce cas il faut savoir que la « victime » d’origine congolaise est tombée enceinte à la suite de son rapport avec son partenaire cap-verdien : elle était nubile, et donc douée du discernement qui la rendait capable de consentir à l’acte (a-t-elle consenti ? C’est une autre histoire). Ce verdict était donc correct, et ce qui ne l’est pas en revanche, c’est de monter un scandale national pour finir par faire passer au milieu de l’été une loi scabreuse. 

    Depuis la loi Schiappa

    Car Le Monde continue de vous mentir en prétendant qu’est en cause « un article très mal compris, relatif à la notion de consentement pour les mineurs ». En vérité la loi Schiappa n’est pas « très mal comprise » par ses détracteurs. Elle est incompréhensible parce qu’elle est très mal rédigée, peut-être à dessein, par des politiciens incompétents ou malintentionnés. Voici : « Lorsque les faits sont commis sur la personne d’un mineur de 15 ans, la contrainte morale ou la surprise sont caractérisées par l’abus de la vulnérabilité de la victime ne disposant pas du discernement nécessaire pour ces actes. »

    Ce texte est très dangereux, il fait courir le risque qu’un pédophile prétende que si sa victime impubère de 5 ou 6 ans était certes vulnérable, il n’a pourtant pas abusé de cette vulnérabilité en se livrant sur elle aux actes dont on l’accuse. Les deux autres manières de comprendre cet article sont hasardeuses, car le texte en devient soit anticonstitutionnel, soit complètement inutile.

    Il n’est pas permis de soutenir que ce texte établirait une présomption de non-consentement de tout mineur de moins de quinze ans, même dans la seule hypothèse d’un partenaire majeur, car il s’agirait précisément de la disposition promise au départ mais repoussée par le Conseil d’État. Notons au passage que l’idée de fixer à quinze ans plutôt qu’à treize ans l’âge du discernement provenait du président de la République. Cela générait une grave confusion avec l’âge de la majorité sexuelle. Aggraver l’atteinte sexuelle en cas de pénétration était une solution, mais devant la confusion générale plus personne n’était en mesure de comprendre ou d’expliquer quoi que ce soit.

    S’il s’agit, autre hypothèse, de soutenir que pour certains mineurs de moins de quinze ans, précisément ceux qui ne disposent pas du discernement nécessaire (les impubères), il n’y a pas de consentement, on en resterait à l’état du droit d’avant la loi, et le texte n’apporterait rien de nouveau. Cette interprétation n’est pas exclue, mais il vaut toujours mieux donner à un texte le sens qui le rend utile.

    Reste donc notre première hypothèse, la pire de toutes : le pédophile a usé sans abuser. Si l’on me rétorque que l’abus est constitué par l’acte sexuel lui-même, je demande pourquoi alors le texte parle encore d’abus lorsque l’acte sexuel est déjà posé comme un préalable ? Non. En droit l’abus est une limite, qui renvoie à l’idée d’un droit, d’une possibilité dont il ne faut user qu’avec mesure. Comme dans le cas de la personne qui ne doit pas abuser de l’autorité tirée de ses fonctions pour séduire le mineur de plus de quinze ans.

    Quoi qu’il en soit, cette loi jette la confusion dans les esprits, et ce n’est pas ce qui est attendu d’une loi pénale. Aussi, les journalistes du Monde falsifient-ils la réalité lorsqu’ils écrivent que « en aucun cas, le texte actuel ne peut être considéré comme moins protecteur que la situation antérieure ».

    Début août le gouvernement a profité des vacances pour faire passer en catimini la loi Schiappa. Fiasco historique dont ce bref article ne suffit pas à rendre compte. Je voulais simplement ici saisir l’occasion de démasquer l’activité de propagande de la grande presse, en prenant l’exemple du Monde sur ce cas.

    Damien Viguier