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  • Immigration : une politique colonisée par la morale, et donc étrangère au souci du bien commun

    Immigration : une politique colonisée par la morale, et donc étrangère au souci du bien commun

    Laurent Dandrieu, auteur de Église et immigration, le grand malaise. Le pape et le suicide de la civilisation européenne, déplore le soutien du Vatican au Pacte mondial des migrations. Il invite sur le Figarovox les chrétiens à écouter la souffrance des peuples européens en situation d’insécurité culturelle et à réaffirmer avec conviction le droit de rester dans son pays :

    […] Aujourd’hui, le soutien enthousiaste du Vatican au “Pacte mondial des Nations unies pour des migrations sûres, ordonnées et régulières” ne fait que renforcer la conviction que le propos du pape n’est pas seulement de rappeler la dignité à laquelle a droit toute personne humaine, mais bien de promouvoir une vision du monde où la migration constitue l’horizon indépassable de l’humanité, et la voie de son salut.

    Preuve de cette adhésion enthousiaste, le pape avait dépêché à Marrakech, pour l’adoption du pacte, rien de moins que son Secrétaire d’État, Mgr Pietro Parolin. Rien d’étonnant à cela, puisque le journal la Croix souligne que «dès le début, le Saint-Siège avait (…) fortement promu le processus d’élaboration de ce pacte, en particulier à travers la section pour les migrants et les réfugiés du Dicastère pour le développement humain intégral, qui avait notamment publié vingt pistes d’action». Et, sur la place Saint-Pierre, dimanche 16 décembre, le pape François a tenu à saluer l’adoption de ce pacte qui permettra à la communauté internationale «d’œuvrer avec responsabilité, solidarité et compassion envers ceux qui, pour des raisons diverses, ont quitté leur pays».

    Mgr Parolin aura eu beau, à Marrakech, rappeler le droit fondamental «à ne pas émigrer», cela ne sera apparu, comme les appels à la prudence du pape François, que comme une précaution oratoire ou une concession rituelle aux opinions publiques, dans un contexte où il s’agissait d’apporter son soutien à un texte qui postule clairement que la migration est devenue la loi du genre humain, «partie intégrante de la mondialisation, reliant entre elles les sociétés d’une même région et d’une région à l’autre et faisant de nous tous des pays d’origine, de transit et de destination». Migrations auxquelles il serait d’autant plus absurde de vouloir s’opposer «qu’à l’heure de la mondialisation, elles sont facteurs de prospérité, d’innovation et de développement durable». Dès lors, même si la souveraineté nationale en matière de politique migratoire est posée en principe et même si les signataires s’engagent à «lutter contre les facteurs négatifs et les problèmes structurels qui poussent des personnes à quitter leur pays d’origine», l’objectif prioritaire du texte paraît nettement être moins d’endiguer le flot des migrations que de dégager «une meilleure gouvernance (qui) permette d’optimiser ces effets positifs» qu’elles sont censées engendrer. Il n’est d’ailleurs pas anodin de noter que ce sont les mêmes Nations unies, à l’origine de ce pacte, qui ont inventé dans un texte de 2001, le concept de «remplacement de population» censé pallier par des migrations massives le déficit démographique des nations occidentales.

    Au passage, notons que la dénonciation des “fake news” que constitueraient les craintes sur la nocivité du Pacte, alors que celui-ci, n’étant pas juridiquement contraignant, n’engagerait à rien de précis, est elle-même la plus formidable des “fake news”: car, que l’on sache, la Déclaration universelle des droits de l’homme n’est pas davantage un texte juridiquement contraignant: oserait-on dire qu’il n’engage à rien les États qui la reconnaissent? Si demain, la CEDH ou toute autre juridiction intégrait le pacte pour les migrations à sa jurisprudence, ne constituerait-il pas un formidable moyen de pression sur les gouvernements qui l’auront adopté?

    C’est donc à un texte qui, demain, peut devenir directement opposable aux États que le pape François a donné son aval. Il ne s’agit pas de sa part d’une vague et énième pétition de principe, mais bel et bien d’un acte politique. Et d’un acte politique posé d’autant plus aisément que le texte de Nations unies rejoint au moins trois des constantes les plus marquantes du pape sur le sujet. D’abord, l’idée que les migrations seraient, malgré les tragédies personnelles qui peuvent en être l’origine, un bien fondamental pour la marche du monde. Opportunité d’exercer une «culture de la rencontre», «de créer de nouvelles synthèses culturelles», «occasion que la Providence nous offre pour contribuer à la construction d’une société plus juste»: le pape François n’est pas avare d’expressions pour exprimer cette vision, développée à des degrés divers par tous les papes depuis Jean XXIII: les migrations de masse seraient un moyen privilégié de progresser vers cette «unité de la famille humaine» qui est comme une «préfiguration anticipée de la Cité sans frontières de Dieu». Les migrations, écrit ainsi le pape François, peuvent «ouvrir des espaces à la croissance d’une nouvelle humanité, annoncée par avance dans le mystère pascal: une humanité pour laquelle toute terre étrangère est une patrie et toute patrie est une terre étrangère».

    La deuxième constante est que, dans ce processus censé conduire naturellement à un enrichissement humain et culturel des pays d’accueil, seul l’intérêt du migrant est considéré, puisque, «fuyant la guerre et la faim», comme ne cesse de le marteler le pape François, ce nouveau prolétaire des nations a pour ainsi dire un crédit illimité sur les anciens peuples colonisateurs, coupables de sa misère (le pape a explicitement limité la colonisation à une entreprise de pillage) et confits dans une opulence coupable, qu’ils ne répugneraient à partager que par des réflexes de peur ou de xénophobie. Quand il s’agit des Européens inquiets de l’immigration de masse et de la progression de l’islam, le “Qui suis-je pour juger?” n’est plus de mise: la sentence est prononcée, sans même entendre la défense.

    Le problème est que cette vision caricaturale véhiculée par les déclarations du pape François ne correspond pas le moins du monde à la réalité. Des réfugiés «fuyant la guerre et la faim»? Aussi opposés soient-ils sur la lecture politique du phénomène, les démographes s’accordent sur une chose, comme le notait Jean-Pierre Robin dans un récent article du Figaro: «Ce n’est pas “la misère du monde” qui franchit (…) la Méditerranée, mais les mieux formés et les plus argentés qui tentent l’aventure migratoire.» Loin de résoudre le problème de l’inégale distribution des richesses dans le monde, les migrations de masse l’aggravent en réalité, en privant les pays pauvres de leurs forces vives et en les plongeant dans une spirale de l’échec. Des pays opulents qui refuseraient, par pur égoïsme, d’ouvrir leurs frontières aux miséreux? La récente révolte des “gilets jaunes” et l’attention médiatique trop longtemps déniée qu’elle a enfin value à la France des oubliés a rappelé de manière tonitruante que la richesse apparente de nos sociétés masquait la paupérisation accélérée des classes populaires, qui admettent de moins en moins que leurs souffrances soient niées. Dans les innombrables déclarations du pape François sur l’accueil des migrants, on cherchera en vain une attention pour ces souffrances. Comme on cherchera en vain, sinon pour les condamner, une mention des inquiétudes que fait naître la présence de plus en plus massive d’un islam conquérant sur le territoire d’une Europe qui s’est construite comme une terre de chrétienté. «Le phénomène des migrations contribue à cultiver le “rêve” d’un avenir de paix pour l’humanité tout entière», écrivait Jean-Paul II en 2004: aujourd’hui, communautarisme, dissociété, islamisme radical et appauvrissement généralisé aidant, le “rêve” a tourné au cauchemar pour toutes les parties concernées, mais le pape continue de rêver…

    Ce décalage entre ce que vivent les populations européennes et le discours pontifical amène à la troisième convergence entre le pape et les Nations unies: contaminé sans doute par le “en même temps” macronien, le texte du pacte mondial pour les migrations, tout en s’inscrivant «dans le plein respect de la liberté de la presse», n’en propose pas moins aux États signataires d’orienter le débat public en vue d’«amener le public à considérer les effets positifs qu’ont des migrations sûres, ordonnées et régulières» ; pour ce faire, il faudra «sensibiliser» les journalistes «aux questions de migration et à la terminologie afférente» et punir les récalcitrants qui persisteraient à ne pas présenter l’immigration sous un ses aspects les plus positifs, et donc «cesser d’allouer des fonds publics ou d’apporter un soutien matériel aux médias qui propagent systématiquement l’intolérance, la xénophobie, le racisme et les autres formes de discrimination envers les migrants». Ce programme subjectif (on sait avec quelle facilité l’accusation d’intolérance est imputable à quiconque ne cède pas aux sirènes du sans-frontiérisme) et fort peu libéral rejoint les préoccupations de longue date du pape François qui, depuis le début de son pontificat, ne cesse d’admonester les journalistes coupables de propager une vision anxiogène de l’immigration, et à les appeler, au contraire, non pas à informer objectivement, mais à concourir à la «conversion des attitudes et à favoriser ce changement de comportement envers les migrants et les réfugiés». Un appel à une “information” militante quelque peu consternante pour tout journaliste soucieux de décrire le réel tel qu’il est. C’est avec une consternation similaire que l’on entendait il y a quelques jours l’archevêque de Strasbourg, Mgr Ravel, lors de l’office en mémoire des victimes du récent attentat islamiste, déclarer qu’il ne fallait surtout pas en profiter pour réfléchir à la place de l’islam dans nos sociétés, ou à l’ampleur des migrations, «vieux démons» de division. Quand les disciples du Maître qui a enseigné que «la Vérité vous rendra libres» préfèrent cacher la poussière sous le tapis de peur de nuire au “vivre-ensemble”, la belle liberté des enfants de Dieu a dangereusement du plomb dans l’aile.

    À l’heure où tous les peuples européens, les uns après les autres, entrent en rébellion contre des élites qui ont voulu les emmener de force là où ils ne voulaient pas aller, il est tragique de constater que le Vatican, comme le montre son soutien au pacte mondial pour les migrations, a choisi de se solidariser avec ces élites hors-sol plutôt que d’écouter les souffrances des peuples, au risque de creuser encore un peu plus le fossé béant qui la sépare désormais des Européens. À cette voie suicidaire, on nous permettra d’opposer les fortes paroles du cardinal Robert Sarah, prononcées lors d’une conférence donnée à Varsovie en octobre 2017: «Je le redis avec conviction: il s’agit de coopérer ardemment au développement intégral des peuples touchés par la guerre, la corruption et les injustices de la mondialisation. Et non pas d’encourager le déracinement des individus et l’appauvrissement des peuples.

    Certains se plaisent à utiliser des passages de la Parole de Dieu pour apporter une caution à la promotion de la mobilité universelle et du multiculturalisme. On utilise ainsi allégrement le devoir d’hospitalité envers l’étranger en déplacement pour légitimer l’accueil définitif de l’immigré. L’Église respecte les médiations naturelles voulues par le Créateur dans sa sagesse. Le génie du christianisme est l’Incarnation de Dieu dans le monde humain, non pas pour le détruire, mais pour l’assumer et l’élever à sa destination divine.»

    Rétablir l’équilibre miraculeux, bimillénaire, entre le respect de l’identité des nations et l’appel à la fraternité universelle, convaincre à nouveau les Européens que le catholicisme est l’avenir des peuples et non leur destruction, telle est la seule voie pour que l’Europe et l’Église aient encore un avenir commun.

    https://www.lesalonbeige.fr/immigration-une-politique-colonisee-par-la-morale-et-donc-etrangere-au-souci-du-bien-commun/

  • Passé Présent n°220 – La crise du 6 février 1934

    Au sommaire :
    1) La crise du 6 février 1934 place de la Concorde.
    2) Parcours de Catherine II de Russie, surnommée la « Grande Catherine ».
    3) Bernard Lugan présente son ouvrage « Atlas historique de l’Afrique des origines à nos jours ».

    https://www.tvlibertes.com/passe-present-n220-la-crise-du-6-fevrier-1934?is_wppwa=true

     
     
  • “Dormir c’est mourir” : Quand le peuple s’éveille…

    soleil-levant-300x200.jpgPanique et fébrilité à tous les étages:  « mi-novembre, à quelques jours de la première journée de mobilisation des gilets jaunes,  résume francetvinfo, Edouard Philippe avait dévoilé plusieurs premières mesures destinées à apaiser leur mécontentement. Matignon a annoncé à l’AFP, mardi 18 décembre, que le gouvernement allait finalement renoncer à une partie de ces mesures, ( « l’extension du chèque énergie à 2 millions de nouveaux bénéficiaires  à hauteur de 60 euros annuels en moyenne, et le doublement de la prime à la conversion pour les actifs qui se déplacent beaucoup)  ne seront pas incluses dans le projet de budget 2019 en discussion à l’Assemblée nationale. » « Depuis la mi-novembre, le gouvernement a annoncé l’annulation de toute hausse des taxes sur l’énergie en 2019 et des mesures très fortes en faveur du pouvoir d’achat, estime Matignon, pour qui certaines des mesures du 14 novembre ne s’imposaient donc plus. L’exécutif a toutefois rétropédalé dans la soirée du mardi 18 décembre. Après discussion avec les parlementaires de la majorité, le gouvernement maintient l’ensemble des mesures annoncées par le Premier ministre en novembre. L’accompagnement de la transition écologique sera l’un des enjeux clefs du futur grand débat national, a précisé Matignon. »

    Frousse d’un exécutif qui se renforce avec l’annonce de lActe 1 de la mobilisation des  policiers ; gilets bleus qui réclament notamment le paiement de leurs 22 millions d’heures supplémentaires en souffrance et des conditions de travail plus dignes d’un Etat moderne comme la France.  Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint d’Alliance a dénoncé le budget insuffisant dévolu aux forces de l’ordre et  demandé  aux députés de ne pas voter le projet de loi de finances 2019. Budget qui  « doit prendre en considération un plan de modernisation tant sur le plan immobilier que sur le plan équipement» mais aussi « l’engagement sans faille des forces de sécurité, non seulement ces dernières semaines mais depuis plusieurs années.» L’agrégation de la colère de (tout ou partie) des  forces de l’ordre au  mouvement  de protestation  populaire de ces dernières semaines  n’est en effet pas une gage de stabilité  pour le pouvoir en place.  elle est même, dans sa forme extrême,  la condition  historiquement  vérifiée  de tous les processus évolutionnaires.

    Hier le chanteur Françis Lalanne et quelques  gilets jaunes  étaient réunis pour une conférence de presse à Paris pour  annoncer la création d’une structure en vue des élections européennes de 2019. « Thierry Paul Valette, coordinateur des gilets jaunes à Paris (?), présent à la conférence de presse, a indiqué que son but était de  faire une remontée de terrain et reprendre la totalité des revendications des gilets jaunes, sauf celles racistes et antisémites (lesquelles ???,  NDLR). Nous voulons que toutes les couches sociales soient représentées ». « Le but c’est de compter nos forces, combien nous sommes dans ce pays à vouloir que cela change. C’est pour ça qu’on présente des candidats, pour que les Français votent pour le peuple », a déclaré M.  Lalanne.  « Il n’y aura pas de tête de liste ( ?)  on s’en fiche. C’est quand il y a une tête de liste qu’il n’y a plus de démocratie » « Par ailleurs, Francis Lalanne a indiqué avoir trouvé  une caution bancaire de 800 000 euros avec un imprimeur » par l’intermédiaire de Jean-Marc Governatori, ex-chef d’entreprise et actuel cosecrétaire national de l’Alliance écologiste indépendante. (AEI)»

    Rappelons tout de même que l’indépendant Governatori avait appelé à voter pour  l’anti populiste et néo-macroniste Christian Estrosi au second  tour des élections réginales en PACA en décembre 2015 pour faire barrage à l’opposition nationale. Dans la même veine, il  avait appprté en 2012 son soutuen au militant euromondialiste  Daniel Cohn-Bendit autre   compagnon de route d’Emmanuel Macron,  dans  son souhait  de  « créer un nouveau mouvement écologiste dans l’esprit de l’Appel du 22 mars(1968) » Un Mouvement du 22 mars   qui regroupait différentes chapelles de l’extrême gauche, dont la mue  idéologique libérale-libertaire  et anti populaire de ses grandes figures  n’a pas grand chose à voir  avec les aspirations du peuple français…

    Au nombre de celles-ci,  figure le souhait d’en finir avec le racket fiscal, les  dépenses somptuaires de ‘l’Etat, le train de vie des élus et des assemblées, les fromages républicains dont bénéficient ses affidés et les petits copains des médias aux ordres, particulièrement insupportables en ce temps de crise,  l‘inversion des flux  migratoires, immigration massive dont le coût économique,  social et identitaire délirant est dénoncé par la très grande majorité des Français (une vérité ce qui n’a rien voir avec le racisme n’en déplaisent à MM. Lalanne, Valette et Governatori ).  Et bien sûr    la mise en œuvre du referendum d’initiative populaire (en bonne place dans tous les programmes du FN/RN depuis 1986!) , un  referendum d’initiative citoyenne (RIC) dont la revendication était très présente sur les panneaux des gilets jaunes dans les manifestations. (Re) donner la parole au peuple? C’est cela qui est  craint comme la peste par tous  les partis du Système. A cette aune, l’information est relayée par l’excellent blogue d’Olivier BerruyerLes crises,  Richard Ferrand s’est fait sérieusement étrillé par l’ancien maire de Genève, Guillaume Barrazone. Le 16 juillet dernier indique le genevois , « l’ignare » élu LREM, alors président du groupe macroniste à l’assemblée, avait déclaré , à propos  du droit de référendum helvétique : « les thèmes soumis sont très souvent le fait de cliques affairistes et de quelques lobbyistes démasqués. Le peuple suisse appréciera… »

    Pierre Boisguilbert, le résume sur le site Polemia:  «voila la grande peur : et si le peuple disait non aux lois d’élus n’étant plus représentatifs ? C’est pourquoi on diabolise les manifestants plus que les pillards venus des banlieues et on en  fait des sortes de fachos le couteau entre les dents (…) Les médias ont pratiqué le Macron-bashing puis ont été saisis par la peur du vide. La nature a horreur du vide et ils se sont pris a fantasmer sur ce qui pourrait occuper ce vide, une France blanche et de beaufs. Le Gilet jaune, c’est pour les médias une sorte de  Dupont la Joie (…).Tout se concentre politiquement sur le RIC, référendum d’Initiative Citoyenne. C’est une démocratie directe qui fait peur aux oligarques démocrates  qui se méfient du peuple quand ils ne le détestent pas. Ils ont raison. En Croatie, abomination de la désolation aux yeux de l’idéologie médiatique,  un référendum du même type a repoussé le mariage pour tousLes Suisses votent régulièrement pour limiter l’immigration. Et si demain on votait dans notre pays sur la peine de mort, l’immigration, le sort à réserver aux islamistes, etc., c’est tout le système qui serait mis à mal par la démocratie directe. Car notre système est une démocratie confisquée au peuple et celui-ci a finit par s’en rendre compte.» 

    Français qui auront mis dix-huit mois à comprendre Macron, à Voir Macron pour reprendre le titre de l’ouvrage prospectif de Michel Drac. En mai dernier, à l’occasion, de la sortie d’un petit essai/pamphlet de Nicolas Bonnal, Le choc Macronson préfacier, Robin Dubois,   écrivait qu’il lui semblait évident  que  «Nous sommes entrés dans la phase ultime de la mondialisation néolibérale – l’autoritaire. (…).  Macron cherche à ressusciter avant tout le parti de l’ordre et à acclimater un peuple anciennement souverain à sa définitive disparition dans le shopping-center surendetté sous surveillance électronique (…) nous avons élu un François Hollande bis (…).  Frappés de dissonance cognitive, les Français conditionnés ou résignés ont élu le ministre de l’économie d’un ex-président à qui ils devaient guerres, débâcle civile, 600 000 chômeurs de plus, explosion de la dette, du déficit commercial et du déficit budgétaire (…)… La catastrophe économique ne semble troubler personne, au moins ouvertement. Les médias subventionnés, aux mains des oligarques, font fait peser sur la colonie une effroyable chape de plomb.» Et de citer Victor Hugo dans Napoléon-le-petit :« Mais cela ne sera pas ; on se réveillera (…). La France ne doit pas même adhérer à ce gouvernement par le consentement de la léthargie ; à de certaines heures, en de certains lieux, à de certaines ombres, dormir, c’est mourir. Victor Hugo dut attendre dix-huit ans et la défaite de Sedan.L’avenir nous dira si cette nouvelle petite mort que se sont infligés les Français avec Macron connaîtra une fin. Ou si ce peuple postmoderne, décidément jamais rassasié de sommeil, en redemandera. Et si finalement les gens étaient contents comme ça ?»

    Et bien non,  les gens ne sont pas contents comme ça!  Il y a  toujours dans les tréfonds de notre peuple constate Bruno Gollnisch, cette capacité de de résistance , de révolte contre  l’oppression, la  dictature en marche, qui nous invite à ne pas désespérer, qui est la raison d’être  de l’opposition nationale et  explique son assomption. Cette réaction française, ce sursaut prend tout son sens en cette période de Noël, fête de l’invincible espérance, du triomphe de la lumière sur les ténèbres. Elle   doit aussi nous permettre de méditer  sur cette grande vérité: L’Histoire est toujours ouverte, toujours imprévisible. Vérité qui a éclairé le parcours de Dominique Venner à qui nous  laisserons le mot de la fin: «Concernant les Européens, écrivait-il dans Le Choc de l’Histoire, tout montre selon moi qu’ils seront contraints d’affronter à l’avenir des défis immenses et des catastrophes redoutables qui ne sont pas seulement celles de l’immigration. Dans ces épreuves, l’occasion leur sera donnée de renaître et de se retrouver eux-mêmes. Je crois aux qualités spécifiques des Européens qui sont provisoirement en dormition. Je crois à leur individualité agissante, à leur inventivité et au réveil de leur énergie. Le réveil viendra. Quand ? je l’ignore. Mais de ce réveil je ne doute pas.»

    https://gollnisch.com/2018/12/19/dormir-cest-mourir-quand-le-peuple-seveille/

  • ⛔️jacqueline mouraud⛔️ Cette personne ne nous représente pas ⛔️une impostrice et une opportuniste⛔️

  • L'Europe macronienne est mal partie

    6a00d8341c715453ef022ad3824201200c-320wi.jpgDans la folle journée du 18 décembre, le pouvoir a retourné deux fois sa veste. Le gouvernement a d'abord claironné la suppression de certaines coûteuses petites mesures démagogiques promises mi-novembre. La compensation des concessions présidentielles faites aux gilets jaunes le 10 décembre semblait alors prendre un tour raisonnable, par la renonciation à certaines dépenses.

    Puis la majorité parlementaire, résolument En Marche vers l'abîme, est revenue au point de départ. On recourra donc une fois encore au déficit et à l'emprunt.

    Ainsi se précise la question du budget déficitaire de 2019. Il est évalué, du fait des nouvelles orientations jupitériennes à 3,4 % du PIB Français. Et cette affaire est réapparue comme une pierre d'achoppement des grands projets du président. Car ne l'oublions pas la grande idée de l'État central parisien se projette à la tête d'une Europe qu'il annonce comme franco-allemande, parce qu'il ne peut guère la présenter comme franco-britannique[1] mais qu'on pense en fait franco-française.

    Or, elle est posée, à tort je le crains, comme si cette lancinante exigence n'était liée qu'à l'adoption de l'euro comme monnaie unique.

    Divers engagements forts remontant à plus de 20 ans en confirment la cohérence. Pour appeler un chat un chat disons que l'ordolibéralisme allemand se veut légitimé par le succès du deutsche mark et de l'industrie d'outre-Rhin. Les entreprises d'outre-Rhin ont sut s'adapter à 16 réévaluations en un demi-siècle. C'est cette discipline qui a transformé un pays détruit et ruiné en 1945, en nation économique majeure. Or, les Allemands considèrent qu'ils acceptaient d'échanger la maîtrise de leur monnaie contre le projet européen, à condition que l'Europe monétaire elle-même suive leur exemple.

    À l'époque des négociations de Maastricht le ministre allemand des finances, le Bavarois Théo Waigel mettait en garde à propos de la véritable norme de déficit prévisionnel lors d'adoption d'une loi de finances. Il fixait ce qu'on appelait autrefois l'impasse budgétaire à hauteur seulement de 1 % du PIB. On a fini par accepter 3 % pour des raisons très discutables, dépourvues de valeur économiques.

    Or, aujourd'hui dans la majorité des États ayant adopté l'euro, on a compris qu'il ne s'agit pas d'une sinistre obligation européenne, mais de l'intérêt de chacune des nations, et la moyenne du déficit des 19 pays de la zone euro est de 0,7. Sauf évidemment en France.

    Que ceci vienne en contradiction avec le pacte d'Amsterdam ne peut pas échapper à Pierre Moscovici. Devenu ministre des Affaires européennes dans le gouvernement Jospin, formé le 4 juin 1997, et qui fut négociateur de ce pacte dit de croissance et de stabilité adopté par le Conseil européen du 17 juin.

    Commissaire européen aux Affaires économiques et financières, nommé en 2014, il admet que la France ne saurait se contenter de 2,8 de déficit : elle pourra évoluer vers 3,5, soit 5 fois plus que la moyenne européenne, du fait de l'incorporation des concessions jupitériennes annoncées le 10 décembre et que l'on s'apprête par conséquent à financer par l'emprunt. C'est permis dit Moscovici dès lors que c'est exceptionnel[2].

    Ceci a été confirmé par l'intéressé au matin du 18 décembre[3], qui est même parvenu à stigmatiser[4] le déficit italien à hauteur de 2,4.

    La démagogie intérieure, pratiquée sous l'ombrelle du laxisme bruxellois, discrédite et ridiculise ainsi un peu plus le projet de l'Europe macronienne.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] Ce que Chirac n'hésita pas à imaginer avec les accords militaires franco-britanniques de Saint-Malo de 1998. Adversaire assumé de l'entente franco-allemande scellée par De Gaulle et Adenauer en 1962 et continuée par Giscard et Mitterrand, il se heurta à cette évidence : la Grande Bretagne voulait bien une coopération militaire bilatérale mais elle refusait tout projet supranational.
    [2] Or l'exception française dure depuis quelque 20 ans.
    [3] Au micro d'Elizabeth Martichoux sur RTL.
    [4] L'argument utilisé, celui de la dette respective des deux pays, prouve que malgré ses fonctions M. Moscovici ne connaît pas la différence de calcul entre l'État français, qui ne tient pas compte de la dette des retraites et l'État italien qui gère directement les pensions de base de l'INPS, Istituto Nazionale della Previdenza Sociale créée en 1933 par Mussolini.

    https://www.insolent.fr/

  • A Bruxelles : gigantesque démonstration de force contre le Pacte génocidaire de Marrakech

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    La presse européenne n’a pas donné beaucoup de place à la manifestation populaire contre la pacte de Marrakech qui a paralysé le cœur de Bruxelles. Pourtant, il s’agit de la première révolte populaire contre un pacte qui veut notre mort comme peuple. Seuls les journalistes anglais du Daily Mail lui ont accordé l’importance qu’elle méritait. Ci-après un extrait de leur reportage.

    Le dimanche 16 décembre, à l’appel des nationalistes flamands, près de dix mille personnes se sont rassemblées à Bruxelles pour manifester leur opposition au pacte mondial des Nations unies pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. On remarquait dans le cortège des élus du Vlaams Belang comme Filip De Winter et des jeunes de la NV-A dont le part a quitté la coalition gouvernementale en raison de son opposition à la signature par la Belgique du pacte.

    Source cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Les dirigeants de l’UE augmentés à plus de 20 000 euros par mois

    unnamed.jpgComme l’a révélé un article de Yahoo finances, les salaires et pensions de l’UE ont été augmentés rétroactivement à partir du 1er juillet 2018 et juste à temps pour Noël.
    L’augmentation du coût de la vie signifie que Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, gagnera désormais environ 32 700 euros par mois, soit 550 euros de plus qu’auparavant. La Commission Européenne a déclaré que l’augmentation de 1,5 % est une augmentation du coût de la vie, équivalant à 6 600 euros par an.
    Les salaires mensuels des chefs de l’UE Jean-Claude Juncker et Donald Tusk sont maintenant proches du salaire annuel moyen des salariés britanniques.
    Les 22 autres commissaires reçoivent 440 euros supplémentaires par mois, ce qui porte leur salaire mensuel à environ 26 630 euros. Avec la hausse, les hauts fonctionnaires de l’UE qui dirigent les différents services de la Commission reçoivent pour la première fois plus de 20 000 euros par mois.
    C’est le cas de Michel Barnier, négociateur en chef de l’UE pour Brexit, et de Martin Selmayr, secrétaire général de la Commission, qui a été appelé à démissionner par le Parlement européen la semaine dernière à la suite d’un scandale de népotisme.
    En se basant sur le coût de la vie en Belgique et au Luxembourg, ainsi que sur les salaires des bureaucrates d’autres pays de l’UE, l’agence statistique de l’UE calcule les augmentations salariales annuelles pour les commissaires européens.
    Les fonctionnaires de l’UE paient moins d’impôt européen sur les revenus que les taux plus élevés de l’impôt sur le revenu en Belgique et au Luxembourg.
    Un porte-parole de la Commission européenne a déclaré :
    « Compte tenu du taux d’inflation annuel de 2,1 % à Bruxelles et à Luxembourg, où travaillent plus de 80 % des fonctionnaires de l’UE, l’augmentation nominale de 1,5 % entraînera une réduction effective de 0,6 % des salaires en termes de pouvoir d’achat ».
    En fait, il dit qu’il n’y a pas d’augmentation cette année.
    Gilets Jaunes ce n’étais pas à Paris qu’il fallait manifester.
    © Christian Larnet pour Dreuz.info.

  • Le vent tourne

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    par Louis-Joseph Delanglade 

    Les choses commencent à bouger. Au moins dans les paroles, ce qui est déjà un signe. Mme Lagarde : « il faut que les bienfaits de la mondialisation soient partagés par tous et non pas par quelques-uns » (F.M.I., mardi 4) : c’est reconnaître que la mondialisation a produit des méfaits. M. Macron : « Aucun pays n'avance s'il n'entend pas aussi cette part de colère légitime de nos peuples » (Sommet européen, jeudi 13) : c’est reconnaître la légitimité de la poussée populiste en Europe. 

    C’est l’heure du désenchantement pour M. Macron. Surnommé « l’Européen », un peu trop vite, après son élection, en raison de l’engagement explicite de vingt-six de ses propositions de campagne ; porté aux nues pour ses discours dans des lieux hautement symboliques (la colline de la Pnyx face à l’Acropole, le Grand Amphithéâtre de la Sorbonne, le parlement de Strasbourg, le Bundestag) ; récompensé enfin par le prix Charlemagne dans la salle du couronnement de l’Hôtel de ville d’Aix-la- Chapelle… M. Macron a(vait) foi en l’Europe de Bruxelles et l’Europe de Bruxelles a(vait) foi en M. Macron. Mais, confronté à la réalité des choses en France même, en l’occurrence la révolte de Gilets jaunes qui dénoncent une situation, dont on sait qu’elle est en grande partie la conséquence de l’européisme militant auquel il s’était rallié, M. Macron doit en rabattre un peu. 

    Un peu ? C’est selon… Quand l’Italie « populiste » - celle de de MM. Conte, Di Maio et Salvini - présente un budget à 2,4% de déficit, elle s’attire les foudres excommunicatrices de la commission de Bruxelles et le mépris d’un M. Moscovici qui, ministre des Finances de François Hollande (jusqu’en mai 14) avait proposé des budgets en déficit d’environ 4% (et, rappelons-le, une augmentation des impôts de 52 milliards d’euros, dont les 2/3 tiers pour - mieux vaudrait dire « contre » - les ménages des classes moyennes). En revanche, quand la France « progressiste » de M. Macron s’apprête, sauf ultime tour de passe-passe technocratique, à franchir sans vergogne la barre des 3% (on parle de 3,4), cela devient pour le même M. Moscovici « envisageable ». Mansuétude suspecte quelles que soient les contorsions justificatrices. 

    Et preuve évidente que l’idéologie est le fondement même de cette Union aux dogmes pourtant chiffrés. C’est pour ne l’avoir pas compris que M. Macron est en situation d’échec. Le Président français était déjà incapable de convaincre ses partenaires dans sa vision régénératrice d’une Union européenne essoufflée. Il comptait, mais ce fut en vain, sur un soutien allemand. Echec « majeur » donc d’une relation franco-allemande qui devait pallier le départ de la Grande-Bretagne et « redonner du sens à la construction européenne ». En effet, l’Allemagne reste essentiellement soucieuse de préserver ses intérêts commerciaux et financiers. Un seul exemple, précis et d'actualité : son refus de taxer au niveau européen les fameux « GAFA » par crainte de mesures de rétorsion états-uniennes qui pénaliseraient ses propres exportations de véhicules automobiles ; Mme Merkel préfère un très hypothétique « impôt minimum mondial » dont on imagine mal qu’il puisse voir le jour. Du coup, sachant que la Grande-Bretagne envisage une taxe dès 2020, des voix s’élèvent en France qui suggèrent des mesures concertées avec Londres qui, à cette date, ne fera plus partie de l’Union : cherchez l’erreur. 

    A six mois des élections européennes, les autres pays s’interrogent avec inquiétude sur la France. Si Berlin reste sur une prudente réserve, la presse d’outre-Rhin, et c’est significatif, critique violemment « le chaos » français et dénonce une « nouvelle Italie » (Die Welt). Voilà donc notre président fortement décrédité. On ne s’en plaindra pas car cela pourrait lui permettre de se recentrer sur la France, de comprendre que l’Europe mérite mieux que sa caricature européiste de Bruxelles et de renoncer à sa vision manichéenne et moralisatrice de deux camps (progressiste et populiste). Sinon, il risque fort de recevoir un nouveau camouflet lors des élections européennes de mai 2019, comme le laisse entendre un tout récent sondage.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/12/17/le-vent-tourne-6112891.html

  • Gilets Jaunes, RIC, Attentat qui tombe à pic...

  • Rien n'est vraiment réglé

    6a00d8341c715453ef022ad3a80c7e200d-320wi.jpgAu lendemain du Ve acte du mouvement des Gilets jaunes, ce 16 décembre, le Journal du Dimanche s'interroge "Pourquoi tout n'est pas réglé" titre en gros la première page. Et de l'illustrer d'une photo du chef de l'État. Le quatrième personnage de la république, Richard Ferrand, un homme qui inspire confiance, président de l'Assemblée nationale, l'a pourtant assuré : "L’engagement du Président sera tenu, il n’y aura pas de carabistouille !"

    Devant un si beau langage et un si fort témoignage, pourquoi et comment oserait-on manifester la moindre incertitude, par nature régressive [1]?

    On parle certes d'une mise à l'écart du Premier ministre. Mais, malgré le caractère formellement parlementaire du régime chacun pense que seul le président compte pour quelque chose.

    Celui-ci, de mois en mois, parvient encore à descendre dans les sondages, mais il demeure en place.

    Partons d'abord de ce constat : le slogan le plus populaire dans les rangs des manifestants aura consisté, pendant six semaines, entre deux Marseillaise beuglées à déchirer les oreilles les plus tolérantes, à crier bien fort Macron démission. En supposant la sincérité de cette scansion, la revendication n’a pas abouti.

    Remarquons aussi l'ambiguïté et/ou la complication des concessions présidentielles du 10 décembre. Elles se voulaient franches et simples. Mais par exemple l'augmentation de 100 euros, nets de charges du salaire minimum se révèle adossée à un dispositif d'aide sociale qui ne concerne pas tous les bénéficiaires supposés. Cette seule annonce nourrit de longues pages polémiques. Idem pour la prime de fin d'année suggérée aux entreprises.

    Si l'on entre dans le détail on peut aussi se demander comment les logiciels du fisc et de l'Urssaf pourront intégrer véritablement de telles dérogations. Ceci souligne une fois de plus qu'en France, tant que l'on n'aura pas supprimé l'intermédiaire répartiteur de la sécurité sociale, tant qu'on n'aura pas liquidé ses monopoles assurantiels et redonné toute sa valeur au salaire direct, tant qu’on n’aura pas supprimé ce mécanisme monstrueux et hybride fiscalo-social appelé CSG, nous crèverons d’assistanat arbitraire.

    Le pays va aborder l’année 2019 avec des promesses de réformes macroniennes qui ne pourront plus être tenues. Elles avaient assuré sinon le succès, du moins le coup de pouce grâce auquel le candidat dégagiste qui les portait en 2017 s’était trouvé au second tour et se vit hissé sur le pavois.

    Reconnaissons certes qu’il a bénéficié alors de la fragilité de ses adversaires. et qu’il capitalise aujourd'hui encore les ravages du deuxième tour.

    On ne peut pas non plus lui imputer le mécanisme spoliateur de la retraite par répartition : ce système remonte à la charte du travail de 1941 et s'est étendu pendant les 35 années qui ont suivi sous les IVe et Ve républiques, au détriment de l'épargne des classes moyennes.

    Non certes l'enfant Macron n'était pas né quand le communiste Croizat tenta d'imposer en 1946 une sécurité sociale universelle, ni quand, quelques mois, plus tard les gouvernements crépusculaires du tripartisme, démocrates chrétiens en tête, en ont permis l'éclatement en mille petits monopoles différents. Puis sont venues d'autres erreurs gravissimes comme l'institution de la CSG par Rocard et son aggravation par le catastrophique plan Juppé.

    Certains espéraient, et une partie de l'électorat, 24 % des votants du premier tour, a cru, ou voulu croire que le quinquennat du nouveau monde rétablirait un peu plus de bon sens, un peu plus de libertés, un peu moins de fiscalisme, un peu moins d'étatisme.

    Non seulement la crise récente a dissipé cette illusion, mais on va bientôt mesurer combien la sortie de crise va tendre à renforcer tous les mécanismes pervers du système.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] "Incertitude, ô mes délices / Vous et moi nous nous en allons /Comme s’en vont les écrevisses, / À reculons, à reculons." écrivait Guillaume Apollinaire en 1911.

    https://www.insolent.fr/