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  • Fuite en avant des banques centrales jusqu’à la catastrophe !

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    Marc Rousset 

    Les boursiers en redemandaient pour les cours des actions et des obligations, les gouvernements aussi, parce que sinon la banqueroute est inéluctable, alors le bon pasteur Draghi de la BCE a décidé de leur en redonner lors d’un séminaire à Sintra, le lundi 17 juin. La BCE va continuer à baisser les taux d’intérêt déjà anormalement bas et relancer le programme de rachat d’obligations dans les mois qui viennent.

    Le message de la Fed, le mercredi 19 juin, a été identique, et confirmé, le jeudi 18 juin, par la Banque du Japon. Les trois grandes banques centrales sont donc désormais à l’unisson. Il en est résulté des taux d’intérêt de T-bond américain à 10 ans jusqu’à 1,99 %, pour la première fois depuis octobre 2016, un Bund allemand à 10 ans à -0,32 %, une obligation assimilable du Trésor (OAT) française à 10 ans tombée en terrain négatif à -0,002 % pour la première fois de son histoire et un rendement à 10 ans au Japon à -0,18 %.

    Les banques commerciales qui déposent des liquidités à la BCE sont « démunérées » à -0,40 %, c’est-à-dire qu’elles payent pour placer leurs excédents de trésorerie. En août 2018, la BCE avait publié une note de recherche dans laquelle elle admettait que les taux négatifs sont susceptibles de générer une crise financière car ils sont mauvais pour les banques. Selon l’agence Bloomberg, 11.700 milliards de dollars d’obligations ont été émises dans le monde avec des taux d’intérêt négatifs ; nous sommes à un record historique. Les entreprises françaises (175 % du PIB) et les entreprises américaines (73 % du PIB) ne se sont jamais autant endettées. Sanofi a émis, en mars 2019, des obligations sur 3 ans à -0,05 % et le taux moyen des émissions de titres à court terme en 2018 de l’Oréal a été de -0,45 %

    La vie à taux zéro est un paradis très artificiel. Gare au réveil, même si certains poussent des cris d’orfraie en dénonçant le caractère absurde de la situation. Il y a une chance sur deux, selon les économistes de JPMorgan Chase, pour que les États-Unis entrent en récession en 2020. La relance budgétaire entreprise par Trump en 2017 a épuisé ses munitions. L’économie américaine en est à son 120e mois de reprise depuis sa sortie de récession en juin 2009, ce qui en fait le plus long cycle d’expansion de son histoire depuis 1854.

    L’économie américaine est très sensible aux retournements, tandis que 70 % des Américains ont moins de 400 dollars de trésorerie devant eux. C’est dire leur vulnérabilité, selon Jean-Pierre Robin, du Figaro. Durant les vingt dernières années, chaque récession fut la conséquence du dégonflage des bulles créées par la Fed. Il n’en ira pas autrement cette fois.

    Les titres bancaires européens sont à nouveau dans la tourmente. Depuis mai 2007, l’indice STOXX 600 des banques en Europe a plongé de 75 %, soit son niveau d’octobre 1995. Courant 2015, la crise bancaire italienne a refait surface et, depuis 2018, Deutsche Bank et d’autres banques européennes recommencent leur descente aux enfers. Les banques italiennes en faillite ont été renflouées par l’État ou des confrères, ces dernières années, et seuls des prêts « LTRO » de la BCE, d’ici quelques mois, pourront encore prolonger leur agonie d’un an ou deux.

    Le 3 juin, le titre Deutsche Bank a atteint son plus bas historique à 5,80 euros, soit une chute de l’action de 95 % depuis son pic de 2007, 36 % depuis un an. Sa capitalisation boursière n’est plus que de 12,5 milliards d’euros. Sa faillite entraînerait celle de toute l’économie allemande. Elle ne pourra être sauvée que par l’État allemand. La première banque allemande va donc devoir se délester de 50 milliards d’euros d’actifs toxiques (produits dérivés) dans une structure de défaisance – un super Crédit lyonnais, un super Lehman Brothers en perspective. Deutsche Bank se recentrera alors sur les services et la gestion de fortune en abandonnant les activités liées aux marchés financiers, après avoir payé 14,5 milliards d’amendes pour des pratiques condamnables, des accusations étant toujours pendantes pour blanchiment d’argent.

    Tout cela n’est pas sans nous rappeler L’Étrange Défaite de Marc Bloch. Le jour de l’écroulement du Système, les Occidentaux, tout comme les Français en juin 1940, trahis par les naïfs, ne l’auront pas volé ! L’or vient de franchir pour la première fois la barre des 1.400 dollars l’once, au plus haut depuis 2013.

    Lire Boulevard Voltaire cliquez ici

  • Thierry Mariani : « Bruxelles est une vaste comédie : Bellamy, Gluksmann et Loiseau sont dans la même coalition ! »

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    Nouvellement élu au Parlement européen, le député RN Thierry Mariani revient sur les récentes nominations de Christine Lagarde à la BCE, d’Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission et de David Sassoli à la présidence du Parlement.

    Il dénonce, en outre, « des petits arrangements » et des « règlements de comptes minables » dans l’élection des vice-présidents.

    Les top jobs de l’Union européenne commencent à se préciser. Christine Lagarde à la tête de la banque centrale européenne et Ursula Von der Leyen, inconnue en France, à la Commission ont été nommées.
    Que pensez-vous de ces deux nominations ?

    Je regarde leurs idées. Quand j’entends dire en France que ces deux femmes sont extraordinaires. Très franchement, je pense qu’on nomme les gens parce qu’ils sont compétents.
    Le problème n’est pas de savoir si ce sont des femmes ou des hommes ou s’ils sont européens ou d’une origine plus lointaine.
    Quels sont les deux profils ?
    On connaît bien Christine Lagarde en France. Elle est compétente et personne ne pourra dire le contraire. C’est la représentante type de la finance mondialiste. Or on a besoin de personnes compétentes qui défendent l’intérêt des États et notamment l’intérêt des pays du Sud dans cette Europe. Je pense que c’est une très bonne technicienne, mais j’aurais préféré un politique qui soit attaché à rééquilibrer l’Europe. Je ne suis pas du tout persuadé que madame Lagarde ait ce profil.
    La future présidente de la Commission a été ministre de la Défense en Allemagne. Quand on regarde son bilan, elle était plutôt sur une voie de garage. Madame Merkel ne l’avait pas promue pour ses résultats extraordinaires dans son ministère. Il est vrai qu’elle parle parfaitement français. Je m’en souviens puisque je l’avais rencontrée en tant que parlementaire.
    Ce n’est pas non plus ce que j’attendais quant à sa vision de l’Europe. C’est une vision sur les États-Unis d’Europe.
    Au-delà de l’aspect ‘’on a deux femmes pour les top jobs’’, regardons les compétences et les profils. Les profils sont pour moi plutôt inquiétants. Même si les compétences sont là, elles sont au service des idées qui ne sont pas les nôtres, notamment celles de la défense des nations ou de l’économie de l’ensemble des 28 pays européens et pas seulement de l’Allemagne.

    L’italien David Sassoli, un socialiste, a été nommé à la présidence du parlement européen. Il est inconnu en France. Est-ce néanmoins un nom qui circulait ?

    Hier, au parlement européen, on a assisté à un petit arrangement entre amis et un règlement de compte minable. J’ai fait toute la campagne européenne en disant sur les plateaux ’’que vous votiez Bellamy, Glucksmann ou Loiseau, cela finira dans la même coalition’’.
    Je découvre qu’à Bruxelles c’est une vaste comédie. Ces gens-là s’affrontent sur les plateaux, mais en réalité, elles s’entendent surtout à Bruxelles.
    Je rappelle que depuis 1979, la majorité au parlement européen était une majorité faite avec le PPE, c’est-à-dire les Républicains en France et les socialistes. Pour la première fois, ils n’avaient pas la majorité à eux deux. Ils ont rajouté un troisième larron, les libéraux de monsieur Macron.
    Ce nouveau président est le candidat de ces trois partis. Le leader du PPE représenté en France par les Républicains allait embrasser l’heureux vainqueur qui désormais est un président socialiste. Le PPE se levait pour applaudir la victoire du candidat socialiste.
    Ce qui est énorme c’est qu’il fait un discours très militant sur: ‘’il faut avoir des frontières plus ouvertes’’. On n’est pas du tout dans le discours de monsieur Bellamy.
    Je conseille ce soir à tous ceux qui ont voté Bellamy de prendre un bon verre de vin pour oublier. Ils doivent se rendre compte aujourd’hui que ce sont les cocus de l’histoire.

    Aucune vice-présidence n’échoira à votre groupe Identité et démocratie.
    Est-ce contraire à certaines attentes ?
    Comment cela a pu se produire ?

    Ce sont des petits règlements de compte minables. L’Europe c’est les grands discours et en dessous de la table on envoie les coups de pied. Les discours que j’ai entendus depuis deux jours ont porté sur la tolérance, les valeurs et la démocratie. En réalité, on a deux groupes dont le groupe ECR où on retrouve essentiellement les Polonais du PiS et le nôtre. Ils représentent 160 voix, c’est-à-dire 20 % du parlement. Ils se sont vus exclus de toutes les vice-présidences.
    Je rappelle que les verts ont 74 sièges et ont eu deux vice-présidences. En revanche le groupe ID où se trouve le Rassemblement national a 73 sièges et zéro vice présidence.
    Les règlements de compte minables sont allés jusqu’à élire un non inscrit comme vice président.
    Pourquoi le non inscrit a été élu ? C’est un Italien qui déteste monsieur Salvini. On se trouve aujourd’hui avec un parlement qui expliquera à la planète entière qu’il faut respecter les minorités et qui a sciemment liquidé 27 % des parlementaires pour qu’ils ne soient pas représentés aux vice présidences. Très sincèrement, on s’attend à la même chose aux Commissions. Ce sont des beaux discours, des petits calculs et des grands arrangements. Welcome in Europe !

    Tribune reprise de Boulevard Voltaire

    https://fr.novopress.info/215042/thierry-mariani-bruxelles-est-une-vaste-comedie-bellamy-gluksmann-et-loiseau-sont-dans-la-meme-coalition/

  • « Traîtres » en France, lucides au Danemark ?

    caspar-david-friedrich.jpgL’hypothèse de Valérie Pécresse succédant à son ennemi intime, Laurent Wauquiez,  qui a quitté la présidence de LR,  a fait long feu. La présidente du Conseil régional d’Ile-de-France est au nombre de ceux qui quittent le navire amiral « de la droite et du centre », touché sous la ligne de flottaison par la torpille des Européennes. Très peu appréciée des  militants LR qui campent en général sur une ligne  nettement plus droitière que leurs dirigeants,  Mme Pécresse avait gagné  ces dernières années le surnom de « Valérie traitresse » chez les républicains. Il n’était donc pas usurpé aux yeux de ceux qui tentent,  vaille que vaille, de maintenir LR à flots. Un vrai pari pour ceux qui craignent, comme ce fut le cas pour le PS après la présidentielle, une hémorragie accélérée, le départ des (nombreux) élus Macron-compatibles qui espèrent se faire réélire avec le soutien de LREM, notamment aux municipales. Mme Pécresse, apparemment, a déjà fait ses calculs, à la lumière de la carte des résultats électoraux, dans la perspective des prochaines régionales en Ile-de-France. Qui vivra verra…

    Traitre, à la cause écologique, est aussi le reproche qui est formulé à l’encontre de Yannick Jadot sur le blog de Mediapart, après sa « victoire » le 26 mai avec 13,47% des suffrages exprimés. Une percée somme toute très relative si on note l’intense battage médiatique autour des questions écologiques ces derniers mois, le caractère très flottant de  l’électorat écolo, le fait que les européennes sont des élections traditionnellement favorables aux Verts et si on se souvient des 16% réalisés par EELV en 2009. Un résultat affirme donc cet article de Mediapart qui « est en réalité une mauvaise nouvelle pour la lutte qu’EELV prétend défendre », car « lorsque les plus grands pollueurs du pays rêvent de voir un candidat accéder au pouvoir, que cela révèle-t-il de son programme écologique ? »

    Ainsi, est-il dit, EELV «  milite pour une écologie favorable aux puissances de l’argent. Le 26 novembre dernier, Yannick Jadot exprime son soutien à la taxe carbone que tente alors de faire passer le gouvernement Philippe. Monsieur Jadot sait, grâce aux mouvements des gilets jaunes alors en pleine croissance, que cette mesure va faire plonger des millions de gens dans la pauvreté, ce qui rendra la lutte écologiste impopulaire aux yeux des Français. Surtout, il sait que le carbone des voitures pollue nettement moins que le kérosène des avions, ou que les 15 000 litres d’eau nécessaires à la production d’un kilo de viande de bœuf. Il sait tout cela, mais il soutient ouvertement une mesure qui permettra d’enrichir les plus grandes entreprises françaises, celles-là mêmes qu’il faudrait combattre. »

    La promotion médiatique de M. Jadot et de sa campagne journaliste Isabelle Saporta, en couverture dernièrement de Paris Match, comme avant eux  le couple Macron, serait aussi un indice que le dirigeant de EELV a été adoubé par la finance mondialisée destructrice de l’environnement. « On sait grâce au livre enquête Mimi, que cette série d’unes (du couple Macron, NDLR) a été méthodiquement organisé par le milliardaire Arnaud Lagardère lui-même, pour lancer le soldat Macron vers la présidentielle. Le système médiatique, gouverné par ses milliardaires, semble bien partie pour faire la même propagande en faveur du couple Jadot-Saporta. Au-delà du caractère anti-démocratique du procédé, cela révèle que les puissances de l’argent souhaitent voir Yannick Jadot accéder au pouvoir, et encouragent son ascension. Cela s’est d’ailleurs prodigieusement confirmé puisque le Medef a désigné Yannick Jadot comme candidat le plus convaincant, en avril dernier. »

    En fait, « Les verts ne veulent pas d’une révolution : ils aspirent simplement à effectuer quelques petits changements, ajouter une petite virgule verte à chaque loi. Ils voient l’écologie comme une affaire de petites fleurs. Or 70% des êtres vivants ont disparus en 40 ans. D’ici 2050 l’existence même de poissons dans les océans pourraient être de l’histoire ancienne (rapport des Nations Unies). Dans ce contexte-là, ce qui est malsain et dangereux ça n’est pas d’être radical, c’est bien au contraire d’être modéré et de prôner les petits pas. » Et ce qui est aussi un non sens intellectuel, ajouterons-nous, c’est aussi de se prétendre défenseur de l’environnement   quand on est mondialiste, favorable à l’ultra libre échangisme et adversaire des frontières,  comme l’a bien vu notamment un écologiste national cohérent comme Hervé Juvin.

    Questions environnementales qui furent aussi, mais pas seulement, au cœur des élections législatives qui se sont déroulées aux Danemark mercredi. Comme en Suède et en Finlande, la gauche y sera majoritaire au parlement.  Mais une gauche, nous allons le voir, dont le parti grand vainqueur de ce scrutin, le Parti social-démocrate (25,9 % des voix) de  Mette Frederiksen, future  Première ministre, n’a pas (plus) grand-chose à voir avec la « notre ».  La droite danoise perd donc la majorité:  les libéraux de Løkke Rasmussen (23,4 % des voix) et la formation de droite nationale anti-immigration le Parti du Peuple Danois (qui chute de de 21% en 2015 à 9% aujourd’hui) ne seront plus en mesure de former une coalition gouvernementale.

    «A gauche, note Le Monde, Mette Frederiksen devra composer avec trois formations, dont deux enregistrent une forte progression. Le Parti social-libéral (Radikale Venstre), dirigé jusqu’en 2014 par la commissaire européenne à la concurrence Margrethe Vestager (une immigrationniste libérale-fédéraliste , NDLR) , double son score, avec 8,6 % des voix. Même chose pour le Parti socialiste du peuple, qui obtient 7,7 % des votes. Les écologistes de la Liste de l’unité reculent légèrement à 6,9 % des voix, au terme d’une campagne où la question du réchauffement climatique a pourtant été centrale, mais où d’autres partis ont présenté des projets ambitieux. »

    Pour autant, cette victoire de la gauche a été reçue avec un gros malaise par nos médias et partis  progressistes , principalement du fait du virage populiste pris par le  Parti social-démocrate de Mme FrederiksenSon parti a porté une thématique très anti-immigration (celle à laquelle se sont notamment refusés en France LFI et en Allemagne Die linke…), laquelle a été hybridée avec un programme de défense de l’environnement très volontariste et la promesse d’une politique sociale généreuse qui est la marque de fabrique de la social-démocratie scandinave.

    Bref, comme le déplore France Culture, « la victoire de la gauche est  mathématiquement évidente, confirme le quotidien Politiken, mais la réalité politique est plus complexe : Les socio-démocrates ont gagné, certes, mais sur la base d’une fiction, d’un mensonge politique, écrit l’analyste Kristian Madsen; le discours qui leur a permis de détourner l’électorat populaire de la droite populiste n’a en fait plus grand-chose à voir avec la social-démocratie et la gauche. »

    « Car Mette Frederiksen, nous dit aussi la BBC », (« membre des jeunesses socialistes depuis ses 15 ans, elle réglait notamment une cotisation à l’ANC sud-africain dans son adolescence »),  « a pendant cette campagne opéré un véritable aggiornamento dans les positions de son parti. En particulier sur l’immigration : elle a clairement dit sa volonté de maintenir les lois anti-immigrations votées par le précédent gouvernement, où cette ligne dure avait été poussée par le Parti du Peuple Danois. Ce dernier est donc battu dans les urnes, mais d’aucun dans la presse danoise expliquent qu’il a en fait gagné, sur le long terme, en faisant accepter ses idées xénophobes jusque dans les rangs de la gauche de gouvernement.

    Même son de cloche dans Libération qui souligne que le parti du peuple danois de Kristian Thulesen Dahl, « apparaît comme (le grand gagnant) idéologique de ces deux dernières décenniesLa plupart des positions anti-immigration, anti-asile et anti-islam qui caractérisaient essentiellement le Parti populaire danois, se sont peu à peu normalisées jusqu’à devenir omniprésentes, rappelle Susi Meret, professeure associée à l’université d’Aalborg (Danemark). Les partis dominants se sont emparés de son discours

     Un résultat électoral danois qui sera peut-être un sujet de réflexion (de remise en question)  pour les formations de gauche en Europe note Bruno Gollnisch,  du moins celles qui n’ont pas choisi délibérément d’entrainer leur pays dans le chaos multiculturaliste, celles qui ne  tablent pas cyniquement  sur le vote d’un agrégat de minorités ethniques et/ou confessionnelles pour gagner des élections. Un scrutin qui  confirme en tout cas que la défense  de l’identité nationale, est bien une problématique  majeure en Europe et pour les Européens en ce début de XXIème siècle.

    https://gollnisch.com/2019/06/07/traitres-en-france-lucides-au-danemark/

  • Forte hausse de la délinquance à Paris : les étrangers mis en cause

    Forte hausse de la délinquance à Paris : les étrangers mis en cause

    Les instructions de la nouvelle directrice de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) sont destinées à faire cesser la hausse de la “délinquance d’acquisition” (cambriolages, vols à la tire…). Dans une note diffusée le 17 juin aux chefs de la police parisienne, Valérie Martineau détaille :

    “Les six premiers mois de 2019 révèlent une évolution défavorable de la petite et moyenne délinquance”. “Notre action doit être guidée par un principe simple : obtenir des résultats significatifs.”

    Plusieurs infractions sont particulièrement dans le collimateur des policiers parisiens : les atteintes volontaires à l’intégrité physique, les violences conjugales, les vols violents et les cambriolages. ”

    Tous les indicateurs sont dans le rouge selon un cadre de la préfecture. Selon le Canard Enchaîné, citant les statistiques de la Préfecture de police, les atteintes aux biens ont augmenté de 16,4% sur les cinq premiers mois de l’année, comparées à la même période en 2018. Les atteintes volontaires à l’intégrité physique grimpent de +10,7% dans le même laps de temps.

    Un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur estime que l’afflux d’étrangers n’y est pas pour rien :

    La proportion d’étrangers mis en cause augmente clairement, notamment dans la délinquance du quotidien, comme les vols à la tire. Beaucoup sont en situation irrégulière dans l’Hexagone.”

    https://www.lesalonbeige.fr/forte-hausse-de-la-delinquance-a-paris-les-etrangers-mis-en-cause/

  • L'École du misérabilisme

    6a00d8341c715453ef0240a4b8df00200b-320wi.jpgDernière invention du laïcisme scolaire : la lutte pour la quasi-gratuité des cantines scolaires. De longue date il est acquis que l'État ne dispense plus seulement l'instruction publique : il administre l'Éducation nationale. Cette machine à formater le peuple fonctionne avec un succès que l'on ne mesure pas assez souvent.

    Or, éduquer suppose évidemment nourrir.

    Sur son blog hébergé par Mediapart, Jean-Paul Delahaye[1] relaye à cet égard la nouvelle posture adoptée par le Comité national d'action laïque. On l'avait oubliée cette bonne vieille nuisance, filiale du grand-orient de France. L'obédience toujours largement marxiste, s'est toujours acharnée à maintenir les liens entre socialistes et communistes. Coupée de la maçonnerie anglo-saxonne et des loges déistes dites régulières, depuis qu'en 1877 elle s'est proclamée athée, elle représente aujourd'hui encore, en gros, la moitié des francs-maçons français, 50 000 sur 100 000. Son grand œuvre permanent, son projet, à toujours consisté à construire une forme de socialisme maçonnique[2].

    Le Comité national d'action laïque est apparu officiellement en 1953 pour lutter contre la meilleure loi favorisant la liberté des familles éducatrices, la loi Barrangé votée en 1951 sous la Quatrième république.

    Au commencement de la Cinquième république, le gouvernement de Michel Debré avait imaginé, et mis au point en 1960, un système considéré comme analogue mais sous contrôle étatique. On institua ainsi le secteur privé sous contrat, sous-traitant du public.

    L'ancienne école libre devint de la sorte prisonnière des subventions de l'État. Mais, quand même ceci entraîna, de la part du CNAL, une vague de mobilisations. Se retrouvèrent dans la rue, sans succès à l'époque, tous les marcheurs professionnels, du PCF aux radicaux-socialistes.

    En 1983, sous Mitterrand, la gauche étant revenue au pouvoir tenta la réforme Savary. Celle-ci était soutenue par nos chers laïcistes. Mais elle fut alors enrayée par l'énorme mobilisation de centaines de milliers de familles françaises attachées à un enseignement de qualité et, osons écrire ici un gros mot : largement catholique.

    Une fois de plus, d'ailleurs, au lieu d'aller plus loin en position de force, au lieu d'exiger le retour au libre choix des familles, la hiérarchie se précipita à l'époque sur un compromis sauvegardant sa part de marché.

    Enfin en 1994, grâce des manifestations pourtant bien moins nombreuses et moins familiales, les laïcistes, c'est-à-dire les partis de gauche, le grand-orient et le CNAL, obtinrent leur revanche en empêchant la mise en place de la timide loi Bourg-Broc, imaginée par le gouvernement Balladur pour mettre à jour la loi Falloux de 1850.

    Aujourd'hui, on s'apprête à fonder une nouvelle croisade du politiquement correct laïc et obligatoire.

    Les prémisses de cette campagne laissent rêveur. Delahaye, cité plus haut résume ainsi l'argumentation : "Quand la puissance publique ne remplit pas son obligation de gratuité, écrit-il, elle aggrave les problèmes des élèves pauvres."

    En avant par conséquent vers plus de gratuité, autrement dit plus de subvention, plus de redistribution, c'est-à-dire plus de misérabilisme dans le discours public et médiatique. On nous parlera au nom des plus démunis, auxquels d'ailleurs on ne donne jamais, ou le moins possible, la parole.

    En matière scolaire et éducative comme pour le reste, pourtant, il paraît dommage qu'en France on ne connaisse pas ce proverbe français : ce qui n'est pas cher ne vaut pas cher.

    Ceux qui connaissent le bon cœur du peuple italien savent, ou croient savoir, qu'on obtient à peu près tout de ses responsables de tout niveau quand on invoque les enfants. En Angleterre, les choses marchent un peu différemment : on peut administrer une bonne fessée aux petits garnements mais malheur à celui qui mettrait en cause la place affective des animaux de compagnie.

    Depuis Victor Hugo, en France, ce sont plutôt les Misérables que l'on suppose détenir par essence les voies de la vérité et de la justice. Cette dérive post-quarante-huitarde des lubies romantiques n'en finit pas d'empoisonner toute réflexion.

    Il n'en a pas toujours été ainsi. Certes depuis Ambroise de Milan (340-397) beaucoup de commentateurs, notamment chez les auteurs catholiques, se sont employés à confondre les pauvres et les justes. Mais, au contraire, dans les écoles de pensées, et notamment dans les religions marquées par l'idée de prédestination[3], sans nécessairement croire que l'argent fait le bonheur, on a pu avoir tendance à identifier la prospérité à l'élection divine, et la misère au châtiment des réprouvés.

    Disons le d'emblée l'excès des deux idées a conduit dans l'histoire à des aveuglements également liberticides. La justice et la liberté suivent d'étroits sentiers de montagne où il convient de ne tomber dans aucun des deux ravins.

    Cependant, dans la patrie de Robespierre, de Bourdieu et du modèle social que le monde nous envie, règne de nos jours sans partage la revendication égalitaire. Étranglant sans retenue ses deux compagnes officielles, liberté qu'elle liquide et la fraternité qu'elle feint, son principe s'impose en absolu. La remettre en cause expose aux excommunications majeures. On se trouve en face d'un vrai tabou. Mais si l'égalitarisme ne marche jamais et nulle part dans la pratique, la volonté égalitaire relève de l'Utopie ordinaire. Et celle-ci ne peut conduire qu'à toujours plus d'intervention systématique de l'administration et toujours plus de répression. Nos diaboliques forcenés de l'égalitarisme n'y renonceront jamais. Tout économiste peut le remarquer : "on sait depuis longtemps que la gratuité est toujours, d’une façon ou d’une autre, une façon de mieux vendre"[4] Qu'importe, promesse de services sans contrepartie, le mot gratuit sonne de façon magique. Interdit de le contester.

    JG Malliarakis

    Apostilles
    [1] cf. "Ce que l’insuffisance de gratuité à l’école fait à la scolarité des élèves pauvres"
    [2] cf. "Socialisme maçonnique", par AG Michel.
    [3] À tort ou à raison les bons esprits et les faux lettrés en chargent les calvinistes, qui s'en défendent, et les musulmans supposés adeptes du fatalisme.
    [4] cf. article "Le mythe de la gratuité", par Olivier Babeau, in L'Opinion 28 mars 2018.

    https://www.insolent.fr

  • Les agapes somptueuses de François de Rugy

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    Par la faute de Mediapart, nous voilà avec un François de Rugy sur les bras, bien embarrassé pour justifier ces dîners fastueux qu’il donnait du temps où il était président de l’Assemblée nationale. Le ministre tente la technique du « J’assume ». Un grand classique macronien. Comprenons-le, il s’agissait de « dîners informels liés à l’exercice de ses fonctions avec des personnalités issues de la société civile ». Sur ce point, tout le monde est d’accord : à moins de 500 euros la bouteille, les personnalités issues de la société civile ne se déplacent pas. Les divers responsables censés avoir pris part aux festivités seraient partis face à un plat de homards trop petits. Quant à des crevettes, n’en parlons pas : il y aurait eu outrage. Vexation générale s’il avait été avéré que le festin n’était pas aux frais du contribuable.

    Léger retard à l’assumage dans le couple de Rugy. Tandis que monsieur affirme qu’il n’y avait là que peu d’amis, de son côté, madame déclare à Mediapart que les invités appartenaient dans leur majorité au cercle amical. L’enquête pourrait déterminer que François de Rugy parlait des homards. Et il est vrai qu’il ne les connaissait pas.

    Très conscient du caractère exceptionnel de ces agapes, François de Rugy posait assis à la table pour une photo-souvenir. Seul, avant l’arrivée des convives si exigeants. Madame à côté d’une bouteille de pommard, les homards, la table somptueusement décorée étaient également immortalisés. Il fallait garder une trace de cette débauche de luxe. Montrer le chef-d’œuvre aux enfants, aux collègues et surtout aux amis qui n’avaient pas pu venir. Comme une manière de les inciter à ne pas rater la prochaine ripaille. En aucune manière, le ministre ne semblait trouver matière à scandale dans cet étalage de mets et de breuvages dispendieux mis sur l’ardoise des finances publiques. Un petit plaisir dans la dure vie d’un agent de l’État.

    L’un des arguments de François de Rugy pour expliquer cette dizaine de soirées de gala vaut le détour : « On reproche souvent aux hommes et aux femmes politiques d’être coupés, j’ai toujours souhaité que l’Assemblée nationale soit ouverte. » Le retour au réel n’est pas pour demain. Ne pas se couper du quotidien des Français à coups de petites cuillères en or et de homards XXL est une curiosité. De l’ésotérisme parlementaire. Faisaient-ils tourner les tables pour entrer en contact avec les esprits des smicards ? « Gilet jaune, es-tu là ? » La table se soulevait, les sauces étaient renversées… L’Assemblée nationale s’ouvrait enfin au petit peuple. Frais de détachant non compris.

    Après examen sérieux de la photographie des crustacés, il apparaît, sauf erreur de ma part, qu’il s’agit non pas de homards mais de langoustes. Un site connaisseur de la question informe qu’elles sont encore plus chères que le homard. Ah zut… Edwy Plenel va tomber sous le coup de la loi anti-« fake news ». Accusé de haine envers les fruits de mer. De discrimination, d’amalgame, de racisme anti-langouste… Ce rebondissement de l’affaire fera l’objet d’un dîner avec des représentants de la société civile. Frites à volonté.

    Jany Leroy

    https://www.bvoltaire.fr/les-agapes-somptueuses-de-francois-de-rugy/