
À entendre les déclarations fumeuses, filandreuses, alambiquées des membres du gouvernement, à voir la mine défaite d’Édouard Philippe, la fébrilité de tous, on ne sent pas, du côté du gouvernement, une assurance à toute épreuve quant à ce déconfinement annoncé pour le 11 mai. Macron a prévenu qu’il sera progressif : personne ne sait donc à quel rythme il s’effectuera, sur combien de semaines il s’étalera.
Macron et Philippe eux-mêmes ne semblent pas plus éclairés que nous sur la question. Mme Ndiaye nous explique qu’il faudra du temps pour préparer le plan de déconfinement : pense-t-elle nous le dévoiler après la date officielle du 11 mai annoncée par le Président en personne ? Rien ne nous étonnerait plus venant de ce gouvernement, tant l’amateurisme et l’improvisation règnent à tous les étages.

Ce n’est un secret pour personne : chaque année, à l’approche du ramadan, revient pour les autorités, surtout celles dont dépendent (théoriquement) les zones de non-France, la véritable hantise d’un embrasement des banlieues. Et plus encore en ces temps où, épidémie de coronavirus oblige, les mesures de confinement imposées par l’Etat interdisent formellement les rassemblements et célébrations religieuses. Mais certains préfets croient avoir trouvé la parade pour acheter la paix sociale : avouer d’emblée leur impuissance à faire respecter la loi…




