Il y a trente et un ans tombait le mur de Berlin.
Le 9 novembre 1989, cela fait cinq jours déjà que des manifestations quotidiennes, à Berlin-Est, réclament la libre circulation vers l’Ouest. A 19 heures, un apparatchik dépassé par la situation, répondant à la question d’un journaliste, lâche que les candidats à l’émigration peuvent passer « par tous les postes frontaliers entre la RDA et la RFA ou par Berlin-Ouest », mesure immédiatement en vigueur. L’information, aussitôt, est retransmise par radios et télévisions. Dès 20 heures, quelques dizaines d’Allemands de l’Est, hésitants, se massent derrière les grilles des points de passage de la ville. La police des frontières, qui n’a pas été officiellement avertie, demande des instructions. Mais il n’y a personne pour lui en donner : l’autorité, au sein de l’Allemagne communiste, est en voie de décomposition. A 21 heures, des milliers de personnes et des centaines de Trabant s’agglutinent derrière les sept points de passage de Berlin.
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