Il y a cent ans s’achevait le plus grand conflit européen du XXe siècle ; ce que Dominique Venner appelait « le suicide de l’Europe ». Aujourd’hui, la Grande Guerre n’intéresse presque plus. Les derniers poilus ont disparu et les vieilles femmes emportent leurs secrets dans la tombe. Certains aspects pourtant importants ont été longtemps occultés tel que le rôle tenu par les femmes. Des femmes de la guerre, que savons-nous, au-delà des allégories de la Victoire sur nos monuments aux morts ?
Or cette « guerre civile européenne » n’a pas été vécue de manière identique par les hommes et par les femmes et ses conséquences n’ont pas été les mêmes. Elle est pour les hommes douleur et traumatisme. Pour les femmes, elle ne signifie pas seulement la souffrance des séparations et le deuil, mais aussi la possibilité de nouvelles activités et souvent malgré elles. L’équilibre d’une société repose sur la complémentarité du masculin et du féminin. Quand les hommes combattent et protègent, les femmes maintiennent, consolent et reconstruisent. L’harmonie et la survie du groupe relèvent du féminin. Alors que le combat physique relève du masculin.
Les femmes de la Grande Guerre sont aussi des femmes en guerre sur tous les fronts. Des héroïnes sans drapeaux ni tambours.