« J’y sui j’y reste ». Ce mot, que l’on prête à Mac Mahon lors du siège de Sébastopol, pourrait très bien résumer ce qu’est devenu aujourd’hui le droit des étrangers et donc la « politique migratoire » de la France.
« Politique migratoire », voila un bien grand mot puisque l’on se demande ce que contrôle encore le gouvernement français dans ce registre. Dernier exemple en date : les Afghans pro-Taliban que l’on a exfiltrés de Kaboul avant de s’apercevoir que leur pedigree ne fleurait pas bon le « vivre-ensemble ». Cet épisode n'est qu’une drôle de cerise sur le gâteau des migrations. Chaque étudiant en droit apprend qu'un État, c'est un gouvernement qui a autorité sur une population inscrite dans un territoire. En l’espèce, c'est bien l’ensemble des questions migratoires (séjour, asile, éloignement, naturalisations) qui ont désormais échappé à toute affirmation d'une volonté politique.