
La lutte des tribuns révolutionnaire contre les femmes avait commencée bien avant la Révolution de 1789. Dans son ouvrage écrit entre 1782 et 1788 « Notes scientifiques et anecdotes », Gilbert Romme donne le ton : « Je ne veux pas qu’une femme soit savante, mais je désire qu’elle en sache assez pour se plaire à la conversation des gens instruits ». Cet homme politique qui fut à l’origine du Calendrier républicain était dans le ton général de l’Esprit des Lumières au sujet des femmes. Nous ne reviendrons pas sur les écrits misogynes d’un Voltaire, d’un Diderot et de tous les médecins-philosophes qui ont fondé la pensée misogyne des Lumières qui conduira à l’exclusion des femmes de la vie politique, puis au Code Napoléon qui les privera de tout statut social jusque dans la décennie 1960.