![PHILIPPE DE VILLIERS Capture d'écran](https://media.bvoltaire.fr/file/Bvoltaire/2024/12/IL20241203190054-philippe-de-villiers-929x522.png)
Peur sur la ville. Les Français s’inquiètent et ils ont de quoi. La mutation politique en cours dépasse en effet largement les habituels changements de locataires de l’hôtel Matignon où un centriste mondialisant remplace un européiste béat. Cette fois, c’est autre chose qui se joue et chacun le sent, au RN, au centre comme à l’extrême gauche, parmi les médias et chez les électeurs. Ce n’est pas d’un changement de Premier ministre qu'il s’agit, ni d’un changement de ligne – un peu plus d’économique ou un peu moins de social -, non. La guerre du budget, qui a toutes les chances de provoquer la chute du gouvernement Barnier, plonge ses racines bien au-delà des nuances politiques auxquelles nous nous sommes habitués faute de mieux, du rouge peint en vert au vert peint en rouge. Les questions de fond se posent. Et si la probable chute du gouvernement sur fond de déroute du macronisme marquait une étape dans la sortie progressive de ceux qui ont gouverné la France quarante ans durant ? Si cette destruction systématique de la nation, à force d’ouverture des frontières, de laxisme, d’effondrement des naissances et de destruction de l’école, si cette politique était en train de s'enfoncer lentement dans le passé ? Si l’on vivait un retournement ? Si les Français étaient précisément, par leurs votes de juin et dans les sondages qui ont suivi, jusqu’aux soubresauts parlementaires d’aujourd’hui, en train de tourner la page ?