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anti-national - Page 1001

  • Gouverner le Moyen-Orient par le chaos

    Publié initialement dans le magazine « Rébellion », n° 57, janvier/février 2013. Par Lucien C.

    La doctrine du remodelage du Grand Moyen-Orient
    À toutes les époques, des crises de toutes sortes ont eu lieu. L’état de crise n’était cependant pas la norme. Les crises du passé relevaient du courant faible qui vient se superposer à un état normal de stabilité en tant que courant fort. Des discontinuités venaient interférer avec une ligne de base continue mais sans remettre en question la dominance de cette dernière. Or, il semble que notre époque nous donne à voir une inversion des courants faible et fort. La crise deviendrait la règle et la stabilité serait l’exception. D’où vient cette inversion ? A-t-elle une cause naturelle ou procède-t-elle d’une intentionnalité, d’un dessein, d’un programme ?
    Emmanuel Kant écrivait en 1795 son projet de « paix perpétuelle ». L’étude attentive de l’histoire des idées montre qu’il existe également un « Projet de guerre perpétuelle », ou de « crise perpétuelle ». En effet, l’observation des crises du passé a permis à quelques fins esprits de noter que les états de crise introduisaient toujours un changement. À partir de la deuxième moitié du 18ème siècle et de la montée en puissance du capitalisme, les mêmes fins esprits se sont alors demandé s’ils ne pouvaient pas s’emparer à leur avantage de ce mécanisme de crise productrice de changement. Ils se sont posé la question en ces termes : « Plutôt que d’attendre que les crises arrivent toutes seules, pourquoi ne pas les faire arriver artificiellement, d’une manière aussi contrôlée par nous que possible, de sorte à opérer les changements qui nous arrangent ? » Le principe « révolutionnaire », de 1789 au pseudo « printemps arabe », était né.
    Expression par excellence de ce principe de chamboulement sous contrôle : le remodelage du Grand Moyen-Orient. C’est en 2003 que Georges W. Bush, alors président des États-Unis, expose officiellement cette doctrine dans des allocutions médiatisées. Pendant une quarantaine d’années, la « guerre froide » avait gelé les positions dans une guerre de tranchées aux limites relativement fixes. Les années 1990 constituèrent un round d’observation. Il fallut attendre les attentats du 11 Septembre 2001 pour que les vannes d’une nouvelle ère néocoloniale soient franchement ouvertes. On assista alors à un déchaînement de démagogie et de propagande de guerre usant d’éléments de langage stéréotypés, le fameux storytelling, atteignant les mêmes niveaux de désinformation, de déréalisation et de réécriture révisionniste instantanée de l’Histoire que pendant les deux guerres mondiales et poursuivant les mêmes objectifs de redéfinition des frontières et de l’ordre géopolitique préexistant.
    Une nouvelle discipline apparaît dans les think-tanks de Washington : la transitologie, qui se donne pour mission de réfléchir aux « regime changes » (changements de régimes) et aux moyens de les provoquer artificiellement. Sous prétexte de la guerre aux dictateurs ou au terrorisme, les deux parfois confondus, et d’attaques préventives pour lutter contre les « rogue states » (États voyous), il s’agira en fait de prendre le contrôle de vastes zones géographiques qui vont du Maroc au Pakistan. Les concepts de « nation building » et de « shaping the world » (façonnage du monde) apparaissent aussi à ce moment. Ce programme impérial procédera par des « révolutions de couleurs » et des « guerres justes », en réalité de simples putschs, coups d’État et guerres d’invasion accomplis avec le soutien d’ONG complices et de plus en plus interventionnistes au nom du « droit d’ingérence », de sorte à placer des hommes liges aux postes de pouvoir et de redessiner les frontières selon les intérêts de l’envahisseur.
    Détruire l’ordre des choses existant pour le remplacer par un autre ordre que l’on a défini, voire par l’absence d’ordre tout court, en un mot la Révolution, telle est donc la méthode de travail du Pouvoir et du Capital. (Où l’on voit que le clivage droite/gauche n’a véritablement aucun sens et que l’abandonner est le préalable à toute pensée politique sérieuse.) Que le désordre soit un moyen ou carrément une fin en soi, il est troublant d’observer qu’il est ici considéré positivement, à rebours du sens moral commun. Cette capacité à considérer positivement un mal relève d’un profil psychologique qui est celui du sociopathe. La place nous manque ici pour développer cette piste et nous nous en tiendrons à l’aspect géopolitique des choses. Sous cet angle, comment identifier plus précisément l’auteur du chaos provoqué, l’acteur révolutionnaire par excellence ? À la suite de plusieurs penseurs, Toni Negri et Michael Hardt dans « Empire » (2000), Emmanuel Todd dans « Après l’Empire » (2002) ou Alain Soral dans « Comprendre l’Empire » (2011), nous l’appellerons l’Empire.

    Les trois « têtes chercheuses » de l’Empire
    En 1997, Zbigniew Brzezinski publiait son « Grand échiquier », sous-titré « American Primacy and Its Geostrategic Imperatives », pour y exposer sans fard un programme néocolonial dirigé contre la zone eurasiatique. On y lit entre autres ce genre de déclaration : « Il est impératif qu’aucune puissance eurasienne concurrente capable de dominer l’Eurasie ne puisse émerger et ainsi contester l’Amérique. La mise au point d’un plan géostratégique relatif à l’Eurasie est donc le sujet de ce livre. » Mais Brzezinski était loin d’être isolé et son livre n’est que la partie visible de l’iceberg. En 1998, une publication française résumait sur une centaine de pages les tenants et les aboutissants de cette politique étrangère des États-Unis en montrant qu’elle obéissait à un dispositif infiniment plus large que le seul individu Brzezinski. Au travers d’une dizaine d’articles, un collectif de chercheurs en géopolitique coordonné par Alain Joxe et Maurice Ronai, exposait les tendances les plus agressives et impérialistes de l’Oncle Sam, les tendances isolationnistes étant bien réelles dans le peuple américain, mais malheureusement minoritaires dans les élites.
    Le Groupe de sociologie de la défense de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) titrait ainsi son Cahier d’Études Stratégiques n°21 : « Le débat stratégique américain, 1997. Contrôler l’Eurasie. » Les pays de la zone eurasiatique étaient donc prévenus ! Au cas où une ambiguïté aurait subsisté, la quatrième de couverture du document récapitulait les impératifs de cette stratégie militaire états-unienne en ces termes : « La recherche de la supériorité opérationnelle absolue, dans le présent et dans l’avenir, demeure le mot d’ordre. » Les choses étaient ainsi clairement posées : moins de dix ans après la chute de leur rival communiste, les USA s’inscrivaient dans une logique d’expansion globale visant à prendre le contrôle de l’Eurasie.
    De son côté, le lobby israélien aux États-Unis avait déjà produit le manifeste intitulé « A clean break : a new strategy for securing the realm » en 1996. Quelques années plus tard, les néoconservateurs sionistes enfonceraient le clou avec un autre texte du même acabit, « Program for a New American Century », le célèbre PNAC et ses espoirs catastrophistes de nouveau Pearl Harbour visant à détourner définitivement les USA de toute tendance isolationniste et à les transformer en une sorte de Golem au service exclusif des intérêts israéliens.
    Point d’orgue de ce coup d’État élaboré sur des années, les attentats du 11 Septembre 2001, dont le véritable cerveau semble plutôt être Benjamin Netanyahu que « Photoshop » Ben Laden, et qui devaient permettre à Tel-Aviv de prendre le contrôle de la politique étrangère de Washington par la désignation schmittienne d’un ennemi commun : le « terrorisme islamiste ».
    Enfin, à la faveur de la crise syrienne et de la transformation de la France en zone d’influence et parc d’attraction, on vit nettement l’émergence d’un nouvel acteur hyperactif : les pétromonarchies du Golfe persique, Arabie Saoudite et Qatar en tête, nourrissant des projets d’expansion et fourbissant leurs armes depuis longtemps en attendant d’avoir atteint la taille suffisante pour se lancer dans la bataille contre le monde shiite et ses alliés.
    De cette accumulation de couches et de strates d’intérêts convergents allaient sortir en 2007 les révélations fracassantes du général Wesley Clark, de l’US Army, lequel rapportait à l’occasion d’un talk-show télévisé la feuille de route impériale dont on lui avait fait part au Pentagone à la fin 2001 : envahir sept pays, nommément l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, la Syrie, l’Iran, la Somalie et le Soudan. Si l’on récapitule les acteurs du programme impérial actuel, on en découvre donc trois :
    http://www.egaliteetreconciliation.fr
    1. l’empire anglo-saxon, déjà existant, élaboré entre Londres pour la branche franc-maçonne et Washington pour la branche WASP,
    2. l’empire juif, en gestation depuis la composition de la Torah et l’invention de l’idée d’une race supérieure « élue » pour dominer le monde,
    3. l’empire pétro-monarchique sunnite, qui ne rêve que d’en finir avec ses rivaux shiites et nationalistes laïcs arabes (baasistes).

  • "Messieurs Hollande et Valls, vous venez en un quart d’heure de perdre une centaine d’électeurs"

    Un journaliste est témoin d'arrestations violentes samedi soir dans le quartier latin de jeunes qui venaient de manifester au Conseil constitutionnel. Il raconte :

    "Il est 20h30 samedi, je rentre de dîner avec un ami dans un restaurant du carrefour de l’Odéon. Nous marchons rue Saint-Sulpice quand, derrière nous, des cris, deux motos de la police à fond, une personne, un homme très jeune,  court sur le trottoir. Il s’arrête fait demi-tour, reprend sa course. La première moto pile, fait demi-tour à son tour, monte sur le trottoir et fonce. La seconde la suit. On se dit, avec mon ami, qu’il s’agit d’un voleur de sac. Et que les policiers ont l’air très énervés.

    Sur le même trottoir, courent vers nous deux autres jeunes hommes et une jeune femme puis ils s’arrêtent tous essoufflés. On leur demande ce qui se passe.

    - « Une manif anti-mariage gay », nous dit un garçon, genre propre sur lui, souriant, pas du tout l’air d’un casseur.

    Je lui demande pourquoi les flics… mais il n’a pas le temps de répondre, deux voitures de police, puis trois, foncent dans notre direction, bloquent le croisement avec la rue Mabillon. Tout va très vite.

    Les policiers sortent des voitures, sautent sur un des jeunes, le ceinturent, le poussent brutalement vers une voiture. La fille sort son portable pour prendre une photo. Elle est immédiatement ceinturée et emmenée à son tour. D’une voiture banalisée sortent deux hommes, qui foncent sur un autre jeune, et le jettent par terre avec violence.

    D’autres voitures passent à fond, freinent à mort, des policiers en sortent, attrapent d’autres jeunes.

    Les passants s’émeuvent de ces comportements de cowboys. Je montre ma carte de presse, m’approche des voitures demande : « pourquoi les arrêtez-vous ? Qu’ont-ils fait ? ». Pas de réponse. Je brandis ma carte devant les yeux du motard qui semble un peu le chef avec ses trois galons, mêmes questions.

    Il s’approche très près, me parle les yeux furieux : « demandez au service de presse de la préfecture, nous n’avons rien à vous dire ». J’insiste, demande s’ils ont cassé quelque chose… « Demandez au service de presse» et comme je me retourne pour essayer de poser les mêmes questions à d’autres, il me poursuit, sans me repousser et ni me toucher, mais avec un ton qui monte' (suite).

    Lahire  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Libre-échange transatlantique : les Européens paieront !

    L’Europe paiera. C’est ce que pensent très fort et que disent – pas si bas que cela – les responsables de la négociation sur le futur accord de libre-échange transatlantique aux Etats-Unis. Avec un argument de base : l’Europe a désespérément besoin de croissance. Plus que les Etats-Unis, où la situation est meilleure sans être néanmoins brillante. L’Europe est demandeuse et doit donc payer, c’est-à-dire faire davantage de concessions.

    Et nos amis américains de faire la preuve par neuf et de demander des gages que la Commission n’a été que trop heureuse et prompte à donner dans le domaine agricole en particulier : les Etats-Unis ont posé un ultimatum en décembre, exigeant que l’Europe prouve sa bonne foi en acceptant, par exemple, la viande de bœuf d’animaux élevés et abattus dans des conditions sanitaires indescriptibles, mais nettoyés à l’acide lactique avant envoi aux consommateurs. Les prétendues contreparties que la Commission affirmait exiger de leur partenaire américain n’ont toujours pas été mises en œuvre.

    À lire les remerciements enthousiastes qui ont accompagné l’annonce du lancement des négociations par le Président américain dans son discours sur l’état de l’Union, en provenance des différents chefs de gouvernement européens, à voir l’empressement servile de la présidence irlandaise à faire avancer le mandat de négociation, on comprend que l’exercice est moins un dialogue d’égal à égal qu’un rapport de vassal à suzerain.

    S’il fallait une preuve supplémentaire, elle vient d’être donnée. En décembre dernier, le régulateur financier américain, la Réserve Fédérale, a publié de nouvelles exigences à l’encontre des banques étrangères – et européennes en particulier – qui ont deux conséquences : réduire mécaniquement le champ d’activités des banques européennes aux Etats-Unis, et rompre avec la tradition de dialogue avec les régulateurs européens. Deux conséquences qui s’inscrivent directement contre l’esprit de l’accord de “partenariat”, mot choisi par l’administration américaine, manteau de Noé pour couvrir un accord de libre-échange que le parti démocrate ne saurait voir.

    À ceux qui espéraient que le sujet pourrait être évoqué dans le cadre des négociations transatlantiques le négociateur américain a apporté un démenti cinglant devant le Sénat : il y aura, a-t-il assuré, une “exception prudentielle” pour les services financiers, et la question sera placée hors du champ des négociations. Une délégation de cinéastes européens a posé la question de cette exclusion à José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne n’obtenant pour réponse qu’un silence édifiant.

    C’est dans ce contexte que la question de l’exception culturelle prend tout son sens. Il en va bien sûr de la question du rapport entre commerce et culture, de la volonté – ou non ? – de l’Europe d’échapper au “tout marchandise” qui est la règle américaine, de défendre une identité et une diversité à l’opposé du monde hollywoodien. Mais il en va aussi, au-delà, du premier test de la volonté et de la capacité européenne d’échapper à l’oukase américain.

    Si, pour des raisons qui sont les leurs (un président de la Commission qui a déjà démontré sa capacité à rentrer dans la “coalition of the willing” chère à George W. Bush ; un commissaire – plus libéral tu meurs ; un français à la tête de la DG Commerce – on n’est jamais trahi…), la Commission met son drapeau dans sa poche, les citoyens français et les citoyens européens ont du souci à se faire.

    Demain, ce sont les lobbies agricoles américains qui exigeront l’ouverture des frontières européennes aux produits OGM. Le blé Monsanto, qui n’avait, parait-il, pas quitté les laboratoires pousse actuellement gaiement dans l’Oregon.

    Après demain, les multinationales de l’Internet exigeront que les Européens respectent les règlementations américaines en matière de protection des données. Autant dire que l’Agence de sécurité nationale américaine (NSA) aura un accès plus facile encore à nos conversations téléphoniques, nos échanges de courriels, et notre intimité.

    Non, l’exception culturelle n’est pas négociable. Car avec elle c’est l’art de vivre européen, ce sont les valeurs de notre continent qui seraient mises à l’encan.

    Le Monde  http://fortune.fdesouche.com

  • République, Monarchie et politique étrangère.

    Les voyages de M. Hollande sont-ils inutiles ? En tout cas, ils n’ont pas encore assuré au président de la République la stature internationale dont la France pourrait tirer profit et ils ont souvent laissé la drôle d’impression d’un certain amateurisme aux interlocuteurs du président ou aux observateurs et commentateurs, ce qui n’était évidemment pas le but recherché… D’autant plus que, dans la tradition de la Cinquième République, la politique étrangère est l’une des prérogatives les plus importantes du Chef de l’État ! Mais il est certain que la République française, en semblant aujourd’hui indécise sur le plan diplomatique, affaiblit ses positions et prête le flanc à la critique : « où est la France ? », demandent certaines capitales, déçues de l’absence apparente de stratégie française et d’un certain « dilettantisme » de la magistrature suprême sur quelques sujets brûlants comme la francophonie ou « la politique des mers ». M. Hollande, à rebours d’un de Gaulle ou d’un Mitterrand, voire de leurs successeurs (souvenons-nous du discours de M. de Villepin devant l’assemblée générale de l’ONU en 2003 face aux velléités bellicistes des États-Unis), semble bien « ne pas avoir de plan », là aussi, en politique étrangère : c’est regrettable, même si la réalité est sans doute moins simple. On peut murmurer la fameuse phrase d’Anatole France mise dans la bouche d’un de ses personnages de roman, à propos de la République et que Maurras avait mis en couverture de son essai « Kiel et Tanger », comme un avertissement à qui se ferait encore des illusions : « Ne sois pas de mauvaise foi : tu sais que nous n’en avons pas, de politique extérieure, et que nous ne pouvons pas en avoir. » La République hollandiste semble le confirmer, au grand dam des diplomates français eux-mêmes !
    Et la France, là-dedans ? La mondialisation n'est pas un dîner de gala, il faudra bien que M. Hollande le comprenne !
    Ce constat d’Anatole France renouvelé en 2013 est l’occasion, a contrario, de rappeler que la France, née de la fondation et de l’action des Capétiens et de leurs successeurs Valois et Bourbon, trouverait plus d’avantage, en ce domaine, en la Monarchie « à la française » qu’en cette « absence de prince », définition que donnait ce même Anatole France de la République.
    De plus, l'intérêt d'une monarchie politique pour la France est, par une présence diplomatique forte, de limiter les abus de l'économie sauvage en pesant lors des négociations internationales : en renforçant l’État à l'intérieur, vous lui donnez plus de poids à l'extérieur.
    Enraciner un État politique dans la durée par une magistrature suprême qui ne doive rien aux forces économiques et aux promesses des puissants (puisqu'elle est héréditaire et que la naissance, contrairement aux élections, ne s'achète pas...), c'est le meilleur moyen de jouer un rôle de médiation efficace et de ne pas être soumis aux oukases des multinationales qui font tout, aujourd'hui, pour déposséder les Etats de leurs pouvoirs, parfois même en prônant l’idée d’une « gouvernance mondiale », véritable piège pour les États et leurs peuples...
    Jean-Philippe Chauvin  http://nouvelle-chouannerie.com

  • Barack Obama, le masque tombe – Par Fernand Jourdan

    PARIS (NOVOPress) – Les médias convenus, ceux qui nous assènent leurs vérités pour forger nos esprits, nous présentèrent le candidat Barack Obama, dès sa première campagne électorale en 2008, comme le président d’une nouvelle ère. On s’amuserait à relire les tirades enthousiastes de la presse de cette époque. En janvier 2009 depuis Washington, lors de l’investiture du président américain, Ségolène Royal n’eut pas la moindre crainte du ridicule en affirmant : “Oui, j’ai inspiré Obama et ses équipes nous ont copiés“.
    Il est vrai que Barack Obama avait tout pour séduire les bobos : démocrate, donc de gauche, métis de surcroît, bref toutes les qualités. Un Harlem Désir américain en quelque sorte.

     

    À peine neuf mois plus tard, alors qu’il vient tout juste de décider l’envoi de 30 000 soldats américains pour poursuivre la guerre d’Afghanistan, il reçoit le prix Nobel de la Paix. Rares étaient alors les esprits critiques qui s’étonnaient de cette nomination aussi soudaine qu’absurde.

    Obama est réélu en 2012 à l’issue d’une campagne électorale qui battit ses propres record de coût de 2008 : plus d’un milliard de dollars.

    Même pour les plus aveugles, ou les plus aveuglés, le masque Obama tombe peu à peu :

    • les agressions militaires menées par les États-Unis se multiplient avec notamment le recours important aux drones, et prennent un aspect arbitraire et secret
    • les actions de guerre sont le plus souvent menées par des sociétés privées
    • le conflit entre Israéliens et Palestiniens non seulement ne s’est pas arrêté, mais perdure et enfle
    • plus grave encore : Obama s’active pour que la Syrie tombe aux mains des Islamistes qu’il insiste pour armer ; il multiplie les pressions sur l’Otan, sur le roi de Jordanie qu’il a encore rencontré récemment afin d’assurer la logistique des livraisons d’armes aux mercenaires islamistes qui combattent en Syrie ; de concert avec le zélé François Hollande, il monte un artifice sur l’utilisation de gaz sarin par le régime syrien pour justifier ces livraisons d’armes

    Mais est-ce mieux sur le plan économique ? Eh bien non :

    • Obama accélère le rythme d’augmentation du plafond d’endettement des États-Unis, fixé depuis 1917 par le Congrès ; le dernier plafond établi en février 2013 à 16.697 milliards permet au pays de tenir jusqu’en septembre

    Et c’est pire encore sur le plan des libertés :

    • Obama a considérablement développé l’espionnage de toute la planète en interceptant avec la complicité des grands opérateurs américains (Google, Yahoo, Facebook, Apple par exemple) toutes les informations circulant sur internet
    • la prison de Guantanamo, à Cuba, qu’Obama s’est engagé à fermer, est toujours bien active
    • les prisons américaines hors du territoire des États-Unis ne sont toujours pas fermées non plus.

    Quelques esprits critiques voyaient dès 2008 le candidat Obama, sorti de nulle part et promu avec un budget record président des États-Unis, comme le pantin des groupes qui finançaient sa campagne : le complexe militaro-industriel, de concert avec les lobbies pétroliers, financiers et médiatiques. Pour eux Obama est un bon président : les conflits militaires se propagent, la finance prospère, les libertés se resserrent . Tout va bien.

    Fernand Jourdan pour Novopress http://fr.novopress.info/

  • Une centaine de fourgons de CRS aux abords de M6

    ... pour procéder aux habituelles interpellations illégales.

     

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    Un lecteur s'est rendu sur place vers 16h. Voici les détails :

     

    • 47 camions de CRS sur la contre-allée de l'avenue Charles De Gaulle + 1 bus de GAV, dans le sens Porte Maillot - Pont de Neuilly
    • 1 bus de GAV et une camionnette de la Direction Opérationnelle Services Techniques Logistiques avenue Charles De Gaulle, dans le sens Porte Maillot - Pont de Neuilly
    • 7 camionnettes de CRS sur la contre-allée de l'avenue Charles De Gaulle, dans le sens Pont de Neuilly - Porte Maillot, juste avant M6
    • 2 camionnettes avec barrières anti-émeutes rue d'Orléans.
    • 4 policiers en civil, il doit certainement y en avoir plus que cela.
    • 21 camionnettes de CRS devant M6
    • 2 camionnettes avec barrières anti-émeutes à l'angle rue Jean Dulud - avenue Charles De Gaulle
    • 2 camionnettes de CRS avec barrières anti-émeutes à l'angle rue Paul Déroulède - avenue Charles De Gaulle
    • 2 camionnettes de CRS avec barrières anti-émeutes sur la contre-allée à droite de M6 en étant face à M6
    • 9 camionnettes de CRS à gauche de M6 en étant face à M6
    • 16 camionnettes de CRS cachés rue Gustave Charpentier, avant l'angle avec l'avenue du Roule

     

    Soit 108 camionnettes de CRS et 2 bus de GAV pour un président "normal" ayant souhaité parler avec le peuple s'il était élu.  Ce dispositif est digne d'un déplacement d'un dictateur africain ou des pays de l'Est. La prochaine fois ce seront les chars qu'ils nous sortiront.

     

    "Lorsque je prenais mes photos et notais les noms de rue au niveau de l'angle rue Paul Déroulède - avenue Charles De Gaulle, un adjudant de CRS est venu me voir et me demanda ce que je faisais, je lui répondis : "en tant que citoyen français, je m'étonne d'une telle mobilisation, je vois mes impôts être avalés avec démesure. Autant de forces de l'ordre mobilisées pour le Président de la France, alors que ces mêmes forces doivent être au service de la protection des citoyens français, ce qui n'a pas été fait au Trocadéro ... Il y a au moins 4 fois plus de mobilisation pour le Président de la France qui parle à une chaîne de télévision que pour protéger les personnes, les biens publics et les biens privés de la Place du Trocadéro et ses alentours contre des fous furieux avec des masses et des battes de baseball qui ont tout détruit. J'ai parlé avec un serveur du Café Le Malakoff qui est sur la place du Trocadéro, il n'a vu que des sauvages déferler sur la Place du Trocadéro, et les forces de l'ordre reculaient .... En tant que citoyen français, j'ai donc le droit de me rendre compte de cette démesure."

    Réponse de l'adjudant : "en effet, je vous laisse donc à vos occupations". Une réponse succincte qui veut tout dire."

     

    Les autres lieux de pouvoir ne doivent pas être très protégés...

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • LE PAPE POUR L'ABROGATION DE CERTAINES LOIS FRANÇAISES

     

    Le pape François, recevant pour la première fois au Vatican 45 parlementaires français, les a invités samedi à "amender et même abroger" les lois contraires à leur conscience, dans une exhortation générale, qui, selon eux, pourrait s’appliquer à différents thèmes éthiques divisant les Français, du mariage homosexuel à l’euthanasie.

     

    Une source parlementaire française a souligné que le pape avait décrit de manière générale la mission du parlementaire et qu’il n’avait à aucun moment fait allusion à la récente loi sur le mariage homosexuel. [Ah oui ?]

    A la sortie de l’audience, le sénateur UMP Charles Revet, qui dirige au Sénat le groupe d’amitié France-Saint-Siège, a affirmé que le terme "abroger" est "un terme que le pape a appuyé".

    "C’est notre travail de parlementaire de voir comment les choses peuvent évoluer", a estimé le sénateur, en ajoutant : "le parlement aura, après, s’il le juge utile, à revoir les choses".

    Il s’agissait de la première audience papale à une délégation parlementaire depuis qu’il a été élu le 13 mars, et la première fois aussi qu’une délégation française était reçue par lui.

    François a estimé que "le principe de laïcité qui gouverne les relations entre l’État français et les différentes confessions religieuses ne doit pas signifier en soi une hostilité à la réalité religieuse, ou une exclusion des religions du champ social et des débats qui l’animent".

    Devant 29 sénateurs et 16 députés, UMP, centristes, non inscrits et deux socialistes, il les a clairement invités à ne pas hésiter à "amender et même à abroger" les lois si nécessaire, pour leur "apporter l’indispensable qualité qui élève et anoblit la personne humaine", soulignant que leur tâche d’élus "n’est pas seulement technique ou juridique".

    Il s’agit d’"insuffler" à ces lois "un supplément, un esprit, une âme qui ne reflète pas uniquement les modes et les idées du moment".

    Les propos du pontife surviennent après l’adoption par le parlement français d’une loi autorisant le mariage entre personnes de même sexe et leur donnant la possibilité d’adopter des enfants, qui a profondément clivé la société.

    Le pape a d’ailleurs paru rendre hommage à la mobilisation de centaines de milliers de Français dans le cadre des manifestations contre "le mariage pour tous" : "on peut se féliciter, a-t-il dit, que la société française redécouvre des propositions faites par l’Eglise, entre autres, qui offrent une certaine vision de la personne et de sa dignité en vue du bien commun".

    Dans un discours tenu sur un ton très courtois et dépourvu de critiques, le pape a souligné les "relations de confiance qui existent généralement" en France entre responsables de l’Etat et de l’Eglise.

    Le pape a ajouté que l’Eglise "désire apporter sa contribution spécifique sur des questions profondes qui engagent une vision plus complète de la personne et de son destin", une contribution qu’elle souhaite donner non seulement au niveau "anthropologique ou sociétal, mais aussi dans les domaines politique, économique et culturel".

    Il a rappelé que la France est une "nation vers laquelle les yeux du monde se tournent souvent".

    Le sénateur UMP du Val de Marne, Christian Cambon, a estimé qu’il s’agissait d’"un message significatif", si "les mots veulent dire ce qu’ils veulent dire".

    Il a cependant précisé que le pape "ne part pas en guerre" contre la loi Taubira, mais "exprime son inquiétude". Car "le pays n’est pas apaisé sur cette affaire, tout n’est pas dit".

    Le pape, a-t-il encore ajouté, "prend la mesure de la grande crise des valeurs qui touche l’Europe".

    Le pape argentin avait salué vendredi indirectement la position que le primat anglican Justin Welby a récemment adoptée lors du débat parlementaire à Londres contre le projet de mariage gay.

    Mais il n’a jamais évoqué directement le thème pendant ses premiers mois de pontificat.

    Quand il était archevêque de Buenos Aires, il s’était prononcé contre le "mariage" entre personnes de même sexe, tout en semblant adopter à titre personnel une position pragmatique plutôt favorable aux contrats d’unions civiles homosexuelles, qui pouvaient éviter justement une loi sur le "mariage".

    Pour l’Eglise, le terme de "mariage" est fondé dans la Bible sur l’union d’un homme et d’une femme. Le Vatican avait surtout protesté contre le volet filiation de la loi adoptée en France, l’ex-pape Benoît XVI estimant qu’elle posait un grave problème "anthropologique".

    Auteur AFP via DirectMatin

    http://www.actionfrancaise.net

  • Les bons conseils du Père Ubu : Tiens bon, François ! (5)

    En voilà des chinoiseries contre toi, mon François, pour un insignifiant lapsus nippon ! Ne te laisse pas désorienter, ignore ceux qui rient jaune, ne t’en fais pas un casse-tête, ne te hara-kirise pas pour ça !

    En revanche, méfie-toi de certains. N’y aurait-il pas un traître en ton palais ? Curieux, ce communiqué te disant « fatigué ». Chercherait-on à te nuire ? À donner du courage à quelque groupuscule factieux ? Non, Tyrannichou, pas de ça ! Tu dois demeurer infatigable, frais et dispos comme un soleil levant, et que tous tes sujets se le disent ! Pas question de paniquer comme le Père Michel pour un autocollant sur la porte de son bureau. Toi, Président, impassible et impérial, vérifie qui fréquente ta résidence, mais en douce. Chut !

    Cela dit, pour le cas où tu aurais effectivement un coup de barre, je veux te rappeler, de par ma chandelle verte, combien forte est ta position. Ce sera bon pour ton moral et ça restera entre nous. Rien qu’un petit service du tyran retraité à l’apprenti despote. Ouvre bien tes auditifs canaux, car je chuchote.

    Je te le dis tout bas, mais je le pense tout haut : tiens bon, François, car tu as TOUT !

    Tu as tous les rouages du pouvoir : la Présidence de la République, l’Assemblée nationale, le Sénat, presque toutes les régions, Paris et plein de grandes villes… Ton prédécesseur de même prénom n’en a jamais eu autant. De quoi te décomplexer. Tu ne déclares pas tous les jours : « L’État, c’est moi », mais c’est tout comme. Ton Parti Sociétaliste laisse à désirer, parfois, à tes propres yeux, mais il n’a plus rien à désirer. Tu as TOUT, François, et même le reste.

    Le reste, c’est l’incroyable vitalitude de l’image favorable attachée à ton bord. Dans ton pays, depuis la Libération et plus encore depuis 1968, la différence entre la gentille Gôche et la vilaine Drouâte s’est solidifiée, fossilisée, pétrifiée. C’est devenu du béton (qualité pour abri antiatomique de fabrication suisse). Il y a les bons et les méchants, comme dans un ouesterne. Le mythe de la Gôche, les grands médias l’entretiennent pieusement à longueur d’année. Tu es définitivement du côté lumineux. Tu vas dans le sens de l’Histoire. Tu incarnes le Progrès. Tu sers l’Empire du Bien. Un extraordinaire chèque en blanc que tu peux toucher tous les jours, Cornefinance !

    Enfin, tu as pour toi la mode. La politique est morte, vive la mode ! Regarde la Mère Taubie. Après le vote de sa loi en première lecture, qu’est-ce qu’elle a dit aux députés euphoriques ? Elle leur a promis des « jeux amoureux ». De la politique, ça ? Non, de la mode. L’Assemblée nationale ? Plutôt un salon de bobos. Et ça continue ! Pour faire avaler à tes sujets la 2013-404, tu es aidé par le chaud-bise, par des palmes cannoises (d’or et de couir), par le festivisme de ta complice montpelliéraine, même par la Gay-Pride de Tel Aviv ! Certains disent que c’est « la société du spectacle ». Z’ont pas pigé. Moi, je dis bravo, plus de société, rien que du spectacle !

    Tu m’as compris : cela te donne une incroyable IM-PU-NI-TÉ. Ton étiquette de Gôche te protège comme un talisman. Il suffit que le spectacle continue. Quand des jeunes anti-Taubie sont jetés dans des cachots puants, presque personne ne te le reproche. Ils ne sont pas du bon côté. Du coup, leurs happeningues plaisent moins. Z’ont qu’à morfler. Et les matraques de Manu choquent tellement moins que celles d’un ministre de Drouâte ! Question d’image. Il n’y a que les vilains qui font de la répression. Les gentils maintiennent simplement l’ordre républicain. Deux poids, deux mesures ? Bien sûr, merdre, puisqu’il y a des bons et des méchants ! Cette différence-là n’est pas comme celle des sexes. Elle ne risque rien.

    Toi non plus, Dictatounet, tu ne risques rien. Alors, courage ! Tu as TOUT. Tout pour que nous rigolions bien, toi et moi. À nous en exploser la gidouille ! Fais ce que tu veux, continue comme ça. Ton pays ne s’en relèvera pas.

    Le Père Ubu http://www.printempsfrancais.fr

  • La Syrie et la guerre de l’information : le syndrome irakien

    La Syrie et la guerre de l’information : le syndrome irakien « Il est inacceptable que le scénario libyen soit réédité en Syrie. »[1]

    Vladimir Poutine, 27/02/2012

    La Syrie est au cœur d’une guerre d’influence héritée de la transition post-communiste du nouvel ordre international et médiatisée par des rapports de puissance. Cette guerre « tiède »[2], forme actualisée et désidéologisée de la Guerre froide, opposant l’axe arabo-occidental à l’axe eurasien prend, désormais, une tournure décisive.
    Un point de non retour a été atteint, suite à l’islamisation croissante de l’opposition armée, plus ou moins prévisible et dénoncée par Moscou depuis le début du conflit. Pour V. Poutine, cette montée de l’Islam radical est allègrement alimentée par l’ingérence de puissances étrangères, n’hésitant pas à violer les règles westphaliennes de souveraineté nationale et voyant dans la crise syrienne un prétexte de revenir « dans le jeu ». La construction du point critique par la coalition arabo-occidentale, dans le but de déstabiliser le régime syrien, a été jusque là méticuleusement poursuivie – via la formation, l’armement et le soutien des « rebelles » depuis l’étranger, parfois dans le cadre de « camps » installés à proximité de la frontière syrienne. Moscou redoute, désormais, une extension du « printemps islamique » jusqu’à sa périphérie sud.
    Dans cette optique, instrumentalisée par les parties en conflit, l’information a un rôle politique clé.

    Rôle politique de l’information, via son formatage de l’opinion publique

    L’appel à l’aide de Damas à la Russie pour une couverture plus « objective » de l’actualité syrienne semble, de ce point de vue, logique. Il s’agit, notamment, d’élargir le pluralisme des sources de l’information, unilatéralement orientée jusqu’à présent contre « celui qui massacre son peuple » – selon le slogan médiatique, repris en Occident. Car, comme tout Etat témoin du « scénario » irakien de 2003 (puis libyen de 2011), la Syrie sait parfaitement qu’une stratégie de désinformation patiemment construite peut justifier une intervention militaire au nom d’une vision de la démocratie à géométrie variable et, surtout, au profit d’objectifs de puissances globales ou régionales ambitieuses, donc prédatrices.
    Le mardi 23 avril 2013, le ministre syrien de l’Information, Omrane al-Zohbi, en visite à Moscou, a ainsi déclaré devant les députés à la Douma (chambre basse du parlement russe) : « Vous n’ignorez pas que des dizaines d’agences d’information et de chaînes de télévision participent à une véritable guerre de l’information contre nous. Dans le même temps, les chaînes de télévision syriennes n’ont pratiquement pas accès aux satellites »[3]. Selon les dirigeants syriens, la désinformation médiatique internationale sur l’évolution de la crise s’insère, désormais, dans une stratégie plus globale de délégitimation puis de renversement du régime – au risque d’une régionalisation du conflit, tant redoutée par Moscou.
    En fait, l’information quotidiennement diffusée sur la « révolution » syrienne est, à l’origine, « produite » par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH[4]), étrange ONG basée à Londres et dirigée par un farouche opposant au président Assad, proche des fameux « frères musulmans ». Cette curieuse situation, politiquement très orientée, nous amène à nous interroger sur la fiabilité de cette « information » structurellement anti-Assad et régulièrement reprise par les médias occidentaux, sans aucun contrôle. Depuis le début de cette crise, la Russie a fort justement contesté la légitimité de cette douteuse ONG, comme source quasi-exclusive de l’information sur la Syrie.
    Au final, cette évolution a fini par conditionner l’opinion publique occidentale contre le méchant « dictateur syrien », pour reprendre l’expression relayée par nos médias. Et une conséquence programmée de cette stratégie informationnelle a été de justifier les divers soutiens extérieurs à l’opposition « rebelle », comme étape préalable à une ingérence politico-militaire de plus en plus forte donc, à terme, potentiellement décisive. Au nom du « droit au bonheur » des peuples souverains, justifiant une guerre de « libération ». ». Pourtant, comme le reconnaît le président de la commission d’enquête de l’Onu sur la Syrie, Paulo Pinheiro : « La majorité des rebelles est très loin de penser à la démocratie. Ils ont d’autres inspirations »[5]. Fin d’un rêve…
    La manipulation de l’information permet, notamment, de répandre des rumeurs nuisant à l’image du président Assad, dont celle récurrente depuis plus de 2 ans et déjà couronnée de succès en Irak, de « l’utilisation d’armes chimiques » par le régime. Pour l’Amérique d’Obama, c’est « une ligne rouge » à ne pas franchir et pour l’opposition anti-Assad, une réelle « opportunité » politique. Cet avertissement d’Obama peut, en effet, inciter l’opposition syrienne à mettre en œuvre une stratégie manipulatoire, destinée à persuader l’opinion publique mondiale du franchissement effectif de cette ligne interdite, qui précipitera l’intervention américaine. Et, a priori, ce scénario est en train de se réaliser.
    Par la voix du secrétaire du Conseil de sécurité russe Nikolaï Patrouchev, qui reconnaît, à ce jour (le 6/05/2013), l’absence de preuves irréfutables sur l’éventuel emploi de gaz interdits, la Russie pose la bonne question : « Vu la situation actuelle des dirigeants syriens, ont-ils ou non intérêt à utiliser cette arme? Je pense qu’il s’agit d’une voie suicidaire, et les autorités de Damas n’ont aucun intérêt à l’emprunter »[6]. Un mois plus tard, le mardi 4 juin 2013, la Commission d’enquête sur les violations des droits de l’Homme en Syrie souligne la culpabilité partagée des deux parties au conflit dans l’emploi des armes chimiques[7].
    Alors, qui manipule qui ? Retour, obligé, vers le passé…

    La construction médiatique du « seuil critique » d’intervention

    Dés septembre 2011, le site de Bernard-Henri Lévy affirmait, sans aucune preuve rappelle l’Agence France-Presse, que « des tueurs d’Assad [ont] lancé dans la région d’Al Rastan, non loin de la ville rebelle de Homs, des opérations aériennes avec utilisation de gaz toxiques »[8]. Le 12 mars 2012, la menace se précise, selon le rapport annuel présenté au Sénat américain par le directeur du renseignement national, James Clapper. Ainsi, il y est indiqué que « La Syrie développe avec succès un programme de recherche sur les armes chimiques, elle augmente ses stocks de gaz moutarde, de sarin et de gaz neuroplégique VX. Nous estimons que Damas possède également des bombes, des missiles et des obus d’artillerie pouvant servir de vecteurs d’armes chimiques ». Et Klapper de confirmer, à nouveau comme il y a un an, que « Les Etats-Unis et leurs alliés surveillent les stocks d’armes chimiques »[9] redoutant, sans doute, la perte de contrôle par Damas des armes chimiques, au profit des « terroristes ». Certains experts craignent également un possible emploi des armes chimiques, « en dernière extrémité » par Damas. Dans tous les cas, il semble évident que l’arme chimique sera le signal déclencheur privilégié d’éventuelles frappes américaines ciblées sur le territoire syrien. En Syrie, insiste un peu plus tard le Figaro, le 22 juillet 2012, « les armes chimiques sont sous surveillance »[10]. On redoute alors le pire. Soit, mais pour qui ?
    En décembre 2012, le fameux OSDH accuse le régime syrien d’utiliser des armes chimiques à Homs et, en mars 2013, dans les environs d’Alep et de Damas[11]. Bien que très vague, l’information est rapidement diffusée, sans aucune vérification et la moindre suspicion. Plus surprenant, les israéliens s’y mettent à leur tour, le 15 mars 2013. Le chef du renseignement militaire israélien, le commandant Aviv Kochavi, tire alors la sonnette d’alarme. Avec d’étranges certitudes et une certaine « impatience », Kochavi assure que les troupes gouvernementales syriennes s’apprêtent à employer des armes chimiques contre les insurgés : « Assad n’a pas encore donné l’ordre approprié, mais il s’y prépare déjà »[12]. Le 23 avril 2013, le renseignement militaire israélien dénonce un « passage à l’acte » du régime syrien. Ainsi, selon un responsable de ce service, le général de brigade Itai Brun, cité par le quotidien Haaretz : « D’après ce que nous avons compris, le régime [syrien] a eu recours à des armes chimiques meurtrières dans un certain nombre d’incidents, il s’agit probablement du gaz sarin »[13]. On remarquera que le discours israélien – à l’instar des autres discours accusateurs – s’appuie sur de pures hypothèses, mais sur aucune preuve concrète. Etonnant, tout de même, pour une structure de sécurité mondialement réputée…
    Le 26 avril 2013, les Etats-Unis affirment (enfin !) avoir des preuves de l’usage d’armes chimiques en Syrie, selon le Washington Post se référant à une lettre de la Maison Blanche lue par le chef du Pentagone Chuck Hagel à Abu Dhabi (Emirats arabes unis). Ainsi, selon la missive, « Les Etats-Unis ont la preuve que des armes chimiques, dont le gaz sarin, ont été utilisées en Syrie à une faible dose ». Par précaution, la missive rappelle que ces informations doivent être vérifiées avant d’en tirer les conséquences politiques (jg : on devine lesquelles), selon Hagel: « Nous ne sommes pas en mesure de confirmer l’origine de ces armes, mais nous supposons que tout recours aux armes chimiques en Syrie provient du régime d’Assad (jg : c’est une présomption de culpabilité). Nous devons disposer de l’ensemble des faits et des informations. Certaines incertitudes concernant le lieu, la nature des armes et les auteurs persistent »[14].Troublant aveu.
    Le 10 mai 2013, après d’autres rumeurs, la Turquie entre enfin dans la ronde, par l’intermédiaire de son premier ministre Recep Tayyip Erdogan, avouant détenir (encore !) la preuve de l’utilisation de gaz de combat par Damas. Dans une interview à la chaîne de télévision américaine NBC, Erdogan, omettant (volontairement ?) de citer les détails concernant le lieu et la date d’emploi de ces armes, affirme : « Des blessés, victimes d’armes chimiques, figurent parmi les personnes placées dans nos hôpitaux. Il ne fait aucun doute que le régime [de Bachar el-Assad] utilise des missiles et des gaz de combat ». Surtout, il affirme – surprenante révélation ! – que « la ligne rouge » autorisant les Etats-Unis à intervenir pour renverser le président Assad « avait été franchie depuis longtemps »[15]. Tout devient clair.
    Enfin, pour couronner le tout – et cela n’est pas surprenant, même plutôt « logique » – la Grande Bretagne, par l’intermédiaire de son chef de la diplomatie, William Hague, a alimenté le 20 mai cette diatribe anti-Assad : « On voit apparaître de plus en plus de témoignages convaincants sur le fait que le régime syrien a utilisé et continue d’utiliser des armes chimiques. Nous avons des échantillons physiologiques provenant de Syrie, confirmant l’utilisation de Sarin, même s’ils ne disent rien de l’ampleur de cet emploi ». Selon le diplomate, « notre supposition est que selon toute vraisemblance ces armes sont utilisées par le régime syrien » – « suppositions » régulièrement reprises par les diplomaties occidentales, dont américaine et française. Hague a, pour conclure, ajouté qu’il « n’existait aucune preuve du fait que l’opposition en utilise »[16]. Voilà qui est dit. Pourtant, à ce jour, il n’y a toujours pas de preuve concrète et irréfutable incriminant Assad mais seulement, des suppositions. Comme une réactivation du « syndrome » irakien, subordonné à un objectif politique latent – très inquiétant.
    Face à la multiplication des accusations, O. al-Zohbi dénonce un « mensonge éhonté », destiné à faire pression sur le régime syrien. Pour lui, il s’agit aussi d’une question morale et humanitaire : « la Syrie n’utilisera jamais (d’armes chimiques), pas seulement parce qu’elle respecte la législation internationale et les règles d’une guerre, mais en raison de problèmes humanitaires et moraux »[17]. La position syrienne a, au moins, le mérite d’être claire et, en définitive, d’intégrer un engagement moral.
    Redoutant une instrumentalisation politique, Moscou a averti que ces multiples rumeurs incontrôlables ne devaient pas servir « d’alibi » pour une intervention militaire en Syrie. Pour l’émissaire du président russe au Moyen-Orient, Mikhaïl Bogdanov, cette stratégie de désinformation doit cesser : « s’il y a des preuves sérieuses sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, il faut les montrer immédiatement et ne pas les dissimuler »[18]. Moscou redoute une tentative de répéter le « modèle libyen ». Cela explique – en association avec la Chine – son opposition systématique aux résolutions proposées à l’ONU par la coalition arabo-occidentale. Une raison majeure est que ces résolutions sont potentiellement manipulables, donc suspectées de préparer une intervention et, dans une première étape, de chercher à créer une zone d’exclusion aérienne – prétexte à un « couloir humanitaire ».
    Comme une étrange impression de « déjà vu ».

    La « bombe » politique de C. Ponte, (trop) vite neutralisée…

    Dans ce contexte très tendu, le 6 mai 2013 a été un véritable choc. Les rumeurs redondantes sur l’emploi « prouvé » d’armes chimiques par le « sanguinaire » Assad sont alors en effet brutalement remises en cause, par Carla Del Ponte[19], membre de la commission d’enquête indépendante de l’Onu sur les violences en Syrie. Avec un certain courage et contre le consensus médiatique, C. Ponte a même retourné l’accusation contre les vertueux « rebelles » : « Il existe des suspicions fortes et concrètes, mais pas encore de preuve incontestable, de l’emploi de gaz sarin, sur la base de la manière dont les victimes ont été soignées ». Puis, la magistrate suisse précise que « Le gaz aurait été utilisé par les rebelles et non par les forces gouvernementales »[20]. Un discours, cohérent, précis et nuancé – très loin des certitudes de la pensée unique – et surtout, une information plus « équilibrée ». Enfin…
    Très (trop ?) vite, les conclusions de C. Ponte ont été à leur tour démenties quelques heures plus tard par la Commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie. Cette Commission précise, en effet, que son enquête « n’a pas atteint des résultats permettant de conclure que des armes chimiques ont été utilisées par les parties au conflit »[21]. Avec une certaine légitimité, on peut se demander pourquoi l’enquête n’a pas été poursuivie ? Retour à la case départ.
    En fait, on a l’impression d’un traitement à deux vitesses des rumeurs sur l’emploi des armes chimiques, selon qu’elles incriminent ou pas le régime syrien. Les nombreuses rumeurs anti-Assad sur cette question n’ont presque jamais été remises en cause, alors qu’elles étaient le plus souvent assises sur de simples « impressions », dans une optique évidente de manipulation – en vue d’accélérer le seuil critique d’intervention. Dans le même temps, la demande de Damas (très précise, donc facilement vérifiable) adressée à l’ONU d’enquêter sur l’éventuel emploi d’armes chimiques par l’opposition, le 19 mars 2013 dans la région d’Alep, a été longtemps occultée. Cela a conduit Moscou à dénoncer un « frein » à la poursuite d’une enquête politiquement gênante. Ainsi, selon Vitali Tchourkine, délégué permanent de la Russie auprès de l’Onu : « Nous exhortons [l'Onu] à renoncer à toute tentative de faire traîner sous différents prétextes la demande formulée par les autorités syriennes d’enquêter sur une utilisation éventuelle d’une arme chimique dans une banlieue d’Alep (nord de la Syrie) ». En outre, le diplomate russe a souligné que le secrétariat des Nations unies n’avait pas fait preuve « de suivi, ni de transparence » lors de l’examen de cette demande[22].
    De manière étrange – curieuse coïncidence – les rumeurs chimiques anti-Assad ont repris de plus belle à l’approche de la future Conférence internationale sur la Syrie (prévue courant juillet) et à la veille de la réunion des chefs de diplomatie de l’UE sur l’avenir de l’embargo (28/05/2013). Ainsi, par l’intermédiaire de deux de ses journalistes, le Monde du 27 mai 2013 rapporte que les forces syriennes utilisent des « gaz toxiques » aux alentours de Damas et que ces derniers en auraient, eux-mêmes, constaté les effets[23]. Au final, on peut penser que cette « information » a été politiquement décisive, dans la mesure où d’une part, l’Europe a décidé de lever prochainement l’embargo sur les armes et que d’autre part, la conférence sur la Syrie, « Genève 2 », – porteuse d’une solution négociée, donc consensuelle – semble fragilisée, tant dans sa portée que dans sa légitimité : on ne négocie pas avec un « dictateur » qui « gaze » son peuple.
    Pour cette raison, toute décision issue de cette conférence pourra être définie comme illégitime par l’opposition anti-Assad. Une véritable aubaine…

    Une ligne rouge « incontestablement » franchie ?

    Comme si, en dernière instance, au nom d’une présomption de culpabilité relayée par une opinion publique conditionnée et parce que de puissants intérêts sont en jeu, l’information (politiquement correcte) devait être consciemment orientée contre le « dictateur » Assad – créant, par ce biais, une redoutable asymétrie. L’objectif implicite est d’accélérer son élimination et d’éviter ainsi une solution négociée, gênante pour les éléments les plus « radicaux » de l’opposition, dont la seule chance d’accéder au pouvoir passe par une victoire militaire, c’est à dire par l’écrasement dans le sang du régime syrien – quel qu’en soit le coût. Cette hypothèse est reprise par le chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov : « On a l’impression que la Coalition nationale, et notamment ses sponsors régionaux, mettent tout en œuvre pour empêcher le lancement d’un processus politique et provoquer une intervention militaire en Syrie »[24].
    Au regard de leur statut et à l’instar du Kosovo, les conclusions de C. Ponte sur la Syrie dépassent le stade de la simple rumeur et mériteraient d’être approfondies – d’autant plus qu’elles apportent une dose pluraliste à l’information. Le 2 juin 2013, la saisie d’un « lot de gaz toxique sarin » par l’armée syrienne lors d’une opération contre les « rebelles » dans la ville de Hama est venue renforcée les conclusions de l’experte de l’ONU[25]. Alors, pourquoi chercher, à tout prix, à les étouffer ?
    Le mercredi 5 juin, le chef de la diplomatie française, L. Fabius, porte le « coup de grâce ». Sur la base d’échantillons analysés en laboratoire, il accuse le régime syrien d’avoir utilisé à plusieurs reprises du « gaz sarin » : « Nous n’avons aucun doute sur le fait que les gaz ont été utilisés (…). La conclusion du laboratoire est claire: il y a du gaz sarin ». Selon le responsable français, il s’agit d’une « ligne qui est franchie incontestablement ». Et la sentence, au regard des affirmations précédentes, était prévisible : « Nous discutons avec nos partenaires de ce qu’il va falloir faire et toutes les options sont sur la table »[26]. Dont, probablement, l’option militaire…
    Le « syndrome » irakien, au cœur d’une terrible guerre de l’information – levier d’un nouveau « soft power ».

    Jean Geronimo  http://www.voxnr.com

    Notes :

    [1] http://fr.rian.ru/world/20120227/193510504.html : « Printemps arabe : éviter une répétition du scénario libyen », Moscou, 27/02/2012 – RIA Novosti.
    [2] Ce concept est développé dans le post-scriptum « Les Révolutions arabes, et après ? – A la recherche d’un Printemps russe » de la seconde édition enrichie de mon livre « La pensée stratégique russe », 2012, Sigest.
    [3] http://fr.rian.ru/world/20130423/198152213.html: « Guerre de l’information : Damas compte sur l’aide de Moscou », Moscou, 23/05/2013 – RIA Novosti.
    [4] OSDH : Organisation basée à Londres et représentée par un seul homme (Rami Abdelrahman), opposant politique au régime syrien. Il opère dans un studio londonien sous haute protection des services de sécurité britanniques. Ses informations, nourries par de mystérieux coups de fils, sont reprises sans aucun contrôle par AFP, CNN, CBS, BBC… De manière systématique, il incrimine le régime syrien et glorifie l’Armée Libre Syrienne (ALS).
    [5] http://fr.rian.ru/world/20130530/198426810.html : « Syrie: la majorité des rebelles ne veulent pas une démocratie », P. Pinheiro, Moscou, 30/05/2013 – RIA Novosti.
    [6] http://fr.rian.ru/world/20130506/198236249.html : « Armes chimiques en Syrie : aucune preuve incontestable », Moscou, 6/05/2013 – RIA Novosti.
    [7] http://fr.rian.ru/world/20130604/198467453.html : « Syrie: les deux parties ont utilisé des armes chimiques », Moscou, 4/06/2013 – RIA Novosti.
    [8] Rapporté par : http://www.monde-diplomatique.fr/2012/09/AMADO/48102 : « Syrie, champ de bataille médiatique », A. Amado et M. de Miramon, sept. 2012 – Le Monde Diplomatique.
    [9] http://fr.rian.ru/world/20130312/197776088.html : « La Syrie possède des armes chimiques et biologiques, selon les USA », Washington, 12/03/2012 – RIA Novosti.
    [10] http://www.lefigaro.fr/international/2012/07/20/01003-20120720ARTFIG00518-syrie-les-armes-chimiques-sous-surveillance.php?print=true : « Les armes chimiques sont sous surveillance », G. Malbrunot, 20/07/2012 – LeFigaro.fr.
    [11] http://www.mondialisation.ca/gaz-sarin-en-mains-rebelles/5334115 : « Gaz sarin en mains « rebelles », S. Cattori, 6/05/2013 – Mondialisation.ca.
    [12] http://fr.rian.ru/world/20130315/197804511.html : « Syrie : l’opposition contrôle les deux tiers du pays », A. Kochavi, 15/03/2013 – RIA Novosti.
    [13] http://fr.rian.ru/world/20130423/198151299.html : « Syrie : Damas aurait utilisé des armes chimiques », I. Brun, 23/04/2012 – RIA Novosti.
    [14] http://fr.rian.ru/world/20130426/198175316.html : « Syrie – armes chimiques : les USA affirment disposer de preuves », 26/04/2013 – RIA Novosti.
    [15] http://fr.rian.ru/world/20130510/198264823.html : « Erdogan affirme avoir des preuves de l’usage d’armes chimiques par Damas », Ankara, 10/05/2013 – RIA Novosti.
    [16] http://fr.rian.ru/world/20130520/198347400.html : « Syrie : Londres dit avoir des preuves de l’usage d’armes chimiques par Assad », Londres, 20/05/2013 – RIA Novosti.
    [17] http://www.liberation.fr/monde/2013/04/27/armes-chimiques-en-syrie-damas-accuse-londres-et-washington-de-mentir_899519 : « Syrie : le régime rejette les accusations sur l’utilisation d’armes chimiques », dépêche AFP, 27/04/2013 – Libération.fr.
    [18] http://www.liberation.fr/monde/2013/04/29/armes-chimiques-en-syrie-obama-dit-son-inquietude-a-poutine_899918 : « Armes chimiques en Syrie : Obama dit son « inquiétude» à Poutine », dépêche AFP, 29/04/2013 – Libération.fr.
    [19] C. Ponte est l’ancienne Procureuse générale du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY). En 2008, dans ses mémoires, elle a dénoncé le trafic d’organes dont auraient été (principalement) victimes des prisonniers serbes de l’Armée de libération du Kosovo (UCK). En 2010, et en dépit de pressions visant à étouffer « l’affaire », cette hypothèse de Ponte a été confirmée par le rapport Marty, impliquant dans ce « trafic » des dirigeants du Kosovo, dont l’actuel premier ministre, Hashim Thaçi.

    Sources : http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2011-01-04-Kosovo : « Trafic d’organes au Kosovo : un rapport accablant », J.A. Dérens, 4/01/2011 – Le Monde diplomatique.
    [20] http://fr.rian.ru/world/20130506/198233177.html : « Armes chimiques en Syrie : les rebelles dans le collimateur de l’Onu », Genève, 6/05/2013 – RIA Novosti.
    [21] http://fr.rian.ru/world/20130506/198237683.html : « Armes chimiques en Syrie : l’ONU ne dispose pas de preuves formelles », Moscou, 6/05/2013 – RIA Novosti.
    [22] http://fr.rian.ru/world/20130425/198165598.html : « Syrie/armes chimiques : Moscou prie l’Onu de ne pas tergiverser », New York, 25/04/2013 – RIA Novosti.
    [23] http://www.rfi.fr/print/965255?print=now : « Deux journalistes du « Monde » témoignent de l’utilisation d’armes chimiques en Syrie », 27/05/2013 – RFI.
    [24] http://fr.rian.ru/world/20130530/198428356.html : « La coalition de l’opposition veut provoquer une ingérence étrangère », S. Lavrov, Moscou, 30/05/2013 – RIA Novosti.
    [25] http://fr.rian.ru/world/20130602/198452666.html : « Syrie : l’armée saisit un lot de gaz sarin dans la ville de Hama », Moscou, 2/06/2013 – RIA Novosti.
    [26] http://fr.rian.ru/world/20130605/198474455.html : « Syrie: Paris accuse Damas d’avoir employé des armes chimiques », Moscou, 5/06/2013 – RIA Novosti.

  • Action des Hommen à Lyon le 14 juin


    Nouvelle action des Hommen à Lyon par LyonCapitale