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anti-national - Page 1002

  • Quand Taubira viole les droits de l’homme

    La Manif Pour Tous dénonce les conditions d’incarcération détestables de Nicolas devant le Conseil de l’Europe et soutien les parlementaires inquiets qui ont rendu visite ce matin à Fleury Mérogis

    Nicolas Bernard-Buss, déjà victime d’une condamnation particulièrement lourde pour les faits qui lui sont reprochés et disproportionnée pour un jeune de 23 ans sans casier judiciaire, a subi des conditions d’incarcération détestables.

    Depuis son incarcération et jusqu’à hier, Nicolas a été totalement isolé, coupé de tout contact humain, si ce n’est lors des deux fouilles quotidiennes, faites dans des conditions humiliantes. Il a été privé de toute hygiène - toilette, changement de vêtements, etc. - et privé de toute possibilité de s’aérer le corps et l’esprit pendant 9 jours. Ni promenade quotidienne, ni lecture de livre, ni aucune autre activité n’a été possible pour lui à part la lecture des lettres adressées par des milliers de français indignés.

    La Manif Pour Tous travaille en étroite collaboration avec Me Benoit Gruau, l’avocat de Nicolas Bernard-Buss, depuis qu’il a été interpellé et incarcéré à la prison de Fleury Mérogis. Informée de la dégradation du moral de Nicolas, La Manif Pour Tous a immédiatement alerté des parlementaires, dont M. le député Hervé Mariton, afin qu’ils puissent peser au plus vite sur les conditions de détention de Nicolas. Hervé Mariton s’est ainsi rendu ce matin à la prison de Fleury Mérogis, accompagné des députés Philippe Houillon, Xavier Breton, Damien Meslot, Véronique Besse et du sénateur Bruno Retailleau. Grâce à cette pression des élus et aux nombreuses manifestations de soutien qui ont déjà eu lieu, Nicolas a été transféré dans une aile de la prison où ses conditions de détention ont été améliorées

    Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous, a été auditionnée en début d’après midi devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg pour dénoncer ce scandale indigne de la France, pays des droits de l’homme, et plus largement, la répression policière et judiciaire qui s’abat sur les opposants à la loi Taubira et à ses conséquences (PMA pour tous, GPA, enseignement obligatoire du gender). Près de 1000 interpellations et 500 gardes à vue ont été constatées depuis le mois de mai !

    Cette répression, tout comme la condamnation et les conditions de détention de Nicolas, vise à étouffer et mettre un terme à la mobilisation contre la loi Taubira. Il est un fait que, en France aujourd’hui, les libertés de pensée et d’opinion ne sont plus respectées par les autorités.

     

     

    Outre le soutien qu’elle apporte à Nicolas, La Manif Pour Tous a lancé dès le soir de sa condamnation une pétition pour sa libération. Celle-ci sera adressée à M. François Hollande et Mme Christiane Taubira.

    Des manifestations ont déjà eu lieu partout en France, et une nouvelle action de La Manif Pour Tous, prévue dimanche 30 juin en fin d’après-midi à Paris, sera annoncée dans les heures qui viennent.

    La Manif Pour Tous ne relâche pas la pression car lorsqu’un peuple a conscience qu’il se bat pour une juste cause, il triomphe toujours !

    La Manif Pour Tous est un mouvement spontané et populaire qui, au-delà des sensibilités religieuses, partisanes et sexuelles, dépasse toutes les diversités pour préserver l'unité paritaire de la filiation humaine garantie par le mariage civil dans le droit français, les repères fondamentaux de notre société et pour combattre toute forme d'homophobie.

    http://www.lamanifpourtous.fr

  • Veilleurs interpellés cette nuit à Paris : La Vidéo

    Suite au post de Michel, voici une vidéo des interpellation de certains veilleurs cette nuit :


    Carole d'Hombelois  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • « Le Gouvernement et le Gender à l'école »

    L’EVENEMENT
    La loi « d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République » va repasser au Sénat, en seconde lecture, à partir du 24 juin prochain.
    Parmi les mesures les plus symboliques, un amendement avait été voté à l’Assemblée nationale le 19 mars pour introduire « l’éducation à l’égalité de genre » dès l’école primaire. Cet amendement a ensuite été retiré au Sénat le 24 mai, le ministre Vincent Peillon craignant « un débat idéologique malsain qui déchaînera de mauvaises passions » (Voir ci-après).
    En réalité, en dehors de tout débat de société approfondi, le Gouvernement a pris de multiples initiatives pour promouvoir ce qu’on appelle la théorie du Gender (ou théorie du genre) ces derniers mois : de la crèche à l’Université, en passant par la formation des enseignants, l’objectif est de changer les mentalités et de « déconstruire les stéréotypes de genre », au nom de l’égalité hommes-femmes et de la lutte contre les discriminations.

    LE CHIFFRE
    57% des Français se déclarent défavorables à ce que « la théorie du genre soit enseignée dans les établissements scolaires ». Tel est le résultat du sondage IFOP rendu public le 20 juin 2013, à la demande de l’Observatoire de la Théorie du Genre, site internet créé par le syndicat étudiant UNI.
    Par ailleurs, 65% sont opposés à ce que « des membres d’associations LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transgenres) puissent être associés à l’éducation à la sexualité dans les écoles ». Il est également frappant de noter que 66% des 18-24 ans sont défavorables au principe-même de ces cours d’éducation à la sexualité (contre 49% pour l’ensemble des Français), ces jeunes portant un jugement fortement négatif sur la qualité et l’intérêt de cet enseignement tel qu’il est réalisé jusqu’à présent.

    LES OBJECTIFS DU GOUVERNEMENT
    Ces objectifs, et les mesures concrètes pour les atteindre, sont contenus dans divers documents récents. En prendre connaissance permet de mesurer la détermination du Gouvernement et l’ampleur des changements attendus pour transformer la société française en profondeur.
        1)   La vision de Vincent Peillon sur le rôle de l’école
        Le ministre de l’Education nationale a expliqué, à plusieurs reprises, le rôle fondamental qu’il entend donner à l’école républicaine, en particulier pour l’enseignement de la morale laïque et la lutte contre les déterminismes.  On peut résumer sa pensée avec la fameuse phrase prononcée au cours d’une interview le 1er septembre 2012 : « Pour donner la liberté du choix, il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel ».
       Dans son livre-programme « Refondons l’école », publié en février 2013, il insiste : « Il appartient à l’école (…) de produire un individu libre, émancipé de toutes les tutelles – politiques, religieuses, familiales, sociales » (page 12) ; dans ce but, « la lutte contre les stéréotypes de genre et l’homophobie doit être menée avec force, à tous les niveaux de l’enseignement » (page 128).
        2)   Le plan national contre l’homophobie, présenté le 31 octobre 2012
        Présenté comme le plus vaste jamais conçu en France, le « Programme d’actions gouvernemental contre les violences et les discriminations commises à raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre » concerne pratiquement tous les domaines de la vie sociale : justice, éducation, médias, travail, santé, vieillesse, relations internationales, etc. Le chapitre 2, intitulé « S’appuyer sur la jeunesse pour faire évoluer les mentalités », détaille plus spécifiquement les actions à mener de l’école primaire à l’enseignement supérieur.
        3)   Les mesures en faveur de l’égalité hommes-femmes
        Au cours d’un Comité interministériel consacré aux droits des femmes,, le 30 novembre 2012, le Gouvernement a présenté « des mesures fortes » pour lutter contre les stéréotypes à l’école, la violence faite aux femmes ou le temps partiel subi. Ce plan annonce « la troisième génération du droit des femmes, après le droit de vote et la loi IVG », selon l’entourage de Najat Vallaud-Belkacem.
        4)   La Convention interministérielle pour l’égalité entre filles-garçons et femmes-hommes dans le système éducatif, 2013-2018.
       Ce texte organise un partenariat très structuré entre les différents ministères concernés par les objectifs fixés dans les plans évoqués ci-dessus. La liste des actions à mener est impressionnante : formation initiale et continue de enseignants, évolution des manuels scolaires « pour éviter les stéréotypes sexistes », éducation à la sexualité intégrant davantage les recherches sur le genre, aides à l’orientation pour amener les jeunes filles vers les métiers d’hommes et inversement, etc.
         Les principales initiatives prises ces derniers mois sur la base de ces documents sont détaillées dans les notes en annexe, consacrées à chaque niveau d’enseignement : petite enfance et crèches, école primaire, enseignement secondaire, enseignement supérieur, formation des enseignants.

     NOTRE COUP DE COEUR
    L’appel des professionnels de l’enfance  : cette association, présidée par Jérôme Brunet, demande depuis sa création en 2004 que l’intérêt de l’enfant soit considéré comme prioritaire dans les choix politiques ou éducatifs. Très engagée sur la question de l’adoption des enfants dans le débat sur le mariage homosexuel, elle multiplie désormais les initiatives pour faire prendre conscience des enjeux sur l’introduction du Gender à l’école.
    A mentionner également, Les « Enseignants pour l’Enfance » : cette toute nouvelle association se donne pour objectif « de fédérer un maximum de professeurs, d'instituteurs, de maîtres et de maîtresses, qui vont du primaire aux classes préparatoires, et de mobiliser toutes ces personnes pour lutter contre la théorie du genre qui va envahir les manuels scolaires ».  Quelques enseignants de la région lyonnaise se trouvent à l’origine de cette initiative à suivre.

     NOTRE COUP DE GUEULE
    Voici comment la députée PS Julie Sommaruga justifiait, le 28 février 2013 à l’Assemblée nationale, amendement introduisant l’éducation à l’égalité de genre à l’école primaire, avec l’avis favorable du rapporteur : « Cet amendement a pour objet l’intégration dans la formation dispensée dans les écoles élémentaires d’une éducation à l’égalité entre les femmes et les hommes et à la déconstruction des stéréotypes sexués. Il s’agit de substituer à des catégories telles que le « sexe » ou la « différence sexuelle », qui renvoient à la biologie, le concept de « genre », qui montre que les différences entre les hommes et les femmes ne sont pas fondées sur la nature, mais sont historiquement construites et socialement reproduites. »
    Sur le fond (l’objectif culturel) comme sur la forme (les mots utilisés), cette déclaration permet de mesurer à quel point l’idéologie du Gender a désormais imprégné la conscience de nombreux responsables politiques.

    POUR ALLER PLUS LOIN
    1) La petite enfance et les crèches
        Le rapport de l’IGAS sur l’égalité dans les modes d’accueil de la petite enfance donne le ton : dans un document de 150 pages remis en décembre 2012, deux membres de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) se lamentent sur les « pratiques qui, sous couvert de neutralité, confortent les stéréotypes » entre les garçons et les filles de 0 à 3 ans. Ils proposent un vaste plan d’éducation à l’égalité, décliné en 5 axes et 15 recommandations.
        La synthèse commence ainsi : « Toutes les politiques de promotion de l’égalité butent sur un obstacle majeur, la question des systèmes de représentations qui assignent hommes et femmes à des comportements sexués, dits masculins ou féminins, en quelque sorte prédéterminés. » Sur la base d’un tel présupposé idéologique, il ne faut pas s’étonner que toutes les mesures proposées (vêtements portés, jouets utilisés, activités sportives proposées, livres de littérature enfantine…) visent à « déconstruire les stéréotypes de genre ».
        La crèche Bourdarias, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) a été présentée comme un modèle dès septembre 2012 par Mme Vallaud-Belkacem et Mme Bertinotti, lors d’une visite sur place très médiatisée. Sa pédagogie « active égalitaire », où par exemple l’album Petit Ours Brun est censuré comme trop sexiste, est encouragé partout en France, notamment à Lyon, à Toulouse, etc. Les expériences se multiplient, de façon plus ou moins discrète, et parfois sans que les parents y soient réellement associés.
        Sur un autre plan symbolique, Sandrine Mazetier, députée PS de Paris, a posé une question écrite au ministre de l’éducation le 18 décembre 2012, pour demander que l’appellation genrée « école maternelle » soit remplacée par un nom neutre comme « première école » ou « école élémentaire». Le ministre n’a toujours pas répondu.

    2) L’école primaire
        Le programme national contre l’homophobie, dans le chapitre sur la jeunesse, insiste tout particulièrement sur l’éducation à la sexualité. Dans sa présentation, la ministre du droit des femmes Najat Vallaud-Belkacem a précisé : « Il faut que dès le plus jeune âge, chacun comprenne qu'il existe plusieurs types d'orientation sexuelle. L'éducation à la sexualité va revenir dans les établissements scolaires, et il ne sera plus question d'éluder la question de l'homosexualité.»
        Quant au plan égalité hommes-femmes du 3O novembre 2012, il prévoit que pour les plus jeunes, un « ABCD de l'égalité » déconstruira les stéréotypes. Une documentation pédagogique s'adressera aux élèves, de la grande section de maternelle au CM2, et à leurs enseignants. Expérimenté à la rentrée 2013 dans cinq académies (Bordeaux, Corse, Guadeloupe, Nancy-Metz, Rouen), il sera généralisé à toutes les écoles à la rentrée 2014.
        La loi sur la refondation de l’école, actuellement en discussion au Parlement, est l’occasion d’un débat significatif autour de l’article 31 consacré aux missions de l’école primaire.
        Le 28 février 2013, à l’occasion de l’examen du texte en commission de l’éducation, la députée PS Julie Sommaruga a fait voter l’amendement suivant : « Elle [l’école primaire] assure les conditions d’une éducation à l’égalité de genre ».
        Le Sénat a ensuite retiré cette phrase pour y substituer une version plus neutre, soutenue par le ministre Vincent Peillon pour éviter de créer de nouvelles polémiques : « Elle assure l'acquisition et la compréhension de l'exigence du respect de la personne, de ses origines et de ses différences, mais aussi de l'égalité entre les femmes et les hommes. »
        Cette seconde version a été finalement acceptée en seconde lecture à l’Assemblée nationale, malgré les tentatives de plusieurs députés de revenir à l’amendement initial.
        Le syndicat SNUipp-FSU, principal syndicat d’enseignants au sein de l’école primaire, a organisé le 16 mai dernier un colloque sur le thème de l’éducation contre l’homophobie.. A cette occasion, il a diffusé un dossier de près de 200 pages, avec des analyses théoriques, des conseils et des fiches pratiques liées à des albums pour enfants (comme par exemple Papa porte une robe) afin d’inciter les enseignants à consacrer du temps scolaire pour « faire évoluer les mentalités ».

    3) L’enseignement secondaire
        En cohérence avec le programme national contre l’homophobie, le Plan Egalité hommes-femmes du 30 novembre 2012 prévoit des actions de sensibilisation dans les collèges et les lycées, avec les associations et l'agence du service civique. Elles viseront la lutte contre le harcèlement et les violences sexistes, ainsi que l’éducation au respect et à l'égalité. L’Onisep (organisme public chargé de l’orientation des jeunes) devrait lancer cette année un site internet « Objectif égalité ».
        Par ailleurs, la circulaire de 2003 sur l'éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et les lycées sera actualisée, afin d'être effectivement mise en œuvre dans tous les établissements. Trois séances d'éducation à la sexualité « traiteront tant des questions d'ordre biologique que des dimensions psychologiques, sociales, éthiques et culturelles de la sexualité ». Dès octobre 2012, Vincent Peillon avait mis en place un groupe de travail sur ce thème, avec des représentants d’associations militantes dans la mouvance LGBT.
        La Ligne AZUR, ligne d’écoute pour les jeunes se posant des questions sur leur orientation ou leur identité sexuelle, fait l’objet d’une campagne publicitaire sans précédent. Vincent Peillon a écrit à tous les recteurs le 4 janvier 2013 pour leur demander de « relayer avec la plus grande énergie » cette campagne.
        Le site internet fait pourtant l’objet de critiques régulières pour sa promotion des thèses du lobby LGBT. Il a par exemple fait la publicité d’une brochure scandaleuse (« Tomber la culotte ») vantant des pratiques sexuelles allant jusqu’au sadomasochisme lesbien. Suite à une action des réseaux sociaux, ce site a retiré la brochure, mais celle-ci continue d’être accessible sur d’autres sites dédiés aux jeunes, comme par exemple Fil Santé Jeunes.
        Dans le même esprit, une association comme SOS homophobie s’est donnée pour mission d’intervenir en milieu scolaire pour lutter contre les discriminations, c’est-à-dire lutter « contre la lesbophobie, la gayphobie, la biphobie et la transphobie ». Après des centaines d’interventions dans les collèges et les lycées, la justice a annulé en décembre 2012 l’agrément que le ministère de l’Education nationale lui avait accordé en 2009, pour cause de partialité dans leur message. Discrètement, par un arrêté daté du 21 mai 2013, le ministère vient de lui donner à nouveau un agrément pour cinq ans…
        Pour mémoire, il faut rappeler que le premier « coup de tonnerre » qui a déclenché une prise de conscience dans les milieux éducatifs concerne l’introduction du Gender dans certains manuels scolaires. De nouveaux programmes de SVT (Bulletin officiel du 30 septembre 2010, voir introduction de la page 7) pour les classes de Première L et ES, avaient été publiés par le ministre de l’Education Luc Chatel dans l’indifférence générale. Mais certains manuels scolaires, prenant appui sur une phrase du programme « Féminin/masculin », ont mis en valeur les thèses du Gender de façon si provocante que de nombreuses associations ont émis de vives protestations et demandé le retrait de ces manuels.
        Un groupe de travail parlementaire a été constitué et son animateur, le député Xavier Breton, a rédigé un rapport d’information sur la façon dont les manuels scolaires étaient élaborés. Le rapport demande notamment que des débats soient organisés sur les programmes, en amont de leur parution.

    4) L’enseignement supérieur
        Le programme national contre l’homophobie et le plan Egalité hommes-femmes s’appliquent également à toute la population étudiante : il est notamment prévu un guide pratique pour aider les étudiants victimes d’homophobie, ou une campagne d’information pour favoriser leur accompagnement « par la médecine universitaire, le service social ou une association LGBT ».
        Beaucoup d’Universités ou d’Ecoles supérieures intègrent désormais des modules de formation aux études de genre ou à certaines dimensions scientifiques ou culturelles du Gender. Sciences Po Paris a par exemple déployé le « Programme de Recherche et d’Enseignement des SAvoirs sur le GEnre » (PRESAGE), qui insère une réflexion sur le genre dans l’ensemble des activités de l’école : enseignement, recherche, formation continue. Sans oublier une « Queer week » annuelle, occasion pour le lobby LGBT d’organiser avec le soutien de l’école des animations pour sensibiliser les étudiants : films pornographiques, distribution de sex-toys, atelier de travestissement, vente de contes « non sexistes » pour enfants, etc.
        L’activité la plus intense - et certainement la moins connue - est menée par l’Institut Emilie du Châtelet « pour le développement et la diffusion des recherches sur les femmes, le sexe et le genre » (c’est ainsi qu’il se définit). Créé en 2006, cet organisme reçoit chaque année une subvention d’environ 1 million d’euros du Conseil régional d’Ile de France, ce qui lui permet de financer des recherches universitaires, des colloques, des manifestations, des publications. Tout au long de l’année, il diffuse les thèses du Gender dans les sphères intellectuelles, politiques et médiatiques, via les organismes les plus prestigieux de recherche et d’enseignement français (CNRS, INED, Sciences Po, EHESS, HEC, plusieurs Universités parisiennes, etc.).
        Pour donner un exemple, la thèse de doctorat 2010 intitulée « Altérités de genre : migrantes lesbiennes entre pratiques politiques, vies subversives et oppressions en Italie. Comparaison Palerme et Vérone » mérite-elle réellement d’être financée par la région Ile de France ?

    5) Les enseignants
        Le programme national contre l’homophobie et le plan Egalité hommes-femmes prévoient que les futurs enseignants recevront une formation pour lutter contre les stéréotypes de genre et les discriminations liées à l’orientation sexuelle. Les personnels en poste en bénéficieront également, par le biais de la formation continue.
        Au-delà des professionnels de l’éducation, de nombreuses autres catégories de personnel devront être formés : policiers, gendarmes et magistrats suivront par exemple des « sessions de formation à la lutte contre les violences homophobes ». La convocation au premier stage organisé début juin 2013 a provoqué la colère du principal syndicat de magistrat (l’USM), tellement la pression du ministère de la Justice était forte.

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  • Il serait temps de dissoudre les « antifa » !

    La conclusion de l’affaire Méric vient de tomber et elle met à mal toutes les thèses et assertions de l’extrême gauche et de tous les bobos médiatisés qui, après la mort du jeune étudiant « antifa », avaient hurlé avec les loups.

    Il est incontestable aujourd’hui que les skinheads ne cherchaient pas la bagarre et ont tout fait pour éviter la confrontation entre factions. Ils sont sortis du magasin Fred Perry par une porte dérobée pour se diriger vers le métro : c’est à proximité de celui-ci que les gens de l’Action antifasciste Paris les attendaient. En première ligne, Clément Méric, certes poids plumes mais déterminé à engager le combat. N’oublions pas que, dans le magasin, le jeune étudiant de Science Po avait lancé en parlant des skinheads : « Ce sont des gens qui ne devraient même pas être vivants. »

    Ce que nous ne savions pas, c’est que les enquêteurs possédaient depuis le début une vidéo de l’altercation, courte mais très révélatrice, fournie par une caméra de surveillance de la RATP. Celle-ci montre que la première attaque n’a pas été portée par Esteban mais par Méric qui de plus (on n’est jamais trop prudent) a attaqué le jeune skinhead par-derrière alors que celui-ci était déjà aux prises avec deux autres militants gauchistes. C’est en se retournant pour se défendre qu’il a frappé Clément au visage. On voit qu’il ne s’est pas acharné sur le jeune homme contrairement à ce qui a pu être affirmé par des témoins partiaux. Les images ne nous apprennent pas si le sympathisant de Troisième voie possédait un poing américain, mais cela apparaît aujourd’hui comme peu vraisemblable. (S’il avait eu une telle arme, les autres agresseurs auraient été gravement blessés.) [...]

    Jean-Pierre Fabre Bernadac - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net

  • Face à la violence d'une fausse-loi, l'arme de la non-violence

    Discours des Veilleurs (Madeleine et Jean-Baptiste) au Conseil de l'Europe le 26 juin 2013 sur "la Manif pour Tous et la répression policière" :

    "Dans la nuit du 14 au 15 avril dernier, alors que le projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe allait être adopté par le pouvoir législatif en France, au terme d’un processus parlementaire accéléré, 67 jeunes opposés au mariage homosexuel décidèrent de camper pacifiquement et sans bruit devant l’Assemblée nationale. La chose n’était pas inédite : entre autres exemples, des enfants de harkis avaient déjà choisi de camper sur ce lieu, en 2009, pendant 7 mois, pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur leur condition, sans être ni inquiétés ni délogés.

    Mais les 67 jeunes opposants n’eurent pas droit au même traitement de faveur. Vers 1h du matin, ils furent soudainement et violemment embarqués par les forces de police, puis retenus en garde à vue pendant plus de dix-huit heures dans des conditions extrêmement pénibles, pour ne pas dire déplorables.

    Face à une telle disproportion des méthodes répressives, face à un pouvoir qui révélait de plus en plus manifestement son vrai visage, et cherchait la division et l’affrontement quand il aurait fallu favoriser l’apaisement, nous avons réfléchi toute la nuit au moyen de réagir. Fallait-il se soulever et se radicaliser ? Le choix d’une action violente semblait désormais nécessaire pour se faire entendre d’un gouvernement qui enchaînait provocation sur provocation, traitant avec le plus grand mépris plusieurs centaines de milliers de Français légitimement inquiets de leur avenir, de celui de leurs enfants et de leur pays.

    Mais au fil de la nuit, nous avons compris que la violence ne mènerait à rien, et qu’on ne pouvait s’ériger en défenseurs de la dignité humaine sans être en même temps garant de la paix sociale. Nous avons compris que la violence première se trouvait du côté d’une loi qui priverait bientôt les enfants d’un père ou d’une mère. Nous avons compris que notre colère, si légitime et si noble fût-elle, pouvait tout aussi bien s’exprimer de manière pacifique. Nous avons compris enfin que nous ne pourrions désarmer ces violences policières qu’en étant nous-mêmes non-violents.

    Lire la suite "Face à la violence d'une fausse-loi, l'arme de la non-violence"

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Le révélateur "Nicolas"

    « La République gouverne mal, mais elle se défend bien » : combien de fois ai-je écrit, crié, murmuré cette citation d'Anatole France, l'auteur d'un roman terrible sur la Terreur, « Les dieux ont soif » ? Mais, aujourd'hui, je la répète encore une fois et avec une sourde colère au regard des nombreuses interpellations, gardes à vue et procès qui frappent les opposants au mariage homosexuel, sanctions souvent sans grand discernement et dans l'injustice la plus certaine. Bien sûr, tout Etat doit se défendre et l'ordre public doit être préservé, au risque sinon de voir triompher la loi de la jungle qui n'est jamais que la loi des plus forts et des plus violents. Sans doute, toute contestation n'est pas bonne en soi... Mais l'on pourrait attendre d'un Etat comme la France, issu d'une longue et parfois douloureuse histoire, un plus grand sens de la mesure : mais la République, elle, surtout lorsqu'elle se pare de grands principes moraux, a tendance à cultiver l'hubris, cette outrance qui, en somme, détruit la légitimité de ce qu'elle est censée préserver !

    Des manifestations qui se poursuivent : extension prochaine du domaine de la lutte ?

    Ainsi, cette affaire « Nicolas », prénom d'un jeune manifestant hostile à la loi Taubira, désormais promulguée et appliquée avec quelques conséquences collatérales sur le Code civil comme, entre autres, la disparition des termes de « père » et « mère » de ce texte fondamental du Droit français.

    Ce jeune, Nicolas Bernard-Buss, incarcéré depuis la semaine dernière à Fleury-Mérogis, en fait, est plus encore un révélateur qu'un exemple comme l'aurait voulu un gouvernement aux abois qui ne sait plus comment en finir avec une opposition qui n'est pas « encartée » ou parlementaire mais plus concrète et remuante, moins partisane (au sens politicien du terme) et plus doctrinale. En faisant condamner ce jeune de 23 ans à une peine de prison ferme, le gouvernement (qui se défausse avec une certaine hypocrisie sur « l'indépendance de la Justice »...) espérait effrayer ces opposants qui « ne lâchent rien » comme ils le clament fièrement... Dans ce cas, je doute fortement de la « pédagogie » d'une telle condamnation et de ses arguments ! Bien au contraire, cela a remobilisé des jeunes (et des moins jeunes) qui, décidément, ne veulent plus quitter un pavé auquel ils ont pris goût, comme j'ai pu concrètement le constater encore dimanche dernier, entre la place Dauphine et la rue de Rennes, dans cette immense partie de cache-cache dans les rues de Paris avec des forces de l'ordre visiblement désabusées.

    Révélatrice, donc, cette incarcération : au moment même où les casseurs du Trocadéro, même condamnés à des peines de prison ferme, semblent échapper plus facilement aux geôles républicaines ; révélatrice aussi, par les raisons évoquées pour un tel traitement, en particulier le « refus de prélèvement d'ADN » qui, désormais, est criminalisé pour tout citoyen désireux de maintenir son « anonymat génétique » (tant que cela est possible, malgré ce risque de sanction...) ; révélatrice également par ce brusque légalisme forcené d'une Gauche qui, pourtant, n'a de cesse, lorsqu'elle n'est pas au pouvoir, de dénoncer les « atteintes aux Droits de l'Homme » que constitue l'usage de la force contre des manifestants parfois beaucoup moins pacifiques que ceux issus des « Veilleurs » ou de « La Manif pour Tous »... Révélatrice également d'une volonté de criminaliser ceux qui ne pensent pas selon les canons de « l'idéologie dominante », suivant une logique un peu inquiétante et qui poussent certains, a contrario, avec un brin d'exagération à évoquer une « dictature socialiste » quand il faudrait surtout y voir « la dictature du prêt-à-penser » (parfois nommée « pensée unique », sans doute un peu à tort), beaucoup plus prégnante et, de toute façon, commune à une grande partie du monde politique et économique, entre libéralisme, social-démocratie et individualisme consumériste...

    En voulant faire un exemple, le gouvernement a surtout révélé sa faiblesse profonde, une faiblesse qui se crispe en autoritarisme, cette caricature de l'autorité quand « l'ordre et la loi » de la République sont celles de la justice et de la légitimité, voire leurs exacts opposés !

    Il est des révélateurs et des révélations qui ne peuvent laisser insensibles ceux qui se targuent de réfléchir sur les conditions politiques les plus propices à l'équilibre des sociétés.

    Quant à ce jeune homme qui sert, à son corps défendant, de « révélateur » des faiblesses et des outrances de cette République, il faut souhaiter sa libération la plus rapide possible et, mieux, travailler à l'accélérer.

    http://nouvelle-chouannerie.com

  • Gaël Sliman (BVA) : « François Hollande n’a jamais été aussi impopulaire »

    INTERVIEW - Selon un sondage BVA-Orange pour L’Express, la presse régionale et France Inter, la courbe de popularité de François Hollande décroche à nouveau. Gaël Sliman, directeur de BVA Opinion, décrypte pour Le Figaro les résultats de ce sondage.

    François Hollande perd 4 points de bonnes opinions en juin par rapport au mois précédent et chute à 31%, selon un sondage BVA-Orange pour L’Express, la presse régionale et France Inter. Il avait enregistré 35% d’opinions positives en mai. Pour BVA, le président connaît là son plus bas niveau de popularité depuis son élection. Ce sondage a été réalisé les 19 et 20 juin, auprès d’un échantillon de 1060 personnes de 18 ans et plus, représentatif de la population française, selon la méthode des quotas.

    LE FIGARO - Selon votre Observatoire de la politique nationale BVA-Orange pour L’Express, la presse régionale et France Inter, la courbe de popularité de François Hollande décroche à nouveau…

    Gaël SLIMAN - Oui. Seulement 31% de Français se disent satisfaits du chef de l’État en juin. François Hollande tombe à son plus bas niveau depuis son élection. Il n’a jamais été aussi impopulaire. Un président qui souhaite réformer est jugé sur deux critères : la justice et l’efficacité. Nicolas Sarkozy était jugé injuste et inefficace. François Hollande est jugé de la même façon par les Français. La remontée de mai n’était donc qu’une rémission.

    Comment expliquez-vous ce nouveau décrochage, après la légère embellie ?

    Un reproche était fait à François Hollande : ne pas avoir de cap clair. Tantôt, il donnait aux entreprises, tantôt il reprenait. Mais ces derniers mois, son cap paraissait s’être clarifié. Entre avril et mai, il y a eu une salve d’interventions présidentielles : sa conférence de presse à l’Élysée, le message qu’il a envoyé à l’occasion de l’anniversaire du SPD en Allemagne, au cours duquel il a vanté les réformes de Gerhard Schröder, ce qui était assez extraordinaire dans la bouche d’un socialiste français… François Hollande a aussi envoyé des messages aux entreprises pour leur dire qu’elles n’étaient pas des ennemies de la gauche au pouvoir. Il a donc tracé un cap clairement social-libéral et expliqué sa priorité : l’efficacité de l’économie. Le reproche qui lui était fait sur le cap a donc été momentanément levé. Mais les réformes qui s’annoncent seront difficiles. Le rapport Moreau sur les retraites inquiète les Français qui comprennent que les efforts à faire seront rudes. Par ailleurs, les fonctionnaires se sont inquiétés du débat sur le gel possible de leurs salaires ou sur une harmonisation des régimes de retraites entre public et privé. Tout cela a déplu à l’électorat de gauche, sans rassurer pour autant l’électorat de droite. Sans gagner un seul point à droite, François Hollande perd 9 points à gauche. Pour la première fois, l’électorat de la gauche de la gauche décroche. Les bonnes opinions de cette frange de l’électorat, qui avait massivement voté pour Hollande au deuxième tour de la présidentielle, sont passées en un mois de 57% à 42%, soit une baisse de 15 points.

    Où en était Nicolas Sarkozy à la même époque ?

    Nicolas Sarkozy recueillait 36% de bonnes opinions en juin 2008, un an après son arrivée au pouvoir. Il avait notamment dévissé après sa conférence de presse de janvier 2008 (« Carla et moi, c’est du sérieux »). Pendant son quinquennat, Sarkozy est tombé à 30% de bonnes opinions (en 2010) ; ce fut son record.

    Le Figaro  http://www.actionfrancaise.net

  • Les débats du G8

    L’insubmersible G8, réuni à Lough Erne, aura été l’occasion de confronter les points de vue des États-Unis d’une part, de la France et du Royaume-Uni d’autre part, et de la Russie enfin, sous l’œil étonné des autres participants. On y a échangé les points de vue sur l’équilibre du monde en général et la Syrie en particulier. On y a aussi parlé d’économie pour lever le secret relatif aux conseils d’administration des sociétés off shore.

    « Le G8 est-il encore utile ? », se demandait-on, en 2008, lorsque Nicolas Sarkozy et George Bush entendaient réunir les chefs d’État ou de gouvernement de 20 des 29 plus grandes puissances pour résoudre la crise financière.

    Le G8, c’est ce sommet annuel de 8 chefs d’État ou de gouvernement, assistés de deux représentants de l’Union européenne, ce qui fait non pas 8, mais 10. Dans une discussion, en partie organisée autour d’un ordre du jour et en partie à bâtons rompus, ils échangent leurs points de vue sur les grands problèmes internationaux sans être tenus de négocier un résultat. Cependant, le sommet publie un long communiqué final rendant compte du travail accompli au niveau ministériel durant l’année, et une brève déclaration d’intention sur les points de consensus.

    La Syrie

    Le sommet qui s’est tenu à Lough Erne (Irlande du Nord), les 17 et 18 juin, était d’autant plus important qu’il s’agissait de la première rencontre entre les présidents Obama et Poutine, depuis la réélection du premier, neuf mois plus tôt. Or, après le sabotage de la conférence de Genève (30 juin 2012) par Hillary Clinton et David Petraeus, il avait été convenu entre les deux chefs d’État que leur première rencontre leur permettrait d’annoncer une solution de la crise syrienne. Pourtant, malgré le changement d’équipe à Washington, le sommet fut maintes fois repoussé tandis que le nouveau secrétaire d’État, John Kerry, se perdait en déclarations contradictoires.

    Durant cette longue période d’attente, la donne avait changé. Le Liban n’a plus de gouvernement depuis la nomination de Tammam Salam comme Premier ministre, il y a deux mois et demi. En Arabie saoudite, le prince Khaled ben Sultan, ministre adjoint de la Défense, a échoué à renverser le roi Abdallah. Au Qatar, les États-Unis ont donné jusqu’à début août au prince Hamad Al-Thani pour céder son trône à son fils Tamim et pour se faire oublier avec son Premier ministre. En Turquie, une majorité de la population s’est soulevée contre la politique des Frères musulmans conduite par Recep Tayyip Erdogan. En Iran, le Peuple a élu un libéral économique, Hassan Rohani, à la présidence de la République. Et en Syrie, l’armée loyaliste vient de libérer Qoussair et débute la bataille d’Alep.

    Côté communication, comme en 2003 en Irak, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis ont tenté « le coup des armes de destruction massive » : les trois capitales auraient des preuves de l’usage d’armes chimiques par Damas. Le « régime de Bachar » aurait « franchi la ligne rouge ». Une intervention internationale serait devenue indispensable à la fois « pour sauver les Syriens » et « pour sauver la paix mondiale ». Las ! Communiquées à Moscou, les « preuves » s’avèrent loin des normes de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). De toute manière, personne ne voit pourquoi une armée en pleine reconquête utiliserait du gaz sarin, et la Syrie (comme Israël) n’est pas signataire de la Convention sur les armes chimiques.

    En fait, la France et le Royaume-Uni poursuivent leur projet de recolonisation, tel que convenu entre eux lors de la signature du Traité de Lancaster House (2 novembre 2010, soit avant le « printemps arabe »). Ils s’appuient sur les régimes arabes sionistes, la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar.

    De leur côté, les États-Unis « conduisent par derrière », selon l’expression de Madame Clinton. Ils soutiennent l’initiative si elle réussit et s’y opposent si elle échoue. Après la comédie des armes chimiques, ils ont pris à contrecœur l’engagement de fournir officiellement des armes à l’Armée syrienne libre, mais pas au Front Al-Nosra (Al-Qaïda). À vrai dire, Washington est en plein désordre : il y a six semaines, John Kerry était en parfait accord avec son homologue russe, tandis que la semaine dernière, il voulait bombarder la Syrie et a dû essuyer un « non » catégorique du chef d’état-major interarmes.

    La situation est donc défavorable au camp colonial lorsque s’ouvre le G8. Elle se complique encore avec les révélations d’Edward Snowden, un employé du cabinet d’avocats Booz Allen Hamilton, qui vient de publier des documents internes de la NSA après s’être réfugié à Hong Kong. La plus grande agence de sécurité du monde espionne les communications web et téléphoniques des États-Uniens et du monde entier. Avec l’aide du CGHQ britannique, elle avait même placé sous écoute les délégués du G20 de Londres, en 2009. Bref les Anglo-Saxons (USA, Royaume-Uni et Canada) sont en position d’infériorité dans la discussion et les invités ont évité d’utiliser leurs téléphones.

    Sur la Syrie, la position franco-britannique consiste donc à isoler la Russie pour la contraindre à la lâcher. Excellent dans le rôle, l’hôte du sommet, David Cameron, dénonce le dictateur-qui-tue-son-peuple-avec-des-armes-chimiques. Il plaide pour une conférence de Genève 2 qui enregistre la capitulation du président el-Assad et transfère le pouvoir aux amis de l’Occident. Il confirme la livraison d’armes imminente aux « révolutionnaires », propose une sortie honorable à « Bachar », annonce le maintien de l’administration baasiste et distribue les concessions gazières. Pour le drapeau, il est déjà connu, ce sera celui de la colonisation française.

    Ce bavardage se heurte à Vladimir Poutine. Interrogé par la presse dès son arrivée, le président russe avait déclaré devant un Cameron abasourdi : « Je suis sûr que vous êtes d’accord que nous ne devrions sûrement pas aider des gens qui non seulement tuent leurs ennemis, mais dépècent leur corps et mangent leurs entrailles en face du public et des caméras.
    Est-ce ces gens que vous voulez soutenir ? Voulez-vous les armer ? Si c’est le cas, il semble qu’il y ait très peu de relation ici avec les valeurs humanitaires que l’Europe a épousées et répandues durant des siècles. En tout cas, nous, en Russie, nous ne pouvons concevoir une telle situation.
    Mais, jetant les émotions de côté et adoptant une approche purement de travail sur la question, permettez-moi de souligner que la Russie fournit des armes au gouvernement syrien légalement reconnu, en pleine conformité avec les règles du droit international. J’insiste sur le fait que nous ne violons ici aucune loi, aucune, et je demande à nos partenaires d’agir dans le même sens.
     »

    Au babillage humanitaire, Poutine répond par sa vision des faits et par le droit international. Non, il n’y a pas de révolution en Syrie, mais une agression étrangère. Non, la Syrie n’utilise pas d’armes de destruction massive contre son propre peuple. Oui, la Russie livre des armes anti-aériennes à la Syrie pour la protéger d’une attaque étrangère. Oui, la livraison d’armes par l’Occident aux contras constitue une violation du droit international passible des tribunaux internationaux.

    En définitive, à aucun moment, le Français et le Britannique ne furent en mesure de caler le Russe dans un coin. Chaque fois, Vladimir Poutine trouvait l’appui d’un autre participant —souvent l’Allemande Angela Merkel — pour exprimer des doutes.

    Devant la fermeté russe, David Cameron a tenté de convaincre ses partenaires occidentaux que le sort des armes pouvait encore changer : le MI6 et la DGSE sont prêts à favoriser un coup d’État militaire à Damas. Un agent, recruté au palais, pourrait tuer le président, tandis qu’un général, recruté au sommet des services secrets, liquiderait les loyalistes et prendrait le pouvoir. Les nouvelles autorités formeraient une dictature militaire qui céderait progressivement la place à une démocratie parlementaire.

    Outre que chacun se demande qui sont les traitres recrutés dans l’entourage présidentiel, la proposition britannique n’a pas convaincu. Ce n’est pas la première fois que cette hypothèse est agitée et qu’elle échoue. Il y a déjà eu la tentative d’empoisonnement des membres du Conseil national de sécurité et la prise de pouvoir par l’un d’entre eux (mais le traître jouait un double jeu) ; Puis, l’attentat à la bombe qui a coûté la vie aux membres du Conseil national de sécurité couplé avec l’attaque de la capitale par 40 000 jihadistes (mais la Garde nationale a défendu la ville) ; il y a eu l’attaque de l’état-major par des kamikazes, couplé avec le soulèvement d’un régiment qui n’a jamais eu lieu ; etc. Et les plans qui ont échoué lorsque la période était propice ont peu de chances de réussir lorsque l’armée nationale reconquiert le territoire.

    Dans le Communiqué final (paragraphes 82 à 87), les participants du G8 réitèrent leur confiance dans le processus de Genève, sans pour autant lever ses ambigüités. On ne sait toujours pas ce qu’est une « transition politique ». S’agit-il d’une transition entre guerre civile et paix, ou entre une Syrie gouvernée par el-Assad et une autre gouvernée par des pro-Occidentaux ? Cependant, deux points sont clarifiés : d’une part, le Front Al-Nosra ne doit pas participer à Genève 2 et doit être expulsé de Syrie et, d’autre part, une commission ad hoc des Nations Unies enquêtera sur l’usage d’armes chimiques, mais elle sera composée d’experts de l’Organisation pour l’interdiction de ces armes et de l’Organisation mondiale de la Santé.

    C’est à la fois peu et beaucoup. C’est peu car les franco-britanniques n’ont toujours pas abandonné l’idée que Genève 2 devrait être la conférence de la capitulation syrienne face aux exigences de la colonisation occidentale. C’est beaucoup parce que le G8 condamne explicitement le soutien du Conseil de coopération du Golfe au Front Al-Nosra, et parce qu’il enterre honorablement la polémique médiatique sur les armes chimiques. Reste à savoir si tout cela est sincère.

    Il semble en tout cas que la Russie n’en soit pas certaine. Dans un point de presse à l’issue du sommet, Vladimir Poutine a indiqué que d’autres membres du G8 ne croyait pas à l’usage d’armes chimiques par le gouvernement de Damas, mais par les groupes armés. Il a rappelé que la police turque avait saisi du gaz sarin chez des combattants de l’opposition syrienne et que, selon les documents turcs, ce gaz leur avait été fourni depuis l’Irak [par l’ancien vice-président du Baas irakien, Ezzat al-Douri]. Surtout, le président Poutine a évoqué plusieurs fois ses interrogations sur la livraison d’armes par les États-Unis et leurs alliés. Il a souligné que le débat ne portait pas sur le fait de le faire ou pas, mais de le faire officieusement ou officiellement ; chacun étant conscient que, depuis deux ans, les « commandos » disposent d’armes qui leur viennent de l’étranger.

    Deux jours plus tard, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, mettait les États-Unis au défi de leur cohérence. Il soulignait que les initiatives de condamnation unilatérale de la Syrie à l’ONU et les déclarations sur la possible création d’une zone d’exclusion aérienne étaient des signaux d’encouragement aux « commandos  » de mercenaires, y compris à ceux d’Al-Qaeda.

    L’économie internationale

    Le second jour du sommet fut plus facile. On y parla de la santé de « l’économie mondiale » ; une expression que les Anglo-Saxons tentent d’éviter au profit de concepts pragmatiques : « commerce », « systèmes de taxes », et «  transparence des Finances publiques ».

    S’il existe un intérêt commun aux participants du G8 de s’aider mutuellement à recouvrir des impôts et taxes, donc de lutter contre l’évasion fiscale dont ils sont victimes, il existe aussi un intérêt des Anglo-Saxons à entretenir leurs propres paradis fiscaux dont les autres participants sont dépourvus.

    Le consensus a donc porté sur la transparence de la propriété des entreprises off shore, de sorte que l’on puisse déterminer à qui elles profitent. Là encore, c’est peu et c’est beaucoup.

    C’est peu parce que les Britanniques entendent conserver leur avantage en matière de paradis fiscaux, mais c’est beaucoup pour surveiller l’action des compagnies multinationales.

    Deux autres sujets de consensus doivent être notés : le refus collectif de payer pour des libérations d’otage (mais sera t-il réellement suivi ?) et l’incitation faite à la zone euro d’unifier son système bancaire pour prévenir la reproduction des crises financières nationales.

    Le G8 est toujours vivant

    En définitive, le G8 a montré son utilité. S’il avait perdu de son intérêt durant la période de domination mondiale des États-Unis (« le monde unipolaire »), il le retrouve aujourd’hui sur une base plus équilibrée. Lough Erne aura permis de mesurer les hésitations US en Syrie et la détermination russe. Le sommet aura également réduit l’opacité des compagnies off shore. Le G8 reflète d’une part l’opposition géopolitique entre les États-Unis (puissance déclinante), le Royaume-Uni et la France (puissances coloniales), et la Russie (puissance émergente) ; en outre, il montre la globalisation du capitalisme, dont se réclament tous les participants.

    Documents originels du G8 :
    - « G8 Communiqué final, Lough Erne 2013 » (en français)
    - « G8 : Lough Erne Declaration »
    - « G8 action plan principles to prevent the misuse of companies and legal arrangements »
    - « Communiqué on G8 Global Economy Working Session »

  • Attaquer là où cela fait mal : le budget

    Lu sur H16 :

    "Légalement, rien ne vous oblige à payer le montant exact de vos impôts en un chèque unique. N’hésitez pas : joignez un, deux, trois, huit chèques, qui couvrent bien l’intégralité de vos impôts. Refusez le prélèvement mensualisé, mécanisé, automatique, qui demande peu d’intervention manuelle. Oubliez internet. Pouah. Préférez-lui les bon gros chèques qui tachent. Et rien ne vous oblige à avoir des chèques lisibles en machine (une tache d’encre ou une bête rature dans les numéros de contrôle est si vite arrivée) : un traitement manuel est bien plus utile pour notre exercice.

    Mieux : payez, systématiquement, douze, vingt-trois ou trente et un centimes de plus que nécessaire, pour chaque impôt, chaque taxe, chaque putain de paiement de merde que ce pays vous vole en l’échange d’un service public de plus en plus minable, en l’échange de tous ces répondeurs téléphoniques dans des administrations qui vous méprisent, en l’échange de tous ces « Je n’ai pas que ça à faire » de préposés syndiqués, en l’échange de ce mépris de plus en plus ouvert de la classe politique qui vous dirige.

    Pour chaque trop perçu, demandez un remboursement. Il vous est dû.

    Quel que soient les circonstances, que cela soit justifié ou non pour vous, demandez, tous et chacun, un échelonnement des impôts. Dans un courrier séparé, adressé à un autre service de votre centre des impôts, demandez une réduction. Toutes les raisons sont envisageables : la mort de votre chien, la dernière carie du petit, le renouvellement de l’eau de l’aquarium : n’hésitez pas. Bien sûr, si vous pouvez l’obtenir, c’est mieux. Mais l’important est ici de générer un dossier qui devra être traité par un des bouts de la machine infernale qui gangrène la France. Si vos courriers restent sans réponse, alertez votre maire. Alertez votre député. Faites pleurer dans les chaumières avec des raisons crédibles et tristes. Généralement, la réalité suffit. Et demandez poliment. Mais demandez systématiquement.

    Pour les taxes foncières ou d’habitation, des exemptions temporaires sont possibles. Là encore, ça ne coûte pas grand-chose de les demander et je le rappelle, le but n’est pas, à proprement parler, de les obtenir, mais bien de créer un vaste mouvement de papier dans la machine.

    On peut étendre la manœuvre à toutes les ponctions que l’État nous fait subir, depuis les amendes jusqu’aux taxes diverses et variées : dans beaucoup de cas, les trop-perçus sont traités automatiquement, et remboursés de même. Utilisez ces mécanismes contre l’Etat lui-même. Des milliers de plis postaux à renvoyer pour des remboursements de quelques centimes, à faire voyager, à manutentionner, à distribuer, ce sont rapidement des sommes colossales, irrécouvrables, qui seront mises en jeu.

    Enfin, on peut s’amuser avec le système.

    Après tout, les administrations sont si efficaces les unes avec les autres, et si efficaces en elles-mêmes pour égarer des dossiers, pour vous faire courir lorsqu’il s’agit de votre vie, qu’après tout, on peut utiliser cette capacité contre elles-mêmes.

    Demandez à obtenir toutes les informations détenues de façon informatique aux administrations fiscales (loi 78-17 du 6 janvier 1978), ou, de façon générale, à toutes les administrations qui vous envoient des courriers. Envoyez dans tous les services que vous pouvez des informations qu’ils ne sauront pas traiter. Par exemple, vous pouvez envoyer des lettres informant de votre situation (familiale, par exemple) à l’URSSAF, à la CAF de quinze ou vingt départements où vous ne résidez pas. Envoyez des dossiers fantaisistes mais crédibles, sans aucune sollicitation, à des douzaines d’agences Pole Emploi, des centre d’impôts, des caisses différentes, des administrations diverses et variées, en leur posant des questions nécessitant une réponse de leur part (peu importe que la réponse soit possible ou intéressante, ici, on l’aura compris). N’hésitez pas à régulariser vos dossiers, tous, auprès de toutes ces administrations qui ne vous connaissent pas et ne sauront que faire de ces gentilles informations que vous leur envoyez. En somme, appliquez un magnifique Distributed Denial Of Service sur toutes les administrations françaises."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/