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avortement et euthanasie - Page 102

  • Un professeur suspendu pour avoir montré “Le cri silencieux”

    A Milan :

    C"Les jeunes filles, surtout, étaient sous le choc : à Milan, des élèves de 16 ans ont visionné Le cri silencieux de Bernard Nathanson en cours de religion, et ils ont été horrifiés de voir la réalité d’un avortement. Le film, produit en 1984 par cet ancien avorteur horrifié par ce qu’il a personnellement fait à des milliers d’enfants à naître, est principalement constitué par une échographie. Il montre le tout petit d’homme qui cherche à se sauver lorsque l’instrument de l’avorteur s’approche de lui. Et sa bouche s’ouvre dans un cri silencieux…

    C’est poignant, mais une échographie en noir et blanc n’est pas un film « gore ». Oui, il y a, vers la fin, quelques images fixes de bébés avortés à un stade avancé de la grossesse. Des images véritables, hélas. Mais le film roumain 4 mois 3 semaines 2 jours, qui fait partie en France de l’arsenal des films pour lycéens de l’Education nationale, est plus réaliste. Et pour voir des horreurs bien plus effrayantes, il suffit  d’allumer la télévision, même avant minuit.

    Et pour tout vous dire il y a des films bien plus effroyables d’avortements réels, même à huit semaines (le tout petit filmé dans l’échographie de Nathanson est à 10 semaines de gestation, comme l’expliquait ici le Pr Lejeune). [...]

    Ce qu’il y a finalement d’intéressant dans cette affaire, c’est que la presse italienne dans son ensemble parle d’une vidéo « choc », reconnaissant par là que les images même bien peu précises d’un avortement même bien peu tardif sont profondément bouleversantes. C’est vrai. Si l’avortement, c’est cela, pourquoi le cache-t-on ?"

    Michel Janva

  • Sédation forte d'une opinion publique en phase terminale

    Communiqué de Laissez les vivre :

    "C'était un 26 novembre : en 1974, Mme VEIL à la tribune de l'Assemblée ; en 2014, M. CLAEYS, dans une tribune du quotidien "Libération". Pour l'opinion publique, c'est bien une sédation forte et terminale que propose le député CLAEYS dans son entretien au quotidien " Libération" en date du 26 novembre 2014 et elle ne sera consciente de rien ne souffrira pas puisque lui seront retirées alimentation et hydratation considérées comme des traitements en l'occurrence pour elle information et sens des mots.

    Le mot "euthanasie" est supprimé, car sa consonance évoque bien trop l'état national-socialiste ou état nazi ainsi que l'avait déjà déclaré M. KOUCHNER (ancien ministre de la Santé) au procès de cet encombrant Docteur BONNEMAISON dont l'acquittement le 26 juin dernier pourrait bien faire désordre aujourd'hui (il sera d'ailleurs rejugé en appel à Angers sans doute dans une relative discrétion).

    En fin de compte plus question de faire de son procès comme cela avait été un temps envisagé le "Bobigny de l'euthanasie" mais non bien sûr, il ne s'agit pas de légalisation de l'euthanasie : non, cela n'a absolument aucun rapport.... Le projet ou la proposition de loi, (au vu du discrédit actuel de l'exécutif, il est hautement vraisemblable qu'il s'agira plutôt d'une proposition de loi (texte d'initiative parlementaire) prévoira la possibilité "d'une sédation profonde et terminale jusqu'au décès" et, ce, "dans un délai non déraisonnable" et cela permettra, selon le député CLAEYS, de régler la quasi-totalité des cas dont celui de Vincent Lambert qui, première contradiction, n'avait pourtant pas laissé de directives écrites.M. CLAEYS pense t-il ainsi pouvoir assimiler directives personnelles et déclarations d'une partie de l'entourage du malade ?

    Le député propose de rendre "contraignantes les directives anticipées" ce qui était déjà le cas et si une demande "sortait du cadre" ce serait au médecin de répondre et "de se justifier devant un collège de médecins". Il affirme par ailleurs de pas être personnellement hostile à l'idée d'une légalisation du suicide assisté particulièrement demandée par l'A.D.M.D mais avoir voulu "rester dans une démarche commune" avec M. LEONETTI, personnalité très consensuelle et très populaire. Sans doute, s'agit il d'une conséquence des rendez-vous organisés par les deux députés au sein même de l'Assemblée Nationale le 8 octobre avec les Grands Maîtres de trois grandes loges : Grand Orient, Grande Loge de France, Grande Loge Féminine de France au cours desquels la marche à suivre aurait pu leur être suggérée :avoir l'air de réfléchir longuement (près de six mois) alors que tout était déjà prêt, n'utiliser ni le mot euthanasie, ni celui de suicide assisté, ne plus se complaire à évoquer les faits divers de suicide assisté car si l'affaire BOUCHETON avait fait grand bruit cet été, on peut constater que depuis début octobre les récentes affaires de suicide ont rencontré peu d'écho dans la presse françaises'il s'agisse des faits divers des pays étrangers tel l'affaire Brittany MAYNARD aux Etats Unis ou du pompier belge Kevin CALMET, tous deux trentenaires et atteints de cancers au cerveau ou des affaires françaises de suicide de couple pourtant spectaculaires tel celle de l'hôpital Amboise Paré comme si elles ne cadraient pas avec le calendrier souhaité par la franc-maçonnerie.

    Le texte doit être remis au Premier Ministre le 10 décembre prochain et être ultérieurement présenté au Parlement. Vraisemblablement adopté à une très large majorité, ce dernier pourra être interprété dans un sens encore plus favorable à la culture de mort au gré des différentes missions d'évaluation qui ne manqueront pas d'en renforcer la portée comme ce fut le cas pour la loi Léonetti de 2005. En 1984, au 5ème Congrès mondial des associations pour le droit de mourir dans la dignité, Helga KUHSE, déléguée australienne déclarait : "Si nous pouvons obtenir des gens qu'ils acceptent la possibilité de supprimer tout traitement et tout soin, spécialement toute alimentation, ils verront alors combien la mort est un chemin douloureux,et ils accepteront pour le bien du malade l'injection létale." Nous n'en sommes pas tout à fait rendu à ce stade mais pas loin et l'urgence budgétaire des déficits de la Sécurité Sociale fera le reste, il est d'ailleurs significatif à cet égard que le Québec ait voté le 12 juin 2014 une loi d'aide active à mourir alors que son budget venait de l'être. Ainsi, tel que l'avait cyniquement pronostiqué et souhaité M. ATTALI : "L'euthanasie deviendra un mode essentiel de gouvernement des sociétés futures" mais cela il faut éviter de le rappeler aujourd'hui pour hâter de faire passer une loi qui vraisemblablement sera présentée comme un perfectionnement de la loi LEONETTI à une opinion publique en état de sédation."

    Michel Janva

  • « Soulager mais pas tuer »

    Le débat sur la fin de vie va très prochainement entrer dans une phase à hauts risques :

    • SLe nouveau rapport des deux députés Leonetti/Claeys est annoncé pour le 1er décembre. Il risque de valider sans le dire certaines euthanasies « masquées », par la proposition de créer un droit à ce qui pourrait s’appeler « sédation profonde terminale »
    • La douloureuse affaire Lambert va être discutée à la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) le 7 janvier 2015, avec comme enjeu la légitimité ou pas d’interrompre l’alimentation et l’hydratation des patients très dépendants (en état neurovégétatif ou pauci-relationnel), en vue de mettre fin à leur vie.
    • Le Premier ministre Valls a annoncé un projet de loi sur la fin de vie en mars 2015, en conclusion de trois ans de débats et de rapports suite à la proposition 21 du candidat Hollande. Ce texte serait en négociation avec le parti radical de gauche, très militant pour l’euthanasie. De plus, il est hautement probable que la majorité à l’Assemblée nationale envisagerait des amendements pour aller plus loin que le projet gouvernemental, si ce dernier écartait le suicide assisté (modèle suisse) ou l’euthanasie (modèle belge).
    • Tout cela arrive dans le contexte très médiatisé des pressions fortes du lobby de l’euthanasie, qui dit pouvoir se revendiquer de 96% des Français (en prétendant s’appuyer sur un récent sondage Ifop-ADMD dont la question piégée imposait de choisir entre « des souffrances insupportables » et « mourir sans souffrir »…). En réalité, la grande majorité des Français veut à la fois tout faire pour soulager les souffrances en fin de vie, et refuser toute pratique dont l’intention première est de faire mourir une personne.

    C’est dans ce contexte qu’est lancé à partir du 28 novembre 2014 le grand mouvement unitaire « Soulager mais pas tuer ». Quels sont ses objectifs ?

    • Unir, avec le soutien d’associations et de personnalités multiples, les opposants à l’euthanasie, au suicide assisté et à l’euthanasie masquée.
    • Montrer l’émergence dans la rue d’un solide front de mobilisation capable de déjouer le piège argumentaire n°1 selon lequel l’euthanasie est le seul moyen de soulager des souffrances.
    • Demander une société protégeant les plus vulnérables de ses membres et le développement des soins palliatifs.

    Des rassemblements symboliques se tiennent aujourd'hui dans 60 villes(discours).

    Ensuite, Soulager mais pas tuer conduira de multiples projets pour expliquer aux Français les réels enjeux de ce débat, mobiliser largement, et faire grandir ainsi la résistance à toute forme d’euthanasie. Vous pouvez déjà signer l'appel en ligne, adhérer à l'une des associations.

    Le mouvement Soulager mais pas tuer se donne comme perspective de rassembler tous ceux qui partagent le même souci de prendre soin sans tuer, dans la diversité des opinions politiques et philosophiques ou des convictions religieuses.

    Michel Janva

  • [COMMUNIQUÉ DE L'ACTION FRANÇAISE] L'Assemblée a voté un texte déshonorant

    L’Assemblée nationale a décidé de transformer l’avortement, autrement dit le meurtre, en droit fondamental. Si la loi Veil était déjà une loi infâme, elle avait au moins le mérite de rappeler, dans son article premier, que « la loi garantit le respect de tout être humain dès le commencement de la vie. Il ne saurait être porté atteinte à ce principe qu’en cas de nécessité et selon les conditions définies par la présente loi ». Depuis hier, la nécessité n’existe plus. Chacun est désormais libre de disposer de la vie d’autrui, pour des motifs à lui seul connus, qui n’engagent que lui – et le malheureux incapable de se défendre et à qui on dénie le droit d’être défendu.

    La « gauche » a voté unanimement en faveur de ce droit fondamental, quand la « droite » a brillé par son absence, et son absence d’opposition, au moins de principe, semblant croire que la question ne mérite pas même une protestation et une présence solennelle. Le libéralisme l’a emporté une nouvelle fois, et l’UMP lui a ouvert le chemin. Jean-François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Valérie Pécresse, Christian Jacob, Jean Léonetti et François Fillon se sont empressés de voter ce texte symbolique, montrant à quel point la culture de mort est désormais l’horizon moral des parlementaires : la nation, les familles et les hommes sont les cible de leur volonté destructrice. Aucun parti ni mouvement organisé ne s’est élevé contre cette ignominie qui livre à la mort chaque année des milliers d’enfants. Jean-Christophe Fromantin, Xavier Breton, Nicolas Dhuicq, Olivier Marleix, Yannick Moreau, Jean-Frédéric Poisson et Jacques Bompard ont seuls sauvé leur honneur.

    L’Action française réaffirme avec force la nécessité d’une volonté politique différente, la nécessité de préserver la vie, de la protéger lorsqu’elle est fragile, la nécessité d’une politique familiale et sociale qui n’abandonne pas les femmes au désespoir mais reconstitue cette cellule de base de la société qui permet aux plus faibles d’exister face aux forts. Une politique rendue possible par l’institution d’un serviteur du bien commun, ce dont la démocratie se montre incapable : le roi, censeur des puissants, protecteur des faibles, arbitre des Français.

    Action francaise

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-Assemblee-a-vote-un-texte

  • Avortement euthanasie : une marche pour défendre la vie le 25 janvier

    La Marche pour la vie lance sa 10ème édition qui aura lieu le dimanche 25 janvier 2015 à Paris.

    M"Cette semaine, le parlement, le gouvernement et les médias célèbrent en grandes pompes l’anniversaire d’une loi qui autorise depuis 40 ans en France l’élimination d’enfants avant leur naissance.

    Le 25 janvier, la Marche pour la vie est l’occasion pour les citoyens d’exprimer leur révolte de voir leur pays glorifier une loi qui a déjà conduit à la mort de 9 millions d’êtres humains, et à la négation de la valeur de la vie humaine fragile.

    Dans les jours à venir, le gouvernement va annoncer soit clairement une loi pour légaliser l’euthanasie, soit insidieusement des modifications de la loi Léonetti sur la fin de vie pour autoriser des gestes euthanasiques. Les déclarations politiques et les rapports préparatoires récents annoncent en effet la mise en oeuvre de la proposition 21 de François Hollande pendant la campagne de 2012.

    Cécile Edel, présidente de la Marche pour la Vie annonce que cet enjeu sera au coeur de la mobilisation du 25 janvier. Elle rappelle : « la loi Veil de 1975 a initié un mouvement de déshumanisation en légalisant l’avortement. S’en est suivi un dérèglement bioéthique en cascade, qui détruit à la fois les enfants, les femmes, et la société. Depuis des années on constate ce dérèglement, qui s’est accéléré depuis 2012 : industrie procréatique, manipulation de l’embryon humain, marchandisation du vivant, sélection prénatale. En 2015 cette déshumanisation menace les personnes âgées, malades, handicapées. C’est pourquoi la Marche pour la vie du 25 janvier appelle les citoyens à manifester le dimanche 25 janvier, pour dire non à l’euthanasie et rappeler que le respect de toute vie humaine fonde notre civilisation."

    Michel Janva

  • Le droit fondamental de tout être humain, c'est la vie !

    De l’Observatoire Socio-Politique des AFC 44 à propos de la résolution en cours de disccussion :

    " [...] Ce texte n’a pas de portée normative mais il exprime l’avis de l’ensemble de l’Assemblée nationale : il a donc une portée symbolique forte.

    Il énonce deux contre-vérités :

    • L’IVG serait « un droit fondamental », ce qui est juridiquement faux car l’IVG est en réalité une dérogation au principe de « respect de l’être humain dès le commencement de sa vie » (article 16 du code civil)
    • Il existerait un « droit universel des femmes à disposer de leur corps », alors que ce droit n’existe dans aucun texte national ou international.

    La portée symbolique est d’autant plus forte que ce texte est signé non seulement par les présidents des groupes de la majorité de gauche, mais encore par les présidents des deux groupes de l’opposition UMP (Christian Jacob) et UDI (Philippe Vigier).

    Mgr Guy de Kérimel, évêque de Grenoble-Vienne et président du groupe de travail de la Conférence des Evêques de France « Phénomène social de l’avortement  et enjeux éducatifs » a dénoncé dans un texte transmis samedi dernier à l’AFP une banalisation sans précédent de l’avortement :«Un droit humain peut-il reposer sur la négation du droit à la vie d’autres êtres humains au tout début de leur existence et de leur croissance? Nous sommes tous passés par le stade embryonnaire, l’aurions-nous oublié?»

    Après le remboursement à 100 % de l’avortement en 2013, ce fut la fin de la notion de détresse en janvier 2014. Avec une légèreté qui relève d’un profond mépris pour les femmes qui vivent cette acte – qui n’est jamais anodin – la Ville de Nantes a  cru bon de se vanter de cette dernière avancée dans l’édition 2014 d’un guide destiné aux 16-25 ans scandaleusement partisan : « qu’il ne faille plus être en « situation de détresse » pour pouvoir avoir recours à l’IVG, voilà qui est mieux ! L’avortement est un droit inaliénable, on ose l’espérer. »

    La majorité en place n’a pas déçu cet espoir en s’apprêtant à affirmer ce « droit » comme fondamental.

    Comment réagir ?

    Cette déferlante de la Culture de Mort ne semble pas nous laisser le moindre répit.  Après la Loi du mariage pour tous et les incursions de l’idéologie du genre à l’école, ce rajoute depuis la rentrée le débat l’Euthanasie. Face à tous cela comment réagir en tant que laïc catholique?

    D’abord prier

    Et cela tombe bien car justementce Samedi 29 novembre, des Veillées de Prière pour la Vie sont organisées dans toute la France. A Nantes elle aura lieu à St Pasquier à 20h30

    Au-delà cette soirée, il y a également l’excellente initiative de la Neuvaine pour la France. La prière nourrit l’action et lui donne sa fécondité profonde (Lien entre Prière et Action à creuser ici) [...]

    Et parfois ce témoignage prendra parfois des formes militantes, comme les pétitions, les courriers au élus ou encore la manifestation publique. C’est pourquoi comme les années précédente et en attendant d’avoir une pareille initiative à Nantes  : La Fédération des AFC de Loire Atlantique appelle à participer largement à la Marche pour la Vie qui aura lieu cette année le dimanche 25 janvier à Paris ! [...]"

    Michel Janva

  • Le droit de poser un vrai choix libre face à toute grossesse n'existe pas

    La Croix publie le témoignage d'une femme ayant avorté et qui milite pour aider les femmes ayant avorté (son site). Extraits :

    R"En tant que personne ayant vécu l’avortement, je voudrai dire qu’il y a aujourd’hui un droit beaucoup plus fondamental à faire valoir que le droit à l’ivg pour les femmes françaises : Il s’agit du droit à poser un vrai choix libre face à toute grossesse non planifiée. Ce droit n’existe pas et reste à créer.

    En l’absence de soutien, en l’absence d’information, en l’absence d’alternatives positives pour la mère et l’enfant, l’avortement devient bien souvent la seule solution face à une grossesse non planifiée. Il ne s’agit donc pas d’un choix libre.

    Dicté par les circonstances, l’insuffisance des ressources, les messages reçus de l’environnement, l’absence de soutien émotionnel pour la future mère, l’avortement s’impose comme la solution pour résoudre une grossesse non planifiée en raison de la publicité massive autour de ce « droit à l’avortement » qu’on nous présente aujourd’hui comme « fondamental. ».

    Je dois vivre depuis l’âge de 18 ans avec le gigantesque gâchis d’avoir détruit la vie de mon premier enfant à l’âge embryonnaire. Etait ce un droit fondamental pour moi de vivre pendant des années avec ce cauchemar refoulé puis conscient d’avoir détruit cette merveille extraordinaire ? Etait ce un droit fondamental pour moi de me retrouver submergée par un raz de marée de larmes avec la naissance de mon 2ème enfant en réalisant que je n’avais jamais fait le deuil du premier ? Etait ce un droit fondamental de mettre plus de 10 ans ensuite à assécher cette marée de larmes avec l’aide de toutes celles passées par les mêmes souffrances que moi ? [...]

    Si j’ai pu apprendre à amputer des parties de moi même pour terminer par l’avortement de mon premier enfant, je reste mère pour toujours de cet enfant mort à l’âge embryonnaire. [...]"

    Michel Janva

  • Comme pour tout le reste, l’IVG devait rester une exception à la règle d’ordre public…

    Il y a 40 ans, l’avortement était dépénalisé, c’est-à-dire « toléré » en cas de détresse… Le gouvernement se bat aujourd’hui pour qu’il devienne un « droit fondamental »Une résolution sur l’avortement va effectivement être débattue aujourd’hui à l’Assemblée, jour « anniversaire » des 40 ans de la dépénalisation de l’IVG. Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, signe une tribune dans Le Figarovox pour expliquer en quoi cette résolution n’est pas conforme au droit et supplier la France de ne pas « sacraliser la désacralisation » de la vie…

    Il met en lumière le processus trompeur et destructeur systématiquement utilisé par la culture de mort pour triompher sur la vie… Petit à petit, habituer les consciences à l’abominable, changer les mots pour tromper les intelligences, asservir les volontés pour qu’elles en demandent toujours plus…

    Voici le texte.

    Les premiers mots du projet de résolution affirment que « le droit à l’avortement, souvent contesté, reste fragile ».Or, le fait de parler de l’avortement comme d’un droit montre au contraire une évolution, jamais démentie, dans le sens d’un renforcement. En 1974, il n’a jamais été question de donner un droit à l’avortement, ni de le banaliser. Il s’agissait de dépénaliser l’acte, dans certains cas, pour la femme et pour le médecin. La loi Veil de 1974 reposait sur la détresse et l’exception. Considéré comme la réponse à une situation de détresse, l’avortement ne devait être permis qu’exceptionnellement et dans des délais contraints. C’est pourquoi la loi commence par rappeler le principe garantissant « le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie », avant d’accepter la dérogation de l’avortement sur le fondement d’une détresse dont la femme n’avait d’ailleurs pas à apporter la preuve.Il s’agissait donc d’une exception à une règle d’ordre public.

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    http://www.contre-info.com/

  • Le mensonge qui tue depuis 40 ans

    Tribune de Jean-Marie Le Méné dans Valeurs actuelles :

    A"Comment peut-on accepter de mettre aux voix la vie humaine ? Il n’y a qu’une façon de le faire : en trompant le peuple par un mensonge, en lui faisant croire que l’avortement ne tue personne et que celui qui ose émettre des doutes menace la République. C’est ce que l’historien Pierre Chaunu appelait « le mensonge qui tue ». Perpétré depuis quarante ans, ce mensonge tache la démocratie en apportant la preuve que le risque existe toujours de faire voter le pire. On rétorquera que, selon les sondages, une écrasante majorité de citoyens est favorable à l’avortement. Il faudrait voir … L’Etat en fait une promotion éhontée, la Sécurité sociale assimile l’enfant avorté à une maladie guérie, les médecins sont traduits devant le conseil de l’ordre s’ils ont le malheur de suggérer qu’une femme peut garder son enfant, les associations pro-life font l’objet d’une chasse aux sorcières et les autorités morales sont tétanisées à l’idée de prendre la parole publiquement sur le sujet.

    DLa démocratie est aussi rongée de l’intérieur par le mécanisme des « illégalités fécondes ». Le juge amorce le mouvement en ne punissant plus certaines infractions et une spirale libertaire s’enclenche. A l’image de l’avortement, l’interdit devient une tolérance, puis une exception légalisée, puis un droit commun, puis un droit fondamental, puis une obligation.Rappelons l’oukase du CSA enjoignant aux chaînes TV de ne pas passer une vidéo donnant la parole à des jeunes trisomiques pour ne pas culpabiliser les femmes ayant avorté. Le droit à l’avortement est supérieur à la liberté d’expression de ses rescapés ! Citons aussi ce qui s’est passé pour la recherche scientifique qui utilise et détruit des embryons humains. En quelques années, ce qui était considéré comme une horreur est devenue un droit pour les chercheurs. L’exception devient la règle. Il devient impossible de défendre les embryons humains qui sont moins bien protégés que les animaux ou que certaines espèces végétales. Et le dire conduit à être censuré par un gouvernement des juges. C’est ce qui ne manquera pas d’arriver avec l’euthanasie. Puisque de nombreux médecins délivrent déjà la mort par compassion et ne sont plus punis depuis longtemps, alors légalisons l’euthanasie. Il deviendra peu à peu interdit de s’y opposer, voire de s’y soustraire. Il suffit de voir les parents de Vincent Lambert déjà condamnés par une justice médiatique qui leur conteste le droit de résister à ceux qui attentent à la vie de leur fils.

    EEnfin c’est surtout le « déclin du courage » qui anémie la démocratie. Quand la quasi-unanimité du personnel politique accepte d’être complice d’une désinformation massive qui nous ressert des slogans éculés sur la réticence du corps médical, les délais, l’exil à l’étranger, de qui se moque-t-on ? Ou plutôt qui a-t-on peur de contrarier ? Il n’est pas un jour où notre société ne déplore la perte des valeurs, l’effacement des repères et la dépression collective. Et la classe politique ne trouve rien de mieux que se prononcer sur un droit fondamental à faire mourir l’enfant avant sa naissance ? Au-delà du monde politique, on aurait envie de dire : où sont les hommes ? Ont-ils conscience que leur démission depuis quarante ans a précipité les femmes dans un piège, qu’elles mettent une vie entière à tenter d’oublier, à « lui » pardonner et à se pardonner ? Les sites, les blogs, les forums de discussion de femmes débordent de témoignages glaçants et bouleversants. Les hommes politiques qui vont voter demain comprennent-ils que les femmes restent toujours mères de l’enfant avorté et que le deuil n’est plus jamais possible quand il y a « un droit à » ? Toujours, jamais ! Ce ne sont pas les femmes qui avortent qu’il faut condamner, mais les hommes qui, en détournant le regard, les enferment par leur vote entre le « toujours » et le « jamais »."

    Michel Janva

  • L'avortement et la croissance de la culture de mort

    Un débat sur l'avortement a récemment été annulé à l'université d'Oxford parce qu'il s'agit d'un sujet dont on ne doit pas débattre. Tim Stanley, catholique, a donc diffusé l'intervention qu'il n'a pas pu prononcer. Extraits de la traduction de Jeanne Smits :

    A"[...] je suis ici pour débattre d’un point précis : oui ou non la culture de l’avortement fait-elle du mal à la Grande-Bretagne. Je définis la culture de l’avortement comme une culture où l’avortement est si fréquent qu’il commence à apparaître comme une forme habituelle de contraception, comme le suggèrent les statistiques ; où l’opinion est largement partagée selon laquelle il s’agit d’un droit, qu’il n’est associé à aucun risque, et que de fait il représente une sorte libération pour les femmes qui y ont accès. Dans une culture de l’avortement, le débat même sur l’avortement serait controversé, voire impossible. Les tentatives pour empêcher cette discussion raisonnable suggèrent qu’une telle culture existe bien.Mais je pense que la culture de l’avortement aggrave en réalité certaines injustices au sein de notre société. [...]

    Puisque nous parlons de la pression de la culture, parlons aussi de la « disponibilité ».L’avortement à la demande alimente l’idée selon laquelle nous avons tous droit à une entière autonomie et à être libérés de toute responsabilité à l’égard d’autrui.C’est une bonne nouvelle pour les forts, elle est mauvaise pour les vulnérables.

    Pensez maintenant à cette étrange hypocrisie. Nous vivons dans une société où les droits des personnes handicapées nous importent beaucoup – ainsi que le montre l’opposition aux réformes gouvernementales à propos des subventions en leur faveur – et nous nous disons toujours qu’ils ont droit à l’entière citoyenneté.Mais nous disons également aux femmes enceintes que si leurs enfants sont handicapés, elles ont alors un droit absolu à avorter.Les résultats sont assez inquiétants. Neuf bébés sur 10 porteurs d’un diagnostic de spina bifida sont avortés. La proportion est à peu près la même pour les enfants trisomiques.De fait une étude de 2009 a montré que chaque jour trois bébés sont avortés pour trisomie.

    Je le répète : je ne dis pas que les femmes ne doivent pas être libres prendre cette décision. Tout ce que je dis, c’est que dans une culture de l’avortement, il y a une pression favorable pour l’avortement, qui apparaît comme une option d’une facilité mythique. [...]

    Il est en outre parfaitement raisonnable qu’une culture qui considère la vie comme jetable a un bout du cycle de la vie puisse la considérer comme tout aussi jetable à d’autres moments de cycle. Ce point de vue a été exprimée avec brio dans un article du Journal of Medical Ethics par Alberto Giubilini et Francesca Minerva, qui soutenaient que les nouveau-nés ne sont pas de vraies personnes et n’ont pas un droit moral à la vie : après tout ils ne sont pas, tout comme l’embryon dans le sein maternel, entièrement autonomes par rapport à leurs parents. Ils ont soutenu que les enfants etles parents doivent être en mesure de faire tuer leur bébé s’il s’avère qu’il est handicapé à la naissance. Il est parfaitement naturel d’étendre cette logique qui à l’euthanasie[...].

    Je n’ai pas toujours été pro-vie. Je le suis devenu lorsque mes recherches historiques sur le mouvement conservateur américain m’ont contraint, à mon corps défendant, à lire des textes pro-vie.J’ai été horrifié de découvrir à quel point l’avortement est sordide. A quel point il peut être douloureux. Il y a des preuves montrant ses effets psychologiques à long terme. [...] Pourquoi ne le savais-je pas ? Parce que, tandis que l’avortement provoque des traumatismes dans notre société, nous réglons le problème en l’ignorant. Cela est tout à fait dans la logique qui fait que nous ignorons les taux de suicide épouvantablement élevés en prison ; que nous ignorons le niveau de soins déplorable dans les maisons pour personnes âgées ; que nous ignorons les abus et les viols d’enfant dans les services spécialisés pour l’enfance. Et voici ce qu’il y a de doublement pervers dans la culture de l’avortement : nous avons ont effectivement ouvert les vannes à quelque chose, et puis nous avons refusé de parler de sa réalité. L’avortement est au centre même de l’état thérapeutique : l’état qui anesthésie la douleur avec des solutions simplistes plutôt que de s’intéresser à leurs causes complexes."

    Michel Janva