culture et histoire - Page 1037
-
La Terreur (Révolution française) | 2000 ans d’histoire | France Inter
-
La partie "politique" de la journée de Civitas
-
Maurras son lecteur et Dieu
Il y a toujours « un autre Maurras » selon la formule déjà ancienne de Gérard Leclerc. La publication du dernier numéro de la revue Nouvelle École, fondée par Alain de Benoist, a cela de passionnant qu’elle laisse le lecteur avec plusieurs images du même personnage.
Si Maurras est si grand, s'il continue à faire couler tant d'encre plus de soixante ans après son décès (1952), c'est justement parce qu'il offre plusieurs lectures de son œuvre transversale, toutes aussi catégoriques, toutes aussi paradoxales, toutes aussi libres. En Mai 68, les jeunes d'Action Française opposaient souvent Maurras à Marx. Aucune pensée de gauche n'a pu jusqu'à maintenant s'affranchir totalement de Karl Marx, sauf peut-être, ; aujourd'hui, celle de Monsieur Hollande et de Monsieur Valls, et l'on peut constater que i cela ne leur a pas porté chance électoralement. Mais de la même façon, aucune pensée de droite ne peut s'affranchir totalement de l'âpre prose maurrassienne, qui a su inspirer conjointement Charles de Gaulle et François Mitterrand (cet homme de droite qui a structuré le socialisme français jusqu'à nos jours), ou, pour en venir à notre bel aujourd'hui, Patrick Buisson et Philippe de Villiers.
Une méthode maurrassienne
Comment Maurras est-il un maître ? Non pas tant en imposant des concepts, comme Marx a pu le faire avec les concepts de lutte des classes ou de dictature du Prolétariat par exemple. Gérard Leclerc l'expliquait bien dans cette brochure militante, qui se voulait aussi un petit discours de la méthode à l'usage des royalistes de la deuxième moitié du XXe siècle « Ma lecture de l'œuvre maurrassienne est toujours commandée par les soucis quotidiens, par les débats qui sont ceux de l’actualité, par les incessantes questions que me pose la société, ses luttes, ses drames et le devenir du monde ». Maurras, c'est effectivement avant tout une méthode, l'empirisme organisateur. L'expression intimide, elle se voulait sans doute un peu intimidante. Gérard Leclerc, dans ce texte ancien qu'il cite de nouveau parce qu'il n'a pas pris une ride, en exprime bien la simplicité il ne faut négliger aucun fait et toujours préférer les faits, ces témoins de la vérité vivante, plutôt que les idées, qui, pures représentations, gardent des traces de vérités mortes. Voilà ce qu'est l'empirisme organisateur et voilà pourquoi les faits, advenant dans un monde qui n'en aura jamais fini avec son histoire, lui donnent sans cesse de nouvelles occasions de se manifester, d'une génération à l'autre.
Peut-être, le lecteur de Monde&Vie s'étonnera-t-il de trouver ce petit discours de la méthode dans une évocation de l'esprit maurrassien. Mais c'est l'explication de la force de cette pensée à la fois elle est intimement liée aux circonstances qui l'on fait naître elle a forcément suscité les passions et à la fois elle devra être envisagée en dehors de ces faits contingents du passé, à propos desquels Maurras, sanguin, colérique, a bien entendu commis des erreurs, au cours d'une vie qui fut un long engagement. L'approche maurrassienne du monde demeure pourtant, comme un instrument intellectuel et même une tradition intellectuelle en constant enrichissement, elle est disponible pour aujourd'hui. Être maurrassien a un sens et les maurrassiens d'aujourd'hui, on ne les trouve pas forcément là où l'on croit, dans une certaine élite vieille France bien fatiguée ! Témoin Steve Bannon, le puissant patron du groupe Breibart, qui fut directeur exécutif de la campagne de Donald Trump et qui est devenu son « haut conseiller » à la Maison Blanche. Il a été surpris récemment, lors d'un voyage en France, à évoquer « le pays légal et le pays réel », déclarant « Le cycle des Lumières, c'est fini, vous avez lu Maurras ? »
Un antiromantisme romantique
Autre raison de la passion maurrassienne toujours présente au sein du public la critique de la critique maurrassienne est particulièrement difficile à opérer. Elle fait elle-même polémique. La pensée de Maurras, faite de mots d'ordre, de textes courts et sublimes (parfois d'autant plus sublimes qu'ils sont plus courts) et d'observations critiques plutôt que d'idées, agglomère toute critique qui lui est faite, comme le démontre, à sa manière, le magnifique article d'Alain de Benoist, dans le numéro de Nouvelle École qui nous occupe, sur Maurras et le romantisme. Si Maurras était simplement l'antiromantique que l'on qualifie souvent comme tel, la messe serait vite dite, sa pensée vite épuisée et bien sûr aujourd'hui périmée. Avec une érudition étourdissante, le directeur de Nouvelle École montre l'ambiguïté de l'attitude de Charles Maurras face au romantisme.
Qu'on en juge ! Le jeune Maurras commence par faire du romantisme (mouvement plutôt spiritualiste et nostalgique donc ancré à droite) l'origine de l'anarchie républicaine. De Jean-Jacques Rousseau, il fait le père du romantisme, alors que celui-ci est évidemment beaucoup plus proche du rationalisme des Lumières que l'on ne veut bien le reconnaître dans les rangs de l'Action Française. Il fait de l'esprit allemand le foyer du romantisme mondial et de Hitler l'apothéose du romantisme allemand. Pourtant, c'est le romantisme français de Chateaubriand, qui a été à l'origine de ce mouvement littéraire, pendant que Gœthe en restait à un néo-classicisme pour le moins barbant. Quant au romantisme de Hitler. On pourrait aussi bien dire que Hitler est le plus terrible des rationalistes, éliminant tout ce qui ne rentre pas dans son idée de l'Allemagne nouvelle, les juifs, les homosexuels, les handicapés, etc. Maurras avait beau y trouver une critique du désordre pulsionnel allemand, rétrospectivement cette reductio du romantisme ad Hitlerum, opérée par le Maître de l'Action Française est tout sauf évidente. Reste la puissance d'une lecture de l'histoire qui indiscutablement fait réagir.
À la fin de cet article fleuve, Alain de Benoist souligne combien Maurras est peu traditionaliste, lui le monarchiste. Il montre comment on peut même trouver chez lui une exaltation du Progrès. Et de citer François Huguenin sur Maurras le réactionnaire qui, pour cette raison même qu'il réagit, ne peut pas être insensible à son temps. Paradoxes maurrassiens, source des ambiguïtés qui ont fait et feront son succès on peut dire à la fois sa légende dorée et sa légende noire.
Autre difficulté interprétative, ô combien sensible parce qu'elle a donné lieu à une condamnation par le Vatican de Pie XI de tous les catholiques lisant le journal L’Action française la question de la foi personnelle de Maurras. Jacques Prévotat, universitaire, spécialiste de la condamnation de l'Action Française, donne crédit à la légende d'un Maurras athée. Elle est reprise en chœur aujourd'hui par ceux qui croient qu'il suffit de faire un peu d'histoire des idées, avec l'étiquetage rapide que cela suppose, pour connaître, comprendre et pratiquer une pensée.. Dans le même numéro de Nouvelle École, Gérard Leclerc, maurrassien de toujours, chroniqueur pour Royaliste, s'en prend violemment à cette légende de l'athéisme de Maurras « Je me suis disputé récemment avec quelques amis qui veulent à toutes fins faire de Maurras un athée. Je ne connais aucun texte de lui se réclamant de l'athéisme. En revanche on pourrait le définir comme proche de Malraux, en tant qu 'agnostique, mais d'une certaine espèce. Maurras ne professe pas qu'il est impossible de connaître l'existence de Dieu. Il marque son incertitude personnelle, qui ne lui a pas permis de conclure. Et il ne s'en fait pas gloire ! Par ailleurs, c 'est quand même aussi un drôle d'agnostique. Il semble bien qu 'il ait gardé sur son cœur pendant toute sa vie, le scapulaire de la Vierge Marie, dont il parlait dans un conte célèbre du Chemin de Paradis ».
« La Mort n'est qu'une fable »
Beaucoup de nos lecteurs connaissent bien sûr sa Prière de la fin « Seigneur, endormez moi dans votre paix certaine, entre les bras de l'Espérance et de l'Amour ». Cette prière n'est pas un hapax, un cas unique dans la poésie maurrassienne. Le recueil intitulé À mes vieux oliviers, contient lui aussi quelques vers sublimes de foi conquise sur le doute. Je cite quelques extraits d'un poème intitulé Le Pèlerin, ils sont peu connus. Ils sont difficiles. Ils disent pudiquement la quête d'un vieux pèlerin, enfermé pour ses idées dans la prison de Riom, mais qui cherche encore, l'esprit toujours libre « Quelque ébriété que la Grâce épanche/ Pour nous délier des mornes rigueurs/ L'ordre universel des êtres commande/ Qu'une loi s'impose aux voltes du Chœur / Quelle loi ? La mort ? Ce n 'est qu 'une fable. / La Vie? Elle flotte, ayant tout tenté. / Je veux remonter au verbe ineffable/ Du fatal essor d'une Charité Sois ! O Bien des Biens, cime qui flamboies, / Mère des vallons aux mille miroirs / Qui donne l'élan de toutes nos joies / Dans la volupté de TE concevoir. »
À qui, Maurras ordonne-t-il d'être ? Qui Maurras tutoie-t-il ainsi ? Une femme ? Une Mère. On lit en note « L'auteur s'excuse d'avoir toujours pensé le Dieu d'Aristote comme une divinité féminine ». Ce que l'on appelle, de façon trop virile sans doute, le Premier moteur non mû, pour Maurras ne saurait être qu'au féminin, parce qu'il est grâce, volupté, et amour. Le dernier vers du Poète laisse éclater l'espérance d'une renaissance, dont cette divine Féminité soit la matrice « Puis des langes bleus qu'irise une flamme,/ Comme un nouveau-né dont s'ouvre les yeux,/ Le Régénéré du Corps et de l'Ame / Longtemps vagira : - DÉESSE, Ô MON DIEU ! ».
Voilà une bonne fois pour l'athée Maurras avec la dialectique qui conduisit Aristote vers le Premier moteur non mû, il portait aussi l'espérance d'un salut, qui soit une nouvelle naissance. Il voulait que « s'ouvrent ses yeux » ? Ses dernières paroles (un alexandrin) laissent penser que celui qui était sourd depuis ses 14 ans, a trouvé à renaître. « Pour la première fois, murmura-t-il, j'entends venir quelqu'un ».
Abbé G. de Tanouarn monde&vie 23 février 2017
Revue Nouvelle Ecole, Charles Maurras, 216 p., 25 €.
-
La Terreur (Révolution française) | 2000 ans d’histoire | France Inter
-
Civitas lance sa campagne pour les législatives de juin prochain
Carl Lang au cours de son intervention
Samedi s'est déroulée à l'Espace Jean Monnet à Rungis, lieu bien connu des lecteurs de Synthèse nationale, la 1ère fête du Pays réel organisée par l'Institut Civitas présidée par Alain Escada. Ce fut l'occasion pour lui de donner le coup d'envoie de la campagne du mouvement catholique et national en vue des élections législatives de juin prochain. Civitas présentera en effet des candidats comme ce sera aussi le cas du Parti de la France et des Comités Jeanne présidés par Jean-Marie Le Pen. Un accord d'unicité de candidature est donc réalisé entre ces différentes formations.
Alain Escada, Président de Civitas
Cette entente s'est matérialisée dans l'après-midi par un meeting rassemblant un public nombreux au cours duquel prirent respectivement la parole Carl Lang, Président du PdF, Jean-Marie Le Pen et Alain Escada.
Synthèse nationale était aussi invité à la fête et, toute la journée, notre stand a été visité par de nombreux amis. Ignace, le fameux dessinateur auteur de l'album Apocalypse Flamby cliquez ici que nous avons publié en décembre dernier, et Alban d'Arguin, à qui nous devons un brillant réquisitoire contre ce scandale d'Etat que sont les éoliennes, dernièrement édités cliquez là, dédicacèrent à tour de bras leurs ouvrages respectifs.
Bravo et merci à Alain Escada et à Civitas pour cette belle réunion amicale tenue dans l'esprit de nos journées nationales et identitaires annuelles cliquez ici. Rappelons au passage que la XIe du genre se déroulera le dimanche 1er octobre à Rungis justement...
Jean-Marie Le Pen arrive au stand de Synthèse nationale
Carl Lang et Alban d'Arguin se sont entretenus sur les ravages produits par les éoliennes
Amicales retrouvailles sur le stand de Synthèse
Un public nombreux et attentif
Nous publierons très prochainement les interventions politiques de la journée.
-
Énorme succès pour la 1ère fête du Pays réel organisée par Civitas
En attendant un compte rendu plus détaillé, voici un premier aperçu en image du déroulement de la 1ère fête du Pays réel organisée par Civitas. Cette première journée est un énorme succès qui a vu affluer près d’un millier de personnes dans le grand espace couvert loué par le parti catholique Civitas à Rungis.
A ceux qui pensent que le rassemblement passe par le reniement, la stratégie de l’enfouissement, les compromis, les discours mièvres et empruntés, Civitas montre qu’il n’en est rien.
-
Louis Antoine de Saint-Just | 2000 ans d’histoire | France Inter
-
Gérard Letailleur vient de publier un recueil de contes intitulé : PÂQUES DE LA SAINTE RUSSIE
Les contes russes constituent un vaste univers dont les racines remontent aux temps les plus reculés. Ils ont conservé leur symbolique dans la mémoire populaire grâce à la riche palette de leurs couleurs, leur sens du mouvement, leurs nobles sentiments, et parfois leur charmante naïveté.
Dans cet ouvrage, ceux que nous avons choisis ont un point commun : la fête de Pâques. venue de Byzance au Xe siècle, à l’époque où les premiers slaves posèrent le pied sur le territoire russe entre la Haute Volga et le Dniepr, cette célébration revêt dans la liturgie orthodoxe une dimension fastueuse.
Les plus beaux contes de Pâques portent la signature d’écrivains exceptionnels, à l’instar d’Alexandre Pouchkine, Léon Tolstoï, Anton Tchékhov, Alexandre Kouprine, Fédor Dostoïevski…
Gageons que la redécouverte de ces petits joyaux tisse de nouveaux liens d’amitié entre nos deux peuples et contribue au renouveau spirituel de l’Occident chrétien.
Gérard Letailleur, éditeur d’ouvrages de bibliophilie, est l’auteur de nombreux livres consacrés à l’histoire, dont le dernier, L’histoire insolite des cafés parisiens, préfacé par Jean Piat, paru aux éditions Perrin, a rencontré un vif succès couronné par le prix de l’Académie Rabelais 2013.
Illustrations de Françoise Pichard.
Pâques de la sainte Russie, Gérard Letailleur, Via Romana, 139 pages, 19 € cliquez ici
-
Les Brigandes - Juste un politicien
-
Bruno Gollnisch - Macron et la colonisation, Puy du Fou, persécutions judiciaires contre le FN