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culture et histoire - Page 1037

  • Samedi 11 mars, Carl Lang prendra la parole à la journée de Civitas à Rungis...

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    Venez au stand de Synthèse nationale

  • Rappel : "Raymond Aubrac était un agent communiste"


    Directeur de recherches au CNRS, l'historien Stéphane Courtois est un spécialiste du communisme. Elève d'Annie Kriegel, il a été le maître d’œuvre du Livre noir du communisme. Ses derniers livres sont "le Bolchevisme à la française" (Fayard) et, sous sa direction, "Sortir du communisme, changer d'époque" (PUF). Historien engagé, mais grand connaisseur des archives, il nous décrit la face cachée d'un personnage aujourd'hui encensé. (On pourrait également lire son article sur le site de Causeur)
    Qui était vraiment Raymond Aubrac ?
    Un agent soviétique, mais pas au sens où il aurait travaillé pour les services d'espionnage de l'Union soviétique. Il était plutôt un membre important du réseau communiste international, un sous-marin communiste si l'on veut ; en tout cas, beaucoup plus qu'un agent d'influence. Un homme comme lui avait évidemment un correspondant à Moscou.
    En a-t-on des preuves ?
    Nous n'avons pas de documents, comme par exemple dans le cas de l'ancien ministre radical Pierre Cot. Toutefois, l'ancien dissident tchèque Karel Bartosek avait découvert dans les archives du PC à Prague des documents qui montrent qu'Aubrac y était reçu par Klement Gottwald, le chef historique du PC tchécoslovaque, qui fut aussi un agent du Komintern.
    Mais Aubrac a toujours expliqué qu'il n'avait jamais été membre du PCF ?
    (Rire). C'est exact, formellement, mais tout cela est cousu de fil rouge. Il faisait partie de ce qu'on appelle les "hors-cadres", des gens de haut niveau dont le PCF n'avait pas besoin qu'ils prennent leur carte. Ils leur étaient plus utile à l'extérieur. Aubrac était un ingénieur, sorti de l'Ecole des Ponts et Chaussées, et le PCF ne voulait pas le mettre en avant. Ce qui ne l'empêchait pas de participer à des réunions de cellules comme "observateur". Avant guerre, sa future épouse Lucie était elle-même communiste, proche d'André Marty - qui fut représentant du PCF au Komintern.
    Ses biographes le présentent comme une sorte d'industriel à la tête d'une entreprise d'urbanisme. Qu'en est-il ?
    La société qu'il dirigeait était le Berim - le Bureau d'études et de recherches pour l'industrie moderne. Placé sous la responsabilité de Jean Jérôme, l'und es hommes les plus importants et les plus secrets du PCF - cette société servait aussi de pompe à finances au Parti. C'est, par elle, que passait une partie des financements en provenance de l'Est - sous la forme de contrats plus ou moins bidons. Même chose avec les maires communistes.
    On apprend qu'il était à Saïgon lors de l'arrivée des chars du Nord-Vietnam en 1975. Qu'y faisait-il ?
    Aubrac a joué un rôle très particulier dans l'affaire du Vietnam. Lorsque le dirigeant communiste Hô Chi Minh vint en France en 1946, il fut hébergé par les Aubrac à la demande de Jacques Duclos. Puis il servit de contact entre l'appareil communiste international et Henry Kissinger lui-même. Du sérieux, on le voit.
    Son rôle durant la Résistance a fait l'objet de polémiques. On se souvient d'un procès contre l'historien Gérard Chauvy et d'une table ronde organisée en 1997 par Libération. Qu'en pensez-vous ?
    Pendant longtemps, Aubrac et son épouse Lucie ont raconté qu'il s'était évadé à la suite d'une opération de la Résistance. Or, Arthur Kriegel - qui a participé à cette action commando - assurait qu'Aubrac n'était pas là quand elle eut lieu. Puis Aubrac a reconnu dans la biographie "autorisée" que Pascal Convert lui a récemment consacrée qu'il ne s'était pas évadé, mais qu'il avait été libéré.
    Un autre épisode pose problème. A la Libération, il est commissaire régional de la République à Marseille. Or De Gaulle va le virer sans ménagement et sans explication. A Marseille, il avait créé des CRS (Compagnies républicaines de sécurité) dont on découvrit plus tard qu'elles étaient entièrement infiltrées par le PCF.
    Quant à la table ronde de Libération, une anecdote est significative : Aubrac s'est mis en colère au moment même où Daniel Cordier lui a demandé d'avouer enfin qu'il était communiste. Jusqu'au bout, il l'aura nié. C'était un gros poisson de l'appareil, très bien camouflé, en particulier derrière l'image de son épouse Lucie.
    Mercredi 11 Avril 2012
    Jean-Dominique Merchet

  • Vie et œuvre d’un doctrinaire transeuropéen

    Georges Feltin-Tracol

    849720557.jpgQui connaît Jean Thiriart ? Son ami Yannick Sauveur vient de rédiger une très intéressante biographie aux éditions Pardès dans la collection « Qui suis-je ? » (127 p., 12 €). Optométriste réputé à Bruxelles, Jean Thiriart (1922 – 1992) fut un ardent militant européen ou, plus exactement, « national-européen ».

    Après une jeunesse collaborationniste, Thiriart défend le Congo belge et l’Algérie française qu’il intègre rapidement dans une ambitieuse vision grande-européenne allant de l’Arctique jusqu’au Cap. Il crée dès 1962 Jeune Europe, un mouvement transeuropéen qui entend fondre toutes les nationalités en une seule citoyenneté. Hostile aux deux blocs surgis de Yalta, ce parti s’implante en Belgique, en RFA, en Italie, en France, et publie L’Europe communautaire ou La Nation européenne. Auteur, deux ans plus tard, d’Un Empire de quatre cents millions d’hommes : l’Europe. La naissance d’une nation, au départ d’un parti historique (réédité aux éditions Avatar dans la collection « Heartland » en 2007), Thiriart, en lecteur attentif de Machiavel et de Pareto, conçoit un État-nation européen, centralisé, indivisible, unifié, laïque et républicain. Être européen n’est à ses yeux qu’une question politique et nullement une réalité ethno-linguistique. Il exècre par conséquent tous les « petits nationalismes » qu’ils soient régionalistes, nationaux, ethnistes et religieux. Si, dans les années 1980, il envisageait une solide alliance euro-soviétique tournée contre les États-Unis, après la fin de l’URSS en 1991, il imagine un grand-espace plus qu’européen couvrant à la fois l’Europe de l’Ouest et l’ancien bloc de l’Est ainsi que la Turquie, l’Asie centrale, le Proche-Orient et l’Afrique du Nord.

    La pensée géopolitique de ce doctrinaire intransigeant déroute. L’échec de Jeune Europe en 1969 ne l’empêche néanmoins pas de continuer à réfléchir et à persévérer. En août 1992, il séjourne à Moscou et y rencontre les opposants de Boris Eltsine dont le jeune Alexandre Douguine pas encore chantre d’une quatrième théorie politique néo-eurasiste. Toutefois, malgré quelques similitudes, force est de relever que le néo-eurasisme douguinien ne correspond pas au transeuropéisme de Thiriart.

    Certaines des analyses de Jean Thiriart demeurent actuelles et pertinentes, nonobstant un idéal transeuropéen qui continue à susciter réticences, interrogations et polémiques auprès de tous les européistes identitaires convaincus.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 22, diffusée sur Radio-Libertés, le 24 février 2017.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Viktor Orban dénonce la complaisance de l'UE envers les crimes du communisme

    Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a déclaré lors de la journée de commémoration des victimes du communisme qu’ils sont nombreux, ceux qui en Occident « trouvent encore des excuses aux crimes du communisme ».

    6a00d83451619c69e201bb097ed667970d-800wi.jpg« L’Union européenne elle-même hésite à les condamner sans équivoque ».

    « Tout cela s’explique par le fait qu’alors qu’un tribunal militaire international a jugé les crimes du nazisme, les représentants du monde libre ne sont pas parvenus à un verdict aussi sévère après l’effondrement du communisme, en réponse à ses crimes ».

    « Les Hongrois ont compris qu’ils ne peuvent être libres que s’ils ne renoncent plus jamais à la souveraineté : nous n’aurons d’avenir que s’il est à la fois libre et hongrois – seul un pays de Hongrois libres a un avenir. Pour cette raison, nous devons toujours et tout de suite écraser les œufs de vipère du communisme et du fascisme ».

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html