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culture et histoire - Page 1214

  • Frédéric le Play (1806 - 1882)

    Frédéric Le Play ne parvint qu'après de longues observations aux certitudes qu'il sut faire partager à tant de disciples. Maurice Maignen notait qu'il s'était longtemps attardé dans les rêveries saint-simoniennes et qu'il lui avait fallu trente ans de notations méthodiques pour découvrir les vertus du Décalogue. Cela est vrai, comme il est vrai que Frédéric Le Play, bien que lié d'étroite amitié au P. Gratry, qui avait été son condisciple à Polytechnique, ne retrouvera la pratique de la foi de sa jeunesse que tard dans la vie et sous l'influence de l'abbé Noirot. N'en faisons pas grief à ce fils d'officier de « gabelous », né dans la plus circonspecte de nos provinces, près d'Honfleur, et formé aux disciplines exigeantes des sciences exactes. Tout, dans son origine et dans sa formation, conspirait pour que le cheminement de sa pensée se fasse d'un pas assuré, mais prudent. Et l'on peut ajouter à cela les scrupules d'un esprit mit par une honnêteté intellectuelle peu courante. Aucune ambition politique chez lui ; il refusera d'être candidat aussi bien en 1848 qu'en 1871, bien que son élection fût certaine. Peut-être avança-t-il alors, pour décliner les offres qui lui étaient faites, son peu de goût pour la tribune et les Assemblées. Mais, dans une lettre à celui de ses disciples auprès duquel il s'est le plus librement épanché, Charles de Ribbe, il confie la raison qui lui fit rejeter à 32 ans une offre analogue : « J'ai refusé en 1838 d'entrer à la Chambre des députés avec l'appui de M. le Ministre du Commerce qui m'aimait beaucoup, et je motivai ce refus sur ce que, avant d'entrer dans la vie publique, je voulais voir clair en mes actions ».

    Une disposition d'esprit aussi originale et aussi respectable nous aide à comprendre la vie toute entière de Le Play ; elle nous explique en même temps la fidélité et la qualité de ses disciples. Comment ne pas s'attacher à un homme aussi exigeant pour lui-même, qui ne prend un parti qu'après s'être patiemment assuré que c'est le meilleur, et qui s'y tient ensuite avec une résolution et une opiniâtreté égales à la prudence qu'il a mise à l'adopter ? Frédéric Le Play ne revient à la pratique religieuse qu'en 1879, trois ans avant sa mort, mais, à partir de cet instant, il ne sera pas romain à moitié : en 1880, il se déclarera prêt à signer le Syllabus ! Il n'avait jamais sous-estimé d'ailleurs la hauteur morale où doit se maintenir un catholique digne de ce nom, et il écrira par exemple à Ch. de Ribbe, le 2 décembre 1866 :
    « Qu'est-ce qu'un catholique qui n'est pas dévoué au prochain ? C'est un orgueilleux qui se fonde sur la supériorité de la doctrine qu'il professe, pour se dispenser de le servir humblement. L'Evangile a classé cette sorte de gens à leur juste valeur».
    Nous insistons là-dessus pour qu'il soit bien compris que le Décalogue, dans la pensée de Frédéric Le Play, est évidemment d'abord celui qui est inscrit sur les Tables de la Loi, et qui oblige le juif, le schismatique, le protestant au même titre que le catholique romain. D'où, parmi ceux qui le suivront au début, aussi bien un James de Rothschild, un prince Demidoff, un Agénor de Gasparin qu'un Lucien Brun ou un Benoist-d'Azy. La Loi du Sinaï, si elle était observée par tous les peuples qui l'ont reçue, suffirait à assurer la paix et la prospérité à l'Ancien et au Nouveau Mondes. Elle est donc le minimum indispensable.

    Le 20 août 1789, Mirabeau-Tonneau, frère cadet du Mirabeau tonnant, proposait qu'on l'inscrivît en tête de la Constitution ; c'est assez dire qu'un déiste voltairien pouvait lui trouver des vertus appréciables. Mais, pour Le Play, le Décalogue n'est pas seulement le Code formel dicté par Iahweh à Moïse au milieu des éclairs, ce sont les Commandements de Dieu que le petit Frédéric a appris en allant au catéchisme de sa paroisse de La Rivière ; c'est la loi ancienne vivifiée et parachevée par l'Evangile et enseignée par l'Eglise du Christ : cette loi n'ordonne pas seulement de ne point nuire au prochain, elle nous enjoint de l'aimer. Mais ceci est l'aboutissement final des réflexions et des études de Le Play. L'oubli presque complet (1) où est tombé cet esprit pourtant si puissant va nous obliger à rappeler ce qu'il fut et ce qu'il fit. Né en 1806, notre jeune Normand fit non seulement de brillantes études scientifiques qui le menèrent à Polytechnique d'abord, à l'Ecole des Mines ensuite, où il fut major, mais il montra un goût aussi vif pour la culture générale. Sa préférence marquée pour Montaigne ne saurait surprendre : comment l'observateur minutieux des Ouvriers Européens n'eût-il pas eu un penchant pour le dissecteur impitoyable de l'homme que fut l'auteur des Essais ? Il n'a que vingt-trois ans quand s'offre à lui un voyage de prospection minéralogique à travers l'Allemagne du Nord et les Pays-Bas. Il va arpenter, en cette année 1829, la Rhénanie, le Hanovre, le Brunswick, la Saxe, la Prusse et la Belgique. Nous disons bien arpenter et non pas parcourir. Le Play ne fait pas un voyage d'agrément ; il n'est pas en quête de sites pittoresques et de monuments remarquables, encore qu'il sache les admirer quand il en rencontre. Il est chargé d'une enquête économique sur la métallurgie, et il lui faut voir de près des installations industrielles, des forges enfouies dans les forêts, étudier aussi la géologie. Tout cela ne se découvre pas du haut du coupé d'une diligence. Pour aller ainsi par monts et par vaux, un seul moyen, deux à la rigueur, mais Le Play préfère ses jambes à celles d'un cheval.

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  • Firmin BACCONNIER (1874 - 1965)

    La figure de Firmin BACCONNIER est assez originale et assez exemplaire pour qu'on s'y arrête un instant.
    Il naît le 8 octobre 1874, au centre de ce Vivarais où le basalte le dispute au granit, et où une terre rude et pauvre exige de ses fils, pour les nourrir chichement, un travail acharné. Ses parents sont des paysans ni plus ni moins riches que la moyenne des paysans ardéchois. Il n'ont pas le moyen de pousser les études de leur petit Firmin, mais, puisque ses maîtres leur répètent que l'enfant "a bonne tête", il le laisseront aller jusqu'à quinze ans à l'école des Frères des Écoles Chrétiennes. Tout ce qu'il apprendra depuis, il le devra à ce que la lecture lui aura fait connaître, une fois terminée sa journée de travail.

    A dix-huit ans, il signe un engagement volontaire dans l'armée. Son temps achevé, il "monte" à Paris, en 1896, pour y gagner sa vie, et il devient secrétaire-dactylographe de l'éditeur Firmin-Didot.
    A quelques années de là, Firmin BACCONNIER, qui est royaliste comme le sont alors tous les Ardéchois catholiques, rencontre Charles MAURRAS dans le bureau de La Gazette de France. C'est la naissance d'une amitié qu'il considère comme le grand honneur de sa vie.

    Avec quelques amis de même origine modeste, il fonde L'Avant-Garde Royaliste dont les membres s'assignent pour tâche d'aller porter la contradiction dans les réunions socialistes  (le parti communiste n'est pas encore inventé) et de faire connaître aux milieux ouvriers la doctrine sociale de la Monarchie française.
    Charles MAURRAS a été tout de suite frappé par la façon simple et claire qu'avait ce jeune autodidacte de présenter à un auditoire populaire les idées d'un BONALD ou d'un La TOUR du PIN qu'il avait si parfaitement assimilées dans ses veillées laborieuses. Aussi lui fait-il ouvrir les colonnes de La Gazette de France pour une série d'articles qui furent ensuite réunis en brochure et publiés, dans la même année 1903, sous le titre : Manuel du Royaliste.

    Cette plaquette connut un incroyable succès et fut tirée à deux millions d'exemplaires, grâce à la publicité des nombreuses feuilles royalistes locales qui existaient alors. La TOUR du PIN lui consacra cinq articles dans le Réveil Français et ouvrit dès lors à son auteur, ainsi qu'à d'autres jeunes disciples, parmi lesquels Jean RIVAIN et Louis de MARANS, sa demeure du Faubourg Saint-Honoré.

    Ce n'était que justice, car, dans son Manuel du Royaliste, Firmin BACCONNIER s'était largement inspiré de la doctrine sociale catholique dont La TOUR du PIN avait été le solide et brillant théoricien.
    Du même coup, Firmin BACCONNIER devient le collaborateur régulier du Réveil Français. En 1906, il fonde un groupe et un journal bimensuel qu'il appelle l'un et l'autre L'Accord Social. Son but : diffuser dans les milieux populaires la doctrine de La TOUR du PIN, et les convaincre que l'institution d'un régime corporatif rénové est le seul moyen d'abolir le prolétariat. Joseph DELEST fut longtemps le rédacteur principal de L'Accord Social ; il y fit l'apprentissage d'un métier difficile, mais où il excella bientôt, celui de propagandiste monarchiste par la plume et par la parole.

    C'est au lendemain de la Grande guerre que Firmin BACCONNIER devient l'un des rédacteurs réguliers de l'Action Française.
    En vérité, Firmin BACCONNIER n'a pas de correction d'angle de tir à appliquer à son combat. La brochure qu'il a publiée en 1952, sous le titre "Ce qu'il faut savoir du corporatisme français ", et où il conclut que "l'ordre corporatif est imposé au monde du travail par la nécessité " fait echo, à un demi-siècle de distance à sa brochure de 1903, où il écrivait que le mouvement syndical était un acheminement vers un Société corporative, ayant pour objet de "procurer à ses membres la sécurité personnelle et la capacité professionnelle ".
    Pas plus que, dans le fond, n'a besoin d'être retouché le portrait physique que Charles MAURRAS traçait de lui lorsqu'il avait trente ans : "Ce jeune homme au front découvert, à la barbe d'un châtain blond, et dont les yeux indiquent l'obstination d'une volonté âpre et nette, donne tous ses loisirs à la cause de la Royauté et de la Nation ". Dans la 86ème année de son âge, Firmin BACCONNIER redresse toujours la taille, et ,si le front est un peu plus découvert, si la châtain de la barbe s'est bellement argenté, les yeux vifs brillent du même éclat volontaire, et les loisirs que les ans lui ont apportés restent au service de l'idéal qui enthousiasmait ses vingt ans : rendre aux travailleurs de France le Roi qui est leur protecteur-né !

    L'hommage d'Antoine Murat :

    Un maître

    Mercredi 20 octobre 1965, par une lumineuse matinée d’automne, Firmin Bacconnier nous a réunis une dernière fois près de lui. Nous avons accompagné, pieusement, sa dépouille mortelle au cimetière de Bougival. Nos pensées et nos prières nous groupaient tous en une assemblée recueillie.

    Nous suivions un maître : le mainteneur, le docteur et l’animateur de la doctrine corporative française.
    Bien que parvenu à un grand âge, Firmin Bacconnier avait gardé toute sa vigueur intellectuelle. Le dernier numéro des Cahiers Charles Maurras (numéro 15 – 1965) publie une belle page de lui, sans doute la dernière qu’il ait écrite. Quelle rigueur, et quelle justesse de pensée ! A la lire, qui pourrait imaginer que son auteur a passé les quatre-vingt dix ans ?

    « A Charles Maurras je dois personnellement la révélation qu’à l’origine de la déchéance de notre agriculture nationale, il y a pour une forte part la politique économique instituée en 1860 par le Second Empire, laquelle a pratiquement interdit à l’agriculture d’exercer sa fonction de pourvoyeuse de l’industrie en matières premières et ne lui a laissé que celle de productrice d’aliments. » (Charles Maurras et le drame paysan par Firmin Bacconnier).

    Comme toutes les intelligences attentives et soumises au réel, Firmin Bacconnier savait tenir sous son regard les leçons du passé, les problèmes du présent, les besoins de l’avenir. Ses ultima verba, d’une saisissante actualité, veulent faire comprendre aux hommes d’aujourd’hui que « mettre l’agriculture en position de porter au maximum toutes ses possibilités », c’est non seulement réparer une grave injustice, « mais c’est aussi bâtir sur de fortes assises rurales l’expansion industrielle. » (loc. cit.).

    Sans se lasser, jour après jour, humblement et puissamment, Firmin Bacconnier montrait et démontrait la vérité de la doctrine corporative française, celle de La Tour du Pin, celle des Rois de France, celle des Papes. Ses articles précis et nuancés, étaient, en même temps que des exemples de journalisme par leur riche clarté, l’application excellente, hic et nunc, de l’empirisme organisateur. Dans la page hebdomadaire du dimanche – la page économique et sociale – de l’Action Française (si remarquable qu’elle peut être encore lue avec profit), dans La production Française qu’il dirigeait, à L’Ouvrier Français, dans un grand nombre de revue, de périodiques ou de journaux spécialisés. Firmin Bacconnier posait les problèmes, économiques, professionnels et sociaux ; il en recherchait les solutions ; et, ce faisant, il faisait beaucoup plus que renseigner : il enseignait ses lecteurs, et il formait des disciples.

    La désastreuse politique économique de 1860 poursuivie par la Troisième République (sauf pendant l’heureuse période de Méline), modifiée mais aggravée par la Quatrième et la Cinquième ; l’emprise des trusts, et les menaces qu’ils firent peser sur la métropole et sur les colonies jusqu’à la destruction de l’empire colonial français ; es efforts de réorganisation professionnelle ; l’étude du syndicalisme ouvrier ou paysan ; en bref : l’immense champ de recherches offert par l’économie était labouré, continûment, avec patience et avec sûreté, par cet infatigable travailleur. Son analyse, sans cesse reprise, des données du présent, était  juste, parce qu’elle était désintéressée, parce qu’elle était uniquement soucieuse du bien commun et qu’elle était attentive à toutes les leçons de l’expérience.

    Sous l’égide de Firmin Bacconnier, à l’Union des Corporations françaises, rue du Havre, le Cercle La Tour du Pin donnait ses cours. Guillermin, Denis (alias Marty)… publiaient leurs essais. Lorsqu’en 1935, des professeurs de la Faculté de Droit de Paris jugèrent utile de créer l’Institut d’études corporatives et sociales, Firmin Bacconnier prêta ses jeunes collaborateurs : agrégatifs, avocats, professionnels.

    A l’Union des Corporations françaises, l’enseignement, la propagande, les réalisations et l’action marchaient de front. Bien des syndicats furent créés, conseillés et soutenus par l’U.C.F. De tant de travaux, Firmin Bacconnier était l’âme. Je pensais à l’énormité de son labeur, assumé par lui, avec une impressionnante sérénité, en regardant, près de moi, ses amis, ses disciples, et, en particulier celle qui fut, rue du Havre, puis rue de Vézelay, enfin rue Croix-des-Petits-Champs, son second pendant un grand nombre d’années : l’admirable Mlle de Paul. Que d’abnégation et de dévouement à la case commune.

    Serviteur de Dieu, de la France et de la royauté, Firmin Bacconnier, au regard plein de lumière, a été confié à cette terre pour laquelle il a tant lutté. Comme son maître, La Tour du Pin, comme son maître, Maurras, en fidélité il a terminé sa vie. Son œuvre et son enseignement demeurent.

    Antoine MURAT.

    http://www.royalismesocial.com/index.php?option=com_content&view=article&id=10&Itemid=13

  • Français, mon beau souci du 8 février 2016 : “Regards croisés sur Rebatet”

    Michel Mourlet, assisté de Catherine Distinguin, recevait Robert Berg, ancien professeur de français aux États-Unis, écrivain, Alfred Eibel, écrivain, chroniqueur littéraire, Marthe Duranson, élève de l'école de théâtre Verbe et lumière, Philippe d'Hugues, critique de cinéma, écrivain, Gilles de Beaupte, président-fondateur des Études rebatiennes et Guillaume, étudiant, sur le thème : « Regards croisés sur Rebatet ». 

    Michel Mourlet, écrivain et journaliste, administrateur de Défense de la Langue française, a enseigné à Paris I sa théorie de l’audiovisuel. Auteur d’une trentaine d’ouvrages (essais et fiction), d’une dizaine de pièces jouées sur scène ou à la radio et d’un film de docufiction sélectionné par plusieurs festivals. Prix Montherlant 1987, Prix Simone Genevois du meilleur livre de cinéma 1988. Mention spéciale du Prix Littré 2005. Dernier ouvrage paru : l’Écran éblouissant aux P.U.F. (2011).

    http://www.radiocourtoisie.fr/31063/francais-mon-beau-souci-du-8-fevrier-2016-regards-croises-sur-rebatet/

     
  • Anciens combattants : l’Algérie dicte sa loi à la France !

    « L’Algérie dicte sa loi à la France sur les… anciens combattants ! Paris refuse le titre de « prisonniers » aux harkis victimes du FLN car, dixit un ministère, ce« serait très mal interprété par les autorités algériennes » !

    Quel scandale, ce mépris pour nos harkis ! Mais l’État français – de De Gaulle à l’actuel villégiateur de l’Élysée en passant par tous les intermédiaires intérimaires – n’a jamais voulu rendre l’hommage dû à ces soldats musulmans ayant, pour la France, combattu les terroristes du FLN, responsables de la mort d’enfants, de femmes, de vieillards désarmés, européens ou arabes… Terroristes devenus dès l’indépendance d’« honorables élus » d’un inique parti unique mais choyés par tous nos chefs d’État : serrer la main d’un de ces… « as », ça symbolisait la tache honteuse au fronton de la République française, celle en 1962 de l’abandon de nos harkis ayant eu le tort d’aimer la France… Tache qu’aucun Élyséen n’effaça ni n’atténua ! Et ce n’est pas l’expulsable en fin de bail qui le fera… La preuve : ce document rejetant la demande du président d’une association d’anciens combattants connus sous l’appellation de harkis.

    Samedi (6 février), à L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), lors de l’assemblée annuelle de l’Association nationale des anciens supplétifs d’Algérie, Boulevard Voltaire s’est procuré un document prouvant l’allégeance du gouvernement français au FLN au mépris de Français : Les Harkis. Le document émane du secrétariat d’État aux Anciens combattants et à la Mémoire (sélective ?), dépendant du ministère de la Défense de M. Le Drian.

    Qu’y lit-on ? Que, lors d’une réunion, les harkis avaient abordé un « sujet qui lui tient à cœur : la modification de l’intitulé du statut des porteurs de la carte de victime de la captivité en Algérie ». Les harkis souhaitent simplement que ce charabia si inepte, si abject soit changé en « prisonnier de guerre » ou « prisonnier du FLN » à l’image de l’Indochine avec le statut de « prisonnier du Viêt-Minh » ! Refus catégorique ministériel. La raison ? Parce que la dénomination « prisonnier du FLN », lisez bien, « ne peut être envisagée du fait du contexte politique bilatéral entre la France et l’Algérie. En effet, à l’heure actuelle, la priorité est de préserver les relations avec ce pays et le titre sollicité de “prisonnier du FLN” serait très mal interprété par les autorités algériennes. » On rêve ? Non, c’est dit ! Mieux : c’est écrit ! Les autorités « très démocratiques » algériennes tiennent toujours – sinon dans une main de fer, du moins sur un fauteuil du même métal – l’État français en vue de décisions concernant des… Français !

    Réponse des harkis, furieux, au gouvernement : « Nous sommes particulièrement choqués d’apprendre que les autorités algériennes dirigent d’une certaine façon la France et qu’il est plus important de satisfaire des gens qui ont fait des milliers de morts plutôt que de rendre justice à ceux qui ont combattu à ses côtés. » Une missive en forme de missile… »

    Jacques Martinez sur Boulevard Voltaire

    http://www.contre-info.com/anciens-combattants-quand-lalgerie-dicte-sa-loi-a-la-france#more-40888

  • L'Action française répond à la désinformation médiatique

    Suite aux nombreux articles de presse (voir ici), l'AF réplique :

    "Plus d’une vingtaine d’articles sont parus dans La Provence et La Marseillaise, de Mariannejusqu’au Huffington Post. Les mêmes poncifs : « extrême-droite », « racisme », « antisémitisme » reviennent dans beaucoup de ces articles. Ils ont pour unique objectif de disqualifier une école de pensée de plus d’un siècle qui a marqué profondément la vie intellectuelle française. Les procédures que nous entamerons dans les jours prochains contre des journaux sans déontologie pratiquant amalgame et diffamation ne nous empêchent pas d’éclaircir dès maintenant le positionnement de notre mouvement pour écarter tout malentendu.

    L’Action française est un mouvement royaliste qui se rattache à la pensée d’Aristote et de Thomas d’Aquin. Nous nous donnons pour objectif de « militer pour la restauration d’un État souverain exerçant pleinement ses fonctions régaliennes. Seul l’établissement d’une monarchie décentralisée et représentative garantira [à nos yeux] le juste exercice d’une puissance durable ». Notre ADN consiste à « défendre en toutes circonstances l’intérêt national et à instaurer la monarchie ».

    L’Action française et Maurras, par leur influence dans les années 20 ont permis de juguler le développement du fascisme en France. Dans ses Abeilles de Delphes, Pierre Boutang a raconté comment il a réussi à détourner Maurice Clavel du fascisme en le conduisant à l’idée monarchique. Des historiens comme François Furet, Pierre Chaunu et Pierre Milza ont récusé les amalgames à notre sujet, ceux-ci ne procédant que d’une intention diffamatoire.

    De nombreux maurrassiens et royalistes comme le Colonel Rémy, le Général de Bénouville, le Maréchal Leclerc, Jacques Renouvin, se sont retrouvés autour du Général de Gaulle dans la résistance, et ont contribué à la libération du territoire. Charles Maurras considérait que l’Allemagne était l’ennemi numéro 1 et que la collaboration était une trahison comme le montrent ses propos sur Pierre Laval ou sur la Milice. Sa position en faveur de Pétain, courante à l’époque, reprenait l’idée de l’Union sacrée de 1914 et n’impliquait pas d’adhésion sur la politique de collaboration de Vichy. Dès sa fondation, l’Action française refusa de s’en prendre aux personnes et aux biens : Léon Daudet fustigea la « horde barbare d’Hitler ». Maurras écrivait en 1939 : « Le racisme est notre plus vieil ennemi intellectuel  ». Aujourd’hui, l’Action française rappelle qu’elle condamne fermement le racisme et l’antisémitisme ainsi que les comportements haineux de certains mouvements « anti-racistes ». Jacques Bainville, le grand historien de l’Action française enseigne dans sa magistrale Histoire de France : « Le peuple français est un composé. C’est mieux qu’une race. C’est une nation. »

    Nous nous battons pour l’idée royale, principe d’unité à l’origine de l’existence et de la conservation de notre pays. Il est indigne de nous confondre avec des courants, des positions ou des sentiments que nous récusons, et cela sans même avoir pris le soin de dialoguer auparavant avec nous. L’Action française, pour laquelle la nation est avant tout une amitié, ne se laissera jamais confondre avec ceux qu’elle a toujours combattus et qui enseignent le racisme, la haine et le mensonge.

    Alors que la défiance monte dangereusement dans la société, que les conditions sociales s’aggravent, que des attentats barbares viennent de secouer notre pays, les maîtres du système devraient rapidement s’interroger sur le manque de déontologie journalistique et analyser en profondeur les raisons de la fracture de plus en plus béante qui éloigne le pays légal du pays réel."

    Michel Janva