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culture et histoire - Page 1284

  • La perte du sacré fait de l'homme un passant sans histoire.

    Notre entendement et notre capacité de réaction sont quotidiennement attaqués par le bruit continu des informations diffusées. Aussi, dans ce brouhaha, il devient de plus en plus difficile de distinguer les messages les plus venimeux.

    La publicité, qui se plait à mettre en scène des instants de la vie quotidienne en mimant le comportement du Français moyen, se pose dangereusement comme modèle normatif en imposant des comportements trop souvent nihilistes. La perte de la dignité humaine progresse de jour en jour dans une atonie généralisée. Ainsi dernièrement, une publicité radiophonique a clairement signifié le passage accompli de la femme objet à l’amour « bricole ».

    Une femme vient chez un concessionnaire acheter une voiture. En égrenant la liste de ses exigences concernant le moteur et les accessoires, elle mentionne : « qu’elle ne couche pas ! »

    Cette annonce, où l’acte d’amour devient consommable, un loisir parmi d’autres, loin d’être anodine nous démontre combien la désacralisation est en marche, avance par touche.

    Il y a dans la bêtise asservie comme dans le génie, une profondeur abyssale et peut-être infinie. La lobotomisation actuelle s’accompagne d’une forme « d’âmotomisation », en effet, il ne s’agit pas de retirer uniquement ses capacités de réflexion à l’homme, il est nécessaire d’ôter la source et la mer réceptrice de ces réflexions, en un mot son âme.

    Car cette âme, où s’inscrivent la dimension religieuse et l’élévation de l’être au-delà de la matière, sa transcendance, doit être assassinée, piétinée par les commerçants du mondialisme qui redoutent tout élan spirituel susceptible de nuire aux comportements mécaniques et immédiats du consommateur. Pour voir agoniser l’âme de l’homme, il suffit de ne plus la nourrir, de l’asphyxier, de désacraliser son univers.

    Est-ce la chute de la tête sacrée de Louis Capet, sacrifiée, qui résonne et rebondit sans cesse, créatrice d’un sentiment de culpabilité vengeur, qui évide ainsi nos crânes ? Nous sommes, il est vrai, passés bien rapidement de la thaumaturgie transcendantale aux crèmes antivieillissement manufacturées.

    Cette reculade dans la maturation philosophique de l’homme est bien plus vertigineuse que tous les voyages interplanétaires imaginables. L’indifférence de l’homme à cette manipulation continuelle, née de l’explosion du monde des machines me semble plus grave encore que la pollution sécrétée par ce même monde industrialisé et fou.

    Est-ce le fait de ne plus être en relation directe avec ce que l’on crée, est-ce l’omniprésence de la machine, intermédiaire avec la réalité, qui a désacralisé nos créations, notre travail et le monde qui nous entoure ?

    Dans cette perspective quelles seront les répercussions de l’envahissement du virtuel et de l’immédiateté ? L’homme deviendra t-il, s’il ne l’est pas déjà, un chapeau de Magritte suspendu dans l’espace avec ses centaines d’amis dupliqués sur la toile de Facebook ? Après l’amour, le travail, voilà une… façon efficace de désacraliser l’amitié, par le chiffre, par la juxtaposition de nombrilismes. Dans cet énorme « building » à visages multiples qu’est Facebook, dans cette multitude de messages où en s’affichant l’intimité se meurt, dans ce tumulte, se révèle la différence fondamentale entre la communication et la transmission. Il semblerait que l’abus de la première nuise à la qualité de la seconde, ce qui convient à ce monde où valeur et sens doivent être sacrifiés.

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  • Kamikazes

    Ce documentaire revient sur la formation et la préparation des japonais dans le cadre de l’ «Opération Paradis», dernière grande opération navale japonaise durant la guerre du Pacifique pendant la Seconde Guerre Mondiale.

    Retracez les origines de l’« Opération Paradis » en avril 1945, lancée par les Japonais contre la flotte alliée dans le Pacifique. Cette opération aussi appelée « Ten-Go » a impliqué plus de 3.000 avions, des centaines d’armes: bombes, navires, torpilles ainsi que le plus grand cuirassé du monde: le Yamato.

    Le bilan est lourd: plus de 7.000 japonais sont morts au combat, 400 navires alliés ont été touchés et 5.000 marins tués. Cette bataille mit en évidence la supériorité aérienne américaine.

    Ce documentaire de Peter Nicholson a été primé par un New York Gold Awards en 2008.

    Partie 1:

    Partie 2:

    http://fortune.fdesouche.com/390551-kamikazes#more-390551

  • Restaurons l’Œuvre de Maxime Real del Sarte

    Au cours du week-end de la Pentecôte, le monument à la mémoire du 106° RI sur la crête des Eparges a été vandalisé. Les voleurs ont dérobé la plaque de bronze représentant Ste Jehanne d’Arc au chevet d’un poilu agonisant. Cette oeuvre fut sculpté par Maxime Réal del Sarte qui laissa d’ailleurs un bras à cette bataille. A partir du monument aux morts de la Baule qui, en 1935, avait eu l’autorisation de l’auteur pour reproduire ce bas relief, le monument du 106 sera restauré à l’identique avec une matière moins coûteuse mais plus résistante. Une souscription est lancée à cet effet par la mairie de Eparges.

    Nous avons un devoir moral d’y participer. Ainsi nous avons ouvert une page leetchie pour les dons à cette opération, cette souscription durera jusqu’à la date symbolique du 11 novembre 2015. lien cagnotte :https://www.leetchi.com/c/solidarite-eparges-maxime-real-de…

    Pour que vive la France , honneur à nos mort

     
  • L'affaire Boulin : les eaux fangeuses de la République

    Lu dans Minute :

    B"Surprise le 10 septembre : le parquet de Versailles a annoncé l’ouverture d’uneinformation judiciaire pour « arrestation, enlèvement et séquestration suivi de mort ou assassinat », et la nomination d’un juge d’instruction, afin de faire toute la lumière sur la mort de Robert Boulin. Pour Fabienne Boulin, la fille du défunt ministre, c’est l’espoir de voir la vérité enfin éclater. Elle a choisi « Minute » pour se confier.

    Bref rappel des faits, pour mieux mesurer l’importance de ce coup de théâtre : le 30 octobre 1979, Robert Boulin, ministre du Travail dans le gouvernement de Raymond Barre sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, était retrouvé mortdans un étang de la forêt de Rambouillet, près de Montfort-l’Amaury, dans les Yvelines. Version officielle : le ministre se serait suicidé par noyade dans 10 centimètres d’eau. Depuis,des enquêtes journalistiques ont démontré que Robert Boulin avait été battu à mort avant que, dans une sordide mise en scène destinée à maquiller le crime en suicide, son corps ne soit déposé dans l’étang. Jusqu’ici, la justice a toujours réfuté cette version. L’ouverture, trente-six ans après les faits, d’une nouvelle information judiciaire et la désignation d’un juge d’instruction procurent l’espoir que la lumière va enfin être faite sur cette affaire d’État. [...]"

    Des témoins prêts à parler se sont manifestés pour indiquer le nom des commanditaires du meurtre.

    Michel Janva

  • La perte du sacré fait de l'homme un passant sans histoire.

    Notre entendement et notre capacité de réaction sont quotidiennement attaqués par le bruit continu des informations diffusées. Aussi, dans ce brouhaha, il devient de plus en plus difficile de distinguer les messages les plus venimeux.

    La publicité, qui se plait à mettre en scène des instants de la vie quotidienne en mimant le comportement du Français moyen, se pose dangereusement comme modèle normatif en imposant des comportements trop souvent nihilistes. La perte de la dignité humaine progresse de jour en jour dans une atonie généralisée. Ainsi dernièrement, une publicité radiophonique a clairement signifié le passage accompli de la femme objet à l’amour « bricole ».

    Une femme vient chez un concessionnaire acheter une voiture. En égrenant la liste de ses exigences concernant le moteur et les accessoires, elle mentionne : « qu’elle ne couche pas ! »

    Cette annonce, où l’acte d’amour devient consommable, un loisir parmi d’autres, loin d’être anodine nous démontre combien la désacralisation est en marche, avance par touche.

    Il y a dans la bêtise asservie comme dans le génie, une profondeur abyssale et peut-être infinie. La lobotomisation actuelle s’accompagne d’une forme « d’âmotomisation », en effet, il ne s’agit pas de retirer uniquement ses capacités de réflexion à l’homme, il est nécessaire d’ôter la source et la mer réceptrice de ces réflexions, en un mot son âme.

    Car cette âme, où s’inscrivent la dimension religieuse et l’élévation de l’être au-delà de la matière, sa transcendance, doit être assassinée, piétinée par les commerçants du mondialisme qui redoutent tout élan spirituel susceptible de nuire aux comportements mécaniques et immédiats du consommateur. Pour voir agoniser l’âme de l’homme, il suffit de ne plus la nourrir, de l’asphyxier, de désacraliser son univers.

    Est-ce la chute de la tête sacrée de Louis Capet, sacrifiée, qui résonne et rebondit sans cesse, créatrice d’un sentiment de culpabilité vengeur, qui évide ainsi nos crânes ? Nous sommes, il est vrai, passés bien rapidement de la thaumaturgie transcendantale aux crèmes antivieillissement manufacturées.

    Cette reculade dans la maturation philosophique de l’homme est bien plus vertigineuse que tous les voyages interplanétaires imaginables. L’indifférence de l’homme à cette manipulation continuelle, née de l’explosion du monde des machines me semble plus grave encore que la pollution sécrétée par ce même monde industrialisé et fou.

    Est-ce le fait de ne plus être en relation directe avec ce que l’on crée, est-ce l’omniprésence de la machine, intermédiaire avec la réalité, qui a désacralisé nos créations, notre travail et le monde qui nous entoure ?

    Dans cette perspective quelles seront les répercussions de l’envahissement du virtuel et de l’immédiateté ? L’homme deviendra t-il, s’il ne l’est pas déjà, un chapeau de Magritte suspendu dans l’espace avec ses centaines d’amis dupliqués sur la toile de Facebook ? Après l’amour, le travail, voilà une… façon efficace de désacraliser l’amitié, par le chiffre, par la juxtaposition de nombrilismes. Dans cet énorme « building » à visages multiples qu’est Facebook, dans cette multitude de messages où en s’affichant l’intimité se meurt, dans ce tumulte, se révèle la différence fondamentale entre la communication et la transmission. Il semblerait que l’abus de la première nuise à la qualité de la seconde, ce qui convient à ce monde où valeur et sens doivent être sacrifiés.

    De l’homme qui questionne le ciel à « l’homo média média » qui consomme.

    Dans cette désacralisation continuelle, l’homme se dépouille du sens ontologique, seul susceptible de le porter vers un destin transcendantal qui dépasse sa seule individualité. Le passé, le présent et l’avenir s’y tissaient en représentation du monde où l’homme trouvait son incarnation légitime. Sans cette protection fondamentale, l’homme a peur de la vérité et, même de la recherche de celle-ci qui le tétanise comme son ombre. Le plus surprenant, le plus paradoxal, est que cet homme intrépide qui a voulu percer à jour les mystères de la vie, de la nature et des cultures humaines ferme les yeux nerveusement sur les révélations apportées par ses propres avancées.

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  • SCHMITT, PETERSON, BLUMENBERG LE GRAND DEBAT SUR LA « THEOLOGIE POLITIQUE » Alain de BENOIST

     

    On définit habituellement la sécularisation comme le processus d'autonomisation du politique et, plus généralement, de l'ensemble des pratiques sociales par rapport à l'autorité de l'Eglise et à la matrice religieuse qui organisait, ordonnait et patronnait ces pratiques sociales et politiques sous L'Ancien Régime. La sécularisation se développe à partir du XVIIIe siècle, en grande partie sous l'effet de la philosophie des Lumières, qui va elle-même de pair avec l'autonomisation de la classe bourgeoise vis-à-vis de l'aristocratie et l'autonomisation de la sphère économique et marchande vis-à-vis du politique. Le résultat est que la religion perd toute fonction sociale décisive. Elle ne légitime plus le pouvoir politique. Apparaît alors une hétéronomie nouvelle résultant de l'autonomie de l'Etat, puis de la société, par rapport au pouvoir spirituel ou de droit divin. Bernard Bourdin parle très justement de « passage de la primauté de la médiation ecclésiale sur l'ordre politique à la primauté de la médiation de l'Etat sur l'ordre religieux » passage qui signifie que le rapport analogique entre l'ordre terrestre et le gouvernement de Dieu n'existe plus. Les croyants sont toujours là, mais leur croyance est assimilée à une opinion parmi d'autres au sein de la société civile. Les institutions religieuses se retrouvent cantonnées dans la gestion du for intérieur. On assiste, en d'autres termes, à une privatisation de la foi. Parallèlement, l'expansion de la rationalité instrumentale au sein de la société parachève le « désenchantement du monde » (Entzauberung der Welt) évoqué par Max Weber, qu'il faut aussi entendre comme bureaucratisation et mécanicisation progressive du monde.

     

    Qu'elle se rapporte au transfert de la médiation ecclésiale sur l'Etat souverain (Hobbes et Spinoza) ou à la neutralisation de toute médiation hiérarchiquement forte, aussi bien ecclésiologique que politique (John Locke), la sécularisation, terme éminemment polysémique (on notera qu'il apparaît dès 1559 dans la langue française avec un sens péjoratif), apparaît donc avant tout comme une rupture. Mais la question qui se pose est celle de la réalité (ou du degré de réalité) de cette rupture. Si l'on se borne à définir la sécularisation comme retrait de la religion de la sphère dominante et reconstruction des institutions sur une base « rationnelle », la rupture n'est évidemment pas contestable. « Mais si la sécularisation désigne essentiellement un transfert du contenu, des schèmes et des modèles élaborés dans le champ religieux, si la religion continue ainsi d'irriguer les temps modernes à leur insu, le théorème de la sécularisation constitue une mise en question des deux croyances modernes fondamentales. Les temps modernes ne vivraient que d'un contenu légué, hérité, malgré les dénégations et les illusions d'autofondation. Les temps modernes ne seraient pas alors des temps nouveaux, fondés et conscients de leurs fondements, mais ne seraient que le moment où s'effectue un changement de plan, une "mondanisation" du christianisme »2. D'où cette question fondamentale : « Les temps modernes constituent-ils l'époque du retrait de la religion comme secteur dominant et de l'autoaffirmation de l'homme par la seule raison, ou bien la prétention de fonder la pensée et la société sur des fondements neufs n'est-elle qu'une illusion, contredite par le transferts de contenus religieux au centre même des élaborations de la raison moderne ? »3

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