culture et histoire - Page 1287
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Passé Présent n°70 - La guerre d'indépendance irlandaise
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Grèce : La Mer Noire et l’or des Scythes
Historienne, spécialiste de prospection archéologique et d’histoire de la Grèce romaine, Christel Müller est ancienne élève de l’École normale supérieure et ancien membre de l’École française d’Athènes. Depuis 1997, Christel Müller est Maître de conférences d’histoire grecque à l’Université de Paris X Nanterre.
Cette conférence, à visée pédagogique pour les lycéens et étudiants, porte sur les transferts culturels entre la Grèce et l’Orient, dans une perspective historique, archéologique et anthropologique.
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Gabriele Adinolfi sera à la IXème journée de Synthèse Nationale (11.10)
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vae victis - Un monde absurde
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Philippe Randa participera à la 9e Journée de Synthèse nationale, dimanche 11 octobre à Rungis
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De Gaulle, « race blanche » et « race brune »
Arretons-nous un instant sur la citation du Général de Gaulle mise sous les projecteurs médiatiques par Nadine Morano. Médias et politiques, ne pouvant attaquer la statue du Commandeur, ont essayé de minimiser ses propos. Sauf que cela ne résiste pas à l’analyse historique. Par Flavien Blanchon.
Il est fatal qu’une mauvaise cause soit défendue avec mauvaise foi. Le niveau de malhonnêteté atteint par les immigrationnistes, ces derniers jours, pour neutraliser les citations du général de Gaulle sur la « race blanche », n’en est pas moins, même pour eux, exceptionnel.
Au commencement, il y avait les fameux propos de De Gaulle à Alain Peyrefitte (« Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne »), notés par celui-ci au sortir même de la conversation et finalement publiés dans C’était de Gaulle, au terme de la période de réserve qu’il s’était fixée. Journalistes, politiciens et même, à la honte de la corporation, tel historien universitaire ont tranché qu’il s’agissait de déclarations privées et donc sans valeur.Le fameux “Je vous ai compris !” du Général de Gaulle donne moins à comprendre sur sa pensée que ses conversations privées
Comme si les historiens n’utilisaient pas constamment des conversations rapportées après coup dans des mémoires et qui, du moment que la source est digne de foi, sont bien plus éclairantes que les proclamations publiques. En l’occurrence, ces libres propos sur le « peuple européen de race blanche » opposés aux « musulmans avec leurs turbans et leurs djellabas » expriment la pensée du général de Gaulle sur la France et l’Algérie beaucoup mieux que son « Je vous ai compris » au balcon.
Le site FDesouche a ensuite produit un extrait des Mémoires d’espoir, c’est-à-dire d’un ouvrage rédigé et publié par De Gaulle lui-même, sur ce qui réunit les nations européennes, « toutes de même race blanche, de même origine chrétienne, de même manière de vivre ». La réponse précédente ne marchait plus.
Laurent de Boissieu, journaliste à La Croix, en a donc inventé une autre pour venir à bout de cette citation qui, d’après lui, serait « unique » dans les « discours et écrits de Charles de Gaulle ». « L’emploi par Charles de Gaulle de l’expression “race blanche” », nous explique-t-il avec assurance, « renvoie en réalité à une description géographique : le continent blanc (l’Europe), le continent jaune (l’Asie), le continent noir ».
L’expression n’aurait donc rien de « racialiste » – L. de Boissieu est connu pour dénoncer inlassablement sur les réseaux sociaux ce qu’il appelle le « racialisme » et qu’il se garde bien de définir. À supposer même que cette interprétation fût valide, ce serait reculer pour mieux sauter : car enfin, si l’Europe est appelée le continent blanc, c’est bien pour une raison. Dans le cas présent, de toute façon, il est évident à quiconque sait lire que de Gaulle désigne autre chose que la simple géographie, sans quoi son propos serait une misérable lapalissade. « Les nations européennes ont en commun d’être en Europe », voilà une pensée profonde.
En invoquant, selon une progression logique, la « race blanche » avant l’« origine chrétienne » et la « manière de vivre », de Gaulle vise un socle commun, une réalité primordiale. On pense à l’aphorisme de Renan : « les religions valent ce que valent les races qui les professent ».Mais voici encore un troisième texte de De Gaulle. Il est tiré de sa conférence de presse du 14 novembre 1949, publiée dans le très officiel recueil des Discours et messages dû à François Goguel, professeur à Sciences Po, membre du Conseil constitutionnel. Il est précisé que ce recueil ne contient que les discours « dont le texte exact a pu être conservé ».
Interrogé sur la guerre d’Indochine, de Gaulle mentionne des informations selon lesquelles Nehru, Premier ministre de l’Inde, serait opposé à la présence française. De Gaulle se refuse à le croire, puisque, si la France quittait l’Indochine, sa place serait prise par la Chine communiste. Or il juge invraisemblable que Nehru puisse préférer la Chine à la France, en particulier pour des raisons raciales : « lui qui est de race brune, je ne vois pas pourquoi il ne préférerait pas, pour ses amis, des amis de race blanche à des tyrans de race jaune » (Discours et messages **. Dans l’attente, février 1946 — avril 1958 Paris, Plon, 1970, p. 331).Pour De Gaulle, comment le leader de l’Inde, Jawaharlal Nehru,de race brune, aurait-il pu préférer les Chinois, de race jaune, aux Français, de race blanche, pour assurer la direction de l’lIndochine ?
Comment soutenir sérieusement que « race blanche » ou « race brune », dans ce texte, ne soient que des expressions géographiques ? Et croire qu’il existe différentes races et que l’antagonisme ou la solidarité de race constitue un facteur, parmi d’autres, des relations internationales, n’est-ce pas une définition classique du racialisme ? La sophistique des journalistes du système, sans doute, est fertile en ressources.
M. de Boissieu et ses confrères trouveront encore autre chose.Ne serait-il pas pourtant, non seulement plus honnête – ce n’est pas le souci de ces gens-là –, mais plus simple de reconnaître que de Gaulle, comme tout le monde à son époque, tenait sur les races des propos qui semblaient alors aller de soi et qui, aujourd’hui, entraînent au minimum la mise à mort politique, l’excommunication médiatique et une forte amende, quand ce n’est pas un an de prison – et bientôt, car nous n’en sommes qu’au début, les camps de rééducation ?
Réjouissez-vous, si vous voulez, de ces progrès toujours plus merveilleux de l’esprit Charlie. Ou même, au point où vous en êtes, faites comme le Ministère de la Vérité dans 1984, réécrivez de Gaulle et les autres pour éliminer tout ce qui contredit la nouvelle orthodoxie. Mais cessez d’insulter les intelligences en soutenant que l’histoire n’est pas ce qu’elle est et que les textes ne disent pas ce qu’ils disent.Flavien Blanchon
http://fr.novopress.info/193250/gaulle-race-blanche-race-brune/#more-193250
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Conférence Dextra le vendredi 9 octobre : Chiites et sunnites. Mythes et réalités
Chers amis et camarades, pour ce vendredi 9 octobre, nous aurons la joie et l'honneur de recevoir Mehdi H. qui traitera des Mythes et réalités dans les relations chiites-sunnites.Nous vous attendons nombreux pour la seconde conférence de l'année, qui débutera à 19 h 30 au 19 rue Pascal (Paris Ve) ! -
Game of Thrones : un théâtre d’ombres (article paru dans L’Action Française n°2917, 01 octobre 2015)
Le succès de l’exposition organisée à Paris du 8 au 12 septembre a confirmé l’intérêt du public pour l’œuvre de George R.R. Martinet son adaptation télévisée. Regard critique sur la saga.
La ville est au aguets en cette très chaude journée du mois de juillet 2014. On ne parle que de cela, tout particulièrement du côté des salons de la place des Ducs – comprenez, l’hôtel de ville. Il se rend à Dijon pour une séance de dédicaces, bien qu’il n’ait que deux jours à passer sur le sol français. George R.R. Martin est arrivé la veille à Paris, s’est baladé incognito dans les catacombes (certainement source d’inspiration), a fait un tour au Louvre, et a pris un train pour Dijon. Visite du palais des Ducs, découverte, au musée des Beaux-Arts, des Pleurants qui avaient connu le succès lors d’une exposition à New York. Après une pause déjeuner dans les cuisines ducales, c’est parti pour une longue séance de dédicaces qui va durer plus de quatre heures. L’auteur a satisfait tous ses fans, jusqu’au dernier.
15 millions d’exemplaires
Cet Américain rondouillard, qui arbore un regard espiègle sous une casquette bleue, n’est autre que l’auteur à succès du Trône de fer (Game of Thrones). Ses livres se sont vendus à plus de quinze millions d’exemplaires, et la série télévisée qui s’en inspire ne compte plus ses millions de téléspectateurs dans le monde. Fils de docker aux origines modestes, journaliste, écrivain et scénariste, George R.R. Martin s’est lancé dans l’écriture de cette saga fantastique, parce qu’il se lassait des scénarios trop formatés de la télévision. Bingo ! Westeros : ainsi s’appelle l’un des deux continents qu’il a imaginés, où s’affrontent des familles dont les membres n’ont qu’un objectif, monter sur le trône de fer. Ce n’est pas le Graal, mais on peut y voir un rapprochement. À croire que l’auteur s’inspire des mythes européens et orientaux, sur lesquels il a dû lire bon nombre de contes et de récits. Tout y est : des dragons, des monstres venus du froid qui vivent derrière le Mur ; des assassinats, viols, décapitations, trahisons, liaisons et scènes scabreuses plus sulfureuses (le mot est faible) les unes que les autres – le tout auréolé d’intrigues politiques à faire frémir nos dirigeants. Quant aux psychopathes façon État islamique, ils sont légion. Voilà, pour une lecture au premier degré.
Les yeux d’un Américain
Au-delà, il n’échappe pas que George R.R. Martin, bien qu’imprégné d’une culture médiévale solide, ait une vision américaine du monde, de l’histoire et des peuples. Les péripéties sont traitées de façon manichéenne, binaire. D’un côté, des peuples très cruels, méchants et barbares ; de l’autre, des victimes et des personnages qui semblent plus évolués. Prenons la “Mère des Dragons”. Belle, intelligente, perspicace, la jeune femme est portée par des idéaux bienveillants. D’ailleurs, à chaque sondage réalisé auprès des amateurs, la belle blonde aux yeux myosotis remporte toutes les sympathies. Daenerys est présentée comme une femme d’exception, à la fois ferme et généreuse. Altruiste, elle fait abolir l’esclavage, aide les malheureux, mais elle se fait respecter de ses hommes et adversaires car elle est impitoyable pour les traîtres. À force de subtilité et de prise de maturité, elle devient une reine convaincante. C’est une femme forte et juste, portant des valeurs de femme libre. Une icône américaine en somme, qui promeut les valeurs cosmopolites et démocratiques.
Irène Magny
Pour lire la suite, vous pouvez acheter le dernier numéro de l’Action Française 2000
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Game-of-Thrones-un-theatre-d
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Du divorce des peuples et des États
C'est la grande affaire de la décennie et il y en aura pour longtemps si nous consentons à vider l'Oumma stérile pour la ressusciter vigoureuse au couchant du monde. Ils sont des millions à subsister sans avenir en zone verte, qui n'inventent rien et ne se gouvernent qu'à coups de sabre, pour envisager de continuer leur vie hors de la cage islamique. Au changement de paradigme (les printemps arabes), le signal fut donné et la foule s'est mise en mouvement. Comme chez les lemmings, on marche sans savoir pourquoi puisque tout le monde marche. On se guide au soleil comme ils se sont tous guidés depuis l'aube des temps, depuis les Grands Puants de la steppe mongole jusqu'aux Bougres et Ogres de nos livres de peur ! Mais le pays du bout du monde est déjà occupé, peut-être hostile... carrément hostile . Certes des ancres ont été lancées sous la forme de communautés musulmanes structurées et financées par les pays islamiques qui devraient stabiliser les requérants d'asile avant de les dynamiser, mais les territoires utiles sont densément peuplés et le plus souvent d'infidèles progressivement convertis à une xénophobie discriminée.
Si les cultes étranges n'indisposent pas les indigènes - ça met de la couleur - la captation provocante de l'espace public les hérisse : prières de rue à même la chaussée, hommes en chemise de nuit vaquant à leur oisiveté, femmes niées dans leur féminité, égorgements rituels, justice coutumière réglant presque exclusivement le sort du sexe faible, violences gratuites, coupoles et minarets grandissant pour dominer la ville.
Alors quand les instances communautaires relayées par les pouvoirs nationaux appellent à intégrer des centaines de milliers, peut-être au total des millions de "réfugiés", à l'intérieur du périmètre européen, il y a divorce entre le pouvoir et les peuples administrés. Non tant dans le nombre - l'Europe en a reçu bien plus au XX° siècle - que dans sa composition. Bienvenue aux chrétiens dans toutes leurs chapelles, aux animistes, aux yézidis, zoroastriens, bábistes, baha’is, karaïtes, mandéens, yarésanis, alévis et même aux derviches tourneurs, et à tous autres qui ne sont pas gouvernés par la foi mais tracent leur chemin autant qu'ils le peuvent dans la dignité, l'honneur et le respect d'autrui à travers des jours empruntés à l'Inexplicable.
Pour les chiites, alaouites, kharidjites, sunnites et wahhabites, on va réfléchir, leur propension historique à massacrer tout ce qui précède laisse à désirer ! D'autant qu'ils constituent 90% des "réfugiés" !
Le pouvoir central européen charge en soutes des centaines de milliers d'individualités économiques à divers motifs techniques (démographie, relance économique, main d'oeuvre déclassée, cotisations sociales). Les Européens d'occident ont fait le tour de la question et ne veulent plus de musulmans, si tant est qu'ils gardent encore longtemps ceux qui s'enkystent dans nos sociétés avec des mœurs rejetées, à moins de les mettre en médinas, en ghettos et les faire visiter aux cars de touristes chinois ; les Européens orientaux sont saturés d'images et d'informations sur tous les désordres provoqués à l'Ouest pour ne pas vouloir faire la même expérience, ayant parfaitement compris le système de petits pas de l'innocence à l'hégémonie. Et puis il y a la litanie des attentats aboutis ou tentés et l'attaque très médiatique de Charlie-Hebdo à Paris. D'où les réactions tranchées des pouvoirs tchèques, hongrois, slovaques...
Qu'on se comprenne bien. On peut apprécier la grande civilisation des Omeyades et ses vestiges espagnols, comme on peut admirer les bains turcs de Budapest. Grenade est un enchantement et ce que l'on dit de son royaume force le respect. Mais l'abrutissement des foules d'aujourd'hui par un pseudo-clergé maniant l'alarme et l'anathème jette à nos portes des cohues impossibles à trier entre fanatiques et pacifiques, tous bien tranquilles jusqu'au permis de séjour, devenant pour certains conquérants jusqu'à l'insupportable une fois installés.
Les gouvernants européens sentent bien le hiatus entre les peuples et eux-mêmes, et gomment ou déforment autant que possible les origines ethno-culturelles des "migrants", mais ils sont ligotés par la doxa laïque qui les empêchent de trier. S'y ajoute une morgue naturelle à l'endroit des gens du commun bien incapables, selon eux, de comprendre le niveau des enjeux. L'oligarchie mercantile se prend pour une aristocratie et méprise le peuple souverain capable de mal voter en plus ! Ce divorce peut provoquer n'importe quoi. Certains pays que l'on attendait moins dans ce registre, comme le Danemark, cherchent à anticiper la fracture irrémédiable en durcissant de manière visible la gestion des flux migratoires. Ils placardent dans les journaux du Proche Orient des avis de découragement (comme ci-dessous), et militarisent leur frontière.
Par chance, un reportage parmi les réfugiés en transit dans les pays de l'Est nous apprend qu'ils veulent éviter la France, pays "compliqué" (code du travail), pauvre, endetté, dangereux et sale par endroit (clic) ! Ouf, on aura eu chaud dans notre crasse socialiste ! Ce qui n'entamera pas l'hostilité populaire tant le battage médiatique en faveur de ceux-là est intense. Les gens ressentent un danger avant de constater de visu l'aggravation de l'occupation du sol ou son absence, mais leur opinion se fonde sur ce ressenti avant de se voir confirmée par les réalités, rarement infirmée car on n'aime pas s'être trompé.
Le ressenti populaire peut s'exprimer par des manifestations xénophobes, et des contre-manifestations xénophiles de commande, mais on ne peut craindre l'émeute à ce stade. C'est une autre paire de manches en ce qui concerne l'élection aux prébendes politiques. Le mécontentement met en péril l'établissement des routards de la politique qui font carrière dans l'extraction des suffrages. Les élections régionales en France, qui jusqu'ici ne présentaient que peu d'intérêt pour le citoyen, peuvent devenir le coin qui s'enfoncera dans le tronc vermoulu de la nomenklatura.
La manipulation du scrutin qui fut décrétée en 2004 avec une prime au premier pour barrer la route au Front national dans les hémicycles de province se retourne contre les apprentis-sorciers quand le Front mariniste passe en tête le premier tour ! Et déjà, les principes s'effritent chez les rationnaires de la République qui cherchent par tout moyen à sauver leur "profession". Le braquage des logements aidés et des caisses sociales opéré par le gouvernement au profit des nouveaux immigrés peut déclencher un tsunami, si le Front ne trébuche pas sur une provocation, ou si le Menhir ne rallume pas les fours, voire pire en matière de raison d'Etat. Mais se garder de leurs amis comme de leurs ennemis est leur affaire, pas la nôtre. S'ils gagnent une seule région, ce sera la faute à la région. S'ils en gagnent deux ou plus, c'est toute la classe politique à table qui sera mise en cause. Le divorce alors sera patent !
http://royalartillerie.blogspot.fr/2015/09/du-divorce-des-peuples-et-des.html
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Bibliothēca #14 – Jules César, la guerre des Gaules