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culture et histoire - Page 1479

  • Une crise de la transmission

    François-Xavier Bellamy, philosophe, enseignant, maire-adjoint de Versailles, vient de publier un essai sur la nécessité vitale de revenir à la transmission de la culture. Il répond à La Nef :

    N"La crise que nous traversons, sous toutes ses formes, me semble avoir une seule et même racine :dans nos sociétés occidentales, quelques générations ont refusé de transmettre à leurs successeurs ce qu’elles-mêmes avaient reçu. Il s’agit là d’un phénomène tout à fait inédit dans l’histoire des hommes : une immense majorité d’adultes en sont venus à penser qu’enseigner à leurs enfants le savoir, la culture, la morale, la religion dont ils avaient hérité avant eux, allait enfermer leur liberté et les priver de leur spontanéité. Cette rupture de la transmission, qui s’est opérée aussi bien à l’école que dans les familles, dans les institutions publiques comme dans l’Église, est la cause unique des nombreuses facettes de la crise que nous vivons : échec éducatif, érosion du lien social, isolement individualiste, fragilisation des familles… Même sur le terrain de l’économie et de l’environnement, nous vivons une rupture de la transmission. [...]

    Pour le dire simplement, je crois que nous avons raison de décrire la situation présente comme une crise ; et cependant, contrairement à ce que l’on pourrait penser spontanément, cette crise n’est pas un échec, ni un accident. Elle est le résultat de la critique dont la modernité a fait son obsession. La modernité, vous le savez, commence avec le travail de Descartes, qui par l’effort du doute tente de se libérer de tout ce qui lui a été enseigné : pour la première fois, le fait d’avoir reçu une éducation apparaît comme une malédiction, dont l’esprit critique peut seul nous délivrer. Rousseau prolonge cette perspective en interdisant à l’adulte d’influencer l’enfant : il faut le laisser, pour ainsi dire, à l’état naturel, le protéger de l’inutile fatras de la culture.Bourdieu, enfin, accomplit cette dénonciation de la transmission, en la présentant comme l’occasion d’une discrimination, d’une ségrégation sociale. [...]

    Ce qui anime cette volonté de déconstruction, c’est l’orgueil de l’homme qui voudrait que rien ne le précède, qui refuse d’avoir besoin de rien recevoir. Et cet orgueil – nous le constatons malheureusement dans nos propres vies, qui n’en sont jamais complètement indemnes – cet orgueil nous conduit irrémédiablement à nier le réel lorsqu’il nous oblige à reconnaître que nous ne pouvons nous suffire à nous-mêmes. Cette négation peut durer jusqu’au moment où le réel se rappelle brutalement à nous : c’est ce moment que l’on appelle une crise. [Lire la suite]"

    Michel Janva

  • [Aix] Succès du premier cercle Fréderic Mistral

    La semaine dernière, le cycle des conférences du Cercle Mistral reprenait. S’étaient rassemblés une quinzaine de jeunes gens afin d’étudier le concept - aussi méconnu qu’il suscite des réactions diverses - de nationalisme intégral.

     

     
  • A quoi cela sert-il de manifester ?

    Réponse de Cyril Brun :

    "[...] Ennuyer l’ennemi, le tarauder, lui tourner autour, lui faire perdre la tête, l’encercler de toute part, tel est le résultat de la multiplicité et de la diversité des actions qui ont été menées depuis deux ans et que, m’est avis, il faut continuer et intensifier. Plus nous les agacerons de nos veillées, contre lesquelles ils ne peuvent rien, de nos sentinelles, qui les réduisent à l’impuissance, de nos marches paisibles, sur lesquelles ils n’ont aucune prise, plus nous gagnerons du terrain. Oh, pas un terrain militaire, mais un terrain politique, parce que nous sommes en train, petit à petit, de reprendre la main en imposant notre tempo. Manuel Valls s’exprime avant la manifestation, François Hollande prend la Manif pour tous comme illustration de certains de ses propos. Ils sont en train de perdre pied et il n’est pas question de les laisser reprendre leurs esprits. Ce combat, nous pouvons le gagner par KO et faire tomber la forteresse, comme le peuple juif tournant avec ses trompettes autour de Jéricho ! Voilà pourquoi qu’importe qu’il n’y ait pas de capitaines dans notre armée de va-nu-pieds, ce qui compte c’est de tourner autour de la citadelle, non pour être plus forts qu’elle, mais pour qu’elle s’effondre d’elle-même.

    Ne cherchons pas en effet l’affrontement de face, nous ferions leur jeu en entrant dans ce principe marxiste du rapport de force. En nous mettant sur leur terrain, nous sommes forcément perdant, parce qu’ils jouent avec le renversement de ce rapport et ils reviendront plus forts dans quelques années. En utilisant leurs armes, ils gagneront parce qu’ils les manient mieux que nous. Mais visiblement, ils sont désarçonnés devant la forme inédite que prend notre armée. Nos trompettes de l’espérance, la cadence de nos marches ébranlent leurs constructions à peine posées sur le sable. Et pour ce faire, il nous suffit d’être nous-mêmes et de démontrer la beauté de la vérité que nous défendons. L’exemple des veilleurs, proposant à des milliers de jeunes l’édification de soi par la culture, celui des sentinelles, faisant de la patience et du silence, les vertus du héraut de la défense des libertés, celui encore des comités d’accueil des ministres, ne désarmant pas depuis des mois et des mois dans la bonne humeur, témoignent sobrement d’une assurance et d’une espérance qui, à elles seules, sont autant de flèches décochées dans les cœurs avides de bonheur de nos contemporains.

    Les trompettes de Jéricho couvriront sans mal les sirènes enrhumées des bobos. Déjà elles s’essoufflent. Mais perverses, elles cherchent assurément d’autres issues pour échapper à l’encerclement de la citadelle. Alors ne nous évanouissons pas dans la nature par impatience, regrettant le coup de force qui les écraserait ! Mais au contraire, partout, en tous lieux, tout temps, ici et maintenant, sans attendre demain, ni ce général providentiel (il viendra en son temps),labourons le terrain, ennuyons l’ennemi, sonnons très fort et sans trêves les trompettes de Jéricho. Mais attention, n’oublions pas que l’adversaire n’est pas « le reste de ceux qui ne pensent pas comme nous ». Bien au contraire, l’immense majorité de nos contemporains est emprisonnée dans cette cité de la pensée unique, captive des sirènes trompeuses d’une idéologie mortifère qui est notre véritable ennemi.C’est bien pour cela que la tactique biblique des trompettes de Jéricho vise bien à faire tomber les remparts et non à écraser la population. Car ce combat est un combat de liberté. Il ne s’agit pas d’imposer notre vérité, mais de faire s’effondrer le mensonge.

    Nous pourrions avoir l’impatience du découragement ou de la colère, mais soyons au contraire convaincus que plus nous mettrons d’intensité dans nos trompettes, plus vite la victoire nous sera donnée.

    Et une fois les murs tombés me direz-vous ? Chaque chose en son temps ! Le temps qui est le nôtre est celui de la préparation.Comme dans les tranchées, que nous commémorons cette année, il va falloir nous installer pour durer, rivaliser d’imagination pour « disputer le moulin », sans jamais perdre notre âme, ni notre flamme. C’est le temps ardu du laboureur qui s’ouvre à nous. Un labour qui n’exclut pas cependant de préparer ceux qui seront les cadres de demain. Ce temps, en tout cas, requiert patience, tempérance et espérance, ce que d’aucuns résument en quatre lettres : ONLR !"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/10/a-quoi-cela-sert-il-de-manifester-.html

  • Conférence Dextra : Le combat pour le français et la francophonie aujourd'hui


    Ce vendredi 10 octobre, Albert Salon, Ancien ambassadeur de France, président de l'association Avenir de la Langue Française, viendra nous parler de la langue française et de l’état des lieux de la francophonie aujourd’hui dans le monde.

    Nous vous attendons nombreux au El Siete, 283 rue Saint Jacques à 19 h 30 ! Pour être sûr de ne pas manquer la conférence, inscrivez-vous à l'événement sur Facebook.
     
    Une vente-dédicace du livre Une volonté française aura lieu à la fin de la conférence.
     
     

  • « le Suicide français » : le dernier livre d’Eric Zemmour cartonne

     

    Dans notre société, les nouvelles encourageantes ne sont pas fréquentes ; alors savourons le fait que le nouveau livre d’Eric Zemmour connaisse un démarrage encore plus tonitruand que celui de l’ex « première petite copine », la lamentable Valérie Trierweiler, qui battait des records de vente.

    L’essai de ce brillant journaliste non conformiste (avec lequel nous ne saurions être d’accords sur tout) est bien sûrachetable en ligne chez la Librairie française(ou dans sa boutique parisienne). Évitez évidemment Amazon !

    « Valérie Trierweiler, qui caracolait en tête des ventes avec Merci pour ce moment (éditions des Arènes) depuis la sortie de son ouvrage il y a un mois, vient d’être dépassée… Éric Zemmour, avec Le Suicide français (éditions Albin Michel), est en train de tout écraser sur son passage.

    Alors qu’il a été initialement imprimé à 100 000 exemplaires, une réimpression de plus de 20 000 exemplaires a été lancée avant même la mise en place de l’ouvrage, la semaine dernière. Et, depuis le début de la commercialisation, il s’en vend 5 000 exemplaires par jour ! » (Le Point)

    http://www.contre-info.com/

     

  • Richelieu : servir l’Etat.

    En relisant quelques revues royalistes des années 2000, j’ai retrouvé un article que j’avais écrit pour Les Épées, un trimestriel monarchiste qui avait pris comme devise la phrase célèbre de Pierre Boutang, philosophe néomaurrassien (postmaurrassien ?), « Le droit du prince naît du besoin du peuple », une formule qui, d’ailleurs, me semble d’une grande actualité.

    L’article était, en fait, une critique sympathique du livre de François Bluche sur le cardinal de Richelieu, notre grand homme d’État dont il serait bon de relire les écrits pour mieux saisir les devoirs de ceux qui tiennent l’État et sont censés le servir...

    Voici donc le texte de l’article publié dans Les Épées de février 2004, et intitulé « Servir l’État » :

    Dans le bureau de Charles Maurras trônait un superbe buste du cardinal de Richelieu. Cette présence ne devait rien au hasard et signait l’inspiration politique profonde du théoricien de l’Action française. Aussi n’est-il pas inutile de se plonger dans l’essai de François Bluche intitulé simplement Richelieu pour découvrir (redécouvrir) ce fidèle serviteur de l’État. Cela s’avère d’autant plus nécessaire en cette heure où les notions de « service » et d’« État » sont moquées, parfois même ridiculisées par ceux-là mêmes qui devraient en être les défenseurs.

    La particularité de cet ouvrage est la succession de chapitres courts, de quelques pages seulement, denses sans être lourds et qui évoquent tel aspect du cardinal ou tel événement de sa vie ou de sa pratique politique. C’est aussi ce qui renforce l’aspect pédagogique du livre, des annexes fort complètes et utiles, en particulier la chronologie et le glossaire.

    La suite sur le blog de Jean-Philippe Chauvin