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culture et histoire - Page 1481

  • Conférence à Paris le 9 octobre avec Laurent Glauzy

     

    On nous communique :

    « Qui sait aujourd’hui que la théorie des Géants et de l’Atlantide était défendue par les pères de l’Eglise comme saint Augustin dans la Cité de Dieu et Athanase Kircher ? Ce père jésuite du XVIIe siècle, qui parlait 29 langues, professeur de mathématiques, d’archéologie, d’hébreu, de grec et de syriaque, reproduisait une carte de l’Antlantide dans Mundus Subterraneus (1665). L’existence d’une civilisation avancée de l’Atlantide fut étayée par le prix Nobel de Chimie, Frederick Soddy.

    Cet exposé abordera les pyramides de Chine, de l’Illinois et de Bosnie, les pyramides sous-marine japonaise, ainsi que les nombreux modèles d’avion datant avant l’époque chrétienne. Le Père missionnaire Crespi, qui fit l’objet d’un procès en Béatification et en Canonisation, est l’auteur de découvertes tout aussi sensationnelles.

     

    Alors que l’on restreint le bon peuple aux mensonges du darwinisme, nous remarquerons qu’une élite mondiale et maçonnique, aux ordres de la « Synagogue de Satan », sources de tous les malheurs de notre monde, mènent des recherches et publient même des ouvrages sur l’archéologie interdite.

    Le défi de Laurent Glauzy est de découvrir des sentiers inexplorés, conformes aux saintes Ecritures, sans se rallier aux « pensées » dominantes de quelques milieux que ce soit. »

    http://www.contre-info.com/conference-a-paris-le-9-octobre-avec-laurent-glauzy#more-34855

     

  • Dans Le Seigneur des Anneaux, le vrai roi doit d’abord s’affirmer et s’assumer pour « illustrer » le pouvoir royal

    Dans Le Seigneur des Anneaux, le vrai roi doit d’abord s’affirmer et s’assumer pour « illustrer » le pouvoir royal. Ainsi lorsqu’il n’est que Grand-Pas, Aragorn ne peut sauver Frodo, blessé par le poignard d’un Nazgûl, malgré l’emploi de la fleur des rois, l’Athelas. Il faut le pouvoir elfique d’Elrond pour apaiser la blessure (SdA, I, 12). Ayant réclamé son dû aux morts, ayant assumé sa lignée, il recouvre son pouvoir royal. Roi thaumaturge, il peut guérir même les blessures mortelles. Ainsi, grâce à la fleur des rois, il sauve Merry et Eowyn blessés, comme Frodo, par l’arme du Nazgûl qu’ils viennent de tuer (SdA, VIII, 8). Il soigne encore Faramir et apaise les deux porteurs Hobbits : Frodo et Sam, lorsqu’ils seront extraits de la fournaise de l’Orodruin par Gwaihir (le Seigneur des Vents). « Gandalf finit par se lever. ‘Les mains du Roi sont des mains guérisseuses, mes chers amis’, dit-il. Mais vous êtes allés jusqu’au bord même de la mort avant qu’il ne vous rappelât, usant de tout son pouvoir... » (SdA, VI, 4). 

         Ce pouvoir de guérison est nécessaire pour qu’Aragorn soit reconnu. La vieille Ioreth, de la maison des guérisseurs, le dit une première fois : « Pût-il y avoir à Gondor des rois, comme il en fut autrefois, à ce qu’on dit. Car il est dit selon l’ancienne tradition : les mains du roi sont celles d’un guérisseur. Et ainsi pouvait-on toujours reconnaître le roi légitime » (SdA, V, 8). Et elle évoque une seconde fois avec sa parente ce pouvoir royal, lors de l’entrée souveraine d’Aragorn à Ninas Tirith : « C’est un prodige que le Seigneur Pierre Elfique : pas trop doux en paroles, mais il a un cœur d’or, comme on dit ; et il a des mains guérisseuses. ‘Les mains du roi sont des mains de guérisseur’, que j’ai dit. Et c’est comme ça que tout a été découvert » (SdA, VI, 6). 

         Un autre pouvoir du roi est celui de la bienveillance et du pardon, le pouvoir de la clémence. Il n’est pas ignoré par Tolkien qui l’illustre à plusieurs reprises dans Le Seigneur des Anneaux. Après la bataille du Gouffre d’Helm, le grand roi Théoden (Rohan) n’applique pas la loi du talion (œil pour œil, dent pour dent). Il pardonne aux montagnards qui s’étaient battus avec les Orcs et les Uruk-Hay de l’Isengard (SdA, III, 7). 

         Revenu en majesté dans le Rohan, Aragorn agit de la même manière. « Dans le temps qui suivit son couronnement, le Roi siégea sur son trône dans le Palais des Rois, et il y prononça ses jugements. Et des ambassades vinrent de nombreux pays et peuples, de l’Est et du Sud, des lisières de la Forêt Noire et du pays de Dun à l’ouest. Le Roi pardonna aux Orientaux qui s’étaient rendus et il les renvoya libres, et il fit la paix avec les gens de Harad. Il libéra les esclaves du Mordor, et leur donna en possession toutes les terres des environs du Lac Nurven » (SdA, VI, 4). 

         Aragorn, héritier, est légitimé par son action salvatrice. Mais ce retour du roi est aussi le gué qui nous rapproche du thème central de l’œuvre de Tolkien : l’immortalité elfique, la mortalité humaine. En appendice, John Ronald Reuel Tolkien raconte l’histoire d’Arwen et d’Aragorn, leur rencontre, leur séparation, leurs retrouvailles et le choix d’Arwen, l’immortelle, de rester en Terre du Milieu et de devenir mortelle par amour pour Aragorn. 

    François-Marin Fleutot, Les mythes du Seigneur des Anneaux

    http://www.oragesdacier.info/2014/10/dans-le-seigneur-des-anneaux-le-vrai.html

  • Traité de Rapallo (1922)

    16 avril 1922 : Traité de Rapallo : l’Allemagne vaincue en 1918 et l’URSS, sortant de la guerre civile qui avait opposé Blancs et Rouges, concluent un accord bilatéral, sous la houlette de leurs ministres respectifs, Walther Rathenau et Georges Tchitchérine. L’URSS renonce à réclamer des réparations de guerre à l’Allemagne, qui, en échange, promet de vendre des biens et produits d’investissement infrastructurel à la Russie rouge. La conférence de Gênes avait été suggérée par la Grande-Bretagne, pour régler l’ordre d’après-guerre, après que l’URSS ait refusé de payer les dettes de l’Empire des Tsars. Les Britanniques suggéraient une reconnaissance de l’URSS, l’établissement de relations diplomatiques normales et, surtout, visaient à récupérer des intérêts dans les pétroles de Bakou. Le financement par les Britanniques de la contre-révolution blanche avait pour objectif principal d’éloigner le pouvoir rouge, centré autour de Moscou et de Petersbourg, des champs pétrolifères caucasiens : les artisans de cette manœuvre étaient Churchill et le magnat Deterding, de la Shell. L’échec des armées blanches et la reconquête soviétique du Caucase obligèrent les Britanniques à changer de stratégie et à accepter d’intervenir dans le fameux « NEP » (Nouveau Programme Économique), lancé par Lénine. Au même moment, les Américains commencèrent à s’intéresser, eux aussi, au pétrole du Caucase, espérant profiter des déconvenues britanniques, suite à la défaite des armées blanches. Avant le coup de Rapallo, imprévu, un conflit frontal entre la Grande-Bretagne et les États-Unis se dessinait à l’horizon, ayant pour objet la maîtrise planétaire du pétrole. Il se poursuivit néanmoins, par personnes interposées, notamment en Amérique ibérique, mais le bloc informel germano-russe constituait désormais le danger principal, interdisant toute confrontation directe entre Londres et Washington.

    Rathenau n’avait nulle envie, au départ, de lier le sort de l’Allemagne à celui de la jeune URSS. Mais le poids colossal des réparations, exigées par les Français et les Britanniques, était tel qu’il n’avait pas d’autres solutions. En 1921, Londres avait imposé une taxe prohibitive de 26% sur toutes les importations allemandes, contrecarrant de cette façon toute possibilité de rembourser les dettes imposées à Versailles dans des conditions acceptables. L’Allemagne avait besoin d’une bouffée d’air, d’obtenir des matières premières sans avoir à les acheter en devises occidentales, de relancer son industrie. En échange de ces matières premières, elle participerait à la consolidation industrielle de l’URSS en lui fournissant des biens de haute technologie. L’ « Ultimatum de Londres » de 1921 avait exigé le paiement de 132 milliards de marks-or, somme que John Maynard Keynes jugeait disproportionnée, si bien qu’elle entraînerait à terme un nouveau conflit. Pire : si l’Allemagne n’acceptait pas ce diktat, finalement plus draconien que celui de Versailles, elle encourait le risque de voir la région de la Ruhr, son cœur industriel, occupée par les troupes alliées. L’objectif était de pérenniser la faiblesse de l’Allemagne, de juguler tout envol de son industrie, de provoquer un exode de sa population (vers les Etats-Unis ou les possessions britanniques) ou une mortalité infantile sans précédent (comme lors du blocus des côtes allemandes dans l’immédiat après-guerre).

    Avec le Traité de Rapallo, les Britanniques et les Français voyaient se dessiner un spectre à l’horizon : la relance de l’industrie allemande, le paiement rapide de la dette donc l’échec du projet d’affaiblissement définitif du Reich, et le développement tout aussi rapide des infrastructures industrielles soviétiques, notamment celles de l’exploitation des champs pétrolifères de Bakou, qui serait dès lors aux mains des Russes eux-mêmes et non pas de « patrons » anglais ou américains. Sur tout le territoire allemand, prévoyaient les accords bilatéraux de Rapallo, un réseau de distribution d’essence, dénommé DEROP (Deutsch-Russische Petroleumgesellschaft), permettant à l’Allemagne de se soustraire à toute dépendance pétrolière à l’égard des puissances anglo-saxonnes. Le 22 juin 1922, un peu plus de deux mois après la conclusion des accords de Rapallo, Rathenau fut assassiné à Berlin par un commando soi-disant nationaliste et monarchiste, relevant d’une mystérieuse « Organisation C ». À la fin de l’année, le 26 décembre 1922, Poincaré, lié aux intérêts anglais, trouve un prétexte –l’Allemagne n’a pas livré suffisamment de bois pour placer des poteaux télégraphiques en France-  pour envahir la Ruhr. Les troupes françaises entrent dans la région dès le 11 janvier 1923. Les Anglais s’abstiennent de toute occupation, faisant porter le chapeau à leurs alliés français, sur qui retombe tout l’opprobre dû aux 150.000 déportés et expulsés, aux 400 ouvriers tués et aux 2.000 civils blessés, sans omettre dans cette sinistre comptabilité l’exécution du Lieutenant Léo Schlageter.

    L’assassinat de Rathenau n’est pas un fait historique isolé. Les organisations terroristes, chargées d’exécuter les planificateurs politiques de stratégies industrielles jugées inacceptables pour Londres ou Washington, n’ont pas toujours eu une couleur monarchiste et/ou nationaliste, comme dans le cas de Walther Rathenau. Les services anglo-saxons ont aussi, pour exécuter leurs basses besognes, des pantins d’extrême gauche, notamment ceux de la RAF ou Bande à Baader. Ainsi, Jürgen Ponto, Président de la Dresdner Bank, qui avait planifié, avec les Sud-Africains, le retour de l’étalon-or pour pallier aux fluctuations du dollar et du prix du pétrole, fut assassiné le 31 juillet 1977 par des tueurs se réclamant de la Bande Baader-Meinhof. Quelques semaines plus tard, ce fut au tour du « patron des patrons », Hanns-Martin Schleyer. Mais ce n’est pas tout. Le 29 novembre 1989, la voiture blindée d’Alfred Herrhausen, directeur de la Deutsche Bank, explose. Herrhausen avait été le conseiller économique du Chancelier Kohl, à l’époque de la dislocation de l’empire soviétique et des manifestations populaires en Allemagne de l’Est réclamant la réunification allemande. L’Allemagne projetait d’investir dans les nouveaux Länder de l’ancienne RDA, dans les pays de l’ex-Comecon et en Russie. Les milieux financiers anglais et américains craignaient que cette masse de capitaux, destinés au développement de l’Europe centrale et orientale n’alimentât plus les investissements européens et allemands aux Etats-Unis, ne permettant plus, par conséquent, de maintenir le système américano-centré à flot. La presse anglaise venait de faire campagne, via notamment le Sunday Telegraph, contre l’émergence d’un « Quatrième Reich ». Malgré l’assassinat de Herrhausen, le Chancelier Kohl annonça publiquement, quelques semaines plus tard, que son gouvernement envisageait le développement des grands moyens de communication en Europe, notamment la création d’un chemin de fer Paris-Hanovre-Berlin-Varsovie-Moscou.

    La mort tragique de Herrhausen fut le premier acte d’une contre-stratégie anglo-saxonne : pour ébranler cet axe Paris-Berlin-Moscou en gestation, il fallait frapper à deux endroits, dans les Balkans, où commence alors le processus de dislocation de la Yougoslavie, et en Irak, site des principaux champs pétrolifères de la planète. De Rapallo aux guerres contre l’Irak et de celle-ci à la proclamation unilatérale de l’indépendance du Kosovo, il existe un fil conducteur bien visible pour ceux qui n’ont pas la naïveté de prendre pour argent comptant les vérités de propagande diffusées par les grands médias internationaux et les discours larmoyants sur les droits de l’homme bafoués que glapissaient les Lévy, Glucksmann et autres Finkelkraut (Robert Steuckers).

    • Source (à lire et à relire !) : William ENGDAHL, Pétrole : une guerre d’un siècle – L’ordre mondial anglo-américain, éd. Godefroy, 2007.

    http://www.archiveseroe.eu/recent/2

  • Depardieu déclare qu’il a quitté la France car on allait le tondre comme en 45

    Dans une interview à l’hebdomadaire Le Point paru jeudi,  l’acteur a balancé ses 4 vérités à l’occasion de la sortie d’un récit autobiographique, « Ca s’est fait comme ça » (XO Editions) :

    Depardieu

    Il est tout d’abord revenu sur son exil en Belgique : « Je suis à l’extérieur de tout ce merdier. Je ne vis pas là-bas (en France). Je plains les  quand j’entends ce qu’ils me racontent. [...] Ils ont perdu leur bonheur, ils n’y croient plus. [...] Je suis parti parce que j’avais l’impression qu’on allait me tondre. Comme après 45, comme un collaborateur. , je suis un homme libre. Je ne veux pas, à 65 ans, payer 87% d’impôts. Je trouve ça normal de payer, mais pas à des cons qui pensent qu’ils font le bien. Il y a ici une haine de l’. »

    Après qu’il eut opté pour un exil fiscal en Belgique, il déclare  « On est quand même allé jusqu’à vouloir m’ôter la nationalité française. Et sur ce, un colin froid me traite de minable. Ça, c’est trop. J’ai même appelé . Je l’ai eu et je lui ai dit : ‘T’es content de toi ?’. Il m’a dit : ‘Je ne suis pas tout à fait d’accord avec mon .’ Je lui ai dit qu’il avait de la chance d’être là, parce que ç’aurait dû être Strauss-Kahn s’il ne s’était pas fait pincer la quéquette. ‘Vive  ! j’ai dit, je me barre’.  »

    « Je suis parti parce que j’avais l’impression qu’on allait me tondre. Comme après 45, comme un collaborateur », déclare l’acteur français qui a obtenu la citoyenneté  en 2013.

    Quant aux Français, ils « ont perdu leur bonheur, ils n’y croient plus. Ils ont même perdu leur ouïe, leur odorat, leur vitalité », ajoute le monstre sacré du cinéma français, qui se dit « pas mécontent que les Bretons aient foutu le feu, l’autre jour ».

    « Depuis qu’ils ont fait sauter les péages, il y a une vraie âme qui revient », déclare l’acteur en référence aux incendies provoqués fin septembre dans l’ouest de la France par des producteurs de légumes mécontents.

    Il regrette que la France soit « devenue une petite chose dont on ne parle plus »

    http://leschroniquesderorschach.blogspot.fr/2014/10/coup-de-gueule-depardieu-declare-quil.html

     

    Source Article from http://reseauinternational.net/coup-gueule-depardieu-declare-quil-quitte-france-car-on-allait-tondre-en-45/

    http://www.altermedia.info/france-belgique/reseauinternational/depardieu-declare-quil-a-quitte-la-france-car-on-allait-le-tondre-comme-en-45_118086.html

  • Traité de Brest-Litovsk (1918)

    Du nouveau à l’Est

    Le 3 mars 1918, les puissances centrales signent avec la nouvelle Russie soviétique un traité de paix à Brest-Litovsk

    Après la révolution de février 1917 en Russie, la situation change sur le front de l’Est. Avant ce bouleversement politique, on se demandait si l’armée russe était encore capable de lancer une offensive ; désormais, on sait qu’elle va tout bonnement se liquéfier. Les nouveaux détenteurs du pouvoir essaient toutefois de maintenir cette armée en état de combattre, rien que pour respecter les engagements qu’impliquait leur alliance avec les autres puissances de l’Entente. Mais le peuple et les soldats russes en avaient assez de la guerre. L’offensive lancée par Kérensky durant l’été s’était rapidement enlisée et les troupes pliaient sous le choc de la contre-offensive allemande. Près de deux millions de soldats russes abandonnèrent alors leurs unités et désertèrent. À partir de septembre, sur tout le front de l’Est, les combats cessèrent, comme déjà en mars et en avril de la même année. Immédiatement après que les bolcheviques eurent commis leur putsch d’octobre 1917, ils entamèrent des tractations pour obtenir la paix.

    Le 8 novembre, le “Deuxième Congrès panrusse des ouvriers et soldats” accepte les propositions de paix suggérées par le nouveau gouvernement révolutionnaire. Toutes les machinations entreprises par le gouvernement du Reich allemand pour révolutionner la Russie avaient abouti. Les plans, qui voulaient que l’on transformât tout de suite les pourparlers à l’Est en négociations de paix, furent considérés avec grand scepticisme par le haut commandement allemand qui préféra entamer d’abord des négociations en vue d’un armistice pour ensuite commencer à négocier une paix définitive. On décida d’abord de mener les pourparlers à proximité du front. Au début du mois de décembre 1917, les négociations en vue d’un armistice se déroulèrent à Brest-Litovsk. Elle se terminent le 13 décembre. Les négociateurs allemands et russes s’étaient mis d’accord, dans un premier temps, de suspendre les hostilités jusqu’au 14 janvier 1918, suspension qui pouvait se prolonger automatiquement sauf si l’on faisait usage d’une clause prévoyant un délai de renonciation de sept jours.

    Dans la phase initiale des négociations, la Russie et les puissances centrales agissaient encore sur pied d’égalité. L’Autriche-Hongrie voulait à tout prix signer la paix avec la Russie, sans poser de conditions, mais le Reich allemand, lui, songeait à l’annexion de la Courlande et de la Lituanie. Les Soviétiques, pour leur part, surtout Trotsky, tentaient de faire traîner en longueur les négociations ; ils tenaient, dans cette optique, de longs discours propagandistes et espéraient ainsi déclencher d’autres révolutions partout en Europe.

    Lorsque, le 9 février 1918, les puissances centrales signent une paix séparée avec l’Ukraine, les négociations s’interrompent. Les bolcheviques exhortèrent alors les soldats allemands à tuer leur empereur et leurs généraux. Trotski déclare alors ne pas vouloir signer une paix qui impliquerait l’annexion de territoires ayant appartenu à l’empire russe. Mais, simultanément, il déclare que la guerre contre l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie, la Bulgarie et la Turquie est terminée. Le 18 février 1918, les armées allemandes de l’Est, qui avaient déjà envoyé des divisions à l’Ouest contre les Franco-Britanniques, amorcent leur grande marche en avant, que l’on peut qualifier de “marche en avant par chemin de fer”, vu la disparition des armées russes. Les Allemands occupent alors toute la Lettonie et toute l’Estonie. Lénine reconnait aussitôt le danger que constitue, pour la révolution bolchevique, une pénétration plus profonde des armées “centrales” dans l’intérieur des terres russes et suggère d’accepter les propositions allemandes, y compris l’abandon de l’Estonie et de la Lettonie. Il met sa propre personne dans la balance : si les bolcheviques n’acceptent pas cette suggestion, Lénine démissionnera de tous ses mandats.

    Le 25 février 1918, le dernier volet des négociations commence : le Reich dicte littéralement la paix, sa paix, aux Soviets : la Russie bolchevique doit signer avant le 3 mars le traité et accepter les conditions voulues par les Allemands. La Russie perd alors bon nombre de terres non russes, comme la Finlande et les Pays Baltes, la Pologne et Batoum sur la Mer Noire. On a souvent comparé la paix signée à Brest-Litovsk au Diktat de Versailles. Plus tard, Lénine posera son jugement sur l’aberration qu’il y a à procéder à une telle comparaison : “Vous savez bien que les impérialistes alliés —la France, l’Angleterre, l’Amérique et le Japon— ont imposé le Traité de Versailles après avoir détruit l’Allemagne, mais ce traité est bien plus brutal dans ses effets que le fameux traité de Brest-Litovsk, qui a fait pousser tant de cris d’orfraie”.

    ► Matthias Hellner, zur Zeit n°10/2013.

    http://www.archiveseroe.eu/recent/2