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culture et histoire - Page 1735

  • « Les 13 lignées sataniques » : le 2e tome vient de sortir !

    les-13-lignees-sataniques-vol-2-robin-de-ruiter.jpgAprès le succès de son livre Les 13 lignées sataniques : les causes de la misère et du mal sur Terre, sorte de « bible des complotistes » -, Robin de Ruiter vient de faire paraître le deuxième volume de cette série :
    Les 13 lignées sataniques : les illuminatis et les Protocoles des Sages de Sion.

    Un ouvrage explosif comme son titre le laisse supposer, dont la sortie réjouira de nombreux lecteurs.

    212 pages, Mayra Publications, 24,95 €. En vente ici.

    Présentation de l’éditeur :

    « Ce livre fait partie de la série de livres des Lignées Sataniques.

    Le premier volume, La cause de la misère et du mal sur Terre, fut écrit il y a plus d’une décennie. Ce livre n’avait pas la prétention de verser dans la futurologie. Cependant, un regard rétrospectif sur les événements de ces vingt dernières années montre que pratiquement tous les sujets qui y étaient mentionnés ont porté leurs fruits, souvent d’une façon impressionnante. Entre autres, l’auteur avait prédit l’actuelle et croissante crise économique mondiale.

    En 2006, l’édition française de La cause de la misère et du mal sur Terre (Livre jaune N°. 7) fut interdite en France.

    Les 13 lignées sataniques (Vol. 2) – Les Illuminati et les Protocoles des Sages de Sion

    Il ne vous a nullement échappé que notre société bat de l’aile. Une crise économique mondiale s’aggrave, et n’arrête pas de se propager dans le monde entier. Les gouvernements se ruent au sauvetage des banquiers grâce à nos impôts, au détriment des fonds de pension et des régimes de retraite. Au passage, les systèmes protecteurs de santé se lézardent.

    Le chaos politique et socio-économique actuel transparaissait il y a plus d’un siècle dans Les Protocoles des sages de Sion. Par quel miracle ? Ces Protocoles sont la trame de la domination du monde, élaborée par une fraternité secrète. Ils esquissent le plan qui doit substituer aux gouvernements en place un nouvel ordre mondial dictatorial, voué à dominer le monde entier sous l’égide d’un règne de terreur.

    Durant plus de cent années, on aura tenté de nier l’authenticité des Protocoles. Il n’empêche que ces allégations de faux, la plupart du temps sans fondement, ne peuvent lutter contre des arguments irréfutables. La raison en est simple: la justesse des prédictions sur le déroulement de l’histoire du monde citées dans les Protocoles. Ces textes affichent un programme précis.

    Des événements décisifs sont annoncés: la chute des empires russe, autrichien et allemand, la Première guerre mondiale, la création de la Société des Nations, la Seconde guerre mondiale, le communisme implanté en Russie, la course aux armements, la création d’une police internationale (les « casques bleus »), les changements continuels de gouvernements et le chaos planétaire actuel. Le tout prédit à la fin du XIXe siècle !

    Ceux qui ont vraiment étudié le contenu des Protocoles ont du mal à croire que son auteur anonyme ait pu inventer, imaginer ses prédictions. Nous avons affaire à quelqu’un de particulièrement bien informé de toutes sortes de plans secrets pour l’avenir.

    Ce second volume de la série de livres des Lignées Sataniques, sert à nous faire une idée de ce que le proche avenir nous réserve, afin que nous puissions mieux nous préparer face à ce qui s’en vient. Il s’agit d’un livre tout à fait unique et sa lecture changera certainement la façon dont vous regarderez à la fois l’histoire et le monde d’aujourd’hui.

    Il se peut que la lecture de ce livre soit choquante au premier abord, mais le choc passera lorsque vous l’aurez terminée.

    Cette publication a été réalisée avec le plus grand soin. Cependant, ni le fabricant, ni l’éditeur n’est responsable d’éventuels dommages causés par des erreurs et/ou des lacunes dans cette édition. »

    http://www.contre-info.com/les-13-lignees-sataniques-le-2-tome-vient-de-sortir#more-29670

  • Parce que c’est l’Église qui a fait la France...

    L'article de Jean-Pax Méfret sur ces églises que l'on abat...:

    "Un nouveau rendez-vous pour les lecteurs de “Valeurs actuelles” : chaque premier jeudi du mois, Jean-Pax Méfret arpentera pour nous les routes de France. Aujourd’hui, d’Abbeville à Segré en passant par Gesté, il nous entraîne sur le chemin de croix de ces églises sacrifiées.

    C’est toujours douloureux de voir des bulldozers défoncer les flancs d’une église qui s’éparpillent en gravats dans une poussière funeste ; toujours difficile d’accompagner du regard l’ultime voyage d’un autel en marbre malmené par les mâchoires d’acier d’une pelleteuse enragée ; toujours déchirant d’assister à l’effondrement d’une nef sous les coups de boutoir d’une grue à boule.

    L’émotion était intense en avril dernier à Abbeville dans la Somme lors de la destruction de la majestueuse église Saint-Jacques, ancrée depuis plus d’un siècle dans le paysage architectural de la ville. Il y a dix ans qu’elle était laissée à l’abandon et se dégradait en même temps que ses reliques et son grand orgue au buffet néogothique, une véritable oeuvre d’art sauvéein extremis, en pleine démolition, par l’intervention déterminée d’un collectif.

    Sous les yeux humides de petits groupes aux visages défaits, le clocher, qu’un expert requis par la municipalité disait pourtant fragile et dangereux pour la sécurité publique, a résisté plusieurs semaines aux assauts d’un engin démolisseur de 140 tonnes. « On nous a menti, marmonnait un vieil homme tenant une casquette entre ses mains calleuses. Elle était encore solide notre église ! Sa flèche nous rassurait. En la voyant de loin, on savait qu’on arrivait par chez nous. »

    Aujourd’hui, Saint-Jacques n’est plus. Rasée par la volonté de la municipalité comme l’y autorise la loi de séparation des Églises et de l’État qui attribue aux communes la pleine propriété des murs et des meubles, mais aussi la responsabilité de l’entretien des églises de France construites avant 1905. Car les curés ne sont que les “affectataires à titre gratuit” de ces lieux de culte, avec « un devoir de gardiennage associé à la remise des clés […] de l’édifice ». C’est la mairie qui détient le pouvoir de prononcer une « désaffectation » des lieux si elle constate « l’absence de célébration cultuelle pendant six mois consécutifs ».

    Avec la crise des vocations — près de 30 % de candidats au sacerdoce en moins sur les douze dernières années —, les édifices religieux se délabrent. Ils terminent en ruines sous l’oeil glacé de certains maires. C’est ce qui s’est passé à Abbeville où, depuis le XIIe siècle, trois églises s’étaient succédé place Saint-Jacques. L’élu socialiste Nicolas Dumont a mis fin à la tradition. Un square et un parking remplaceront désormais l’ouvrage emblématique que les bombardements de la Seconde Guerre mondiale avaient épargné. Le Collectif Saint-Jacques, qui veut perpétuer la mémoire de l’église abattue, réclame qu’on y installe l’antique cloche dérobée dans les gravats et récupérée, de justesse, à Drouot où elle avait été mise aux enchères !

    Signe des temps, trente-deux ans après la fameuse affiche de la campagne présidentielle de François Mitterrand symbolisant “la force tranquille” sur fond de campagne bucolique floutée, tricolore et rehaussée d’une église, on a le sentiment qu’au nom d’une laïcité sélective, certains veulent effacer du paysage traditionnel de nos villages les quelque 15 000 clochers recensés en zone rurale. C’est une menace qui pèse à la fois sur les valeurs chrétiennes et sur le patrimoine architectural de la France. Les clochers résonnent plus souvent du glas de leur destinée que de l’angélus, annonciateur d’espoir. Et les vieilles pierres sacralisées dégringolent sous le vent dévastateur d’une Histoire qu’on a de plus en plus de mal à faire nôtre. L’église n’est pas seulement un lieu de dévotion, elle est également un rappel à la mémoire, un carrefour de rencontres, le réceptacle des douleurs profondes" (suite).

    Lahire

  • La maladie de la démocratie

    Si l’’on se représente tout un peuple s’’occupant de politique, et, depuis le premier jusqu’’au dernier, depuis le plus éclairé jusqu’’au plus ignorant, depuis le plus intéressé au maintien de l’’état actuel jusqu’’au plus intéressé à son renversement, possédé de la manie de discuter sur les affaires publiques et de mettre la main au gouvernement ; si l’’on observe les effets que cette maladie produit dans l’’existence de milliers d’’êtres humains ; si l’’on calcule le trouble qu’’elle apporte dans chaque vie, les idées fausses qu’’elle met dans une foule d’’esprits, les sentiments pervers et les passions haineuses qu’’elle met dans une foule d’’âmes ; si l’’on compte le temps enlevé au travail, les discussions, les pertes de force, la ruine des amitiés ou la création d’’amitiés factices et d’’affections qui ne sont que haineuses, les délations, la destruction de la loyauté, de la sécurité, de la politesse même, l’’introduction du mauvais goût dans le langage, dans le style, dans l’’art, la division irrémédiable de la société, la défiance, l’’indiscipline, l’’énervement et la faiblesse d’’un peuple, les défaites qui en sont l’’inévitable conséquence, la disparition du vrai patriotisme et même du vrai courage, les fautes qu’’il faut que chaque parti commette tour à tour, à mesure qu’’il arrive au pouvoir dans des conditions toujours les mêmes, les désastres, et le prix dont il faut les payer ; si l’’on calcule tout cela, on ne peut manquer de se dire que cette sorte de maladie est la plus funeste et la plus dangereuse épidémie qui puisse s’’abattre sur un peuple, qu’’il n’’y en a pas qui porte de plus cruelles atteintes à la vie privée et à la vie publique, à l’’existence matérielle et à l’’existence morale, à la conscience et à l’’intelligence, et qu’’en un mot il n’’y eut jamais de despotisme au monde qui pût faire autant de mal.
    Fustel de Coulanges
    Ce très beau texte – dont on admirera aussi bien le souffle que la densité– a été souvent cité par Maurras et l’’Action française. Il a été retrouvé dans les papiers du grand historien après sa mort. La maladie qu’’il décrit c’’est la démocratie. L’’auteur de La Cité antique en avait analysé le fonctionnement et perçu toute la malfaisance. Ses observations valent pour les démocraties modernes que cette maladie frappe plus ou moins suivant qu’’elles n’’ont pas ou qu’’elles ont des garde-fous.
    En France, ces garde-fous sont quasi inexistants. Il est proclamé de façon constante que rien n’est supérieur à la prétendue volonté du peuple. Rien de sacré ne s’’impose à elles. Pour capter la volonté populaire, les partis et les clans peuvent user sans vergogne de tous les moyens, promesses démagogiques, tromperies, intimidations.
    Des luttes féroces
    Sans doute, serait-il excessif de parler dans la France d’’aujourd’’hui de « tout un peuple s’’occupant de politique » : un tiers des électeurs ne votent pas et, en mai dernier, un sondage indiquait que 69 % des Français rejetaient aussi bien la gauche que la droite. Il reste que la lutte des hommes, des clans, des partis pour le pouvoir est continuelle et que ses effets se font sentir sur la vie sociale comme sur le gouvernement Fustel de Coulanges fait ressortir combien la compétition acharnée pour le pouvoir est malsaine. Quand il parle d’’« amitiés factices et d’’affections qui ne sont que haineuses », on ne peut s’’empêcher de penser au spectacle que nous donnent nos politiciens, et particulièrement aux coups bas qu’’ils se portent entre eux pour occuper la première place. Les luttes les plus féroces ont lieu à l’’intérieur des partis. Pensons à l’’affaire Clearstream au printemps dernier, au sein de l’’U.M.P., ou à la hargne des éléphants du Parti socialiste à l’’égard de Ségolène Royal. La lutte pour le pouvoir n’’a pas le caractère d’’une compétition loyale dominée par le souci des intérêts du pays mais d’’une guerre civile larvée où chacun se réclame de la démocratie à l’’encontre de son adversaire. Après le scrutin, les vainqueurs proclament partout : « On a gagné », et entreprennent d’’écraser les vaincus en défaisant ce que leurs prédécesseurs ont pu réaliser.
    Le pays pâtit naturellement de ces luttes continuelles qui entretiennent un trouble permanent. Il lui arrive même d’’être ainsi conduit au désastre comme en 1940 où s’’effondra la IIIe République.
    Fustel de Coulanges fait ressortir aussi la dégradation des mœurs, « l’’introduction du mauvais goût dans le langage, dans le style, dans l’’art », et tout ce qui contribue à « l’’énervement… d’’un peuple ». L’’histoire de nos républiques en témoigne. La démocratie conduit à la perte des qualités qui font les peuples forts. Elle compromet l’’avenir en reportant à plus tard le règlement des problèmes qu’’elle n’’ose pas régler maintenant par électoralisme.
    Un diagnostic sévère
    Le jugement de Fustel de Coulanges est sévère. Pourtant l’’historien n’’était pas un polémiste, c’’est en observateur des régimes politiques qu’’il porte un diagnostic sur la démocratie. Il y voit une forme de despotisme. Cela choquera les tenants du “politiquement correct“ qui opposent volontiers la démocratie et la dictature. Il existe pourtant un despotisme de la démocratie. L’’ennui, c’’est qu’’on peut se débarrasser d’’un dictateur en le renversant, mais la démocratie, elle, prétend émaner du peuple, alors même qu’’elle le trompe et l’’asservit intellectuellement et mentalement.
    Pierre Pujo L’’Action Française 2000 du 5 au 18 octobre 2006

  • Xavier Darcos se rallie à Vincent Peillon

    De l'un de nos lecteurs :

    "On croit rêver, mais c’est ainsi. Xavier Darcos, qui fut ministre UMP de l’Éducation Nationale de mai 2007 à juin 2009, a cru bon lors d’une interview récemment donnée à un média d’information continue destinée à promouvoir son nouveau livre sur Oscar Wilde d’approuver mutatis mutandis la politique de Vincent Peillon, qui ne lui rend pas la pareille.

    Il applaudit la réforme des rythmes scolaires tout en déplorant le manque de moyens. Il n’a pas dit pas un mot sur les attaques de Peillon contre le catholicisme, que ce dernier a toujours dit vouloir éradiquer, et contre la famille.

    Il ajoute être favorable à la loi Taubira sur le mariage gay, qui n’est pour lui que l’homologation législative de l’évolution des mœurs.

    Il oublie son passé de ministre catholique et papiste.

    Voici un triste politicien de plus, encore un adepte de la fausse droite ou de la droite molle, qui ne craint pas de trahir sa parole et des convictions jadis affichées.

    N’est-il pas membre d’honneur de l’Observatoire du Patrimoine Religieux ? Cela signifie-t-il quelque chose ?

    N’a-t-il pas été élu à l’Académie Française en juin 2013 ? Triste institution !

    Dans ces conditions la meilleure réaction des catholiques n’est-elle pas de boycotter ses œuvres et celles des académiciens, qui ont porté leurs suffrages sur lui ?"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/10/xavier-darcos-se-rallie-%C3%A0-vincent-peillon.html

  • Le dieu Cerf

     

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    Image de fécondité et de puissance, le cerf a toujours été un animal sacré pour les Européens. Dans un livre plein de poésie et de piété, Jean-Luc Duvivier de Fortemps rend hommage à ce rite essentiel de la vie du cerf qu'est le brame.

    [ci-contre : “Cerf et Saumons”, Le bâton de Lortet, Hautes-Pyrénées]

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    Parmi les grandes figures mythiques qui donnent à l’Europe son âme immémoriale, le cerf tient une place royale. Car il est souverain, le grand cerf peint dès le paléolithique sur les parois de Lascaux, gravé sur les ossements de Lortet, dans les Pyrénées.

    Le grand préhistorien André Leroi-Gourhan, disparu récemment, a noté que dans les gisements paléolithiques, parmi les dents d’animaux préparées pour la suspension par une gorge ou une perforation à l’extrémité de la racine — ces “croches” sont portées autour du cou, en pendeloque — on trouve 25 % de canines de cerf. Ceci aussi bien en France qu’en Espagne, Allemagne, Moravie et Union soviétique. « Elles apparaissent dès le Châtelperronien et se retrouvent partout jusqu’au Magdalénien, leur emploi se prolonge d’ailleurs jusqu’à nos jours où elles constituent encore un trophée très estimé. Elles semblent avoir été précieuses à un tel point que, dès l’origine, on en rencontre des copies nombreuses découpées dans l’os ou l’ivoire ou évoquées par de petits galets de même forme ». Le cerf est symbole de virilité dès le Paléolithique supérieur et, « dans les cavernes ornées, il se range parmi les animaux assimilés à des symboles mâles » (Les Religions de la préhistoire, PUF, 1971).

    w9410.jpgDe l’Italie à la Suède, les gravures rupestres de l’époque protohistorique associent souvent le cerf à des symboles solaires. C’est ainsi le cas au Val Camonica, où de multiples représentations de scènes de chasse exaltent le cerf, en hardes ou isolé. Mais la chasse prend une dimension sacrée. « Nous avons là — écrit Jacques Briard — l’évocation du rite noble de la chasse, mais aussi du caractère sacré du cerf, symbole mâle et cornu, essentiel dans la religion de cet âge. La taille imposante de certaines représentations de cerfs et le fait qu’on rencontre aussi des figurations d’hommes-cerfs le confirment. Ce n’est plus l’animal chassé, mais le dieu-cerf » (L’Âge du Bronze en Europe barbare, Hespérides, 1976).

    cerf_s10.gifLe cerf, image de puissance et de fécondité, donc de vie, est aussi un animal psychopompe — c’est-à-dire conducteur des âmes des morts. Ce qui n’a rien de paradoxal dans une perspective païenne, où la vie et la mort ne sont que 2 moments, 2 maillons dans l’éternelle chaîne de l’Être. D’où la présence de bois de cerfs dans les tombes — pratique qui se maintiendra au haut Moyen Âge, comme l’ont montré les travaux archéologiques d’Edouard Salin sur les sépultures d’époque mérovingienne. Des squelettes de cerfs ont été retrouvés dans des cimetières en Normandie, en Suisse, en Angleterre. Des phylactères (talismans) ont été aussi mis au jour : médaillons en bois de cervidés, portés en pendentifs ou cousus sur les vêtements, ils étaient très en vogue tant chez les Gallo-Romains que chez les Germains. Le bois de cerf est porteur de renaissance (sur l’animal, il est rajeuni chaque année) et de fécondité (sur certaines rondelles un phallus est gravé). Il est relié à la force solaire : les médaillons des cimetières de Schretzheim et de Schwarzrheindorf (Allemagne), de Papiermühle (Suisse), d’Audincourt (France) sont décorés de rosaces et de cercles oculés ; à Sainte-Sabine, en Bourgogne, un médaillon était incrusté de 13 rondelles d’or.

    Dans les mythologies européennes, le cerf est omniprésent. Plusieurs bas-reliefs d’époque gallo-romaine montrent le dieu Cernunnos, le dieu-cornu (le christianisme médiéval en fera la figure diabolique par excellence) : dispensateur de fécondité et de richesse, il tient une bourse en cuir d’où coulent les pièces d’or. Chez les Germains, dans la forêt de Glaser, proche du Valhalla, le cerf Eikthyrnir, dont les ramures s’apparentent aux branches du chêne, est comparé à l’Arbre de Vie.

    perron10.jpgComme pour bien d’autres mythes et symboles, l’Eglise a voulu tout à la fois rejeter la haute figure du cerf dans les ténèbres sataniques et la récupérer, en l’intégrant dans la galerie des saints — cette forme si populaire de la religiosité médiévale. D’où la légende de saint Hubert, où l’on retrouve le thème bien connu de la Chasse Sauvage (voir Jean-Jacques Mourreau, La Chasse sauvage, Copernic, 1972) : la croix lumineuse qui brille entre les bois du cerf est le substitut chrétien du soleil païen. Aujourd’hui, la forêt d’Ardenne abrite ce haut lieu du monde forestier qui s’appelle Saint-Hubert — petite ville envahie par les touristes mais où flotte, non sans un certain charme, le subtil parfum d’un syncrétisme pagano-chrétien, dont prend immédiatement conscience le visiteur averti. C’est dans les forêts entourant Saint-Hubert que Jean-Luc Duvivier de Fortemps est parti à la rencontre du grand cerf, auquel il voue, à juste titre, un véritable culte. En se fondant dans le milieu, le cadre de vie de celui qui est « mi-bête, mi-forêt », comme disait Ronsard. Et pour étudier ce rite essentiel de la vie du cerf qui s’appelle le brame. Moment d’exaltation, où le cri du cerf, précédent le rut, est tout à la fois défi aux éventuels rivaux, affirmation de soi, appel et célébration de l’éternelle loi de la vie. Jean-Luc Duvivier de Fortemps, parce qu’il appartient à cette race d’hommes qui sait communier avec les forces élémentaires, les forces divines dans lesquelles baigne l’initié au cœur des forêts, a rapporté de ses errances un grand livre, où de somptueuses photos viennent éclairer, magnifier, un texte inspiré. Nous suivons avec lui, à la trace, les déplacements des cerfs. Nous respirons les fortes odeurs qui imprègnent le sous-bois. Nous foulons l’herbe humide de la rosée de l’aube et les lisières que vient enflammer le soleil couchant. Nous assistons, enfin, au rite nuptial, solennel et violent, qui bouleverse la forêt. Puis celle-ci retrouve sa sérénité. La célébration des “mystères du brame” est terminée. Jean-Luc Duvivier de Fortemps en a été un témoin attentif et respectueux : « Durant ces quelques semaines merveilleuses, inoubliables, je vis hors du temps et des choses, loin du tumulte des villes, et des hommes. Toujours, je vivrai dans l’attente du brame ».

    En écrivant son livre, il a fait acte de piété. Je l’ai lu avec recueillement. Car c’est un livre proprement religieux. Je ne saurais faire de plus grand hommage.

    ♦ Jean-Luc Duvivier de Fortemps, Le Brame : images et rituel, Hatier-Perron, 1985.

    ► Pierre Vial, éléments n°57/58, 1986.

    http://www.archiveseroe.eu/tradition-c18393793/49

  • Livre / Et la France se réveilla, de Raphaël Stainville et Vincent Trémolet de Villers

    La France s’est-elle rendormie ? Mais s’est-elle préalablement réveillée ? Oui, à en croire Vincent Trémolet de Villers et Raphaël Stainville, journalistes au Figaro Magazine, qui viennent de faire paraître sous le titre Et la France se réveilla, une « histoire secrète de la Manif pour tous ».

    Une chronique passionnante et enlevée, débutée en mars 2011 et (provisoirement) terminée en juin 2013, retraçant l’histoire d’un mouvement qui traduit, selon les auteurs, un regain manifeste des valeurs chrétiennes (leur ouvrage est d’ailleurs sous-titré « Enquête sur la révolution des valeurs »).

    Nulle hagiographie mais admirative lucidité, quand ils reconnaissent que les opposants à la loi Taubira « ont quand même beaucoup perdu ». Émouvant hommage, nonobstant, rendu à ces anonymes, notamment à cette jeunesse fougueuse, avide d’absolu, qui, il est vrai, fit ses premières armes militantes au nom d’une foi catholique sublimée par l’espérance et qui force le respect. Peut-être est-ce là le marqueur singulier d’un « phénomène » dont les auteurs s’accordent à dire qu’« il reste inclassable » au sein des taxinomies classiques de la sociologie ou de la science politique. [...]

    Aristide Leucate - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Livre-Et-la-France-se-reveilla-de

  • La Syrie sur Radio Courtoisie

    Voici les invités de l'émission de Grégoire Boucher à midi sur Radio Courtoisie :
    1- Racha Mahfud, membre de l’Union nationale des étudiants syriens en France
    2- Daniel Khalas, Membre du rassemblement pour la Syrie
    3- Raphaël Stainville, écrivain et journaliste au Figaro Magazine, pour son ouvrage "Et la France se réveilla", publié par les éditions du Toucan.
    Sujet 1 : La Syrie : pour remettre quelques pendules à l'heure.
    Sujet 2 : la France s'est réveillée ! et maintenant ?

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/