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culture et histoire - Page 1739

  • LE RENOUVEAU PAÏEN DANS LA PENSEE FRANCAISE

    Livre militant. Issu de la Nouvelle Droite (abrégé ND) et publié par la maison d’édition de la Nouvelle Droite. Livre daté donc en quelque sorte. Ce qui n’enlève rien, ni à sa qualité, ni à son actualité.

    L’apparition de la ND dans les années 70 provoqua un véritable tsunami intellectuel. La certitude établie que la France possédait la droite la plus bête du monde volait subitement en éclats. La gauche n’en crut ni ses yeux ni ses oreilles. Voici que des intellectuels de haut-vol regroupés autour d’A. de Benoist et de M. Marmin s’en allaient chasser sur des terres inaccoutumées. C’est que la ND commença par un crime de lèse-majesté. C’est une vieille tactique militaire que d’attaquer du côté par où l’on vous attend le moins. Panique à gauche : la ND osait se revendiquer du théoricien communiste italien Gramsci. Certes il n’était pas question pour ses affiliés de s’inscrire au Parti, ils se contentèrent de faire main-basse sur le concept gramscien, non plus de lutte de classe, mais de lutte de culture. En termes marxistes disons que la ND avait compris qu’elle ne verrait son triomphe politique qu’une fois que ses propres idées seraient devenu le fonds commun de l’idéologie dominante. Plus facile à dire qu’à faire, mais au contraire d’Archimède la ND possédait et son levier et son point d’appui pour soulever le monde !

    C’est que la ND prenait les ouailles habituelles à revers : les gauches révolutionnaires ou réformistes comme les droites traditionnelles ou extrémistes. Alors que l’on s’attendait à une résurgence modernisée de l’alliance du Royaume et de l’Autel, la Nouvelle Droite sortit de sa poche deux joujoux relégués depuis si longtemps au magasin des antiquités que l’on avait fini par croire qu’ils n’avaient jamais existé, l’Empire et le Paganisme. À gauche, c’était en ces temps où l’on tendait avec componction et gravité la main aux chrétiens de gauche, l’on avait oublié que la Révolution française s’était déroulée à l’ombre exemplaire de la République Romaine et de la tutélaire société des Égaux spartiate. L’on s’étrangla de fureur devant ces trouble-fête qui investissaient le champ si symbolique de Mars que l’on avait laissé en friches depuis si longtemps. La bobonne vieille droite réactionnaire et catholique s’estima poignardée dans le dos par de dangereux extrémistes. De tous côtés l’on s’activa dare-dare à dresser autour des troublions un périmètre de concentration et de sécurité des plus efficaces…

    Les années ont passé. Le monde a changé. La ND n’a jamais su ou pu concrétiser son démarrage foudroyant. Les causes de son échec à court terme demanderaient de longues explications qui ne sont pas du ressort de ce modeste article. Mais une chose est sûre et indéniable : si l’on peut parler aujourd’hui, même dans ce que ce terme présente d’artificialité et de superficialité, d’un renouveau païen en Europe et en France, force est de reconnaître que la Nouvelle Droite est en grande partie responsable de l’émergence de cette vaste mouvance. Dans Le Renouveau Païen dans la Pensée Française J. Marlaud, tout en partageant notre point de vue sur l’opérativité de la ND quant à l’éclosion de cette nouvelle sensibilité, s’essaie à reconstituer la généalogie philosophique et littéraire de ce phénomène de renaissance païenne.

    Une chose est sûre : nous ne procédons pas du même cheminement. Pour nous, nous sortons tout droit de l’héritage impérieux. Tout petit nous y sommes tombés dedans. Comme beaucoup, par les canaux de liaison à notre portée immédiate : les livres. Nous n’avons eu qu’à tendre la main et à saisir sur l’étagère les Discours de Cicéron ou l’Anabase de Xénophon. Nous ne nions pas qu’il nous a fallu beaucoup de temps pour relier tout ce qui nous fut donné épars, dans le désordre chaotique de sa mise à mort, mais enfin, les Dieux étaient-là, et relever les autels renversés n’était pas une tâche insurmontable. D’autant plus que nous avions des prédécesseurs, un Byron, un Heredia, un du Bellay, nous avaient déjà dégagé le chemin. Les Dieux et les Poëtes partagent les mêmes rituels de foudre. J. Marlaud ne remonte pas plus loin. Il placera sa première borne bien plus près, chez Montaigne. Mais son paganisme théorique est surtout et avant tout le résultat d’une démarche intellectuelle précise qui s’imposera à lui comme le résultat tactique d’une réflexion métapolitique poussée jusqu’au bout de ses principes.

    En homme de droite J. Marlaud possède son chiffon rouge, sa hantise, son fantôme : le marxisme. Éradiquez la philosophie marxiste et le communisme s’effondrera. En fait c’est le contraire qui est arrivé, mais ceci est une autre histoire ! Et qu’est-ce que le marxisme si ce n’est une resucée laïque du christianisme ? Ensuite il suffit d’un peu de logique et de quelques connaissances historiques. Non l’athéisme ne fut pas l’ennemi du christianisme ! Les chrétiens étaient d’ailleurs accusés d’athéisme par l’administration romaine ! L’adversaire du monothéisme chrétien fut et restera le paganisme européen ! Beaucoup s’étonneront de cette hargne principielle contre le christianisme. Quelle idée baroque que d’aller tirer de leur sommeil de plomb les anciens Dieux ! Juste au moment où l’Église perdait ses brebis à foison ! Plus grand monde à la messe du dimanche, et de toutes les façons y aurait-il eu foule qu’il n’y avait pratiquement plus de curés pour distribuer le pain bénit de la rédemption ! Avec le recul l’on s’aperçoit que le cadavre est encore agité de tressaillements indésirables. Ayons l’œil, les romains se sont fait avoir avant nous : ils n’avaient pas prévu le coup de la résurrection. Ne dédaignons pas les secours des Dieux antiques. Ils ont perdu une bataille, mais pas la guerre. Mais revenons à J. Marlaud.

    Certes le christianisme a du plomb dans l’aile nous assure-t-il mais l’essentiel de son message s’est sécularisé et imprègne si bien les consciences que la plupart des individus, de manière plus ou moins volontariste ou inconsciente, suivent et propagent des valeurs chrétiennes. J. Marlaud en inventorie les principales. Ainsi à l’idée de fraternité christique s’est substituée la notion d’égalité des êtres humains. De la Déclaration des Droits de l’Homme aux utopies anarchistes les plus radicales ce principe d’arasement métaphysique de toutes les différences a été décliné jusqu’à plus soif dans nos sociétés modernes. Alors que la société païenne instaurait le règne hiérarchique des puissances institutionnelles le christianisme a perverti et brouillé les cartes de la reconnaissance sociale. Privées de leurs ossatures rituelles les organisations castiques se sont effritées de l’intérieur gagnées par le vertige grégaire du plus grand nombre à se réconforter en la croyance mutuelle de leur stricte identité égalitaire.

    Nous n’avons rien à redire à cette analyse de J. Marlaud si ce n’est qu’il ne nous semble pas avoir intégré à son raisonnement l’aspect dialectique des processus évoqués. Ce n’est pas de la faute du christianisme s’il a eu raison du paganisme. C’est le paganisme qui s’est d’abord effondré de l’intérieur, de lui-même et selon sa propre idéologie, et qui n’a ensuite subsisté qu’en tant qu’arbre mort, debout certes encore, mais qui ne se doute pas que le prochain vent automnal le boutera à terre. Lorsque les ilotes s’emparent du pouvoir, les maître n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes de leurs propres faiblesses. Ils en portent l’entière responsabilité. Rien ne sert de gémir. Ni de pleurnicher. Souvent nous assénons des décisions dont nous n’avons pas étudié les plus lointaines conséquences. L’appât du gain et du pouvoir a obnubilé les élites païennes des deux premiers siècles de la Rome Antique. Devant l’immense concentration de richesses opérées il ne restait plus aux larges masses populaires que leurs deux yeux pour pleurer. Le Christ a donné une raison de vivre à leurs larmes.

    Ce ne sont pas les chrétiens qui ont tué l’Imperium, c’est l’Imperium qui a couvé les lentes du christianisme. Comme l’oiseau qui s’en va réchauffer l’œuf du serpent et se fait dévorer le jour de l’éclosion. Le pire c’est qu’un phénomène de cette importance est difficile à analyser par ceux qui assistent à son déploiement. Il arrive un moment où les contradictions se démultiplient : l’unité de tous ceux qui ont objectivement raison de se liguer contre ce nouvel état de fait en train de poindre, se lézarde. Les rencontres individuelles, le goût de la nouveauté, l’envie de se démarquer de ses pairs, un ressentiment quelconque, et mille et un arbrisseaux, examinés un par un, vous voilent la forêt qu’ils sont en train de devenir.

    Le christianisme aurait perverti notre sensibilité. Nous n’en doutons pas. En serions-nous pour autant la proie des valeurs spécifiquement féminines : pacifisme, économisme, sentimentalisme ? Certainement, à condition de ne pas oublier que la femme est une construction culturelle hominienne au même titre que le personnage souvent falot et ridicule du mari. Et en ce sens les valeurs que J. Marlaud lui prête sont tout autant celles de l’homme. C’est que l’homme et la femme, artefact biblique et sociétal, sont aussi semblables que le mâle et la femelle sont authentiquement dissemblables. Nous sommes soumis aux desiderata d’une idéologie émolliente et avilissante. Inutile d’en rejeter la faute sur quelqu’un d’autre. Le plus court chemin est souvent celui du renoncement à être soi-même. Désigner un fautif c’est déjà vouloir lui ressembler. Reconnaissons nos faiblesses et nos lâchetés. À plus amer que la gamète diabéique de notre miroir se doit notre sang.

    Le paganisme de J. Marlaud est essentiellement idéologique. Le nôtre absolument politique. Et pour cela beaucoup plus proche de son essence. Car toute idéologie est, de par sa nature explicative même, rattaché de très près comme de très loin à la monothéique notion de vérité. J. Marlaud a négligé l’aspect de jeu sophistique qui est à la base de tout discours païen. Ce qui suit est un peu malhonnête de notre part car nous nous jouons d’un anachronisme qu’en 1986 notre auteur était dans l’impossibilité naturelle d’observer : depuis quelques années la ND use d’une moindre virulence quant à son positionnement pro-païen. Toute idéologie est versatile car le critère de vérité doit s’adapter à toutes les oscillations de l’adaptation pragmatique de l’Unité conceptuelle intangible confrontée à la Multiplicité mouvante du réel, du désir et de la volonté. Il n’est pas étonnant que les premiers auteurs considérables étudiés en ce volume soient, tout de suite après Montherlant, Gripari, Pauwels et Jean Cau. Un chapitre en entier leur est chaque fois consacré. Nous aurions commencé pour notre part par quelques pages sur Homère et Virgile, Empédocle et Lucain. Simple différence de perspective. Reste que les pages sur Montherlant sont superbes et que ce livre de J. Marlaud est une des meilleures études de cette étendue que nous ayons lue sur les origines du renouveau païen de la pensée française.

    André Murcie, Littera Incitatus (bulletin n°26), 2006http://vouloir.hautetfort.com

  • Paul-Marie Coûteaux à L'AF : "Je veux restaurer parmi les nationaux la culture d'Etat."

     

    Paul-Marie Coûteaux, président fondateur de Souveraineté, indépendance et libertés (SIEL), une des composantes du Rassemblement Bleu Marine, a accordé un long entretien à L’Action Française, dans lequel il revient sur son appel récent à un gouvernement de salut public après les propos de François Fillon. Il livre aussi à nos lecteurs ses espérances politiques pour l’avenir de la France.

     

    L’Action Française : Vous en appelez à un gouvernement de salut public : mais qu’attendre d’une UMP qui a tourné le dos à une politique d’indépendance nationale et avalisé la soumission de la France à Bruxelles et aux Etats-Unis (traité de Lisbonne, retour dans le commandement intégré de l’OTAN, traité budgétaire...) et ne semble pas prête à faire son autocritique ?

    Paul-Marie Coûteaux - Je ne pose pas la question politique en ces termes, un peu aléatoires. Au SIEL, nous n’attendons rien d’aucun parti, mais beaucoup des hommes. Pour cela, voyons au delà de l’actuel paysage politique - d’ailleurs en ruines. Notre responsabilité, à nous autres nationaux, n’est pas seulement de remporter, contre tel ou tel, des victoires électorales, condition nécessaire certes, mais bien insuffisante. Notre responsabilité est de préparer la victoire tout court, la victoire historique qui consistera à "reprendre le pouvoir", en relevant les instruments détruits de la souveraineté, aussi bien extérieure (indépendance nationale) qu’intérieure, (autorité de l’Etat), puis en l’exerçant à la fois durablement et dans sa plénitude, conformément aux intérêts des Français -mais seulement de leurs intérêts à long terme, c’est-à-dire de la France.

    Tel est à mes yeux l’objectif du Rassemblement Bleu Marine (dirigé par sept personnes, dont moi-même, deux autres membres du SIEL, un ancien radical, et un ancien proche collaborateur de Chevènement), un Rassemblement national qui doit être pris au pied de la lettre, non comme une machine électorale mais une matrice de gouvernement. Beaucoup ont l’air de croire que la politique consiste à se faire voir, alors qu’elle consiste d’abord à prévoir, je veux dire à voir delà du jeu présent - gouverner c’est prévoir, mais il faut commencer par prévoir de gouverner... Il faut anticiper, et nous placer d’ores et déjà devant la situation, à laquelle trop peu pensent, où Marine le Pen serait élue Présidente de la République - dans trois ans, si les ficelles de M. Hollande le tiennent jusque là, ce dont je doute. Faire de la politique ne m’intéresse pas, ou plus ; ce que je veux, c’est restaurer parmi les nationaux la culture d’État, et gouverner d’urgence.

    Or, il se trouve que cet objectif qui devrait être naturel, est non seulement un objectif mais aussi le moyen d’y parvenir, je veux dire de gagner les élections, tant il est vrai que le problème du RBM n’est plus la dé-diabolisation, mais la crédibilité gouvernementale : nous ne gagnerons que si nous nous plaçons nous-mêmes en situation de gouverner, et de nous présenter ainsi devant les Français - mon obsession, désarmer la ritournelle : "Le FN est incapable de gouverner". Pour ce faire, il faut un programme complet et crédible, ce qui est en bonne voie depuis un an. Mais aussi ce que j’appellerais une "architecture gouvernementale". Nul n’imagine un gouvernement 100% FN, d’abord parce que ce parti n’a pas été conçu pour cela à ses origines (celle de 1962 ou celle de 1972), ensuite parce que jamais un parti n’a gouverné seul (même pas l’UNR du temps du Général ), ce qui d’ailleurs ne serait pas souhaitable : il faut une très large légitimité pour gouverner au sens véritable du terme, je veux dire pour se situer à la hauteur de l’Histoire, de la prouesse historique qui consiste à changer du tout au tout le cours des choses - en dehors de quoi la politique n’a qu’un médiocre intérêt.

    Coûte que coûte, le Rassemblement doit inclure des personnalités indépendantes des partis politiques (non pas tant des techniciens que des savants - en particulier, à mon avis, de sensibilité écologique...) ou qui sont actuellement membres de partis hégémoniques parce qu’il leur a fallu en passer par eux pour être élus. Je pense d’abord aux chefs des partis souverainistes, famille à réunir d’urgence, mais aussi à des hommes qui se sont en effet compromis avec le Système. Certes, il peut se trouver d’anciens responsables ou ministres de gauche tout à coup désireux de servir un peuple qu’ils ont largué pour les charmes d’une mondanité (au sens de Pascal, celui de l’athéisme, du refus de toute foi, du déni obstiné du surnaturel dans l’Histoire), une mondanité dont je vois peu parmi eux capables de se défaire. Pardon de l’avouer : j’en vois davantage à l’UMP, dont je connais quelques poignées - ou quelques grappes encore accrochées au radeau de la Méduse qu’est devenue cette prétendue "Union" démâtée. Et je les vois d’autant plus qu’il leur est de moins en moins nécessaire d’être héroïques, attendu que leurs troupes regardent Marine avec une croissante bienveillance - voir le sondage IFOP in Valeurs Actuelles du 12 septembre : 38% des sympathisants UMP se disent très ou assez proches de Marine - seulement 11% à gauche, soit quatre fois moins. Ces 38% m’intéressent, et non moins les chefs qui finiront tôt ou tard par les suivre. [...]

    Propos recueillis par François Marcilhac - La suite dans L’Action Française 2871

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Paul-Marie-Couteaux-a-L-AF-Marine

  • Lorant Deutsch dans la polémique : il a osé évoquer Charles Martel dans son nouveau livre !

    Choc : dans son tout nouveau livre, Lorant Deutsch ose évoquer cet épisode horrible de xénophobie qu’est la victoire de Charles Martel à Poitiers, sur les Sarrasins qui venaient simplement profiter de cette terre d’accueil qu’a toujours été la France, paraît-il…

    « Le grand public mérite mieux en guise d’histoire que ce récit identitaire, jouant sur les fantasmes les plus caricaturaux » : dans une tribune publiée le 30 septembre sur Le Huffington Post, trois prétendus « historiens » – mais vrais militants de gauche – remettent ainsi en cause le travail de Lorànt Deutsch dans son ouvrage « Hexagone« , paru chez Michel Lafon quelques jours plus tôt et disponible ici.
    Le comédien a répondu aux critiques jeudi 3 octobre dans l’émission « C à vous » sur France 5 :

    Les « historiens » gauchistes dénoncent « une étrange corrélation entre le discours et le vocabulaire de Deutsch sur cette bataille, et celui de l’extrême droite la plus dure » (sic).
    En fait, pas si étrange : c’est peut-être parce que Deutsch fait preuve d’objectivité ?

    http://www.contre-info.com/

  • [Paris] 10 octobre 2013 : Richard Millet à la librairie Contretemps

    Le 10 octobre 2013, la Librairie Contretemps organise une signature avec Richard Millet.

    Librairie Contretemps, 41 rue Cler, 75007 Paris (M° Latour-Maubourg), de 19 heures 30 à 21 heures 30.

    Venez nombreux rencontrer ce grand écrivain... politiquement très incorrect !

  • Vincent Peillon interpellé

    ... par une mère de famille à Caen :

    "J’arrive au carrefour avec la rue de la Délivrande, bloquée par un cordon de CRS, mes drapeaux coincés dans mon jean et une bannière rose pliée à la main. Je reconnais un des RG et le salue. Une femme de la police, accompagnée d’un collègue, m’ordonne alors de manière très agressive de partir tout en me prenant par les épaules. Je m’indigne et tente de discuter avec eux. Rappliquent alors 5 CRS casqués qui me repoussent avec leurs boucliers. Je freine des pieds, perds mes chaussures… et prends les passants à témoin de la brutalité des forces de l’ordre. A 7 contre une, forcément…

    Je suis finalement “raccompagnée” jusqu’à ma voiture, sous le choc mais très énervée, maintenant plus déterminée que jamais à entrer dans l’amphithéâtre où V. Peillon tient sa conférence.

    Je me faufile discrètement par une entrée (oubliée ?), me repère, aperçoit le ministre en pleine interview télé. Que dois-je faire ? Un esclandre, l’aborder simplement, sortir mon drapeau de ma poche ?

    Finalement, l’arrivée du Préfet devant moi décide de la suite : je monte sur mon banc et apostrophe le ministre : “Monsieur Peillon !” Panique chez les RG… Il n’a d’autre choix que de se diriger vers moi, il me prend la main pour me faire descendre et je commence à expliquer combien la “théorie” du genre est néfaste pour les élèves, surtout en CP à l’âge de la construction de l’identité sexuelle !

    “Comment oser dire à un petit garçon : “Non, tu n’es pas un garçon” ? Ou à une petite fille : “Ton corps n’est qu’un instrument de plaisir, en relation avec d’autres corps, dont le sexe biologique ne compte pas !” ? J’explique la nécessaire complémentarité homme-femme en m’appuyant sur mon expérience de mère. Il a beau me répliquer que c’est “inexact”, je prends les étudiants à partie, tous très attentifs : “Quand vous serez père ou mère de famille, soyez très vigilants !”

    “Et vous, monsieur le ministre, écoutez les gens de La Manif Pour Tous, ils ont des choses à dire ! Pourtant il est impossible de dialoguer avec le gouvernement ou ses représentants !”

    A la fin de notre échange, resté calme et serein, je lance au ministre : “Au fait, vous me promettez que je peux rentrer chez moi sans passer par la garde à vue ?” Sourire en coin et hochement de tête du ministre…

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  • Génocide : sous les lambris de la République, une chape de plomb est en train de sauter

    De Jeanne Smits dans Présent :

    "Etonnante par le lieu, et non par le contenu : Reynald Secher était mardi soir l’invité de la mairie du 7e, à Paris, où devant une salle archicomble (il a fallu ouvrir une salle supplémentaire et un couloir pour accueillir tout le monde), il a présenté la réalité de l’histoire : le génocide des Vendéens sur ordre du Comité de Salut Public en 1793.

    Rachida Dati, maire du 7e, l’avait invité. Premier sujet d’étonnement. Le deuxième : l’adjoint à la culture qui a accueilli Reynald Secher a indiqué que la date avait été spécifiquement choisie pour marquer les 220 ans de l’ordonnance d’extermination de la Convention datée du 1er octobre 1793.

    Puis – troisième surprise – Rachida Dati est venue faire un discours dénonçant les « systèmes liberticides », affirmant le droit de la France de revendiquer son héritage judéo-chrétien ; un beau discours sur le devoir de vérité en histoire. Pourquoi ? Est-elle en campagne ? Eh bien, si ce thème-là mobilise, c’est encourageant. Est-ce la Beurette qui parle, et qui veut indirectement dénoncer le rôle de la France en Algérie ? On peut l’imaginer aussi, mais reste le fait : sous les lambris de la République, il y a une chape de plomb qui est en train de sauter.

    Mardi soir, une manifestation symbolique réunissait devant le Palais du Luxembourg des personnes réclamant l’abrogation des lois d’extermination d’août et octobre 1793 ; cela n’a jamais été fait, et une proposition a été déposée en ce sens aussi bien devant l’Assemblée que devant le Sénat."

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