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culture et histoire - Page 1737

  • Une société de simulation

    Koert van Mensvoort (@mensvoort) est un artiste, chercheur et philosophe hollandais. Il anime depuis plusieurs années l’excellent Next Nature (@nextnature), qui n’est pas seulement un site d’information qui interroge notre rapport au monde (dont a été tiré récemment un livre, le Next Nature Book), mais aussi un laboratoire de designers qui proposent d’étonnantes interventions pour interroger notre rapport à la technologie. C’est le cas du Nano Supermarket, une collection de prototypes censée utiliser les nanotechnologies pour nous faire réfléchir à leur impact ; et In-Vitro Meat, une passionnante réflexion sur notre rapport à la nourriture à l’heure où les technologies permettent de la produire artificiellement.

    L’un des thèmes que le site explore activement depuis de nombreuses années est ce que Koert van Mensvoort appelle la société de simulation (voir également les brèves sur ce sujet) qui s’appuie sur une réflexion de l’auteur qui date de 2009, mais qui demeure toujours aussi stimulante.

    Qu’ont en commun Tenet (vidéo), le simulateur de nourriture imaginé par les jeunes designers Renata Kuramsbina et Caroline Woortmann Lima, les magasins virtuels hors ligne que l’on trouve dans le métro coréen (des magasins physiques où l’on achète des produits à partir de leurs images, comme on le fait sur des catalogues ou sur l’internet), la ceinture de grossesse imaginée par Huggies pour que les pères puissent faire l’expérience de la grossesse, ou les fausses vitrines de commerce déployées en Irlande du Nord lors du G8 de juin 2013 pour cacher la misère bien réelle des populations, ou encore le sniffer (vidéo) du designer Lloyd Alberts, cet add-on aux Google Glass pour augmenter notre odorat, ou enfin cette étude qui montre que dans World of Warcraft, les joueurs s’identifient si fortement à leur avatar que cognitivement ils ressentent pour lui les mêmes émotions que celles qu’ils portent à leurs meilleurs amis…

    Ils témoignent du rôle et de l’importance prise par la simulation informatique et combien elle est un support à notre stimulation sociale et cognitive…

    Quand j’étais enfant, je pensais que les gens que je voyais à la télévision étaient vraiment vivant à l’intérieur du poste, se souvient Koert van Mensvoort… Le philosophe a grandi et a appris, comme chacun d’entre nous, comment la magie de la technologie fonctionnait. Depuis la photo, le cinéma et la télévision, les images ont envahi notre vie.

    La reproduction d’images par la technologie a explosé nous documentant de notre naissance à la veille de notre mort. Et les images occupent une place toujours plus importante dans notre manière de communiquer et transmettre de l’information. De plus en plus souvent, elles deviennent le facteur décisif de notre rapport au monde, explique-t-il. Tous nos objets sont devenus porteurs d’images et ces images sont toutes devenues un moyen de communication social… tant et si bien que les entreprises de chaussures de sport ne vendent pas des chaussures, ils vendent de l’image.

    En même temps, notre monde est devenu si complexe que nous cherchons en permanence l’image mentale pour nous aider à comprendre les choses. “La chose la plus extraordinaire de notre culture visuelle n’est pas le nombre d’images que nous produisons, mais notre besoin profondément ancré de visualiser tout ce qui pourrait être important. Plus une chose est visible, plus elle semble réelle, authentique. Sans images, il semble n’y avoir aucune réalité.”

    Dans le mythe de la caverne, rappelle Koert van Mensvoort, Platon nous décrit comme regardant des ombres sur les murs, des représentations d’un monde qui est au-delà de notre perception sensorielle. Aujourd’hui, les murs de nos cavernes sont pleins de projecteurs, d’écrans et de spots tant et si bien que nous ne voyons même plus les ombres sur les murs. Les simulations nous empêchent de reconnaître la réalité, comme l’explique Guy Debord dans la société du spectacle ou Jean Baudrillard dans Simulacres et simulation. Nous vivons dans un monde où les simulations et les imitations sont devenues plus réelles que la réalité elle-même, nous vivons dans le monde de l’”hyperréalité”, du faux authentique.

    En été, nous skions sur les routes et en hiver nous projetons de la neige sur les pistes. Les chirurgiens plastiques sculptent la chair pour la faire correspondre aux images retouchées des magazines… Nos outils façonnent la réalité et celle-ci est façonnée en retour. C’est d’ailleurs là tout l’enjeu de Next Nature, décrire comment notre empreinte culturelle transforme une nature définitivement perdue puisque nulle part elle n’échappe à la main de l’homme qui la façonne.

    Le schème de médias (un terme qui fait référence à la théorie des schèmes de Jean Piaget, qui explique que tout humain possède des règles ou des scénarios catégoriques qu’il utilise pour interpréter le monde : les nouvelles informations sont traitées en fonction de la façon dont elles s’intègrent dans ces règles) se définit comme la connaissance que nous possédons sur ce qu’un média est capable de faire et ce qu’on attend de lui. Cette connaissance nous permet de réagir de façon appropriée à un média : n’ayons pas peur de l’entrée du train en garde de La Ciotat, ce n’est qu’un film !

    Mais nos cerveaux ont des capacités limitées pour comprendre les médias, rappelle Koert van Mensvoort. “Bien que nous semblons avoir acquis une certaine sensibilisation aux médias au cours des années, une partie de notre impulsion originelle – en dépit de toutes nos connaissances – réagit toujours automatiquement et inconsciemment aux phénomènes que nous percevons”. Une image de nourriture à tendance à nous donner faim. Celle de l’arrivée du train à nous faire nous en écarter quand bien même nous savons que ce n’est qu’une image. Nos simulations sont autant de stimulations. Nos schèmes de médias ne sont pas innés, mais culturellement déterminés. C’est pour cela que chaque fois que la technologie nous propose quelque chose de nouveau, nous sommes dans un premier temps temporairement déconcertés… même si le plus souvent nous nous y adoptons plutôt bien.

    Nous vivons dans un espace médiatisé par la technologie. Nous nous y sommes adaptés. “Aujourd’hui, les images et les simulations sont souvent plus influentes, satisfaisantes et significatives que les choses qu’elles sont présumées représenter”. Nous consommons des illusions. Les images sont devenues partie intégrante du cycle qui détermine les significations. Elles ont une incidence sur nos jugements, nos identités, notre économie. En d’autres termes, nous vivons la simulation !

    “Alors que certains chiens ont une intelligence si limitée qu’ils pourchassent leurs propres queues ou ombres, nous les humains, aimons à penser que nous sommes plus intelligents parce que nous sommes habitués à vivre dans un monde de langues et d’abstractions symboliques complexes. Alors qu’un chien reste dupé par sa propre ombre, un être humain sait effectuer une vérification de la réalité. Nous pesons les phénomènes de notre environnement par rapport à nos actions pour former une image de ce que nous appelons la réalité. Nous le faisons non seulement individuellement, mais aussi socialement.”

    Or les notions de réalité et d’autorité sont beaucoup plus étroitement liées que nous nous en rendons compte, estime Koert van Mensvoort. Les technologies des médias ont atteint un niveau d’autorité au sein de notre société qui augmente leur réalisme et les réalités qu’elles produisent augmentent leur autorité. Faisant référence au télescope de Galilée qui a fait basculer notre vision du monde, nos outils numériques sont devenus nos nouveaux télescopes, nos moyens pour observer notre univers. Nous saluons nos amis via nos webcams, nous trouvons notre chemin grâce aux GPS, nous inspectons le toit de notre maison avec Google Earth… “Notre vision du monde est façonnée par les interfaces de nos médias”.

    L’ethnographe Sherry Turckle dans Life on the screen, ne disait pas autre chose, rappelle le philosophe et designer Stéphane Vial (@svial) dans son livre L’être et l’écran, comment le numérique change la perception. Nous sommes “de plus en plus à l’aise dans le fait de substituer des représentations de la réalité à la réalité”, c’est-à-dire avec le fait de considérer des réalités simulationnelles comme des réalités tout court. Les interfaces numériques, et notre consommation d’images qui vont avec, constituent une nouvelle matrice, une nouvelle forme où se coule notre perception.

    “S’envoyer des messages, faire des achats en ligne, échanger sur Twitter, tout cela ne résonne plus pour nous comme des pratiques relevant d’un cyberspace, mais comme des pratiques relevant du même espace que l’espace du monde”, rappelle le philosophe. La culture de la simulation nous a appris à prendre ce que nous voyons sous l’angle de l’interface, c’est-à-dire percevoir de manière nouvelle, acquérir une manière nouvelle “de se-sentir-au-monde”. Nous ne sommes plus projetés dans la rêverie du virtuel, mais nous vivons avec des interfaces numériques… Bref, “nous reconnaissons de plus en plus le phénomène informatisé dans son objectivité technique et sa matérialité bien réelle.”

    L’hypothèse du virtuel, c’est-à-dire cette opposition entre réel et virtuel que nous avons longtemps pratiqué, et que Stéphane Vial démonte dans son livre (ce qu’il faisait également d’une manière plus synthétique encore dans Place de la Toile), n’aura été qu’un premier pas pour comprendre la manifestation induite par le système technique numérique.

    Reste à comprendre ce que cette société de simulation veut de nous. Ce qu’elle nous apprend. Si ce qu’elle nous apprend peut nous servir dans le monde physique (à l’image de cet enfant suédois qui utilisa son savoir-faire acquis dans World of Warcraft pour sauver sa soeur d’une attaque d’élan), ou si elle ne cherche qu’à le subvertir, qu’à le transformer, à l’image de ces faux réels que nous ne cessons d’inventer ? Qu’est-ce que cette société de simulation tente de nous faire accepter d’autre que “transformer le réel en objet fétiche” ? Que d’être nous-mêmes l’objet de cette simulation et donc d’une stimulation incessante ?

    internet ACTU.net

    http://fortune.fdesouche.com/326429-une-societe-de-simulation

  • Milices juives en France : à quand la dissolution ?

    Afin de rappeler les véritables agissements de la LDJ et autres milices juives, ainsi que l’urgente nécessité d’une action des pouvoirs publics à leur encontre, voici deux articles, publiés à 27 ans d’intervalle, dans lesquels le lecteur trouvera une liste – malheureusement non-exhaustive – des agressions commises par ces groupes.
    On s’étonnera, après lecture, que ces milices ultra-violentes n’aient pas encore connu le sort sans appel qui fut réservé par Manuel Valls à quelques groupuscules infiniment moins violents (Œuvre française, Troisième Voie, Jeunesses nationalistes révolutionnaires – JNR). Un deux poids, deux mesures qui ne laisse donc d’étonner...

    Milices juives : quinze ans – et plus – de terrorisme en France

    Sous la responsabilité du professeur Robert Faurisson – 1er juin 1995

    Dans sa livraison de juin 1991, le mensuel Le Choc du mois publiait une étude intitulée : « Milices juives / Quinze ans de terrorisme » (p. 7-13 sur quatre colonnes). Le sous-titre en était le suivant :

    « Groupe d’action juive, Organisation juive de combat, Organisation juive de défense. Sous ces diverses appellations, des activistes juifs ne cessent depuis une quinzaine d’années de semer la terreur, dans la plus totale impunité. Des provocations qui n’ont d’autre but que de susciter des représailles. Comme si certains voulaient que la communauté juive se sente menacée » (p. 7).

    L’étude passe en revue, du 19 juin 1976 au 20 avril 1991, cinquante cas d’agressions physiques commises par des juifs organisés en groupes. Ne sont donc pas mentionnées les agressions physiques, de toute façon assez rares, commises par des individualités juives.

    Dans les cinquante cas répertoriés par Le Choc du mois, les victimes se sont comptées par centaines. Chez les victimes de ces milices on relève : mort d’homme, blessures suivies de coma profond, infirmités à vie, séquelles graves ainsi que vitriolage, commission d’actes de barbarie, œil crevé, tabassage en règle en la présence de policiers ou de gardes refusant d’intervenir, nombreuses hospitalisations, nombreux guet-apens, dont un, au moins, avec la complicité de la presse (cas du journal Libération). La plupart de ces agressions sont passées sous silence par les médias ou brièvement rapportées. Certaines sont approuvées par des publications ou des organisations juives qui, en général, après quelques mots de réprobation, donnent à entendre que les victimes méritent leur sort, que c’est naturel et normal et qu’il ne faut s’attendre, dans l’avenir, à aucune indulgence si jamais on suscite à nouveau la colère des juifs.

    Il est remarquable que pas un seul juif n’ait été, en revanche, la victime d’une seule attaque d’un seul groupe dit d’extrême droite ou révisionniste (puisque, aussi bien, la presse fait l’amalgame entre révisionnisme et extrême droite alors que le révisionnisme historique est, en réalité, un phénomène qui intéresse tous les groupes de pensée, de l’ultra-gauche à l’extrême droite en passant par tous les partis, sauf le parti communiste, et cela sans compter les apolitiques. Paul Rassinier, fondateur du révisionnisme historique en France, était socialiste).

    Parmi les attaques ou les agressions commises par des milices ou des organisations juives, on se bornera à citer celles dont ont été victimes François Duprat, un colloque du GRECE, Marc Fredriksen, Charles Bousquet et, à nouveau, Mark Fredriksen, Michel Caignet, Pierre Sidos, Olivier Mathieu, Pierre Guillaume, les Amis de Saint-Loup et Robert Faurisson. Beaucoup d’autres cas seraient à citer de 1976 (où, le 2 novembre, l’immeuble dans lequel habitait Jean-Marie Le Pen devra être entièrement détruit après avoir été ébranlé sur cinq étages lors d’un attentat à la dynamite revendiqué par un Groupe du souvenir juif) jusqu’à 1991 (où, le 2 avril, Fabrice Benichou, vendeur à la criée d’un journal de Jean-Edern Hallier, meurt à son domicile après avoir été roué de coups dans le quartier juif du Sentier à Paris).

    François Duprat

    Membre de la direction du Front national, auteur et diffuseur d’écrits révisionnistes, F. Duprat a été tué le 18 mars 1978 dans sa voiture par l’explosion d’une bombe sophistiquée. Sa femme a été grièvement blessée. L’attentat est revendiqué par un Commando du souvenir. [...]

    Un colloque du GRECE

    Le 9 décembre 1979, le XIVe colloque national du GRECE (Groupe d’études et de recherches sur la civilisation européenne) est attaqué par une centaine d’individus casqués qui saccagent des stands de livres. Ces individus déploient des calicots portant le nom de l’Organisation juive de défense (OJD). Une quinzaine de participants sont blessés. L’un d’entre eux perdra un œil. Plusieurs assaillants sont arrêtés par la police, puis relâchés le soir-même sur l’intervention de Jean-Pierre Pierre-Bloch, fils de J. Pierre-Bloch et ami de Jacques Chirac. Jean-Pierre Pierre-Bloch avait été et sera, par la suite, impliqué dans d’autres agressions ou d’autres interventions en faveur d’agresseurs identiques.

    Marc Fredriksen

    Le 19 septembre 1980, un commando de l’ Organisation juive de défense (OJD) attaque au Palais de justice de Paris des sympathisants de Marc Fredriksen, responsable de la FANE (Fédération d’action nationale et européenne). On relève six blessés, dont deux graves. Les gardes du Palais de justice, pourtant chargés du maintien de l’ordre, laissent, en fait, agir, librement ou plus ou moins librement, les milices juives dans cette circonstance comme dans toutes les autres circonstances identiques. Quant à Jean Pierre-Bloch, il déclarera :

    « La loi du talion pourrait réapparaître [...]. Si un seul des nôtres est touché, nous appliquerons la formule : œil pour œil, dent pour dent [...]. S’il faut nous organiser militairement nous le ferons » (Le Monde, 1er octobre 1980).

    [...]

    Charles Bousquet, Mark Fredriksen

    Le 3 octobre 1980, un attentat a lieu contre la synagogue de la rue Copernic, provoquant quatre morts et vingt-sept blessés. Les quatre morts sont des passants ; parmi ceux-ci se trouve une Israélienne dont la présence n’a jamais été expliquée. Christian Bonnet, ministre de l’Intérieur, reçoit, dans la journée même, des informations qui lui permettent d’identifier en la circonstance un attentat palestinien mais, sous la pression des organisations juives et avec l’accord de la grande presse, il laisse croire à une action de l’extrême droite. On apprendra par la suite que l’attentat a été effectivement commis par un Palestinien venu de Chypre. Le soir même de l’attentat, les locaux de la FANE sont dévastés et la Librairie française, rue de l’Abbé-Grégoire, fait l’objet d’une nouvelle tentative d’incendie. Cette librairie, dont le propriétaire est Jean-Gilles Malliarakis, connaîtra en quelques années plus de dix attaques ou attentats. Le siège de l’ Œuvre française, de Pierre Sidos, est mitraillé. Des scènes de lynchage se déroulent dans Paris où des groupes de manifestants juifs s’en prennent à de jeunes passants isolés, grands, blonds et à cheveux courts (Le Monde, 9 octobre 1980, p. 12).

    Le 7 octobre, à Neuilly, Charles Bousquet, 84 ans, est attaqué et vitriolé à son domicile par un groupe d’inconnus qui l’ont apparemment confondu avec le militant nationaliste Pierre Bousquet (sans rapport avec René Bousquet). Il sera hospitalisé pendant un mois à l’hôpital Foch au service des grands brûlés. Il conservera des séquelles de ses blessures. Il renonce à porter plainte parce que son fils Pierre, professeur d’histoire à l’université de Paris IV, lui a demandé d’agir ainsi à cause des Israélites : « Ils sont à Jérusalem ou à Tel-Aviv, ceux qui ont fait cela. Tout serait inutile. Je veux oublier » (interview accordée à R. Faurisson le 2 mai 1984).

    Le 12 octobre 1980, Mark Fredriksen est roué de coups et admis, dans un état grave, à l’hôpital de Rambouillet. En son absence, son appartement est dévasté. En traitement à Berck-sur-Mer pour de multiples fractures, il manque de subir une nouvelle agression ; trois jeunes gens se présentent qui demandent à le voir ; leur signalement correspond à celui du groupe Aziza qui, ultérieurement, vitriolera Michel Caignet (voir ci-dessous).

    Le 20 octobre, l’écrivain André Figuéras est attaqué à son domicile.

    Michel Caignet

    Le 29 janvier 1981, Michel (Miguel) Caignet, 26 ans, étudiant préparant un doctorat de linguistique anglais-allemand, quitte son domicile de Courbevoie pour se rendre à l’Université lorsqu’il est abordé par quatre individus à proximité de son immeuble. Ceux-ci le renversent, l’immobilisent. L’un des quatre individus lui arrose de vitriol le visage et la main droite.

    M. Caignet avait appartenu à la FANE et il était révisionniste. Il avait été dénoncé par l’hebdomadaire VSD (Vendredi/ Samedi/Dimanche). À la suite du vitriolage, son visage est devenu si atroce que seuls deux journaux ont osé en publier la photographie. L’auteur principal de l’agression, Yves Aziza, étudiant en médecine, fils de Charles Aziza (préparateur en pharmacie à Montreuil), a été connu de la police dans l’heure même qui a suivi l’agression mais la police et la justice françaises ont, dans des conditions scandaleuses et dont le détail est connu, laissé tout le temps à Y. Aziza de s’enfuir vers l’Allemagne et vers Israël. Au ministère de la Justice, un dénommé Main, appartenant à la direction des Affaires criminelles (directeur Raoul Béteille), élude sur un ton sarcastique toute question sur le retard considérable (quatorze jours !) apporté à l’ouverture d’une instruction judiciaire. Parmi les correspondants d’Y. Aziza, on découvre le nom de Daniel Ziskind, fils de Michèle Ziskind, sœur de Jean-Pierre Pierre-Bloch, lui-même fils de Jean Pierre-Bloch.

    Pierre Sidos

    Le 18 septembre 1981, deux cents membres de l’Organisation juive de combat (OJC) font la loi au Palais de justice de Paris où se déroule le procès en diffamation intenté par Pierre Sidos, président de l’Œuvre française, à Jean Pierre-Bloch. Comme d’habitude, les juifs rouent de coups plusieurs assistants.

    Le 25 novembre, les locaux de la librairie Études et documentation sont incendiés par un commando.

    Le 8 mai 1988, place Saint-Augustin à Paris, des commandos de l’OJC attaquent à coups de barres de fer des militants de l’Œuvre française qui participaient au défilé traditionnel en l’honneur de Jeanne d’Arc ; ils font une quinzaine de blessés, dont deux très grièvement atteints. Quatre des personnes agressées seront hospitalisées. Un septuagénaire restera plusieurs semaines dans le coma. Dix membres de l’OJC sont interpellés par la police. Le soir même, Jean-Pierre Pierre-Bloch intervient en leur faveur auprès de la police judiciaire. Des poursuites sont engagées contre quelques agresseurs. Certaines sont abandonnées avec la mention suivante du juge d’instruction : « Instruction inopportune » ; d’autres agresseurs sont jugés non sans que des pressions venues du plus haut niveau politique se soient exercées sur le parquet. Au total, seuls trois agresseurs seront jugés ; ils seront condamnés à deux ans de prison avec sursis ! 

    Olivier Mathieu

    Le 6 février 1990, des millions de téléspectateurs ont pu assister à l’agression commise sur la personne d’Olivier Mathieu lors d’une émission animée par Christophe Dechavanne. Jean-Pierre Pierre-Bloch est venu sur le plateau avec un groupe de militants de l’OJC. O. Mathieu a juste le temps de lancer : « Faurisson a raison ». Une dizaine de nervis le rouent de coups ainsi que sa fiancée et Marc Botrel. Un personnage important des milices juives est présent : Moshe Cohen, ancien sous-lieutenant de l’armée israélienne, responsable, à l’époque, du Tagar, la branche étudiante du Betar (59, boulevard de Strasbourg, Paris Xe). Les agressions continuent en dehors du plateau et jusque dans la rue. Un agresseur sera interpellé par la police et relâché quelques heures plus tard sur l’intervention de Jean-Pierre Pierre-Bloch.

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  • Entretien avec Magnus Martel auteur de Plaidoyer pour l’armée française

     Entretien avec Magnus Martel auteur de Plaidoyer pour l’armée française

    « Si les militaires sont courageux physiquement, ils sont le plus souvent intellectuellement lâches. Ils ont oublié qu’ils effectuaient un véritable sacerdoce au service d’une terre et d’un peuple et non d’un gouvernement faussement élu par le jeu biaisé du parlementarisme »

    Pourquoi si peu de militaires osent-ils dénoncer la situation actuelle de l’Armée ? À cause de leur devoir de réserve ? Parce que, pour certains, ils appartiennent à la « Grande muette » comme on appelait l’armée dans le passé ?
    Cela reste un mystère. Y compris pour votre serviteur. Pourtant, je peux vous assurer que chaque jour que Dieu fait, ça râle dans les popotes militaires. Le problème essentiel réside, à mon sens, dans le fait que si les militaires sont courageux physiquement, ils ont oublié qu’ils effectuaient un véritable sacerdoce au service d’une terre et d’un peuple et non d’un gouvernement faussement élu par le jeu biaisé du parlementarisme. Ceci étant, ce devoir de réserve est plus que jamais imposé par des politiciens qui redoutent les forces armées et l’on constate tristement d’ailleurs que la parole est beaucoup moins libre aujourd’hui qu’elle l’était dans les années 1930. La « Grande muette » conserve plus que jamais son appellation.
    Les opérations auxquelles notre armée participe activement (Afghanistan, Mali, etc.) ne prouvent-elles pas qu’elle est tout à fait opérationnelle ? En tout cas pour un certain type de missions ?
    Opérationnelle pour quoi ? Par rapport à quoi ? Cela dépend avant tout de la nature de l’adversaire. À quelle armée digne de ce nom l’armée française a-t-elle été confrontée depuis la chute de l’URSS ? Quant à l’engagement en Afghanistan, une terre sur laquelle la France n’avait pas à mettre les pieds, plus de dix ans après, l’opération est loin de constituer un succès. Lors de l’embuscade de la vallée d’Uzbeen à l’été 2008, c’était la première fois depuis très longtemps que notre armée perdait autant de soldats en si peu de temps ! Tout porte à croire d’ailleurs qu’une fois les forces de la coalition otanienne parties, le pays replongera dans le chaos. Et c’est bien là le plus malheureux : songer que des hommes sont tombés ou ont été définitivement meurtris pour rien. Alors, bien sûr, il arrive que notre armée, à force de système D, de volonté et de ténacité fasse de véritables miracles. Comme au cours de l’opération Serval au Mali. Mais sérieusement, quel ennemi avions-nous face à nous ? Un adversaire certes déterminé, mais très loin de disposer de capacités militaires équivalentes aux nôtres, dans un pays permettant difficilement de se mettre à l’abri des vues et des coups de la troisième dimension. Au final, il est même permis de penser que cette victoire éclair aura nui à notre armée en donnant à penser à l’opinion comme au politique que nos forces étaient suffisamment opérationnelles comme ça et qu’il était encore possible de gratter dans les effectifs.
    Votre livre est très alarmiste… Les progrès de l’armement ne peuvent-ils suppléer à la réduction des effectifs humains ?

    Il est alarmiste parce que la situation l’exige. Les progrès de l’armement sont nécessaires, mais ils ne suffisent pas. L’Allemagne hitlérienne l’a appris à ses dépends. En outre, plus les armements sont sophistiqués, plus ils sont coûteux et moins nous pouvons nous en offrir. Songez qu’au train où vont les choses, notre pays ne disposera bientôt pratiquement plus de régiments de chars de combat dotés de Leclerc. Or, la conservation d’un spectre le plus large possible d’armements et de capacités militaires est une absolue nécessité pour un pays qui entend compter sur la scène internationale. Au final, et quelle que soit la qualité de notre armement, il sera toujours nécessaire de déployer du fantassin pour contrôler le terrain. Pour autant, il convient de ne pas tomber dans l’excès inverse en sacrifiant la technologie au nombre. Il est tout de même assez navrant de voir un général, ancien directeur de l’École de guerre, militer pour une sortie de notre pays de la dissuasion nucléaire, au motif que cela permettrait de réaliser des économies au bénéfice des forces conventionnelles.
    Qu’apporte de nouveau votre livre ? Apportez-vous des révélations gênantes pour nos dirigeants de ces vingt ou trente dernières années ? Y a-t-il un gouvernement qui a été plus « néfaste » qu’un autre ?
    L’incontestable nouveauté, c’est que je ne me contente pas de dénoncer, mais de proposer des solutions pour enrayer ce déclin. Aujourd’hui, comme d’autres dans la vie civile, je milite clairement pour un rétablissement de la conscription, seule à même de réaliser de substantielles économies tout en inculquant aux jeunes Français des valeurs en même temps qu’un véritable esprit de défense. Les dirigeants de ces trente dernières années se sont comportés de façon absolument lamentable envers notre pays. Il n’y a cependant pas eu un gouvernement plus néfaste qu’un autre. Tous l’ont été ! Tous ont apporté leur pierre à la lapidation de notre dernier véritable outil de souveraineté. Tous ont trahi et tous seront jugés et, je l’espère, définitivement condamnés par l’Histoire.

    Propos recueillis par Fabrice Dutilleul

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EFlpAAkkppIgdkmJnf.shtml

    note :

    Plaidoyer pour l’armée française, Magnus Martel, Éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 294 pages, 29 euros.

  • Albert Camus et le refus du terrorisme

    Jean Monneret, historien, spécialiste reconnu de la guerre d’Algérie, a décidé, lui aussi, d’apporter sa pierre à l’année Albert Camus en proposant un Camus et le terrorisme qui fait le point sur la position mesurée du philosophe-résistant sur le drame algérien, drame qui le touchait au plus profond de lui-même, puisqu’il appartenait de toutes ces fibres à cette terre qui l’avait vu naître, le 7 novembre 1913, dans le Constantinois.

    Albert Camus, penseur grec ? Oui, si on comprend que son refus de la violence pour la violence, c’est-à-dire des « noces sanglantes du terrorisme et de la répression » n’était pas le signe, chez lui, d’une quelconque tiédeur, mais d’un rejet de ce que les Grecs nommaient l’hybris, cette démesure dans la prétention ou, en l’occurrence, dans la haine qui conduit l’homme à sa perte. Du coup, cet ancien membre éphémère du Parti communiste et vrai résistant — contrairement à Sartre, adepte de la « violence confortable » —, qui avait, très tôt, milité pour une émancipation, sans indépendance, de la population algérienne arabo-kabyle, fut, en raison de sa demande, qui échoua, en janvier 1956, d’une trêve civile à Alger, un traître aux yeux d’une gauche anticolonialiste par idéologie qui cautionnait, Sartre en tête, « le plus grave mensonge de la rébellion : la prétendue unanimité du peuple algérien à la soutenir ». Mais, traître, il le fut également aux yeux de ceux des pieds-noirs qui n’avaient pas compris la nécessité d’une évolution de leurs rapports avec la population musulmane.

    Avec une mesure — toute grecque, elle aussi —, que nous avions déjà signalée, notamment dans sa Tragédie dissimulée (sur le massacre d’Oran du 5 juillet 1962), Jean Monneret, lui-même pied-noir, s’efforce de restituer toutes ses nuances à la lutte d’un homme qui avait retenu d’un père à peine connu cette leçon qu’on lui avait transmise : « Un homme ça s’empêche », qui ne fait que traduire celle de Thucydide selon laquelle il y a des choses qui ne se font pas. On connaît son refus du refus de toute morale en politique. Le théâtre en porte la marque (Les Justes). Et L’Homme révolté, publié en 1951, où Camus montre « qu’il n’y a pas de violence émancipatrice », sous peine de voir la révolte légitime sombrer dans l’autodestruction, annonce la rupture avec Sartre, l’année suivante. L’Homme révolté où figure encore cette dénonciation du meurtre de Louis XVI : « C’est un répugnant scandale d’avoir présenté comme un grand moment de notre Histoire l’assassinat public d’un homme faible et bon », Camus établissant une filiation de la terreur de 1793 à celle du bolchevisme. Jean Monneret rétablit aussi la véritable portée de cette phrase que Camus prononça à Stockholm en décembre 1957, où il était venu recevoir le prix Nobel de littérature, et qui allait faire le tour du monde, mais tronquée : « Je crois à la justice, mais je préfère ma mère à la justice ». Il a dit « quelque chose de plus précis et de plus fort : “A l’heure où nous parlons, on jette des bombes dans les tramways d’Alger. Ma mère peut se trouver dans l’un de ces tramways. Si c’est cela la justice, je préfère ma mère” ». Ce qui n’a pas du tout le même sens. En clair, contrairement à ce que proclamaient des intellectuels complices, ceux que Boutang dans le Terreur en question appellera l’année suivante « les moralistes de sac et de corde », loin d’en avoir le monopole, le FLN, organisation terroriste, souillait toute idée de justice.

    C’est pourquoi il ne signera pas en 1960 le manifeste des 121 (intellectuels) soutenant la désertion (appelée « insoumission »), car il refusait de cautionner la lutte du FLN, comme d’approuver l’instrumentalisation du refus de la torture — qu’il dénonce effectivement — au profit d’un camp qui la pratiquait lui-même abondamment. Tout simplement, il refusait le simplisme d’une opposition entre Européens chrétiens et Arabes musulmans qui n’était pas celle que les militants armés de l’indépendance algérienne voulaient faire croire, car « il ne savait que trop qu’un des plateaux de la balance contenait les Pieds-Noirs et nombre de musulmans fidèles, immolés d’avance à l’ordre nouveau. » D’où le terrorisme, à la fois contre ces musulmans fidèles et contre les Français d’Algérie, ce « peuple de trop ».

    Contre toutes les idéologies totalitaires, qui cherchent à instaurer un homme nouveau pour un nouvel enfer terrestre, Camus rappelle dans L’Homme révolté que « la révolte, elle, ne vise qu’au relatif et ne peut promettre qu’une dignité assortie d’une justice relative. »

    Axel Tisserand - L’AF 2871

    Jean Monneret, Camus et le terrorisme, Michalon Editeur, 2013, 190 pages, 16 euros.

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Albert-Camus-et-le-refus-du

  • Samedi 26 octobre : faire face à la désinformation publicitaire avec Polémia !

    Samedi 26 octobre : faire face à la désinformation publicitaire avec Polémia !

    Il est difficile pour un urbain contemporain, coupé de la nature, de reconnaître un arbre à ses feuilles ; enfantin pour lui, en revanche, de reconnaître le logo d’une marque, tant est grande la pression publicitaire.


    Des écrans allumés partout : dans les maisons, les bars, les restaurants, les transports. 2% de la richesse produite consacrée au conditionnement de l’opinion par la publicité. Et la mise des neurosciences au service de la manipulation mentale.

    La manne financière apportée par la publicité aux médias, instrument de leur soumission : source de vie quand elle arrive, annonciatrice de leur mort quand elle disparaît.

    Tout cela dans un double but : le conditionnement à l’acte d’achat compulsif, le conditionnement au politiquement correct.

    Voilà ce que décortiquera Polémia lors de sa Sixième Journée de la réinformation du 26 octobre à Paris. Avec des propositions pour se libérer et libérer l’esprit des Français de la tyrannie publicitaire.

    Polémia

    Programme et inscription (polemia1@gmail.com) : [Sixième Journée de la réinformation]

    Samedi 26 octobre : faire face à la désinformation publicitaire avec Polémia !

    [cc] Novopress.info, 2013. Les dépêches de Novopress sont libres de copie et diffusion sous réserve de

  • « Les 13 lignées sataniques » : le 2e tome vient de sortir !

    les-13-lignees-sataniques-vol-2-robin-de-ruiter.jpgAprès le succès de son livre Les 13 lignées sataniques : les causes de la misère et du mal sur Terre, sorte de « bible des complotistes » -, Robin de Ruiter vient de faire paraître le deuxième volume de cette série :
    Les 13 lignées sataniques : les illuminatis et les Protocoles des Sages de Sion.

    Un ouvrage explosif comme son titre le laisse supposer, dont la sortie réjouira de nombreux lecteurs.

    212 pages, Mayra Publications, 24,95 €. En vente ici.

    Présentation de l’éditeur :

    « Ce livre fait partie de la série de livres des Lignées Sataniques.

    Le premier volume, La cause de la misère et du mal sur Terre, fut écrit il y a plus d’une décennie. Ce livre n’avait pas la prétention de verser dans la futurologie. Cependant, un regard rétrospectif sur les événements de ces vingt dernières années montre que pratiquement tous les sujets qui y étaient mentionnés ont porté leurs fruits, souvent d’une façon impressionnante. Entre autres, l’auteur avait prédit l’actuelle et croissante crise économique mondiale.

    En 2006, l’édition française de La cause de la misère et du mal sur Terre (Livre jaune N°. 7) fut interdite en France.

    Les 13 lignées sataniques (Vol. 2) – Les Illuminati et les Protocoles des Sages de Sion

    Il ne vous a nullement échappé que notre société bat de l’aile. Une crise économique mondiale s’aggrave, et n’arrête pas de se propager dans le monde entier. Les gouvernements se ruent au sauvetage des banquiers grâce à nos impôts, au détriment des fonds de pension et des régimes de retraite. Au passage, les systèmes protecteurs de santé se lézardent.

    Le chaos politique et socio-économique actuel transparaissait il y a plus d’un siècle dans Les Protocoles des sages de Sion. Par quel miracle ? Ces Protocoles sont la trame de la domination du monde, élaborée par une fraternité secrète. Ils esquissent le plan qui doit substituer aux gouvernements en place un nouvel ordre mondial dictatorial, voué à dominer le monde entier sous l’égide d’un règne de terreur.

    Durant plus de cent années, on aura tenté de nier l’authenticité des Protocoles. Il n’empêche que ces allégations de faux, la plupart du temps sans fondement, ne peuvent lutter contre des arguments irréfutables. La raison en est simple: la justesse des prédictions sur le déroulement de l’histoire du monde citées dans les Protocoles. Ces textes affichent un programme précis.

    Des événements décisifs sont annoncés: la chute des empires russe, autrichien et allemand, la Première guerre mondiale, la création de la Société des Nations, la Seconde guerre mondiale, le communisme implanté en Russie, la course aux armements, la création d’une police internationale (les « casques bleus »), les changements continuels de gouvernements et le chaos planétaire actuel. Le tout prédit à la fin du XIXe siècle !

    Ceux qui ont vraiment étudié le contenu des Protocoles ont du mal à croire que son auteur anonyme ait pu inventer, imaginer ses prédictions. Nous avons affaire à quelqu’un de particulièrement bien informé de toutes sortes de plans secrets pour l’avenir.

    Ce second volume de la série de livres des Lignées Sataniques, sert à nous faire une idée de ce que le proche avenir nous réserve, afin que nous puissions mieux nous préparer face à ce qui s’en vient. Il s’agit d’un livre tout à fait unique et sa lecture changera certainement la façon dont vous regarderez à la fois l’histoire et le monde d’aujourd’hui.

    Il se peut que la lecture de ce livre soit choquante au premier abord, mais le choc passera lorsque vous l’aurez terminée.

    Cette publication a été réalisée avec le plus grand soin. Cependant, ni le fabricant, ni l’éditeur n’est responsable d’éventuels dommages causés par des erreurs et/ou des lacunes dans cette édition. »

    http://www.contre-info.com/les-13-lignees-sataniques-le-2-tome-vient-de-sortir#more-29670

  • Parce que c’est l’Église qui a fait la France...

    L'article de Jean-Pax Méfret sur ces églises que l'on abat...:

    "Un nouveau rendez-vous pour les lecteurs de “Valeurs actuelles” : chaque premier jeudi du mois, Jean-Pax Méfret arpentera pour nous les routes de France. Aujourd’hui, d’Abbeville à Segré en passant par Gesté, il nous entraîne sur le chemin de croix de ces églises sacrifiées.

    C’est toujours douloureux de voir des bulldozers défoncer les flancs d’une église qui s’éparpillent en gravats dans une poussière funeste ; toujours difficile d’accompagner du regard l’ultime voyage d’un autel en marbre malmené par les mâchoires d’acier d’une pelleteuse enragée ; toujours déchirant d’assister à l’effondrement d’une nef sous les coups de boutoir d’une grue à boule.

    L’émotion était intense en avril dernier à Abbeville dans la Somme lors de la destruction de la majestueuse église Saint-Jacques, ancrée depuis plus d’un siècle dans le paysage architectural de la ville. Il y a dix ans qu’elle était laissée à l’abandon et se dégradait en même temps que ses reliques et son grand orgue au buffet néogothique, une véritable oeuvre d’art sauvéein extremis, en pleine démolition, par l’intervention déterminée d’un collectif.

    Sous les yeux humides de petits groupes aux visages défaits, le clocher, qu’un expert requis par la municipalité disait pourtant fragile et dangereux pour la sécurité publique, a résisté plusieurs semaines aux assauts d’un engin démolisseur de 140 tonnes. « On nous a menti, marmonnait un vieil homme tenant une casquette entre ses mains calleuses. Elle était encore solide notre église ! Sa flèche nous rassurait. En la voyant de loin, on savait qu’on arrivait par chez nous. »

    Aujourd’hui, Saint-Jacques n’est plus. Rasée par la volonté de la municipalité comme l’y autorise la loi de séparation des Églises et de l’État qui attribue aux communes la pleine propriété des murs et des meubles, mais aussi la responsabilité de l’entretien des églises de France construites avant 1905. Car les curés ne sont que les “affectataires à titre gratuit” de ces lieux de culte, avec « un devoir de gardiennage associé à la remise des clés […] de l’édifice ». C’est la mairie qui détient le pouvoir de prononcer une « désaffectation » des lieux si elle constate « l’absence de célébration cultuelle pendant six mois consécutifs ».

    Avec la crise des vocations — près de 30 % de candidats au sacerdoce en moins sur les douze dernières années —, les édifices religieux se délabrent. Ils terminent en ruines sous l’oeil glacé de certains maires. C’est ce qui s’est passé à Abbeville où, depuis le XIIe siècle, trois églises s’étaient succédé place Saint-Jacques. L’élu socialiste Nicolas Dumont a mis fin à la tradition. Un square et un parking remplaceront désormais l’ouvrage emblématique que les bombardements de la Seconde Guerre mondiale avaient épargné. Le Collectif Saint-Jacques, qui veut perpétuer la mémoire de l’église abattue, réclame qu’on y installe l’antique cloche dérobée dans les gravats et récupérée, de justesse, à Drouot où elle avait été mise aux enchères !

    Signe des temps, trente-deux ans après la fameuse affiche de la campagne présidentielle de François Mitterrand symbolisant “la force tranquille” sur fond de campagne bucolique floutée, tricolore et rehaussée d’une église, on a le sentiment qu’au nom d’une laïcité sélective, certains veulent effacer du paysage traditionnel de nos villages les quelque 15 000 clochers recensés en zone rurale. C’est une menace qui pèse à la fois sur les valeurs chrétiennes et sur le patrimoine architectural de la France. Les clochers résonnent plus souvent du glas de leur destinée que de l’angélus, annonciateur d’espoir. Et les vieilles pierres sacralisées dégringolent sous le vent dévastateur d’une Histoire qu’on a de plus en plus de mal à faire nôtre. L’église n’est pas seulement un lieu de dévotion, elle est également un rappel à la mémoire, un carrefour de rencontres, le réceptacle des douleurs profondes" (suite).

    Lahire

  • La maladie de la démocratie

    Si l’’on se représente tout un peuple s’’occupant de politique, et, depuis le premier jusqu’’au dernier, depuis le plus éclairé jusqu’’au plus ignorant, depuis le plus intéressé au maintien de l’’état actuel jusqu’’au plus intéressé à son renversement, possédé de la manie de discuter sur les affaires publiques et de mettre la main au gouvernement ; si l’’on observe les effets que cette maladie produit dans l’’existence de milliers d’’êtres humains ; si l’’on calcule le trouble qu’’elle apporte dans chaque vie, les idées fausses qu’’elle met dans une foule d’’esprits, les sentiments pervers et les passions haineuses qu’’elle met dans une foule d’’âmes ; si l’’on compte le temps enlevé au travail, les discussions, les pertes de force, la ruine des amitiés ou la création d’’amitiés factices et d’’affections qui ne sont que haineuses, les délations, la destruction de la loyauté, de la sécurité, de la politesse même, l’’introduction du mauvais goût dans le langage, dans le style, dans l’’art, la division irrémédiable de la société, la défiance, l’’indiscipline, l’’énervement et la faiblesse d’’un peuple, les défaites qui en sont l’’inévitable conséquence, la disparition du vrai patriotisme et même du vrai courage, les fautes qu’’il faut que chaque parti commette tour à tour, à mesure qu’’il arrive au pouvoir dans des conditions toujours les mêmes, les désastres, et le prix dont il faut les payer ; si l’’on calcule tout cela, on ne peut manquer de se dire que cette sorte de maladie est la plus funeste et la plus dangereuse épidémie qui puisse s’’abattre sur un peuple, qu’’il n’’y en a pas qui porte de plus cruelles atteintes à la vie privée et à la vie publique, à l’’existence matérielle et à l’’existence morale, à la conscience et à l’’intelligence, et qu’’en un mot il n’’y eut jamais de despotisme au monde qui pût faire autant de mal.
    Fustel de Coulanges
    Ce très beau texte – dont on admirera aussi bien le souffle que la densité– a été souvent cité par Maurras et l’’Action française. Il a été retrouvé dans les papiers du grand historien après sa mort. La maladie qu’’il décrit c’’est la démocratie. L’’auteur de La Cité antique en avait analysé le fonctionnement et perçu toute la malfaisance. Ses observations valent pour les démocraties modernes que cette maladie frappe plus ou moins suivant qu’’elles n’’ont pas ou qu’’elles ont des garde-fous.
    En France, ces garde-fous sont quasi inexistants. Il est proclamé de façon constante que rien n’est supérieur à la prétendue volonté du peuple. Rien de sacré ne s’’impose à elles. Pour capter la volonté populaire, les partis et les clans peuvent user sans vergogne de tous les moyens, promesses démagogiques, tromperies, intimidations.
    Des luttes féroces
    Sans doute, serait-il excessif de parler dans la France d’’aujourd’’hui de « tout un peuple s’’occupant de politique » : un tiers des électeurs ne votent pas et, en mai dernier, un sondage indiquait que 69 % des Français rejetaient aussi bien la gauche que la droite. Il reste que la lutte des hommes, des clans, des partis pour le pouvoir est continuelle et que ses effets se font sentir sur la vie sociale comme sur le gouvernement Fustel de Coulanges fait ressortir combien la compétition acharnée pour le pouvoir est malsaine. Quand il parle d’’« amitiés factices et d’’affections qui ne sont que haineuses », on ne peut s’’empêcher de penser au spectacle que nous donnent nos politiciens, et particulièrement aux coups bas qu’’ils se portent entre eux pour occuper la première place. Les luttes les plus féroces ont lieu à l’’intérieur des partis. Pensons à l’’affaire Clearstream au printemps dernier, au sein de l’’U.M.P., ou à la hargne des éléphants du Parti socialiste à l’’égard de Ségolène Royal. La lutte pour le pouvoir n’’a pas le caractère d’’une compétition loyale dominée par le souci des intérêts du pays mais d’’une guerre civile larvée où chacun se réclame de la démocratie à l’’encontre de son adversaire. Après le scrutin, les vainqueurs proclament partout : « On a gagné », et entreprennent d’’écraser les vaincus en défaisant ce que leurs prédécesseurs ont pu réaliser.
    Le pays pâtit naturellement de ces luttes continuelles qui entretiennent un trouble permanent. Il lui arrive même d’’être ainsi conduit au désastre comme en 1940 où s’’effondra la IIIe République.
    Fustel de Coulanges fait ressortir aussi la dégradation des mœurs, « l’’introduction du mauvais goût dans le langage, dans le style, dans l’’art », et tout ce qui contribue à « l’’énervement… d’’un peuple ». L’’histoire de nos républiques en témoigne. La démocratie conduit à la perte des qualités qui font les peuples forts. Elle compromet l’’avenir en reportant à plus tard le règlement des problèmes qu’’elle n’’ose pas régler maintenant par électoralisme.
    Un diagnostic sévère
    Le jugement de Fustel de Coulanges est sévère. Pourtant l’’historien n’’était pas un polémiste, c’’est en observateur des régimes politiques qu’’il porte un diagnostic sur la démocratie. Il y voit une forme de despotisme. Cela choquera les tenants du “politiquement correct“ qui opposent volontiers la démocratie et la dictature. Il existe pourtant un despotisme de la démocratie. L’’ennui, c’’est qu’’on peut se débarrasser d’’un dictateur en le renversant, mais la démocratie, elle, prétend émaner du peuple, alors même qu’’elle le trompe et l’’asservit intellectuellement et mentalement.
    Pierre Pujo L’’Action Française 2000 du 5 au 18 octobre 2006