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culture et histoire - Page 1734

  • Erckmann-Chatrian : leçons de la bataille de Leipzig en 1813

    « Maintenant tout l’univers est contre nous, tous
    les peuples demandent notre extermination...
    ils ne veulent plus de notre gloire !
     »

    On a beaucoup parlé de la retraite de Russie et de la Berezina, mais c’est la bataille de Leipzig et l’année 1813 qui sont importantes pour bien comprendre la chute du napoléonisme. Je n’ai aucune envie de faire une leçon d’histoire, mais en feuilletant sur <ebookgratuits.com> les petits classiques d’Erckmann-Chatrian que je n’avais faits qu’en dictée à l’école, je suis tombé sur le très bon roman "Histoire d’un conscrit de 1813", un de ces pauvres Français qui servirent de chair à canon pendant vingt ans à la Révolution et à l’Empire.

    En une phrase, nos pacifistes et républicains alsaciens, qui écrivent pourtant sous le second empire, justifient l’impossible résistance à l’ogre napoléonien et à son culte :

    « Ceux qui n’ont pas vu la gloire de l’Empereur Napoléon dans les années 1810, 1811 et 1812 ne sauront jamais à quel degré de puissance peut monter un homme. »

    L’empereur est ce pourquoi il faut mourir, un nouveau pharaon en quelque sorte.

    La peur est sur toutes les lèvres : finir conscrit et en chair à canon, d’autant que l’on se rend compte que, comme pour l’Allemagne plus tard, il y aura des comptes à rendre après la défaite finale de l’empire branlant :

    « Oui, je savais cela, dit-il tristement, mais ce n’est que le commencement de plus grands malheurs : ces Prussiens, ces Autrichiens, ces Russes, ces Espagnols, et tous ces peuples que nous avons pillés depuis 1804, vont profiter de notre misère pour tomber sur nous. »

    Certains tentent de résister à la conscription par la mutilation ; voilà qui tranche avec le culte impérial et la Grandeur de la France :

    « En cette année beaucoup de jeunes gens refusèrent de partir : les uns se cassaient les dents, pour s’empêcher de pouvoir déchirer la cartouche, les autres se faisaient sauter le pouce avec des pistolets, pour s’empêcher de pouvoir tenir le fusil ; d’autres se sauvaient dans les bois, on les appelait les réfractaires, et l’on ne trouvait plus assez de gendarmes pour courir après eux. »

    Un personnage plus lucide explique que maintenant ce sont les Allemands et les peuples d’Europe qui ont le Droit pour eux (même s’ils ne savent pas encore qu’ils ne font que servir un Ancien Régime qui mettra encore cent-cinquante ans - selon l’historien contemporain Arno Mayer - à disparaître complètement - c’est du reste aussi ce que pense Kojève) :

    « Aujourd’hui, c’est bien différent ; toute l’Allemagne va marcher, toute la jeunesse va se lever, et c’est nous qui parlerons de Liberté, de Vertu, de Justice à la France. Celui qui parle de ces choses est toujours le plus fort, parce qu’il n’a contre lui que les gueux de tous les pays, et parce qu’il a pour lui la jeunesse, le courage, les grandes idées, tout ce qui vous élève l’âme au-dessus de l’égoïsme, et qui vous fait sacrifier la vie sans regret. »

    Un vieux soldat, Zimmer, est lui partisan de la manière forte pour soumettre ce qui reste de l’Europe occupée :

    « Au lieu de nous ordonner de respecter les populations, on devrait nous laisser pleins pouvoirs sur le monde ; alors tous ces bandits changeraient de figure et nous feraient bonne mine comme en 1806. La force est tout..., et alors les gens vous donnent tout par force : ils vous dressent des arcs de triomphe et vous appellent des héros, parce qu’ils ont peur. Voilà ! »

    ***

    Le napoléonisme aura abouti comme on le sait à la naissance du sentiment national en Allemagne. On en est parfaitement conscient en Alsace :

    « Vous croyez avoir pour vous les Saxons, les Bavarois, les Badois et les Hessois ; détrompez-vous : les enfants de la vieille Allemagne savent bien que le plus grand crime et la plus grande honte, c’est de se battre contre ses frères. »

    Pourtant, même sans trop de convictions idéologiques, il faut se battre. Le conscrit explique très bien pourquoi avec ses mots à lui :

    « Moi, je ne pensais plus à rien qu’à me venger. J’étais devenu pour ainsi dire fou de colère et d’indignation contre ceux qui voulaient m’ôter la vie, le bien de tous les hommes, que chacun doit conserver comme il peut. J’éprouvais une sorte de haine contre ces Prussiens, dont les cris et l’air d’insolence me révoltaient le coeur. »

    C’est l’hormone de la rage et de la mort. Le livre est écrit dans les années 1860, mais la haine du Prussien et du Boche est déjà bien là :

    « Les Prussiens étaient déjà sur nous, que nous les voyions à peine avec leurs yeux furieux, leurs bouches tirées et leur air de bêtes sauvages. On aurait dit qu’ils voulaient nous manger... C’est une vilaine race... »

    Mais certains soldats Français ne valent guère mieux, ceux surtout qui furent employés lors de la déshonorante guerre d’Espagne :

    « L’arrivée des vétérans d’Espagne, des hommes terribles, habitués au pillage et qui montraient aux jeunes à vivre sur le paysan. »

    ***

    On dénote un certain ras-le-bol dans ce bouquin, qui n’est pas sans annoncer Céline et les passages belliqueux-pacifistes du "Voyage". Voyez ces descriptions écoeurées d’une campagne vouées aux destructions de la Guerre :

    « Nous revoyions au bout du village, la grande route s’étendre à perte de vue, les nuages gris se traîner sur les champs dépouillés, et quelques maigres corbeaux s’éloigner à tire d’aile en jetant leur cri mélancolique. »

    Ici je cite Céline, le début du "Voyage" :

    « Moi d’abord la campagne, faut que je le dise tout de suite, j’ai jamais pu la sentir, je l’ai toujours trouvée triste, avec ses bourbiers qui n’en finissent pas, ses maisons où les gens n’y sont jamais et ses chemins qui ne vont nulle part. »

    ***

    La dimension surnaturelle et eschatologique de la guerre n’échappe pas non plus à notre valeureux (et chanceux) soldat :

    « Cela me paraissait quelque chose d’épouvantable et pour ainsi dire de surnaturel ; l’air était plein de fumée de poudre, la terre tremblait sous nos pieds ; les vieux soldats comme Pinto disaient qu’ils n’avaient jamais rien entendu de pareil. »

    C’est que la bataille de Leipzig valait le déplacement. Tout l’héroïsme français contre l’Europe toute entière liguée :

    « Ainsi notre armée, après avoir livré trois batailles en un seul jour, et réduite à cent trente mille combattants, allait être prise dans un cercle de trois cent mille baïonnettes, sans compter cinquante mille chevaux et douze cents canons ! »

    L’excitation guerrière, la légendaire Furia Francese, guettent alors nos preux soldats, surtout après la trahison fameuse des Saxons :

    « Cette trahison, au lieu de nous abattre, augmenta tellement notre fureur que, si l’on nous avait écoutés, nous aurions traversé la rivière pour tout exterminer. »

    ***

    A l’heure du bilan, notre narrateur, qui attend impatiemment lui aussi la Fin de l’Histoire (pour se marier et ouvrir son commerce) se montre très lucide :

    « Ainsi, tant de souffrances, tant de larmes, deux millions d’hommes sacrifiés sur les champs de bataille, tout cela n’avait abouti qu’à faire envahir notre patrie !... »

    A comparer avec le bilan de la dernière guerre pour l’Allemagne, censée récupérer des champs de blé en Ukraine ! Napoléon, nous apprend cet ouvrage de qualité, aurait pu discuter et s’en tirer à bonne enseigne :

    « Mais ne parlons pas de ces choses, l’avenir les jugera : il dira qu’après Lützen et Bautzen, les ennemis offraient de nous laisser la Belgique, une partie de la Hollande, toute la rive gauche du Rhin jusqu’à Bâle, avec la Savoie et le royaume d’Italie, et que l’Empereur a refusé d’accepter ces conditions - qui étaient pourtant très belles -, parce qu’il mettait la satisfaction de son orgueil avant le bonheur de la France ! »

    Mais, finalement, qu’est-ce que cela aurait changé ?

    On frémit en pensant à tout ce sang versé en vain pendant des siècles, alors que de nos jours nous n’avons plus les nerfs ou cette inspiration pour nous défendre d’un envahisseur autrement plus dangereux que le Russe d’alors.

    On aura compris que je parle bien sûr du racisme.

    Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info/?p=1489#suite

  • Il n'y aura pas de Putsch

     

    Tout le monde parle de révolution, de résistance, de dissidence… Ces notions impliquent mécaniquement qu’à un moment ou un autre, les « dissidents » entreront en lutte physique contre le régime en place.

    Les antimondialistes savent que la mafia au pouvoir s’incarne par le gouvernement et tous ceux qui le servent (journalistes, etc). Les gens qui privilégient la lutte sociale savent que les flics, les militaires et les gouvernements sont les bras armés du patronnât. Pourtant, chez les patriotes, cette idée a encore du mal à faire jour. Ceci constitue la raison de l’article présent : démystifier quelques vieux fantasmes nationalistes, qui gênent la diffusion de l’idée révolutionnaire.
    L’Armée, c’était mieux avant.
    On ne và pas se mentir. Depuis 1940, l’armée française, c’est plutôt la misère.
    Pourquoi depuis 1940 ? En 1940, nous avions l’une des armées les plus puissantes d’Europe, tant par le nombre de ses hommes que par la modernité de son matériel. Le char Renaud était même supérieur au panzer allemand de l’époque. Si l’armée française a été balayée en 1940, ce n’est en rien à cause de sa qualité, mais surtout à cause des erreurs de la doctrine de son commandement. Les généraux français, d’Azincourt à Verdun, semblent toujours avoir une guerre de retard… Bref, depuis la seconde guerre mondiale, on peut dire de manière très certaine que la France n’a pas eu d’armée digne d’elle-même.
    Directement après la guerre, les conflits coloniaux commencent en Indochine, contre le Viet-Minh et plus tard encore, en Algérie. L’armée française est alors en reconstruction. Sous-financée, elle est équipée de matériel très disparate revendu par les alliés anglais et surtout américains. Les pénuries sont diverses. Le bricolage s’impose. Le mythe du « perdant glorieux », le cliché de Camerone se renforce durant toute cette période coloniale. En effet, le soldat français, souvent un aventurier, se retrouve isolé à l’autre bout du monde, coupé de tout soutien politique et social (on ne rappellera pas que la majorité de la population française était soit indifférente soit hostile aux guerres coloniales) et surtout, face à un ennemi différent : le guerrilleros nationaliste.
    On résume : une armée en reconstruction, bricolée, sous-équipée, sous-formée, loin de chez elle, commandée par des officiers au nom à particule selon une doctrine de combat dépassée, se retrouvant face à une guérilla nationaliste moderne, fanatique, enracinée, soutenue par une part de la population française (le PCF), entraînée et armée par des grandes puissances concurrentes : le Viet-Minh et le FLN. Le résultat, c’est Dien-Bien-Phu. Mais pas seulement. C’est aussi « la 317ème section », pour les amoureux du folklore. Les actes d’héroïsme isolés, le « tenir coûte que coûte », l’aventure, le baroud d’honneur. Il y a encore des guerriers modernes. Bigeard et ses paras, le putsch manqué des généraux d’Alger, et l’ultime épopée de l’OAS. Il restait au moins çà…

     

    Mais après les dernières cartouches de l’Algérie, liquidation totale.

     

    « Do the job » La guerre un boulot comme les autres ?

     

    L’intégration dans l’OTAN et toute la guerre froide est une période catastrophique. Les effectifs s’appuient encore largement sur le service militaire.

     

    Une masse de conscrits au moral et à la discipline proche du néant, et quelques pros dépassés (eux-mêmes parasités par des carriéristes qui sont prêts à se débiner au moindre coup de feu).
    L’armée de terre reste sous-financée jusqu’à nos jours. La modernisation amorcée dans les années 70 avec la production d’équipements nationaux (le FAMAS et plus tard le Leclerc étant les plus emblématiques) n’arrivent pas à cacher un criant manque de moyens. L’armée de terre, la plus pauvre, n’a pas de quoi entraîner ni équiper correctement ses troupes.
    Vient la fin du service militaire obligatoire et le retour progressif de la France dans l’OTAN, avec le prélude des Balkans et de l’engagement français contre la Serbie. Les missions de l’Armée Française s’alignent sur la nouvelle entreprise de conquête du moyen-Orient. L’enjeu sécuritaire est exalté. On voit l’armée de plus en plus comme une sorte de super-police chargée de sauver des civils ou de sécuriser des zones internationales. Ces missions ne sont pas neuves, déjà à Kolwezi, les paras avaient combattus dans ce cadre. Mais désormais, ce rôle d’une armée réduite, uniquement destinée à des opérations extérieurs à caractère policier, s’accentue, le tout sous la férule des anglo-saxons.
    On en arrive à la conception basique que n’importe quel militaire récite machinalement :
    L’armée est un métier, réservé à des professionnels. Les politiciens prennent les décisions, ils les exécutent sans discuter. « It is the job ». « C’est le boulot ». « C’est comme çà. ». Même si « le job » consiste à aller bombarder nos frères européens pour défendre des islamistes… L’armée perd son prestige, on la cache. Ce n’est qu’un métier, un métier honteux. Quand un soldat tombe au combat, la famille envisage çà comme un accident de travail, et parle même de poursuivre l’employeur. On enterre le gars discrètement. Les vieux combattants viennent une ou deux fois par an, étaler leurs médailles prés des monuments aux morts au son des pouët-pouët de la fanfare municipale. Et tout le monde s’en fout.

     

    Réduction des effectifs : logique sécuritaire.

     

    Les coupes drastiques dans les effectifs de l’armée sont comme des marronniers. On en voit tous les 2 ou 3 ans. L’objectif est clairement posé : redéfinir l’armée française selon sa nouvelle utilité comme force de police auxiliaire de l’OTAN. Moins d’hommes, plus spécialisés, focalisés sur la « lutte contre le terrorisme » ou encore la guerre virtuelle…
    -Ajoutez à cela la purge de plus en plus systématique des officiers et des soldats nationalistes, voir même patriotes ou au moins contestataires… Et leur remplacement par des officiers franc-maçons.
    -Ajoutez à cela le bourrage de crâne pro-régime et pro-européiste, pro-OTAN…
    -Ajoutez à cela la proportion de plus en plus énorme de recrues issues de l’immigration récente, nord-africaine ou africaine (donc encore plus détachée de la Nation charnelle et historique).
    -Ajoutez à cela la professionnalisation et le détachement qui transforment le soldat en un mercenaire (un mercenaire mal payé…).
    Nous obtenons la presque parfaite armée d’occupation et de répression des révoltes populaires à venir. En collaboration avec l’EuroGendFor, les forces de police et pourquoi pas l’OTAN (ne rigolez pas, elle a bien bombardé Belgrade, à une heure de Paris).
    Une force réduite, réactive, équipée technologiquement, sans états d’âmes. Imaginons qu’une insurrection populaire ait lieue, et déborde les forces de police ou la gendarmerie. Elle est armée, pille les dépôts logistiques et s’empare de quelques bâtiments administratifs. Elle veut renverser le Régime.
    Intervient alors l’Armée moderne, professionnelle. Il faut « « faire le boulot » . Des « éléments hostiles » ou des « insurgés » (le peuple français, quoi), composé « d’infanterie légère » menaceraient des « objectifs stratégiques » (la villa d’Edith Cresson ?), voire mèneraient des « exactions contre des civils » (deux ou trois huissiers ou policiers lynchés). Et bien, en réponse, une « force de réaction rapide » serait chargée « d’établir un périmètre » et « d’intercepter les éléments hostiles » voir de les « détruite » ou les « éliminer ».
    En gros, le peuple français en révolte, balayé par quelques tirs, menés depuis 2 km avec des équipements infrarouges, proprement. Sans trop de « dommages collatéraux ». Ils n’hésiteront pas une seconde, ils ont signé pour çà.

    Une armée d’occupation PRESQUE parfaite.

     

    IL N’Y AURA PAS DE PUTSH.
    Imaginons une situation d’écroulement menant à un chaos en France. Une pénurie, des émeutes généralisées, paralysie du pays, massacres et pillages se produisent sur l’ensemble du territoire. Peu à peu, au sein du bordel, des forces révolutionnaires saisissent l’occasion pour déclarer le début de la lutte contre le Régime et la construction d’une société. Face à cela, que deviennent les flics, les gendarmes et l’armée ?
    Premièrement, on peut imaginer un redéploiement des forces du régime sur une ligne de défense. Défense des bâtiments administratifs, des dépôts d’essence, des réserves, des nœuds logistiques, des bases militaires, etc.. Cela veut dire qu’il n’y aura pas assez de forces, quoiqu’il arrive, pour tenir le terrain ou protéger les français (c’est là ou les révolutionnaires voient s’ouvrir une opportunité : remplacer l’Etat et combler le vide, mais c’est un autre sujet.).

     

    Ce déploiement « passif » pose déjà problème. Le policier ou le gendarme de base, il a une famille et un salaire de merde, comme le militaire. On peut donc prévoir, aux moindres troubles sérieux, des désertions massives et anarchiques, parfois avec armes et bagages. Seul les unités d’élites (Légion, paras) resteraient un tant sois peu intègres. On peut aussi pronostiquer des conflits internes, confessionnels ou moraux. Bref, et selon les prévisions de la plupart de nos camarades « anciens militaires », dans une telle situation, l’armée française moderne se désagrègerait, petit à petit.
    Les unités qui ne se désagrègeraient pas, parmi les plus professionnelles et les plus fidèles à la république, tenteraient elles un putsh ? Rien n’est moins sûr.
    Un putsh pour faire quoi ? Pour mettre qui au pouvoir ? Avec quel programme ? Si putsch il y avait, il serait donc celui d’un « faux » sauveur se substitution, un libéral ou un politicien de secours. Ensuite, une opération militaire moderne ne s’improvise pas. On est plus au temps de la commune, ou il suffisait de distribuer des fusils et des cartouchières à la populace. Une projection militaire nécessite un système fonctionnel pour établir des relais logistiques, il faut aussi des réserves de carburant, de munitions, de matériel divers. On pourrait imaginer une action isolée d’une unité particulière, mais les chances sont tellement faibles…
    En fait, il y a beaucoup plus de probabilités pour que nos soldats nous tirent dessus.
    Il faut se représenter le fait que les mentalités les plus contre-révolutionnaires, les plus hostiles à l’initiative, sont aujourd’hui dans l’armée, malgré sa « grogne apparente ». Il suffit de regarder les réactions, sur internet, face aux appels à refuser de combattre en Syrie. La majorité des militaires sont prêts à y aller. Ils condamnent les dissensions au nom du « devoir de réserve ». Ils ont signés pour çà. Leur fierté c’est de pouvoir être envoyés combattre n’ importe où sans discuter, et de laisser les politiciens prendre les décisions. On retrouve à la fois le produit du bourrage de crâne, mais aussi la conséquence du professionnalisme.

     

    Donc, selon toute probabilité, il y a beaucoup plus de chance pour qu’un jour nous nous retrouvions à combattre nos (derniers) soldats que ceux-ci ne nous sauvent par un putsch providentiel, fantasme impossible du droitard catholico-réac’.
    J’engage amicalement tous mes camarades sociaux-nationalistes à ne pas croire en de telles sornettes. Ce n’est pas parce que tel ou tel général catholique en retraite fait des manigances, ou que tel homme de troupe râle parce que son équipement TTA est pourri, que l’Armée va concrètement se mutiner, rouler jusqu’à l’Elysée, VAB en tête, et renverser le régime. Il ne faut pas rêver.

    (Ceci est une réponse fraternelle et bien attentionnée à l’ouvrage de mon camarade V.V., que je respecte pour son honnêteté et son engagement pertinent).

     

    D’une manière générale, il faut que tout révolutionnaire français, même s’il est patriote et croyant, comprenne que l’armée française moderne, de par sa configuration tactique, idéologique, doctrinale et organisationnelle, est clairement notre ennemie.
    Vers d’autres horizons ?
    Nous, nationaux-révolutionnaires, avons toujours opposé à ce modèle mercenaire notre propre conception de l’armée. Une armée consciente, une armée de citoyens soldats. Peut être moins professionnelle, certes. Mais aux effectifs bien plus massifs, appuyés sur le service militaire obligatoire et les unités de volontaires, et une garde nationale permanente comme réserve.
    Une armée équipée correctement, avec un matériel moins technologique/avantgardiste (le FELIN, c’est de la merde), mais abondant, rustique et fiable.
    Une armée consciente de sa mission première : protéger l’intégrité du territoire français, et non les intérêts privés des trusts apatrides et des capitalistes néocoloniaux.
    Une armée comme apprentissage social et citoyen, une armée au centre de la société et du peuple français. Une armée fière, qui ne se cache pas.
    Enfin, une armée respectée car légitime, et dont les vétérans obtiendraient des droits et un statut particulier.

     

    Guillaume Lenormand

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2013/10/06/il-n-y-aura-pas-de-putsch-5189846.html

  • Une société de simulation

    Koert van Mensvoort (@mensvoort) est un artiste, chercheur et philosophe hollandais. Il anime depuis plusieurs années l’excellent Next Nature (@nextnature), qui n’est pas seulement un site d’information qui interroge notre rapport au monde (dont a été tiré récemment un livre, le Next Nature Book), mais aussi un laboratoire de designers qui proposent d’étonnantes interventions pour interroger notre rapport à la technologie. C’est le cas du Nano Supermarket, une collection de prototypes censée utiliser les nanotechnologies pour nous faire réfléchir à leur impact ; et In-Vitro Meat, une passionnante réflexion sur notre rapport à la nourriture à l’heure où les technologies permettent de la produire artificiellement.

    L’un des thèmes que le site explore activement depuis de nombreuses années est ce que Koert van Mensvoort appelle la société de simulation (voir également les brèves sur ce sujet) qui s’appuie sur une réflexion de l’auteur qui date de 2009, mais qui demeure toujours aussi stimulante.

    Qu’ont en commun Tenet (vidéo), le simulateur de nourriture imaginé par les jeunes designers Renata Kuramsbina et Caroline Woortmann Lima, les magasins virtuels hors ligne que l’on trouve dans le métro coréen (des magasins physiques où l’on achète des produits à partir de leurs images, comme on le fait sur des catalogues ou sur l’internet), la ceinture de grossesse imaginée par Huggies pour que les pères puissent faire l’expérience de la grossesse, ou les fausses vitrines de commerce déployées en Irlande du Nord lors du G8 de juin 2013 pour cacher la misère bien réelle des populations, ou encore le sniffer (vidéo) du designer Lloyd Alberts, cet add-on aux Google Glass pour augmenter notre odorat, ou enfin cette étude qui montre que dans World of Warcraft, les joueurs s’identifient si fortement à leur avatar que cognitivement ils ressentent pour lui les mêmes émotions que celles qu’ils portent à leurs meilleurs amis…

    Ils témoignent du rôle et de l’importance prise par la simulation informatique et combien elle est un support à notre stimulation sociale et cognitive…

    Quand j’étais enfant, je pensais que les gens que je voyais à la télévision étaient vraiment vivant à l’intérieur du poste, se souvient Koert van Mensvoort… Le philosophe a grandi et a appris, comme chacun d’entre nous, comment la magie de la technologie fonctionnait. Depuis la photo, le cinéma et la télévision, les images ont envahi notre vie.

    La reproduction d’images par la technologie a explosé nous documentant de notre naissance à la veille de notre mort. Et les images occupent une place toujours plus importante dans notre manière de communiquer et transmettre de l’information. De plus en plus souvent, elles deviennent le facteur décisif de notre rapport au monde, explique-t-il. Tous nos objets sont devenus porteurs d’images et ces images sont toutes devenues un moyen de communication social… tant et si bien que les entreprises de chaussures de sport ne vendent pas des chaussures, ils vendent de l’image.

    En même temps, notre monde est devenu si complexe que nous cherchons en permanence l’image mentale pour nous aider à comprendre les choses. “La chose la plus extraordinaire de notre culture visuelle n’est pas le nombre d’images que nous produisons, mais notre besoin profondément ancré de visualiser tout ce qui pourrait être important. Plus une chose est visible, plus elle semble réelle, authentique. Sans images, il semble n’y avoir aucune réalité.”

    Dans le mythe de la caverne, rappelle Koert van Mensvoort, Platon nous décrit comme regardant des ombres sur les murs, des représentations d’un monde qui est au-delà de notre perception sensorielle. Aujourd’hui, les murs de nos cavernes sont pleins de projecteurs, d’écrans et de spots tant et si bien que nous ne voyons même plus les ombres sur les murs. Les simulations nous empêchent de reconnaître la réalité, comme l’explique Guy Debord dans la société du spectacle ou Jean Baudrillard dans Simulacres et simulation. Nous vivons dans un monde où les simulations et les imitations sont devenues plus réelles que la réalité elle-même, nous vivons dans le monde de l’”hyperréalité”, du faux authentique.

    En été, nous skions sur les routes et en hiver nous projetons de la neige sur les pistes. Les chirurgiens plastiques sculptent la chair pour la faire correspondre aux images retouchées des magazines… Nos outils façonnent la réalité et celle-ci est façonnée en retour. C’est d’ailleurs là tout l’enjeu de Next Nature, décrire comment notre empreinte culturelle transforme une nature définitivement perdue puisque nulle part elle n’échappe à la main de l’homme qui la façonne.

    Le schème de médias (un terme qui fait référence à la théorie des schèmes de Jean Piaget, qui explique que tout humain possède des règles ou des scénarios catégoriques qu’il utilise pour interpréter le monde : les nouvelles informations sont traitées en fonction de la façon dont elles s’intègrent dans ces règles) se définit comme la connaissance que nous possédons sur ce qu’un média est capable de faire et ce qu’on attend de lui. Cette connaissance nous permet de réagir de façon appropriée à un média : n’ayons pas peur de l’entrée du train en garde de La Ciotat, ce n’est qu’un film !

    Mais nos cerveaux ont des capacités limitées pour comprendre les médias, rappelle Koert van Mensvoort. “Bien que nous semblons avoir acquis une certaine sensibilisation aux médias au cours des années, une partie de notre impulsion originelle – en dépit de toutes nos connaissances – réagit toujours automatiquement et inconsciemment aux phénomènes que nous percevons”. Une image de nourriture à tendance à nous donner faim. Celle de l’arrivée du train à nous faire nous en écarter quand bien même nous savons que ce n’est qu’une image. Nos simulations sont autant de stimulations. Nos schèmes de médias ne sont pas innés, mais culturellement déterminés. C’est pour cela que chaque fois que la technologie nous propose quelque chose de nouveau, nous sommes dans un premier temps temporairement déconcertés… même si le plus souvent nous nous y adoptons plutôt bien.

    Nous vivons dans un espace médiatisé par la technologie. Nous nous y sommes adaptés. “Aujourd’hui, les images et les simulations sont souvent plus influentes, satisfaisantes et significatives que les choses qu’elles sont présumées représenter”. Nous consommons des illusions. Les images sont devenues partie intégrante du cycle qui détermine les significations. Elles ont une incidence sur nos jugements, nos identités, notre économie. En d’autres termes, nous vivons la simulation !

    “Alors que certains chiens ont une intelligence si limitée qu’ils pourchassent leurs propres queues ou ombres, nous les humains, aimons à penser que nous sommes plus intelligents parce que nous sommes habitués à vivre dans un monde de langues et d’abstractions symboliques complexes. Alors qu’un chien reste dupé par sa propre ombre, un être humain sait effectuer une vérification de la réalité. Nous pesons les phénomènes de notre environnement par rapport à nos actions pour former une image de ce que nous appelons la réalité. Nous le faisons non seulement individuellement, mais aussi socialement.”

    Or les notions de réalité et d’autorité sont beaucoup plus étroitement liées que nous nous en rendons compte, estime Koert van Mensvoort. Les technologies des médias ont atteint un niveau d’autorité au sein de notre société qui augmente leur réalisme et les réalités qu’elles produisent augmentent leur autorité. Faisant référence au télescope de Galilée qui a fait basculer notre vision du monde, nos outils numériques sont devenus nos nouveaux télescopes, nos moyens pour observer notre univers. Nous saluons nos amis via nos webcams, nous trouvons notre chemin grâce aux GPS, nous inspectons le toit de notre maison avec Google Earth… “Notre vision du monde est façonnée par les interfaces de nos médias”.

    L’ethnographe Sherry Turckle dans Life on the screen, ne disait pas autre chose, rappelle le philosophe et designer Stéphane Vial (@svial) dans son livre L’être et l’écran, comment le numérique change la perception. Nous sommes “de plus en plus à l’aise dans le fait de substituer des représentations de la réalité à la réalité”, c’est-à-dire avec le fait de considérer des réalités simulationnelles comme des réalités tout court. Les interfaces numériques, et notre consommation d’images qui vont avec, constituent une nouvelle matrice, une nouvelle forme où se coule notre perception.

    “S’envoyer des messages, faire des achats en ligne, échanger sur Twitter, tout cela ne résonne plus pour nous comme des pratiques relevant d’un cyberspace, mais comme des pratiques relevant du même espace que l’espace du monde”, rappelle le philosophe. La culture de la simulation nous a appris à prendre ce que nous voyons sous l’angle de l’interface, c’est-à-dire percevoir de manière nouvelle, acquérir une manière nouvelle “de se-sentir-au-monde”. Nous ne sommes plus projetés dans la rêverie du virtuel, mais nous vivons avec des interfaces numériques… Bref, “nous reconnaissons de plus en plus le phénomène informatisé dans son objectivité technique et sa matérialité bien réelle.”

    L’hypothèse du virtuel, c’est-à-dire cette opposition entre réel et virtuel que nous avons longtemps pratiqué, et que Stéphane Vial démonte dans son livre (ce qu’il faisait également d’une manière plus synthétique encore dans Place de la Toile), n’aura été qu’un premier pas pour comprendre la manifestation induite par le système technique numérique.

    Reste à comprendre ce que cette société de simulation veut de nous. Ce qu’elle nous apprend. Si ce qu’elle nous apprend peut nous servir dans le monde physique (à l’image de cet enfant suédois qui utilisa son savoir-faire acquis dans World of Warcraft pour sauver sa soeur d’une attaque d’élan), ou si elle ne cherche qu’à le subvertir, qu’à le transformer, à l’image de ces faux réels que nous ne cessons d’inventer ? Qu’est-ce que cette société de simulation tente de nous faire accepter d’autre que “transformer le réel en objet fétiche” ? Que d’être nous-mêmes l’objet de cette simulation et donc d’une stimulation incessante ?

    internet ACTU.net

    http://fortune.fdesouche.com/326429-une-societe-de-simulation

  • Milices juives en France : à quand la dissolution ?

    Afin de rappeler les véritables agissements de la LDJ et autres milices juives, ainsi que l’urgente nécessité d’une action des pouvoirs publics à leur encontre, voici deux articles, publiés à 27 ans d’intervalle, dans lesquels le lecteur trouvera une liste – malheureusement non-exhaustive – des agressions commises par ces groupes.
    On s’étonnera, après lecture, que ces milices ultra-violentes n’aient pas encore connu le sort sans appel qui fut réservé par Manuel Valls à quelques groupuscules infiniment moins violents (Œuvre française, Troisième Voie, Jeunesses nationalistes révolutionnaires – JNR). Un deux poids, deux mesures qui ne laisse donc d’étonner...

    Milices juives : quinze ans – et plus – de terrorisme en France

    Sous la responsabilité du professeur Robert Faurisson – 1er juin 1995

    Dans sa livraison de juin 1991, le mensuel Le Choc du mois publiait une étude intitulée : « Milices juives / Quinze ans de terrorisme » (p. 7-13 sur quatre colonnes). Le sous-titre en était le suivant :

    « Groupe d’action juive, Organisation juive de combat, Organisation juive de défense. Sous ces diverses appellations, des activistes juifs ne cessent depuis une quinzaine d’années de semer la terreur, dans la plus totale impunité. Des provocations qui n’ont d’autre but que de susciter des représailles. Comme si certains voulaient que la communauté juive se sente menacée » (p. 7).

    L’étude passe en revue, du 19 juin 1976 au 20 avril 1991, cinquante cas d’agressions physiques commises par des juifs organisés en groupes. Ne sont donc pas mentionnées les agressions physiques, de toute façon assez rares, commises par des individualités juives.

    Dans les cinquante cas répertoriés par Le Choc du mois, les victimes se sont comptées par centaines. Chez les victimes de ces milices on relève : mort d’homme, blessures suivies de coma profond, infirmités à vie, séquelles graves ainsi que vitriolage, commission d’actes de barbarie, œil crevé, tabassage en règle en la présence de policiers ou de gardes refusant d’intervenir, nombreuses hospitalisations, nombreux guet-apens, dont un, au moins, avec la complicité de la presse (cas du journal Libération). La plupart de ces agressions sont passées sous silence par les médias ou brièvement rapportées. Certaines sont approuvées par des publications ou des organisations juives qui, en général, après quelques mots de réprobation, donnent à entendre que les victimes méritent leur sort, que c’est naturel et normal et qu’il ne faut s’attendre, dans l’avenir, à aucune indulgence si jamais on suscite à nouveau la colère des juifs.

    Il est remarquable que pas un seul juif n’ait été, en revanche, la victime d’une seule attaque d’un seul groupe dit d’extrême droite ou révisionniste (puisque, aussi bien, la presse fait l’amalgame entre révisionnisme et extrême droite alors que le révisionnisme historique est, en réalité, un phénomène qui intéresse tous les groupes de pensée, de l’ultra-gauche à l’extrême droite en passant par tous les partis, sauf le parti communiste, et cela sans compter les apolitiques. Paul Rassinier, fondateur du révisionnisme historique en France, était socialiste).

    Parmi les attaques ou les agressions commises par des milices ou des organisations juives, on se bornera à citer celles dont ont été victimes François Duprat, un colloque du GRECE, Marc Fredriksen, Charles Bousquet et, à nouveau, Mark Fredriksen, Michel Caignet, Pierre Sidos, Olivier Mathieu, Pierre Guillaume, les Amis de Saint-Loup et Robert Faurisson. Beaucoup d’autres cas seraient à citer de 1976 (où, le 2 novembre, l’immeuble dans lequel habitait Jean-Marie Le Pen devra être entièrement détruit après avoir été ébranlé sur cinq étages lors d’un attentat à la dynamite revendiqué par un Groupe du souvenir juif) jusqu’à 1991 (où, le 2 avril, Fabrice Benichou, vendeur à la criée d’un journal de Jean-Edern Hallier, meurt à son domicile après avoir été roué de coups dans le quartier juif du Sentier à Paris).

    François Duprat

    Membre de la direction du Front national, auteur et diffuseur d’écrits révisionnistes, F. Duprat a été tué le 18 mars 1978 dans sa voiture par l’explosion d’une bombe sophistiquée. Sa femme a été grièvement blessée. L’attentat est revendiqué par un Commando du souvenir. [...]

    Un colloque du GRECE

    Le 9 décembre 1979, le XIVe colloque national du GRECE (Groupe d’études et de recherches sur la civilisation européenne) est attaqué par une centaine d’individus casqués qui saccagent des stands de livres. Ces individus déploient des calicots portant le nom de l’Organisation juive de défense (OJD). Une quinzaine de participants sont blessés. L’un d’entre eux perdra un œil. Plusieurs assaillants sont arrêtés par la police, puis relâchés le soir-même sur l’intervention de Jean-Pierre Pierre-Bloch, fils de J. Pierre-Bloch et ami de Jacques Chirac. Jean-Pierre Pierre-Bloch avait été et sera, par la suite, impliqué dans d’autres agressions ou d’autres interventions en faveur d’agresseurs identiques.

    Marc Fredriksen

    Le 19 septembre 1980, un commando de l’ Organisation juive de défense (OJD) attaque au Palais de justice de Paris des sympathisants de Marc Fredriksen, responsable de la FANE (Fédération d’action nationale et européenne). On relève six blessés, dont deux graves. Les gardes du Palais de justice, pourtant chargés du maintien de l’ordre, laissent, en fait, agir, librement ou plus ou moins librement, les milices juives dans cette circonstance comme dans toutes les autres circonstances identiques. Quant à Jean Pierre-Bloch, il déclarera :

    « La loi du talion pourrait réapparaître [...]. Si un seul des nôtres est touché, nous appliquerons la formule : œil pour œil, dent pour dent [...]. S’il faut nous organiser militairement nous le ferons » (Le Monde, 1er octobre 1980).

    [...]

    Charles Bousquet, Mark Fredriksen

    Le 3 octobre 1980, un attentat a lieu contre la synagogue de la rue Copernic, provoquant quatre morts et vingt-sept blessés. Les quatre morts sont des passants ; parmi ceux-ci se trouve une Israélienne dont la présence n’a jamais été expliquée. Christian Bonnet, ministre de l’Intérieur, reçoit, dans la journée même, des informations qui lui permettent d’identifier en la circonstance un attentat palestinien mais, sous la pression des organisations juives et avec l’accord de la grande presse, il laisse croire à une action de l’extrême droite. On apprendra par la suite que l’attentat a été effectivement commis par un Palestinien venu de Chypre. Le soir même de l’attentat, les locaux de la FANE sont dévastés et la Librairie française, rue de l’Abbé-Grégoire, fait l’objet d’une nouvelle tentative d’incendie. Cette librairie, dont le propriétaire est Jean-Gilles Malliarakis, connaîtra en quelques années plus de dix attaques ou attentats. Le siège de l’ Œuvre française, de Pierre Sidos, est mitraillé. Des scènes de lynchage se déroulent dans Paris où des groupes de manifestants juifs s’en prennent à de jeunes passants isolés, grands, blonds et à cheveux courts (Le Monde, 9 octobre 1980, p. 12).

    Le 7 octobre, à Neuilly, Charles Bousquet, 84 ans, est attaqué et vitriolé à son domicile par un groupe d’inconnus qui l’ont apparemment confondu avec le militant nationaliste Pierre Bousquet (sans rapport avec René Bousquet). Il sera hospitalisé pendant un mois à l’hôpital Foch au service des grands brûlés. Il conservera des séquelles de ses blessures. Il renonce à porter plainte parce que son fils Pierre, professeur d’histoire à l’université de Paris IV, lui a demandé d’agir ainsi à cause des Israélites : « Ils sont à Jérusalem ou à Tel-Aviv, ceux qui ont fait cela. Tout serait inutile. Je veux oublier » (interview accordée à R. Faurisson le 2 mai 1984).

    Le 12 octobre 1980, Mark Fredriksen est roué de coups et admis, dans un état grave, à l’hôpital de Rambouillet. En son absence, son appartement est dévasté. En traitement à Berck-sur-Mer pour de multiples fractures, il manque de subir une nouvelle agression ; trois jeunes gens se présentent qui demandent à le voir ; leur signalement correspond à celui du groupe Aziza qui, ultérieurement, vitriolera Michel Caignet (voir ci-dessous).

    Le 20 octobre, l’écrivain André Figuéras est attaqué à son domicile.

    Michel Caignet

    Le 29 janvier 1981, Michel (Miguel) Caignet, 26 ans, étudiant préparant un doctorat de linguistique anglais-allemand, quitte son domicile de Courbevoie pour se rendre à l’Université lorsqu’il est abordé par quatre individus à proximité de son immeuble. Ceux-ci le renversent, l’immobilisent. L’un des quatre individus lui arrose de vitriol le visage et la main droite.

    M. Caignet avait appartenu à la FANE et il était révisionniste. Il avait été dénoncé par l’hebdomadaire VSD (Vendredi/ Samedi/Dimanche). À la suite du vitriolage, son visage est devenu si atroce que seuls deux journaux ont osé en publier la photographie. L’auteur principal de l’agression, Yves Aziza, étudiant en médecine, fils de Charles Aziza (préparateur en pharmacie à Montreuil), a été connu de la police dans l’heure même qui a suivi l’agression mais la police et la justice françaises ont, dans des conditions scandaleuses et dont le détail est connu, laissé tout le temps à Y. Aziza de s’enfuir vers l’Allemagne et vers Israël. Au ministère de la Justice, un dénommé Main, appartenant à la direction des Affaires criminelles (directeur Raoul Béteille), élude sur un ton sarcastique toute question sur le retard considérable (quatorze jours !) apporté à l’ouverture d’une instruction judiciaire. Parmi les correspondants d’Y. Aziza, on découvre le nom de Daniel Ziskind, fils de Michèle Ziskind, sœur de Jean-Pierre Pierre-Bloch, lui-même fils de Jean Pierre-Bloch.

    Pierre Sidos

    Le 18 septembre 1981, deux cents membres de l’Organisation juive de combat (OJC) font la loi au Palais de justice de Paris où se déroule le procès en diffamation intenté par Pierre Sidos, président de l’Œuvre française, à Jean Pierre-Bloch. Comme d’habitude, les juifs rouent de coups plusieurs assistants.

    Le 25 novembre, les locaux de la librairie Études et documentation sont incendiés par un commando.

    Le 8 mai 1988, place Saint-Augustin à Paris, des commandos de l’OJC attaquent à coups de barres de fer des militants de l’Œuvre française qui participaient au défilé traditionnel en l’honneur de Jeanne d’Arc ; ils font une quinzaine de blessés, dont deux très grièvement atteints. Quatre des personnes agressées seront hospitalisées. Un septuagénaire restera plusieurs semaines dans le coma. Dix membres de l’OJC sont interpellés par la police. Le soir même, Jean-Pierre Pierre-Bloch intervient en leur faveur auprès de la police judiciaire. Des poursuites sont engagées contre quelques agresseurs. Certaines sont abandonnées avec la mention suivante du juge d’instruction : « Instruction inopportune » ; d’autres agresseurs sont jugés non sans que des pressions venues du plus haut niveau politique se soient exercées sur le parquet. Au total, seuls trois agresseurs seront jugés ; ils seront condamnés à deux ans de prison avec sursis ! 

    Olivier Mathieu

    Le 6 février 1990, des millions de téléspectateurs ont pu assister à l’agression commise sur la personne d’Olivier Mathieu lors d’une émission animée par Christophe Dechavanne. Jean-Pierre Pierre-Bloch est venu sur le plateau avec un groupe de militants de l’OJC. O. Mathieu a juste le temps de lancer : « Faurisson a raison ». Une dizaine de nervis le rouent de coups ainsi que sa fiancée et Marc Botrel. Un personnage important des milices juives est présent : Moshe Cohen, ancien sous-lieutenant de l’armée israélienne, responsable, à l’époque, du Tagar, la branche étudiante du Betar (59, boulevard de Strasbourg, Paris Xe). Les agressions continuent en dehors du plateau et jusque dans la rue. Un agresseur sera interpellé par la police et relâché quelques heures plus tard sur l’intervention de Jean-Pierre Pierre-Bloch.

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  • Entretien avec Magnus Martel auteur de Plaidoyer pour l’armée française

     Entretien avec Magnus Martel auteur de Plaidoyer pour l’armée française

    « Si les militaires sont courageux physiquement, ils sont le plus souvent intellectuellement lâches. Ils ont oublié qu’ils effectuaient un véritable sacerdoce au service d’une terre et d’un peuple et non d’un gouvernement faussement élu par le jeu biaisé du parlementarisme »

    Pourquoi si peu de militaires osent-ils dénoncer la situation actuelle de l’Armée ? À cause de leur devoir de réserve ? Parce que, pour certains, ils appartiennent à la « Grande muette » comme on appelait l’armée dans le passé ?
    Cela reste un mystère. Y compris pour votre serviteur. Pourtant, je peux vous assurer que chaque jour que Dieu fait, ça râle dans les popotes militaires. Le problème essentiel réside, à mon sens, dans le fait que si les militaires sont courageux physiquement, ils ont oublié qu’ils effectuaient un véritable sacerdoce au service d’une terre et d’un peuple et non d’un gouvernement faussement élu par le jeu biaisé du parlementarisme. Ceci étant, ce devoir de réserve est plus que jamais imposé par des politiciens qui redoutent les forces armées et l’on constate tristement d’ailleurs que la parole est beaucoup moins libre aujourd’hui qu’elle l’était dans les années 1930. La « Grande muette » conserve plus que jamais son appellation.
    Les opérations auxquelles notre armée participe activement (Afghanistan, Mali, etc.) ne prouvent-elles pas qu’elle est tout à fait opérationnelle ? En tout cas pour un certain type de missions ?
    Opérationnelle pour quoi ? Par rapport à quoi ? Cela dépend avant tout de la nature de l’adversaire. À quelle armée digne de ce nom l’armée française a-t-elle été confrontée depuis la chute de l’URSS ? Quant à l’engagement en Afghanistan, une terre sur laquelle la France n’avait pas à mettre les pieds, plus de dix ans après, l’opération est loin de constituer un succès. Lors de l’embuscade de la vallée d’Uzbeen à l’été 2008, c’était la première fois depuis très longtemps que notre armée perdait autant de soldats en si peu de temps ! Tout porte à croire d’ailleurs qu’une fois les forces de la coalition otanienne parties, le pays replongera dans le chaos. Et c’est bien là le plus malheureux : songer que des hommes sont tombés ou ont été définitivement meurtris pour rien. Alors, bien sûr, il arrive que notre armée, à force de système D, de volonté et de ténacité fasse de véritables miracles. Comme au cours de l’opération Serval au Mali. Mais sérieusement, quel ennemi avions-nous face à nous ? Un adversaire certes déterminé, mais très loin de disposer de capacités militaires équivalentes aux nôtres, dans un pays permettant difficilement de se mettre à l’abri des vues et des coups de la troisième dimension. Au final, il est même permis de penser que cette victoire éclair aura nui à notre armée en donnant à penser à l’opinion comme au politique que nos forces étaient suffisamment opérationnelles comme ça et qu’il était encore possible de gratter dans les effectifs.
    Votre livre est très alarmiste… Les progrès de l’armement ne peuvent-ils suppléer à la réduction des effectifs humains ?

    Il est alarmiste parce que la situation l’exige. Les progrès de l’armement sont nécessaires, mais ils ne suffisent pas. L’Allemagne hitlérienne l’a appris à ses dépends. En outre, plus les armements sont sophistiqués, plus ils sont coûteux et moins nous pouvons nous en offrir. Songez qu’au train où vont les choses, notre pays ne disposera bientôt pratiquement plus de régiments de chars de combat dotés de Leclerc. Or, la conservation d’un spectre le plus large possible d’armements et de capacités militaires est une absolue nécessité pour un pays qui entend compter sur la scène internationale. Au final, et quelle que soit la qualité de notre armement, il sera toujours nécessaire de déployer du fantassin pour contrôler le terrain. Pour autant, il convient de ne pas tomber dans l’excès inverse en sacrifiant la technologie au nombre. Il est tout de même assez navrant de voir un général, ancien directeur de l’École de guerre, militer pour une sortie de notre pays de la dissuasion nucléaire, au motif que cela permettrait de réaliser des économies au bénéfice des forces conventionnelles.
    Qu’apporte de nouveau votre livre ? Apportez-vous des révélations gênantes pour nos dirigeants de ces vingt ou trente dernières années ? Y a-t-il un gouvernement qui a été plus « néfaste » qu’un autre ?
    L’incontestable nouveauté, c’est que je ne me contente pas de dénoncer, mais de proposer des solutions pour enrayer ce déclin. Aujourd’hui, comme d’autres dans la vie civile, je milite clairement pour un rétablissement de la conscription, seule à même de réaliser de substantielles économies tout en inculquant aux jeunes Français des valeurs en même temps qu’un véritable esprit de défense. Les dirigeants de ces trente dernières années se sont comportés de façon absolument lamentable envers notre pays. Il n’y a cependant pas eu un gouvernement plus néfaste qu’un autre. Tous l’ont été ! Tous ont apporté leur pierre à la lapidation de notre dernier véritable outil de souveraineté. Tous ont trahi et tous seront jugés et, je l’espère, définitivement condamnés par l’Histoire.

    Propos recueillis par Fabrice Dutilleul

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EFlpAAkkppIgdkmJnf.shtml

    note :

    Plaidoyer pour l’armée française, Magnus Martel, Éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 294 pages, 29 euros.

  • Albert Camus et le refus du terrorisme

    Jean Monneret, historien, spécialiste reconnu de la guerre d’Algérie, a décidé, lui aussi, d’apporter sa pierre à l’année Albert Camus en proposant un Camus et le terrorisme qui fait le point sur la position mesurée du philosophe-résistant sur le drame algérien, drame qui le touchait au plus profond de lui-même, puisqu’il appartenait de toutes ces fibres à cette terre qui l’avait vu naître, le 7 novembre 1913, dans le Constantinois.

    Albert Camus, penseur grec ? Oui, si on comprend que son refus de la violence pour la violence, c’est-à-dire des « noces sanglantes du terrorisme et de la répression » n’était pas le signe, chez lui, d’une quelconque tiédeur, mais d’un rejet de ce que les Grecs nommaient l’hybris, cette démesure dans la prétention ou, en l’occurrence, dans la haine qui conduit l’homme à sa perte. Du coup, cet ancien membre éphémère du Parti communiste et vrai résistant — contrairement à Sartre, adepte de la « violence confortable » —, qui avait, très tôt, milité pour une émancipation, sans indépendance, de la population algérienne arabo-kabyle, fut, en raison de sa demande, qui échoua, en janvier 1956, d’une trêve civile à Alger, un traître aux yeux d’une gauche anticolonialiste par idéologie qui cautionnait, Sartre en tête, « le plus grave mensonge de la rébellion : la prétendue unanimité du peuple algérien à la soutenir ». Mais, traître, il le fut également aux yeux de ceux des pieds-noirs qui n’avaient pas compris la nécessité d’une évolution de leurs rapports avec la population musulmane.

    Avec une mesure — toute grecque, elle aussi —, que nous avions déjà signalée, notamment dans sa Tragédie dissimulée (sur le massacre d’Oran du 5 juillet 1962), Jean Monneret, lui-même pied-noir, s’efforce de restituer toutes ses nuances à la lutte d’un homme qui avait retenu d’un père à peine connu cette leçon qu’on lui avait transmise : « Un homme ça s’empêche », qui ne fait que traduire celle de Thucydide selon laquelle il y a des choses qui ne se font pas. On connaît son refus du refus de toute morale en politique. Le théâtre en porte la marque (Les Justes). Et L’Homme révolté, publié en 1951, où Camus montre « qu’il n’y a pas de violence émancipatrice », sous peine de voir la révolte légitime sombrer dans l’autodestruction, annonce la rupture avec Sartre, l’année suivante. L’Homme révolté où figure encore cette dénonciation du meurtre de Louis XVI : « C’est un répugnant scandale d’avoir présenté comme un grand moment de notre Histoire l’assassinat public d’un homme faible et bon », Camus établissant une filiation de la terreur de 1793 à celle du bolchevisme. Jean Monneret rétablit aussi la véritable portée de cette phrase que Camus prononça à Stockholm en décembre 1957, où il était venu recevoir le prix Nobel de littérature, et qui allait faire le tour du monde, mais tronquée : « Je crois à la justice, mais je préfère ma mère à la justice ». Il a dit « quelque chose de plus précis et de plus fort : “A l’heure où nous parlons, on jette des bombes dans les tramways d’Alger. Ma mère peut se trouver dans l’un de ces tramways. Si c’est cela la justice, je préfère ma mère” ». Ce qui n’a pas du tout le même sens. En clair, contrairement à ce que proclamaient des intellectuels complices, ceux que Boutang dans le Terreur en question appellera l’année suivante « les moralistes de sac et de corde », loin d’en avoir le monopole, le FLN, organisation terroriste, souillait toute idée de justice.

    C’est pourquoi il ne signera pas en 1960 le manifeste des 121 (intellectuels) soutenant la désertion (appelée « insoumission »), car il refusait de cautionner la lutte du FLN, comme d’approuver l’instrumentalisation du refus de la torture — qu’il dénonce effectivement — au profit d’un camp qui la pratiquait lui-même abondamment. Tout simplement, il refusait le simplisme d’une opposition entre Européens chrétiens et Arabes musulmans qui n’était pas celle que les militants armés de l’indépendance algérienne voulaient faire croire, car « il ne savait que trop qu’un des plateaux de la balance contenait les Pieds-Noirs et nombre de musulmans fidèles, immolés d’avance à l’ordre nouveau. » D’où le terrorisme, à la fois contre ces musulmans fidèles et contre les Français d’Algérie, ce « peuple de trop ».

    Contre toutes les idéologies totalitaires, qui cherchent à instaurer un homme nouveau pour un nouvel enfer terrestre, Camus rappelle dans L’Homme révolté que « la révolte, elle, ne vise qu’au relatif et ne peut promettre qu’une dignité assortie d’une justice relative. »

    Axel Tisserand - L’AF 2871

    Jean Monneret, Camus et le terrorisme, Michalon Editeur, 2013, 190 pages, 16 euros.

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Albert-Camus-et-le-refus-du

  • Samedi 26 octobre : faire face à la désinformation publicitaire avec Polémia !

    Samedi 26 octobre : faire face à la désinformation publicitaire avec Polémia !

    Il est difficile pour un urbain contemporain, coupé de la nature, de reconnaître un arbre à ses feuilles ; enfantin pour lui, en revanche, de reconnaître le logo d’une marque, tant est grande la pression publicitaire.


    Des écrans allumés partout : dans les maisons, les bars, les restaurants, les transports. 2% de la richesse produite consacrée au conditionnement de l’opinion par la publicité. Et la mise des neurosciences au service de la manipulation mentale.

    La manne financière apportée par la publicité aux médias, instrument de leur soumission : source de vie quand elle arrive, annonciatrice de leur mort quand elle disparaît.

    Tout cela dans un double but : le conditionnement à l’acte d’achat compulsif, le conditionnement au politiquement correct.

    Voilà ce que décortiquera Polémia lors de sa Sixième Journée de la réinformation du 26 octobre à Paris. Avec des propositions pour se libérer et libérer l’esprit des Français de la tyrannie publicitaire.

    Polémia

    Programme et inscription (polemia1@gmail.com) : [Sixième Journée de la réinformation]

    Samedi 26 octobre : faire face à la désinformation publicitaire avec Polémia !

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