culture et histoire - Page 1812
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Michel Drac invité de l'Action Française - Le Peuple de France face au Chaos à venir
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La culture pour les « cons »?
C’est grand c’est beau, c’est généreux la France… quand elle est sous a coupe de partis atlantistes communiant dans l’idéologie de l’empire du bien et des droits de l’homme à géométrie variable. Si Paris n’a pas bougé le petit doigt pour s’indigner du sort réservé par le Maître américain à Julian Assange, ou n’a pas osé proposer l’asile politique au repenti Edward Snowden, le statut de réfugié politique vient d’être accordé à une militante du groupuscule extrémiste et subversif Femen, désormais basé à Paris. En l’occurrence à l’ukrainienne Inna Shevchenko. Le Monde rapporte qu’elle le mérite amplement puisque « La jeune femme de 23 ans était arrivée en août 2012 avec un visa de touriste. Elle avait fui l’Ukraine après avoir scié, quelques jours plus tôt, une croix orthodoxe, en soutien aux Pussy Riot, ces musiciennes (sic) russes arrêtées pour avoir organisé une prière punk ( gueuler des insanités, NDLR) dans la cathédrale du Christ Saint-Sauveur à Moscou. » Bref, constate une nouvelle fois Bruno Gollnisch, Tant que ce sont des Russes patriotes et orthodoxes qui sont insultés dans leur foi et que ce n’est pas une mosquée ou une synagogue qui est attaquée ou profanée, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes !
Meilleur des mondes que les jeunes français qui viennent de conclure le rite de passage vers le monde adulte qu’est devenu dans l’inconscient collectif le baccalauréat sont ils en mesure de comprendre et d’appréhender ? En tout cas, à entendre le satisfecit du gouvernement sur les résultats du bac 2013, il est loisible d’en douter.
Selon les derniers résultats publiés par le ministère de l’Education nationale, le taux de réussite est en hausse de 2,4 points par rapport à 2012 pour se hisser à 86,8%. Heureuse époque ou le souhait socialiste formulé il y a près de vingt-cinq ans ans et repris par la droite libérale de porter le nombre des bacheliers à 80% d’une classe d’âge a été pulvérisé. Enfin une promesse tenue ! Mieux encore, toutes sections confondues 50% des nouveaux bacheliers obtiennent la mention « Bien » (il faut au moins 14 de moyenne), tandis que les les mentions « très bien » (plus de 16 de moyenne) progressent aussi de manière très significative.
A bien y regarder et comme le rapporte très justement Le bulletin d’André Noël, « plus le niveau des élèves baisse, plus le nombre des bacheliers augmente. Selon les dernières enquêtes, entre 2000 et 2009, pour la compréhension de l’écrit, la France est passée du 10ème rang sur 27 pays au 17ème sur 33 pays, et la proportion d’élèves qui ne maîtrise pas cette compétence est passée de 15,2% à 19,7%. Après quatre d’années d’école (du CP au CM1) en lecture, la France se place entre le 14e et le 19e rang sur 21 pays européens. Un élève sur trois est faible en orthographe, contre un sur quatre 10 ans plus tôt (…) En dix ans, la France, malgré ses crédits massifs dans l’éducation, ses effectifs de professeurs pléthoriques, n’a cessé de perdre du terrain (…). «
« La vérité que chacun connaît est celle-ci : les élèves ne se hissent pas au niveau du bac, c’est celui-là qui, chaque année descend un peu plus à leur étiage ; nous avons ainsi fabriqué des ignorants – si ce n’est des analphabètes – diplômés de l’enseignement supérieur (le bac étant – faut-il le rappeler – le premier grade universitaire.) Les professeurs reçoivent des consignes pour noter, non pas avec indulgence, mais avec laxisme. Ils ne doivent pas tenir compte des fautes d’orthographe ou de grammaire (…). »
Et de poser la vraie question tout en formulant un constat que le professeur Bruno Gollnisch fit en son temps : «Mais à quoi sert de donner à tout le monde un parchemin qui ne sert plus à rien, sauf à entrer à l’Université où, dès la première année, 50% des étudiants échouent ? Car la sélection qui ne se fait pas dans l’enseignement secondaire s’opère à l’université et surtout, quand il faut chercher du travail. Les employeurs jugent un candidat à son CV et à son… orthographe, c’est ainsi. Nous ne serions pas étonnés si les socialistes déclaraient un jour discriminatoire de faire du français et de l’orthographe un critère de recrutement. »
« Le diplôme permet à ceux qui sont de condition modeste de trouver un emploi. Ceux qui, par leur famille, ont des relations leur mettant le pied à l’étrier ont moins besoin d’un diplôme. En dévalorisant le bac, on porte un mauvais coup aux jeunes issus de milieux défavorisés que l’on prétendait pourtant vouloir favoriser. »
Cette illustration de la duplicité socialiste à laquelle comme d’habitude la droite chiraco-sarkozyste une fois au pouvoir a emboîté le pas, n’empêche pas (bien au contraire) la gauche, forcement intelligente, de se vautrer dans le mépris de caste.
Sur le site Atlantico, le blogueur et porte-parole de Debout la République, Laurent Pinsolle, l’a fort bien analysé en commentant la déclaration du ministre de la culture, Aurélie Filipetti, qui affirmait le 7 juillet que « la lutte contre le Front National passe beaucoup par le terrain culturel ».
Il relève que les propos de Mme Filipetti « sous-entendent qu’en améliorant le niveau culturel de la population, alors, le vote FN reculerait », sachant qu’ « une grande partie de la gauche juge que le fait de voter Front National serait uniquement un vote de révolte non éclairé contre la crise et le système », que le vote national « est inversement proportionnel au niveau d’éducation. »
« En creux, on retrouve le raisonnement répété par une partie de la gauche (et parfois de la droite), à savoir que c’est un manque d’intelligence qui expliquerait le vote pour l’extrême-droite. Ce raisonnement élitiste est proprement stupéfiant de la part d’une gauche qui a longtemps représenté les classes populaires. Ce faisant, elle adopte un raisonnement très aristocratique, pour ne pas dire censitaire, selon lequel les classes populaires ne seraient pas à même de prendre des décisions sensées et cèderaient forcément aux pulsions volontiers xénophobes et nationalistes des démagogues (…). »
« Il y a au PS un profond mépris de classe qui s’illustre dans les propositions stratégiques de Terra Nova, favorable à l’abandon des classes populaires pour se tourner vers une alliance des classes intellectuelles protégées et des minorités. L’aboutissement de ce mépris volontiers xénophobe des classes populaires se retrouve dans les propos de Sophia Aram quand elle avait traité les électeurs du FN de cons » poursuit M. Pinsolle.
Cons les électeurs du FN ? Ils le seraient plutôt moins que leurs contemporains -peu nombreux certes- qui vont voir les calamiteux spectacles de Mme Aram pour essayer (vainement) de se dérouiller les zygomatiques et que le servie public va imposer sur une de ses chaînes…
Cons les frontistes ? Pas plus que les (très rares) acheteurs du livre érotique bien médiocre commis par Mme Filipetti « Un homme dans ma poche » dont un passage « gratiné » fait le bonheur des journalistes.
Bas de plafond, les électeurs de Marine Le Pen ? Pas davantage que le prédécesseur de Mme Filipetti dans ce ministère, Frédéric Mitterrand, qui a dénoncé son sectarisme et la chasse aux sorcières à laquelle elle se livre.
Imbéciles les nationaux ? Ils comprennent en tout cas l’indignation de Ségolène Royal affirmant que Mme Filipetti aurait cédé à la «pression des producteurs» en faisant déclasser le film Only God Forgives d’une interdiction aux moins de seize ans aux moins de douze ans.
Si la droite nationale n’a pas à rougir de la magnifique contribution au génie français des artistes, écrivains, penseurs et philosophes se rattachant à sa vision du monde (le compagnon de Mme Filipetti, Frédéric de Saint-Cernin, pourrait lui fournir une liste de ses lectures de jeunesse ?), nous savons aussi que la culture pour les démagogues socialistes ne rime pas toujours (pas souvent) avec la promotion du beau du bien et du vrai qui sont le socle de notre civilisation européenne.
Ce vocable de culture recouvre chez les petits marquis de la gauche institutionnelle depuis Jack Lang, un large spectre dans lequel on trouve aussi les fumisteries et autres croutes sordides des petits copains subventionnés de l’art contemporain, les tags, le hip-hop, l’exaltation du tout vaut tout, de la laideur matérielle ou des sentiments.
C’est plutôt à l’honneur du peuple Français de s’en détourner, même si ceux qui tiennent les manettes de notre société du spectacle ne ménagent pas leurs efforts pour occuper le temps de cerveau disponible avec une camelote débilitante et proprement subversive, habillée sous le vocable de « divertissements » ou de « biens culturels »…
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La multipolarité - Résumé des concepts utilisés (Alexandre Douguine)
La distinction faite entre l'expression « monde multipolaire » et une série des termes alternatifs ou similaires nous a permis d'exposer les grandes lignes du champ sémantique au sein duquel nous allons continuer à construire la théorie de la multipolarité. Jusqu'à ce point, nous avons seulement cherché à analyser ce que l'ordre mondial multipolaire n'était pas. Cette approche va nous permettre de distinguer positivement, par contraste, un certain nombre de ses composantes et caractéristiques, dans un premier temps de façon approximative :
1 - Le monde multipolaire est une alternative radicale au monde unipolaire (qui dans les faits existe actuellement) en raison du fait qu'il défend l'existence d'un nombre restreint de centres indépendants et souverains de prise de décision stratégique global au niveau mondial.
2 - Ces centres devraient être suffisamment qualifiés et indépendants financièrement et matériellement pour être en mesure de défendre physiquement leur souveraineté dans le cas d'une invasion directe d'un ennemi potentiel, possédant un niveau d'équipement équivalent à celui de la plus grand puissance existante aujourd'hui. Concrètement, ils devraient être capable de résister à l'hégémonie financière et militaro-stratégique des États-Unis et des pays de l'OTAN.
3 - Ces centres de décision ne devraient pas avoir à accepter comme condition sine qua non, l'universalisme des normes et des valeurs et des standards occidentaux (démocratie, libéralisme, libre marché, parlementarisme, droits de l'homme, individualisme, cosmopolitisme, etc.) et devraient pouvoir être totalement indépendants de l'hégémonie intellectuelle et spirituelle de l'Occident.
4 - Le monde multipolaire n'implique pas un retour au système bipolaire, car aujourd'hui, il n'y a pas une force unique, sur le plan stratégique ou idéologique, qui puisse à elle seule résister à l'hégémonie matérielle et spirituelle de l'Occident moderne et à son chef : les États-Unis. Il doit y avoir plus de deux pôles dans un monde multipolaire.
5 - Le monde multipolaire considère avec circonspection la souveraineté des États-nations existants. Cette souveraineté présente un caractère purement juridique lorsqu'elle ne s'accompagne pas d'un potentiel de puissance suffisant, sur les plans stratégiques, économiques et politique. Au XXIème siècle, cette souveraineté formelle n'est plus toujours suffisante pour permettre à un État national de s'affranchir comme une entité véritablement souveraine. Dans de telles circonstances, la souveraineté réelle ne peut être atteinte que par une combinaison, une coalition d'États. Le système westphalien, qui continue d'exister de jure, ne reflète plus les réalités du système de relations internationales et nécessite une révision.
6 - La multipolarité n'est réductible ni à la non-polarité, ni au multilatérité, car elle ne confie le centre de la prise de décision (le pôle) ni à un gouvernement mondial, ni au club des États-Unis et leurs alliés démocratiques (« le monde occidental »), ni aux réseaux sub-étatiques d'ONG ou d'autres instances de la société civile. Elle considère que le pôle de décision doit être localisé quelque part ailleurs.
Ces six points définissent un cadre conceptuel pour les développement ultérieurs et constituent un concentré des principales, caractéristiques de la multipolarité.
Toutefois, bien que cette description nous rapproche de manière significative dans la compréhension de ce que peut être la multipolarité, elle est encore insuffisante pour être qualifié de théorie. A partir de cette délimitation initiale, nous allons pouvoir développer une théorie complète du monde multipolaire.Alexandre Douguine - « Pour une théorie du monde multipolaire » - Extrait du premier Chapitre "La multipolarité : définition des concepts utilisés" - p. 19 à 21
The Fourth Political Theory:
beyond left and right but against the center
www.4pt.su/frSource: L'Heure Asie
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Pierre Yves Rougeyron chez Méridien Zéro [ven. 21 juin 2013]
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Hotel Stella - Zentropa
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Marianne, la Gueuse de plus en plus tyrannique…
Le nouveau timbre de Marianne vient de sortir. Validé Par Hollande, il s’inspire d’Inna Chevchenko, fondatrice des FEMEN, ce qui est très révélateur.
En effet, les FEMEN, violentes, provocatrices, obscènes, libertaires, anticléricales, antipatriotes et combattant avec force la Famille sont dignes d’inspirer l’effigie de la République Française.
Rappelons quelques actions des FEMEN : attaque du cortège de Civitas à l’aide de gazes lacrymogènes, violence sur des poussettes, obscénité en lieu public en s’affichant seins nus, blasphèmes et haine anticléricale avec des slogans comme « FUCK CHURCH », « FUCK GOD », indécence et blasphème dans Notre-Dame de Paris après la mort de Benoit XVI, attaque d’un évêque belge… La liste est encore longue…
Marianne, déjà symbole révolutionnaire et odieux, s’inspire maintenant de la dirigeante FEMEN…
Les FEMEN prétendent se battre pour l’égalité des sexes, se prétendent féministes… Quelle dérision et quelle honte !! Rappelons que Charles Maurras s’est battu pour le droit de vote des femmes, rappelons que la condition féminine était bien meilleure sous la monarchie. Quelle absurdité de vouloir représenter les femmes en les caricaturant de cette manière. Merci aux Antigones de remettre les choses à leurs places…
La suite sur le blog de l’Action française Etudiante Beaunoise
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Etienne Chouard - partie 2 - internet, bouée de sauvetage de la démocratie
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Etienne Chouard - partie 1 - Repenser la démocratie
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Réflexions sur les gens bien élevés. Contribution à une problématique développée par Alain de Benoist. (1)
Alain de Benoist poursuit son chemin, entamé voici plus d'un demi-siècle. Il n' a pas eu les honneurs officiels dont vient de bénéficier Caroline Fourest (2) et ne les aura très probablement jamais. Ainsi en est-il aussi pour d'autres penseurs, situés cette fois ci à l'autre extrémité du segment politique. C'est ainsi que se voit confirmée la thèse justement posée par Alain de Benoist, opérant une distinction entre centre et périphérie, nouveau référentiel de la sphère politique française: dès lors où l'on est de la périphérie, on se trouve confronté au Système qui agit, comme il est intelligent de le faire, en imposant le silence: d'Alain de Benoist, il n'est jamais question alors que de Bhl presque toujours. J'en viens donc tout naturellement à remercier Frédéric Taddéi pour avoir, à de multiples reprises, dans son émission de télévision, invité Alain de Benoist, penseur malheureusement méconnu de la plupart des Français.
C'est une certaine peur qui me conduit à écrire cet article. Peur que la pensée d'Alain de Benoist puisse faire l'objet d'un contresens, comme cela fut aussi le cas pour Nietzsche (3) , les deux hommes ayant d'ailleurs, de très nombreux points communs.
Nietzsche fut au demeurant bien conscient du danger, lui qui écrivit que c'était bien dommage que ce qui était fort était bien souvent aussi, ce qui était bête et méchant, ce qu'il regrettait. Nul autre qu'Alain de Benoist n'a autant insisté sur le fait que les militants se devaient d'être particulièrement instruits. Les livres de ce penseur ont constitué et constituent encore, un nécessaire réarmement intellectuel pour la mouvance. Il est une revue connue, qui mérite lecture régulière, ayant pour nom Réfléchir et Agir (4). Et non Agir puis Réfléchir. Ce que beaucoup n'ont toujours pas compris... On sait depuis fort longtemps que le pouvoir tombe toujours dans les mains de ceux qui disposent du savoir et de l'information. Et si depuis de nombreuses décennies, nous n'avons toujours pas le pouvoir, ce n'est pas faute de ne pas avoir de mains...
Quant aux gens bien élevés, n'en doutons pas, Alain de Benoist en fait partie. Moi aussi d'ailleurs, le label «Vieille France» m'ayant dès le plus jeune âge été transmis. Ce n'est pas cette fois avec Nietzsche que la comparaison se doit d'être faite mais plutôt aux nationaux-révolutionnaires allemands des années 20. C'est ainsi que Stefan Breuer, dans un très bon livre intitulé, Anatomie de la révolution conservatrice (5), leur consacre un chapitre en étudiant leurs origines sociales: « Des bourgeois en peau de lion ». Et Ernst Jünger d'être le premier d'entre eux et peut être bien le plus représentatif. Thomas Mann (6) lui même, très réservé quant à la république de Weimar, écrira dans le cadre de ses « considérations d'un apolitique » un chapitre intitulé « bourgeoisisme et antibourgeoisisme ».
Prendre le bourgeois comme ennemi public numéro un, pourquoi pas ? Mais encore faudrait-il commencer par le définir. Dans un registre similaire, Wittgenstein faisait remarquer que les discussions entre athées et croyants ne pouvaient être que stériles tant qu'au préalable, on eût commencé par définir le terme de Dieu.
La seule erreur qu'a commise Alain de Benoist à mon très humble avis – quittons absolument le monde égalitaire des bisounours, facette majeure du Système, postulant l'égalité des hommes, Alain de Benoist étant objectivement très supérieur à moi – c'est d'avoir utilisé le terme de contre-révolutionnaire pour qualifier le manifestant standard de la manif pour tous. Le terme idoine à mon goût, étant celui de conservateur, dont Thierry Maulnier a écrit que c'était un mot qui commençait bien mal... Ce fut surtout le monde de la France des « gras du bide et lourds du cul », nullement descendants des frères De la Rochejaquelein.
D'ailleurs, la manif pour tous fut, surtout de par ses conséquences, une gigantesque courroie de transmission de l'Ump.Philippe Delbauvre http://www.voxnr.com
Notes :
(1) http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EFZFllpFlFfNfDZNqL.shtml
(2) promu(e ?) chevalier des arts et des lettres: m'a donné l'envie de faire un c.a.p de chaudronnerie...
(3) Dossier à venir concernant le penseur suisse, j'y travaille depuis plusieurs semaines.
(4) http://www.reflechiretagir.com/ Disponible aussi sur Librad: http://www.librad.com/libfr/RVRA/Reflechir+&+Agir.html
(5) Broché: 260 pages, Editeur : Maison des Sciences de l'Homme.
(6) Broché: 480 pages, Editeur : Grasset; Édition : Nouv. éd (18 septembre 2002) -
Le mariage, mort ou berceau du militantisme ?
PARIS (NOVOpress via Belle et Rebelle) – Il est vrai que lorsque deux personnes se marient, tout a tendance à devenir plus compliqué… On ne peut plus passer des soirées entières à refaire le monde, à établir les fondements d’une société parfaite autour d’une bière. Il est plus difficile de s’absenter toute une nuit pour un collage, de pouvoir se libérer dans la seconde, ou de se permettre de finir en garde à vue…
Si deux jeunes ont la chance de trouver chaussure à leur pied et si en plus ils ont les mêmes convictions, quel bonheur de lutter ensemble dans un premier temps. Mais si la joie des enfants vient illuminer le foyer… là ça se gâte. Un des deux devra modifier quelques peu ses priorités et laisser à l’autre l’adrénaline des actions visibles. Quel sacrifice !
Tout dépend alors de la compréhension du conjoint, de son propre engagement et de son implication à mener lui-même le combat.
Parfois, à ce moment de grand changement, les deux jeunes gens prennent, volontairement ou non, de la distance par rapport à leur engagement d’antan. Se fixent un nouvel objectif et la routine de la vie prend le dessus. C’est compréhensif et tout à fait naturel.
Mais ce qui est également naturel est que, lorsque l’on fonde un foyer, une nouvelle forme de militantisme se crée. En effet l’homme et la femme qui construisent son avenir ont désormais une cause personnelle à défendre. Il ne s’agit plus d’un idéal vague et parfois utopiste mais d’une lutte concrète pour leur avenir et celui de leurs enfants. Essayer de leur laisser un monde meilleur devient une priorité. L’engagement s’enracine alors plus profondément dans le cœur mais surtout dans la raison des militants.
La maternité éveille et réveille
Il n’est pas rare de voir de jeunes femmes prendre goût à la contestation lorsqu’elles deviennent maman. Souvent cette volonté de changer les choses était latente, parfois complètement absente, mais désormais elle est inévitable voire irrésistible.
Tandis que l’homme a tendance à devenir plus raisonnable avec l’âge, à vouloir assurer son avenir pour pouvoir supporter la charge d’un foyer, la femme, elle, devient une lionne, calme, tapie dans l’ombre mais prête à surgir si elle sent un danger pour sa progéniture. C’est alors qu’on peut voir dans les manifestations et autres évènements de jeunes femmes calmes mais déterminées, écharpe sur le nez mais fleurs dans les cheveux… (De vraies Belle et Rebelle !). Et elles n’hésitent pas à prendre les choses en main si aucun homme n’est prêt à le faire.
Sans oublier que si c’est un foyer fondé sur des valeurs solides, les enfants venant de ce couple auront baigné dans cette ambiance et seront bientôt dans les premiers rangs des contestations à venir, les chefs de demain… (Alors on s’y met et on fait plein de bébés, on en aura besoin ;) !)
Mariage, mort du militantisme ? Non, je dirais au contraire que s’en est le berceau !
Aliéna
Source : le webzine féminin Belle et Rebelle.