culture et histoire - Page 1808
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Michel Drac sur les confrontations militaires au Moyen-Orient
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La Région Ile de France attribue 1,302 M€ à la recherche sur le gender
La région Île-de-France a voté vendredi 12 juillet 2013 plusieurs rapports sur sa politique scientifique, et attribue un budget de 22,8 millions d'euros au programme 2013 des 16 DIM (domaines d'intérêt majeurs). Ce budget est composé de 18,8 millions d'euros en autorisations d'engagement et de 4,1 millions d'euros en autorisations de programme. Outre le budget pour ses DIM (domaines d'intérêt majeur), la région Île-de-France adopte également l'attribution de 6 subventions d'un montant total de 76 700 euros en autorisations d'engagement pour « favoriser l'insertion professionnelle des jeunes chercheurs ».
Pour le poste GID (Genre, inégalités, discriminations) : 1 302 200 €
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De la Quatrième théorie politique
Suite à notre double introduction – « L'Alliance des Dissidences et le Front de la Foi » et « Qu'est-ce que la Stratégie de L'Évitement ? » - expliquant notre démarche intellectuelle « originale » pour repenser un anticapitalisme authentique, nous proposons aux lecteurs d'AgoraVox une base de réflexion pour le développement d'une « Quatrième théorie politique ». Entrons dans le vif du sujet dans un esprit de groupe de travail.
De la Quatrième théorie politique :
« Vers la Quatrième Théorie Politique
À ce point de notre réflexion, nous pourrions soulever une très importante question : quel genre d’idéologie devrions-nous utiliser dans notre opposition à la globalisation et à ses principes libéraux démocratiques capitalistes et modernistes (postmodernistes) ? Je pense que toutes les idéologies antilibérales (le communisme, le socialisme aussi bien que le fascisme) ne sont plus pertinentes. Elles ont essayé de combattre le libéral-capitalisme et elles ont échoué. En partie parce qu’à la fin des temps, c’est le Mal qui prévaut ; en partie à cause de leurs contradictions et limitations internes. Il est donc temps d’accomplir une révision profonde des idéologies antilibérales du passé. Quel est leur côté positif ? – Le fait indéniable qu’elles étaient anticapitalistes et antilibérales, aussi bien qu’anti-cosmopolites et anti-individualistes. Ces caractéristiques devraient être acceptées et intégrées dans la future idéologie. Mais la doctrine communiste est moderniste, athéiste, matérialiste et cosmopolite. Cela devrait être rejeté. À l’opposé, la solidarité sociale, la justice sociale, le socialisme et l’attitude holistique générale envers la société sont bonnes en elles-mêmes. Nous avons donc besoin de séparer les aspects matérialistes et modernistes et de les rejeter.
D’autre part, dans les théories de la Troisième voie (chères jusqu’à un certain point à des traditionnalistes comme Julius Evola), se trouvent des éléments inacceptables – à commencer par le racisme, la xénophobie et le chauvinisme. Ce ne sont pas que des travers moraux, mais encore des attitudes théoriquement et anthropologiquement inconsistantes. La différence entre les ethnies ne signifie pas supériorité ou infériorité. La différence devrait être acceptée et affirmée sans aucune appréciation raciste. Il n’y a aucune commune mesure entre les différents groupes ethniques. Quand une société tente d’en juger une autre, elle applique ses propres critères et commet ainsi une violence intellectuelle. Cette même attitude est précisément le crime de la globalisation et de l’Occidentalisation, autant que de l’impérialisme américain." extrait du texte "Contre le monde postmoderne" de la G.R.A
« Pour aborder l'élaboration de cette Quatrième théorie politique, il est nécessaire :
- de modifier l’interprétation de l'histoire politique des derniers siècles en adoptant des nouveaux points de vues, au-delà des cadres des clichés idéologiques habituels des vieilles idéologies ;
- de se rendre compte de la structure profonde de la société globale apparaissant sous nos yeux ;-de déchiffrer correctement le paradigme de l'époque post-moderne ;
- d'apprendre à s'opposer non pas à une idée politique, à un programme ou à une stratégie, mais à l'état des choses "objectif", au tissu social apolitique même de la (post-)société fracturée ;-enfin, de bâtir un modèle politique autonome proposant une voie et un projet dans un monde d'impasses et du recyclage à l'infini de l'existant (la post-histoire, selon J. Baufrilard). » Alexandre Douguine - « La Quatrième théorie politique : La Russie et les idées politiques du XXIième siècle » - préface - p. 12
« La 4e théorie politique, celle dont le XXIe siècle a de toute évidence besoin, sera-t-elle une doctrine radicalement nouvelle ou fera-t-elle la synthèse de ce qu’il y avait de meilleur dans celles qui l’ont précédée ? C’est en tout cas à l’ébauche de cette théorie que ce que l’on appelé la « Nouvelle Droite » n’a cessé, depuis plus de quarante ans, de s’employer. » Alain de Benoist
Partons d'une citation du texte d'Alain de Benoist « La quatrième dimension »
« A retenir du libéralisme : l’idée de liberté, associée à celle de responsabilité, le refus des déterminismes par trop rigides, la notion d’autonomie, la critique de l’étatisme, une certaine tendance girondine et décentralisatrice.
A rejeter : l’individualisme possessif, la conception anthropologique d’un producteur-consommateur recherchant son meilleur intérêt du fait de ce qu’Adam Smith appelait son « penchant à trafiquer », c’est-à-dire de sa propension à l’échange, l’idéologie du progrès, l’esprit bourgeois, le primat des valeurs utilitaires et marchandes, le paradigme du marché, le capitalisme enfin.
A retenir du socialisme : sa critique de la logique du capital, qu’il a été le premier à analyser dans toutes ses dimensions économiques et extra-économiques, le sens du commun et l’exigence de le renouveler, l’idée que la société se définit comme un tout (le holisme, fondateur de la sociologie), la volonté d’émancipation, la notion de solidarité, l’idée de justice sociale.
A rejeter : l’historicisme, l’étatisme, la tendance à l’égalitarisme et à l’hypermoralisme doloriste.
A retenir du fascisme : l’affirmation de la spécificité et de l’identité des peuples et des cultures nationales, le goût des valeurs héroïques, le lien entre l’éthique et l’esthétique.
A rejeter : la métaphysique de la subjectivité, le nationalisme, le darwinisme social, le racisme, l’ordre moral, l’anti-féminisme primaire, le culte du chef, et encore l’étatisme. »Ne reprenons que les aspects « positifs », à redéfinir, réinventer ou dépasser sen partant de la proposition d'Alain de Benoist pour approcher cette « Quatrième théorie politique » :
« l’idée de liberté, associée à celle de responsabilité ; Le refus des déterminismes par trop rigides ; La notion d’autonomie ; La critique de l’étatisme ; Une certaine tendance girondine et décentralisatrice ; La critique de la logique du capital ; Le sens du commun et l’exigence de le renouveler ; L’idée que la société se définit comme un tout (le holisme, fondateur de la sociologie) ; La volonté d’émancipation ; La notion de solidarité ; L’idée de justice sociale ; L’affirmation de la spécificité et de l’identité des peuples et des cultures nationales ; Le goût des valeurs héroïques ; Le lien entre l’éthique et l’esthétique. »
« l’idée de liberté, associée à celle de responsabilité » : Ce qui a tout à voir, avec la notion d'autonomie et d'indépendance, avec une nouvelle façon de concevoir le « travail », et donc au delà de la volonté d'émancipation, la réalité de la décroissance. Le travail ne doit plus être un labeur temporel mais une responsabilité naturelle. Vous avez la responsabilité d'accomplir telle ou telle tâche - de vous occupez de telle surface de terrain dans le cadre d'une BAD agricole par exemple - selon vos spécialités, capacités et compétences, mais vous gérez le moment où vous le faites et le temps que vous accordez à cette tâche, selon les impératifs liés à celle-ci. L'esprit de la vocation, de l'artisanat.
« le refus des déterminismes » :
« Le déterminisme est la théorie selon laquelle la succession des événements et des phénomènes est due au principe de causalité, ce lien pouvant parfois être décrit par une loi physico-mathématique qui fonde alors le caractère prédictif de ces derniers. » (wikipédia)
« Nous devons envisager l'état présent de l'univers comme l'effet de son état antérieur, et comme la cause de celui qui va suivre. Une intelligence qui, pour un instant donné, connaîtrait toutes les forces dont la nature est animée et la situation respective des êtres qui la composent, si d'ailleurs elle était assez vaste pour soumettre ces données à l'analyse, embrasserait dans la même formule les mouvements des plus grands corps de l'univers et ceux du plus léger atome : rien ne serait incertain pour elle, et l'avenir, comme le passé, serait présent à ses yeux. L'esprit humain offre, dans la perfection qu'il a su donner à l'astronomie, une faible esquisse de cette intelligence. Ses découvertes en mécanique et en géométrie, jointes à celles de la pesanteur universelle, l'ont mis à portée de comprendre dans les mêmes expressions analytiques les états passés et futurs du système du monde. En appliquant la même méthode à quelques autres objets de ses connaissances, il est parvenu à ramener à des lois générales les phénomènes observés, et à prévoir ceux que les circonstances données doivent faire éclore. » Pierre-Simon de la Place, Essai philosophique sur les probabilités (1814)
« le déterminisme relève au premier chef de la science. »
En ce, refuser de s'appuyer uniquement sur des hypothèses ou des réalités qui seraient purement causales et mathématiques, et qui refusent donc elles mêmes tout ce qui dépasse la science, tout ce qui de l'ordre de la « mutation » dans l'évolution d'une chose, l'intercession divine. En somme refuser un darwinisme politique et sociale pour expliquer la société et trouver des solutions à ses problèmes. Comme politique-politicienne s'oppose à métapolitique.
« la notion d’autonomie » : Pas de volonté d'émancipation sans notion d'autonomie. Pas de stratégie sans logistique - à un haut niveau de lecture géopolitique, la stratégie, c'est de la logistique, il est important de comprendre cette donnée du thème des rapports de force. Donc, pas d'autonomie, pas de logistique. Sans moins de dépendance au système de croissance exponentielle, pas d'autonomie. Il s'agit de penser une décroissance révolutionnaire, qui ne délaisse pas le débat prioritaire des énergies alternatives mais que nous laissons aux experts de ce thème précis. Il s'agit d'être solidaire mais également pragmatique, sans un rééquilibrage des rapports de force leurs voies ne seront jamais entendues.
« la critique de l’étatisme » :
« L'étatisme, dérivé du terme État peut prendre plusieurs sens selon les contextes, il peut désigner à la fois :-
Un courant ou doctrine politique selon laquelle l’État doit intervenir systématiquement, de façon plus ou moins directe, par le biais de son monopole territorial, dans les principaux domaines sociaux et d'activité économique.
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L'exercice des pouvoirs de l'État, et l'expansion de son champ d'intervention sur la société.
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Les moyens par lesquels l'État exerce et détient un monopole plus ou moins important sur des secteurs économiques (entreprises contrôlées directement ou indirectement par l'état), sociaux et médico-sociaux, culturels et de communication (télévision publique). » (wikipédia)
Une critique de l'étatisme ne revient pas une validation intégrale et une réhabilitation du Libéralisme sans frontières. Nous pensons qu’aujourd’hui la critique de l'étatisme doit s'axer sur sa soumission à la Banque, aux marchés et par extension au Libre échange. Mais aussi son républicanisme exacerbé. Son incapacité d'être un état-nation souverain par l'effet du « mauvais » fédéralisme de l'UE.
« une certaine tendance girondine et décentralisatrice » : Il nous est difficile de résumer : « qu'est ce qu'une politique girondine ? ». En ce une politique modérée - du juste milieu grec pas de la tiédeur bobo - qui part de l'idée d'étendre le message de la révolution, mais en privilégiant l'entrisme politique à la guillotine.
« la critique de la logique du capital » : Ça n'est pas ce qui manque, de Marx à Francis Cousin, D’Orwell à Michéa, de Clouscard à Mathias Cardet, etc... Mais Parménide avait déjà tout dit...
« Le système capitaliste c'est cette société individualiste où se sont constitués des rapports sociaux tellement objectifs qu'ils ont pris une indépendance complète à l'égard des individus. C'est cette domination abstraite qui amène à la domination de classe et non le contraire. Dénoncer les banques et les oligarchies financières, prendre l'argent aux riches pour le donner aux pauvres, ne changeront en rien les structures du système de domination capitaliste et ne mettront donc pas fin à l'aliénation. Comprendre l'aliénation ce n'est pas en sortir car personne n'est en dehors de ce système et ne peut s'en faire le critique en prenant une position extérieur. Mais la comprendre c'est déjà faire un effort pour en prendre conscience, comprendre que cette domination à une histoire et chercher les voies permettant de la dépasser. Car il ne s'agit pas de revenir à "un bon vieux temps" d'avant l'aliénation, il s'agit de s'approprier ou de se réapproprier ce qui s'est constitué sous une forme aliénée. » extrait de « Qu'est-ce l'aliénation capitalistes ? », magazine « Rébellion », n°54
« le sens du commun » : En ce, le bien commun ne se décrète pas. Le premier chantier pour retrouver ce sens du bien commun est de le différencier de son inversion qu'est l’intérêt générale. La confusion de ces deux notions est récurrente chez nos concitoyens qui au final confondent social et sociétal.
« le holisme » : « Holisme (du grec ancien holos signifiant « la totalité, l'entier ») est un néologisme forgé en 1926 par l'homme d'État sud-africain Jan Christiaan Smuts pour son ouvrage « Holism and Evolution ». Selon son auteur, le holisme est : « la tendance dans la nature à constituer des ensembles qui sont supérieurs à la somme de leurs parties, au travers de l'évolution créatrice ». Le holisme se définit donc globalement par la pensée qui tend à expliquer les parties à partir du tout. De ce fait, la pensée holiste se trouve en opposition à la pensée indivisualiste qui tend à expliquer le tout à partir des parties. » (Source : wikipédia)
Le holisme est un prisme primordial pour repenser le bien commun.« En ces temps d’hystérie collective où la platitude « materialo-consumériste » est à son comble, replaçons un peu d’ordre, c’est à dire de sens, dans ce monde qui en manque cruellement tant il a la manie frénétique de tout vouloir inverser.
Si nous parlons ici d’hystérie, le lecteur l’aura compris, c’est que la grande période des soldes, tant attendue, a commencé et avec elle son lot d’aberrations littéralement insensées : « la grand-messe de la consommation bat son plein ou plutôt ressasse son « vide », et elle ne s’en lasse visiblement pas. »
Nous tenons à préciser au lecteur, s’il en était besoin, que si nous avons décidé de traiter ce sujet, entre autre, ce n’est point par souci de suivre ou de « coller » à cette non-actualité, rien ne nous importe moins que cela. Nous ne suivons personne sauf le Ciel et ne tenons à « coller » à rien d’autre qu’à la Scientia Sacra et à ses Fidèles Serviteurs.
Encore et toujours, les mots ont un sens, l’oubli de leur sens premier, spirituel donc sacré, nous installe inévitablement et sûrement au sein de la « Grande Amnésie » chaotique afin que la Grande Prostituée accomplisse les Temps.
Dans ce monde en perdition, les « misosophes », les « misomystes » en tous genres, les faux-maîtres, les imposteurs, les falsificateurs, les adorateurs de Mammon se répandent niaisement avec joie et concupiscence tant la confusion est unanimement partagée et le ridicule ne tue plus.
L’excitation est à son comble, on cherche fébrilement l’extase dans la « bonne affaire », le désordre institutionnalisé se mue en transe libératoire où l’étourdissement le dispute à la sauvagerie ; la conscience de l’individu peut alors éclater en libérant stérilement ses spasmes jubilatoires, qui sont comme autant de cris de ralliement, au son de « C’est trop génial ! Mais alors trop mortel ! ». Nouvelle hiérogamie du néo-dieu Corpus et de la néo-déesse Apparentia. Nouveaux dieux tutélaires de la cité des gratte-ciels. » Thierry de Crozals, extrait de l'article « Mortel manie moderne »
« la volonté d’émancipation » : Volonté d'émancipation que nous opposons régulièrement au processus de domination. Soit, les deux faces d'un projet universel, d'une organisation de la société, qui relève soit de l'émancipation des peuples, soit de la domination de sa propre tribu contre les peuples. De son message originel d'émancipation - ou de gestion - à son inversion en processus de domination - ou de destruction. Nous devenons, antitraditionaliste - contre notre propre histoire , contre ce qui relie les hommes et donc contre l'idée de "politique" - et par extension athée - ce qui n'a pour nous aucun sens dans la définition comprise et acceptée généralement dans la société, car à notre sens, « La politique c'est de la religion, et la religion de la politique » pour le dire simplement. Ainsi Monsieur Vincent Peillon, ministre de l'éducation du gouvernement Hollande, nous explique que le laïcité, précisément le Laïcisme, est bien une religion, une religion d'état - parce que nous ne discernons pas cette volonté d'émancipation au processus de domination.
« la notion de solidarité » : Notion de solidarité à mettre en résonance avec le bien commun (la société du don), la critique de la logique du capital et l'idée de justice sociale.
« l’idée de justice sociale » : Et non de justice sociétale, le règne des minorités c'est le morcellement du tout.
« l’affirmation de la spécificité et de l’identité » : « La variété, c'est de l'organisation ; l'uniformité, c'est du mécanisme. La variété, c'est la vie ; l'uniformité, c'est la mort. » Benjamin Constant
En ce, travailler à un monde multipolaire et polychrome contre la grise « babelisation » mondialiste qui nous est promise - sans-frontièrisme et immigrationnisme pour les besoins du marché - par l'hyper-classe de la gauche libérale-libertaire cosmopolite et celle de la droite d'argent néo-réactionnaire qui luttent avec acharnement contre le producteurs enracinés, les premiers, directement et de manière frontale, les seconds par leur soumission aux thèses et théories atlantistes de la mondialisation. Travailler à garantir la continuité de la bio-diversité, protéger les cultures, rétablir quelques vérités historiques accessibles, etc... C'est le pré-requis à « l’Internationale » d'un Mélenchon, qui lui, ne voudrait ne pas y travailler mais le décréter. Cette incantation dans l'état actuel du monde et selon les réalités géopolitiques liées à l'hégémonie vacillante du pétro-dollar, de la Banque et des marchés - le processus messianique « vétérotestamentaire » de domination, de soumission et de mise en esclavage totale des peuples enracinés - est nulle et non-avenue. L'internationale prolétarienne deviendrait une usine de formatage idéologique du Capitalisme faisant de chaque homme un ouvrier apatride, sans racine, sans famille, sans identité.
« Parfois il y a des sujets que les fondateurs du traditionalisme n'abordaient pas ou en le faisant d'une manière insuffisante ou même erronée.
Par exemple, l’identification de la bourgeoisie avec la troisième fonction de la société traditionnelle (la caste des vaychyas) chez Evola et Guenon, tout comme l'équation des prolétaires avec la quatrième caste (choudra) ne sont pas correctes. La bourgeoisie ne correspond à aucune caste traditionnelle, c'est un phénomène entièrement moderne et antitraditionnel.
Le prolétariat de son côté n'existe pas, il a été construit par Marx et est constitué, en vérité, des représentants de la Troisième caste, des producteurs (laboratores) venus à la ville où ils commençaient à perdre leur culture populaire en devenant des petit-bourgeois (Adam Smith a eu raison en cela, et Marx a eu tord).
Le prolétariat n'existant pas, nous avons un tableau de l'histoire de la société moderne bien diffèrent. Il y a les trois castes (fonction selon Dumézil) traditionnelles - Oratores (prêtres), Bellatores (guerriers) , Laboratores (les paysans). Tous les trois sont les porteurs de la Tradition (à un niveau diffèrent). Contre tous les trois se dresse la bourgeoisie antitraditionnelle, moderniste, antipopulaire. C'est le Capital. La Tradition est essentiellement anticapitaliste. Mais elle doit être aussi en faveur du peuple et pas contre lui. » Alexandre Douguine, extrait de l'entretien accordé au magazine « Rébellion », n°53
Mais le prolétaire n'existe pas – nous reviendrons sur la notion de prolétariat dans notre prochaine tribune libre - parce que le peuple, les peuples, s'identifient et se définissent sur au moins quatre grands « espaces d'enracinement identitaire » différents : 1, le Local - 2, le Régional (Provincial) - 3, le National (Le Royaume)- 4, l'International (Impérium).L'enracinement au Local est la condition de l'existence de l'échelle régionale.
L'existence du Régional est la condition de la cohérence de l'échelle Nationale.
Et l'existence de l'espace identitaire national, c'est-à-dire, une cohérence entre les espaces identitaires locales et les espaces identitaires régionales à l'intérieur de la nation, est la condition à une cohérence de l'espace d'une coopération international avec d'autres nations sur des principes communs. Cette cohérence dépend essentiellement du principe de subsidiarité - que nous pouvons expliquer comme étant l'inverse de la centralisation typique de la République.
Cette cohérence, d'abord à l'intérieure de la nation, permet une « confiance » en l'espace identitaire national, qui permet à son tour d'anticiper les articulations possibles avec l'extérieur, avec les autres nations et les autres peuples, ou portions de ces peuples qui recherchent également ces équilibres identitaires intérieurs et extérieurs. Articulations possibles dans les intérêts bien compris de tous.
Ces données sont des conditions qui permettrait un équilibre de l'espace de l'International et l'existence du monde multipolaire souhaité, une certaine réalité d'une certaine solidarité ouvrière, condition à la naissance d'un prolétariat bien comprit lui aussi et qui dépasse le cadre de la « Lutte des classes » marxiste, pourrait alors se manifester.
Ces différentes identités - espaces de l'Homme - sont soumises à une tentative d'uniformisation en un seul espace, égalitariste, pour toute l'humanité, fonction mortifère de l'esprit du mondialisme qui est en germe dans tous les processus de domination marchande depuis la nuit des temps - on détruit la communauté de l'être par la communauté de l'avoir pour être - et qui s'exprime aujourd'hui dans le cadre d'un système de croissance exponentielle, du Turbocapitalisme, de Libéralisme triomphant, qui est toujours la même chose : la marchandise, son fétichisme...
La cohérence entre ces différents espaces identitaires n'a donc jamais pu s'accomplir intégralement et s'harmoniser. Les passages d'une échelle à l'autre étant forcés et par défaut.
Il nous faut reprendre notre travail « identitaire » loin :
-d'une opposition entre les races.
-d'une réaction contre une autre civilisation.
-d'une réaction contre une autre religion.
-d'une rébellion abstraite contre "Dieu", ou la Tradition.
-d'une révolution uniquement matérialiste contre des concepts non incarnés qui agiraient seuls.
Car ne produire que de l'opposition - que du « Contre » et de l' « anti » -, que de la réaction, qu'elle soit de gauche ou de droite, ne peut nourrir une perspective de réalisation concrète vers une nouvelle théorie politique apte à donner le change au Libéralisme, cette position de n'exister que contre quelquechose ne peut être aboutir qu'au phénomène des « prophéties auto-réalisatrices » et au bout, à une auto-destruction, ou en tout cas à un fonctionement parfait des processus d'aliénation.
C'est dans notre auto-détermination, celle-ci mise dans un pot commun, notre capacité à s'organiser « Nous » pour « Nous », d'abord localement, dans une démarche évidente d'autonomie, par la logique de la proximité, de l'économie par cercles concentriques, des bases à ce prolétariat dans lesquelles nous puiserons la force de le faire exister pour la première fois peut-être, et d'abord à l'échelle nationale, comme une étape incontournable dans les rapports de force supranationaux. Mais, cette construction d'un rapport de force par le bas ne peut en aucun cas être a lui seul un contre pouvoir, il prépare le terrain, et doit le préparer, à une réponse, un contre-pouvoir qui s'exprimera par le haut pour une « contre-révolution » à la « révolution » capitaliste qui à cours pour préparer sa prochaine mutation par le chaos.
La véritable opposition se réalise par un « repositionnement » de son identité, une reconstruction individuelle, mais qui pourrait donner son modèle en exemple et agir sur la masse sans s'en rendre compte, et sans avoir besoin de la convaincre par le discours.
Nous ne pouvons nous proclamer d'une résistance sans posséder pour commencer une identité propre, un rapport d'enracinement avec l'espace direct qui nous entoure, un imaginaire, et ce chantier est déjà localement un défi colossale pour la plupart d'entre nous tant nos espaces sont désormais virtualisés.
La question du prolétariat est en réalité la question de l'identité au sens élargit du terme.
« Tu es des nôtres, car tu es des tiens. » Jean Parvulesco
« le goût des valeurs héroïques » : Écrire de nouvelles légendes, refondre des mythes, les redécouvrir, l'homme ne fait que redécouvrir, comme le CNR redécouvrait l'enracinement profond, de celui qui soulève des armées de résistance populaire, comme la Commune redécouvrait la révolte des esclaves, comme le recul historique nous offre de voir toutes les infiltrations, les manipulations, les corruptions, les subversions autours de ces braves, panique d'un processus de domination qui n'a de peur que la volonté radicale d'émancipation. La seule justification de l'existence de ce processus de domination ne réside que dans le fait de détourner cette volonté d'émancipation.
« Commémorer Les révoltes des Canuts ou de la Commune, ne remplace pas un programme social clair pour les travailleurs européens aujourd'hui. La connaissance de la réalité sociale de notre époque est primordiale. Elle n'est plus celle que nos parents ont vécue.
Notre analyse du Capitalisme doit, pour ne pas être périmée, être basée sur l'observation de la société. Dans le domaine social, les beaux discours ne servent à rien, il faut agir concrètement. Le militant Socialiste révolutionnaire européen doit être dans le peuple comme un poisson dans l'eau.
Ne jamais oublier que la ligne de front de notre combat passe aussi par les cages d’escalier des HLM. Un lien charnel nous unit à la cause du peuple ; nous partageons ses revendications et ses exigences car nous sommes issus de ce peuple de prolétaires.
Nous avons comme devoir d'être les défenseurs de notre peuple en étant présents sur le terrain, ne laissant pas les sociaux traitres et autres gauchistes manipuler et utiliser la détresse de nos compatriotes. » extrait de l'article « La rébellion des peuples européens » parut dans le magazine « Rébellion » n°56, pages 7 et 8
« le lien entre l’éthique et l’esthétique » : Faites du beau ! Du Vrai ! Du juste ! Mais en accord avec vos valeurs - on ne sacrifie pas tout et le Nous pour l'art. L'art ce n'est pas piller et déconstruire : c'est créer ! L'esthétisme dans une démarche métapolitique est primordiale, comme dans la Tradition, où il nous faut désormais puiser, dans sa forme et ces symboles.
« Moscou devra donner le signal de départ
Quant à nous autres, on peut déjà s'aventurer à affirmer que la bataille politique décisive pour la mise en activité du projet de l'axe Paris-Berlin-Moscou est déjà commencée, et que c'est bien à Moscou même que, pour le moment, nous avons choisit d'installer le centre opérationnel de sa mise en situation de départ immédiat.
Si c'est à Moscou qu'il appartient à prendre l'initiative, c'est à Moscou que nous allons devoir commencer par mettre la pression, essayer de susciter la grande lame de fond porteuse de l'enthousiasme révolutionnaire à l'égard de la représentation supra-mentale collective du projet Paris-Berlin-Moscou. C'est Moscou qui, comme on l'a dit, devra donner le signal du départ, un mystérieux rituel l'exige.
Aussi devons-nous concentrer toutes nos disponibilités d'agitation, d'influence et d'intervention pour porter à l'incandescence l'intérêt abyssal de nos structures idéologico-révolutionnaires de présence et d'encadrement agissant sur place, à Moscou, de manière à ce que l'heure venue, celles-ci puissent déterminer, depuis les profondeurs, l'entrée en action des médias et des grands groupements d'influence politique, culturelle, voir même religieuse, ainsi que, finalement, des instances gouvernementales actives, pour promouvoir, pour exiger une initiative politique décisive de Moscou en faveur du projet Paris-Berlin-Moscou. Initiative de Moscou à laquelle nous nous engageons d'obtenir les réponses attendues de Paris et de Berlin. Il faudra donc qu'en même temps nous entreprenions d'urgence un double mouvement analogue de réveil, d'exacerbation, à Paris et à Berlin, en mettant à l'épreuve d'une manière extrêmement intensive les « groupes géopolitiques » dont nous disposons, sur place, à l'heure actuelle, afin que la figure mobilisatrice du projet de l'axe Paris-Berlin-Moscou y soit présente, et agisse suivant nos plans.
Ce qui implique – on se trouvera obligés de le faire – que les « groupes géopolitiques » sortent de' leur clandestinité pour agir à découvert, situation nouvelle qui ne sera pas sans comporter sûrement d'assez graves dangers. Mais il n'est moins certain que, de par cela même, la mainmise politique de la soi-disant social-démocratie sur l'ensemble du pouvoir politique en place s'en trouvera violemment contestée, et que, de toutes façons, nous allons devoir aller à l'épreuve de force. » Jean Parvulesco - « La confirmation boréale » - Chapitre « La stratégie contre-mondialiste de l'axe Paris-Berlin-Moscou » - pages 306 à 307
La réponse sera Métapolitique !
« La vie luttait de toutes ses forces pour bannir le conformisme, mettre l'hérésie à l'hôpital et prendre l'humanité au piège de la bêtise. » Yukio Mishima, « Le Soleil et l'acier »
Nasrallah Pendragon http://www.agoravox.fr
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Qu’est-ce que « La Stratégie de L’Évitement » ?
Nous n'acceptons pas la Nuit comme étant le sens de l'histoire,
Nous comprenons que l'éternité n'est pas seulement le passé,
Nous savons que l'éternité se trouve juste après le Minuit Cosmique,
Nous suggérons que l'aube existe et que le Minuit Cosmique sera le commencement,
Nous aspirons à être enracinés dans le Sacré,
Nous portons Dieu en notre cœur,
Nous défendons la Tradition éternelle là où il n'y a plus que néant,
Nous n'avons pas peur de la Nuit,
Nous voyons que la Nuit c'est la Nuit,
Nous ne confondons pas la Nuit avec le Jour,
Nous distinguons la lumière de l'obscurité,
Nous supportons la Nuit,
Nous regardons la Nuit dans les yeux,
Nous n'avons pas peur de la Nuit mais Nous ne sommes pas la Nuit,
Nous sommes Dans la Nuit,
Nous ne voulons pas la Nuit mais Nous acceptons notre Destin dans la Nuit,
Risquerons-Nous à bout de souffle un souffle de plus ?
Nous Nous révèlerons dans la nuit absolue,
En Nous s'animeront les Grands Temps,
Par Nous viendront les Grands Temps,
Nous représenterons les Grands Temps !
« Il faut nous arrêter un instant à cette notion de Foi dont les modernes ont une compréhension fort vague ; elle est intimement liée à la « Vérité » : « shrat », foi, en sanscrit, « satyam », vérité, sont identiques : « On ne peut séparer l’acte de foi de l’acte de vérité » précise A.K. Coomaraswamy, ajoutant : « En fait, on peut dire que c’est là le sens réel de la foi en théologie : « La nature de la foi réside dans la connaissance seule »(Saint Thomas d’Aquin) ; redonnons la parole au Maître de Thuringe : « (…) car une foi totale est bien plus qu’une pensée humaine. En elle nous avons un véritable savoir. »(Les Traités), et Shankarâchârya n’exprime pas autre chose dans le « Viveka-chudâ-mani ». » Thierry de Crozals, « Aperçus traditionnels sur la richesse »
Suite à notre tribune Libre « L'Alliance des Dissidences et le Front de la Foi » nous souhaitions apporter quelques précisions et ainsi continuer le dialogue avec les lecteurs d'Agoravox.
« Le scandale n'est pas de dire la vérité, c'est de ne pas la dire tout entière, d'y introduire un mensonge par omission qui la laisse intacte au dehors, mais lui ronge, ainsi qu'un cancer, le cœur et les entrailles. » Georges Bernanos
Cette démarche intellectuelle est une mise en relief de la remise en question permanente que nous nous devons d'avoir sur notre positionnement militant et de la ligne à adopter dans une démarche radicalement anticapitaliste. Une incitation d'Alliance immédiate des Dissidences et à la réalisation du Front de la Foi évoqué dans notre « Tribune Libre » précédente. Une « liste » des écueils à éviter. Une réflexion sur les limites de l'adaptabilité des concepts philosophiques et des théories politiques historiques à notre combat présent et futur. Un regard sur notre action dissidente à l'aube des Grand Temps. Un outils d'auto-critique pour le dissident qui tente d'aller à l'essentiel.
Il y est soulevé davantage de questions que vous y trouverez des réponses pré-emballées par le monde de la marchandise et des certitudes enchainées au politiquement correct.
Il se revendique être sur un chemin de vérité - sur « Le sentier père », « Le sentier perdu » - et de chercher la voie du juste milieu, mais ne prétend en aucun cas être ou connaître la véritable vérité véridiquement vraie.
Une pensée évadée de l'asile du normal qui essaye de combler cette ignorance que nous partageons tous, avec patience, intuition.
Une synthèse et une tentative - à notre niveau d' « européens du quotidien » et d' « ouvriers lambdas » - d'articulation de concepts politiques et philosophiques qu'il nous semble important à essayer d'appréhender, de comprendre, de simplifier, à articuler, à intégrer, à sangler à notre grille de lecture pour chevaucher les défis acérés d'une proche transition, d'une mutation du système qui apparait aujourd'hui inéluctable... Penser l'urgence dans une intuitive lenteur pendant que le monde du progrès s'agite, crépite.
Une réflexion en mouvement au grès des aventures intérieures et des expériences extérieures de votre serviteur, qui tente d'élaborer une sociologie catégorielle et effective de la dissidence, une observation de terrain et des réseaux sociaux, pour ensuite établir une proposition objective d'alliance des différents courants qui animent la dissidence.
« La logique du libéralisme mondial et de la mondialisation nous tire vers l'abîme de la dissolution postmoderniste dans la virtualité. Notre jeunesse a déjà un pied dans cet abîme : les codes du globalisme libéral s'introduisent de plus en plus efficacement au niveau de l'inconscient, dans les habitudes, la publicité, le glamour, les technologies, les modèles de réseau. La perte de l'identité, non seulement nationale ou culturelle mais aussi sexuelle et bientôt humaine. Est désormais chose commune. Et les défenseurs des droits de l'homme, sans remarquer la tragédie des peuples entiers sacrifiés selon les plans cruels du « nouvel ordre mondial », hurleront demain à la violation des droits des cyborgs ou des clones. » Alexandre Douguine - « La quatrième théorie politique : La Russie et les idées politiques du XXIième siècle » - chapitre 2 « Le libéralisme et ses métamorphoses » - page 53
Il faut bien s'entendre sur le mot « dissidence », aujourd'hui le terme « dissident » évoque une position qui est par essence et par définition au moins deux choses :
- « anticapitaliste » - c'est-à-dire radicalement contre le Libéralisme, son émanation géopolitique qu’est le Mondialisme et sa mystique messianique qu'est le Sionisme.
- « transcourant » - c'est-à-dire ni de gauche, ni de droite, ni des religions, mais du Social, du National et de la Tradition.
« Nous avons donc besoin d’unir la Droite, la Gauche et les religions dans le combat commun contre l’ennemi commun. La justice sociale, la souveraineté nationale et les valeurs traditionnelles sont les trois principes d’une telle idéologie. Ce n’est pas facile de mettre tout cela ensemble. Mais nous devons essayer si nous voulons surpasser l’adversaire. » Global Revolutionary Alliance (G.R.A), extrait du texte « Contre le monde postmoderne »
Les dissidences n'ont donc pas vocation à être des appendices sorciers de l'asocial-démocratie, de l'antiracisme institutionnelle : de ses « antifas », des médias soumis à l'idéologie libérale et autres idiots utiles, de leurs accusations en racisme, fascisme, antisémitisme, homophobie, « complotisme » et autres anathèmes reconnus de la pensée unique.
Car cela existe déjà pour ceux dont ça serait les convictions politiques, la possession idéologique, et cela s'appelle la gauche de la gauche, l'extrême gauche alter-mondialiste - et autres dérivés « new-age » -, qui en dernière instance sur le terrain de la philosophie politique - c'est-à-dire des principes, des valeurs et des fondamentaux qui fondent une théorie politique - se « réclament » de ce que nous appelons « La nouvelle gauche » - c'est-à-dire une gauche capitaliste et libérale. Qu'ils aient conscience ou non de cette filiation philosophique ultime, c'est à cela que ça mène...
« Ainsi, la nouvelle gauche formule un vaste projet de futur « juste » au centre duquel se trouvent :
-le refus de la raison (appel au choix conscient de la schizophrénie chez Gilles Deleuze et Félix Guattari), la fin de l'homme en tant que mesure des choses (la mort de l'homme chez Bernard-Henri Levy, la mort de l'auteur chez Roland Barthes),
-le dépassement de tous les tabous sexuels (libre choix du sexe, levée de l'interdit de l'inceste, refus de considérer les perversions comme des perversions, etc.),
-légalisation de tous les types de drogue et y compris les drogues dures,
-passage à de nouvelles formes spontanées et sporadiques de l'être (le rhizome de Deleuze),
-la destruction de la société structurée et de l’État au profit de nouvelles communautés anarchiques libres. » Alexandre Douguine - « La Quatrième théorie politique : La Russie et les idées politiques du XXIième siècle » - Chapitre IV « Les transformations des idéologies de gauche au XXIième siècle » - page 77 à 78
La Stratégie de l'Évitement c'est continuer le dialogue que les cercles dissidents ont ouvert quand ils ne se regardent pas le nombril et ne discutent pas que de leurs divisions.
Éviter les pièges tendus par le système de croissance exponentielle et les écueils du militant en quête d'autonomie autant matérielle, intellectuelle, que spirituelle.
Une recherche d'unité entre les différents courants - mouvements, réseaux, groupes, collectifs, associations, partis, etc - de résistance au fétichisme de la marchandise, qu'ils soient ou se revendiquent modérés, extrêmes, non-conformes, autonomes ou radicaux, voir intégristes ou fanatiques - nous serons toujours des terroristes ou des « fascistes » pour le Libéralisme -, l'important étant le bien commun du peuple de la décence commune, cet intérêt bien comprit de tous les peuples, de la défense de leurs identités et de leurs cultures respectives.
La construction d'une grille de lecture authentiquement révolutionnaire par la redécouverte de la Tradition avec un grand « T », pour une génération « club Dorothée » connectée à internet mais déconnectée de la réalité et du sens. Le sens que peut avoir le mot « Révolution » à la lumière d'un « pérennialisme » retrouvé et d'un socialisme « à la française » renouvelé.
Une brève introduction pour une redéfinition et une critique contrôlée, mais sans concession, de notre paradigme républicain, démocratique et laïque-c'est-à-dire du monde des droits de l'homme conçut par l'humanisme éteint des « Lumières » et autres obscures rêveries de l'homme moderne.
« La Tradition c'est un concept fécondant. La Tradition c'est une façon d'entrevoir, d'expliquer et de justifier le cour des évènements. La Tradition par exemple s'oppose à l'évolution. » Laurent James
La Stratégie de l'Évitement c'est la constatation effarée de l'inversion générale des valeurs qui s'opère et de la destruction des principes qu'entraine cet obscurantisme des « Lumières », de l'humanisme primordiale dévoyé par un processus de domination ancien et contre-initiatique quine dit pas son NOM...
Essayons de comprendre ce qui est suggéré et « chantonné » ici, en dehors de l'esprit moderne et du monde du commentaire interné, de l'avis lié, de l'opinion enfermé, ou encore de la systématique de l'anathème : de la réductio ad hominem et ad Hitlerum, du sophisme, du moralisme, du relativisme, du subjectivisme, du déterminisme, alors qu'il nous faut être dans la démarche permanente de la recherche « du beau, du juste et du vrai » - transcendance, discernement et humilité - qui permettrait l' « Alliance des dissidences et le Front de la foi », concept qui sera défini et illustré tout au long de notre dialogue.
C'est en tout cas l'objectif de ce petit chantier de « L'Heure Asie : La Stratégie de l'Évitement » qui se revendique une participation mineure au chantier majeur de « La Quatrième Théorie Politique » et du concept d' « Eurasisme », notamment développé parle grand Alexandre Douguine, qui nous apparait être l'approche dissidente la plus cohérente dans sa façon de posé le problème qui est que la première révolution, résistance, rébellion, dissidence, est d'ordre philosophique, spirituelle et contre-révolutionnaire, autrement dit, traditionnellement révolutionnaire.
La première étape est de construire une théorie politique, inexistante aujourd'hui, capable d'éclairer la Nuit du « Libéralisme triomphant » - ou plus précisément, de réhabiliter ce que cette Nuit a enfui, caché, brisé, ce qu'elle a mit dans l'obscurité, ce qu'elle a rendu floue, ambigu, confus - et ce avant que L'Aube ne vienne... « Quatrième Théorie Politique » qui n'est qu'un point de départ, une méthode, une mélodie, qu'il nous faut jouer et adapter à la Belgique, la France, à l'Europe...
Ce dialogue est le fruit du « Nous » et ne tient qu'à vous à l'annoter, le compléter, le préciser, l'articuler, l'utiliser, le corriger, l'élever, à creuser toutes les abysses et les profondeurs des questions éventuelles qu'il pourrait soulever en vous...
« L'EURASISME EN TANT QUE PHILOSOPHIE
(QU'EST-CE QUE LA PHILOSOPHIE ?)
L'eurasisme est en premier lieu une philosophie. La philosophie est pratiquement tout. L'homme ne peut pas vivre sans philosophie. Quelquefois il ne le sait pas mais la philosophie le fait avancer. S'il ne soupçonne rien de tel, la philosophie agit avec lui comme avec un objet, elle se trouve en dehors de lui.
Au contraire, celui qui accepte de façon active et consciente une certaine philosophie devient libre de toute manipulation extérieure, devient le porteur de cette philosophie. Il reçoit le signe intérieur d'une dignité philosophique particulière, cet individu est visible de loin, autour de lui apparait une sorte de rayonnement invisible.
La seule chose qui donne une valeur à un homme est la philosophie ; la capacité à philosopher constitue précisément la dignité de notre espèce, distincte de celles des animaux. A la Différence, des troupeaux de magnifiques créatures , l'homme peut librement philosopher, ce par quoi s'exprime sa plus haute dignité.
L'eurasisme s'adresse aux gens libres capables de prendre conscience de leur propre nature et de prendre en main leur propre destin. Sans philosophie, l'eurasisme est incomplet. Et tout simplement impossible. » Alexandre Douguine - « La Quatrième théorie politique : La Russie et les idées politiques du XXIième siècle » - Chapitre XI « L'Eurasisme (Poème Politique) » - page 237
La Réponse sera Métapolitique !
« Vanum est vobis ante lucem surgere »
Nasrallah Pendragon http://www.agoravox.fr
PS : Il est donc important de noter pour les personnes ou les groupes qui auraient l’amabilité de participer à cette réflexion, de relayer ces notes en les diffusant dans leurs réseaux sociaux ou en les reproduisant sur leurs sites, que par cette dimension participative, de lecture et de relecture, mais aussi d'évolution de notre part, les différents « étapes » de ce dialogue seront régulièrement mis-à-jour - au travers d'un essai « à usage interne » -, « améliorés », annotés de nouvelles précisions et citations au grès de nos lectures et qu'il est donc utile d'y revenir de temps à autres afin de répercuter cette mise-à-jour. Un texte participatif, évolutif et interactif, jusqu'à sa version définitive prévue fin 2013. Vous trouverez les mises-à-jour, parfois quotidiennes, le plus facilement via les « Fichiers » de ce groupe « facebook », dans le PDF* « De La Stratégie de l_Évitement »
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1920 : Chesterton et l’ordre mondial américain
Le scandale fatigant de la NSA et du fuyard Snowden nous éclairent un peu plus sur l’omniprésence de Big Brother et la verve indécente de l’oeil dans la tombe qui regarde Caïn. Dans le monde néolibéral on nous confirme tous les jours que nous travaillons moins bien et coûtons plus cher que les robots qui nous remplaceront, mais que nous sommes pourtant bons à être gardés comme des vaches avec notre code-barres tatoué au front. A quand l’abattoir pour en finir avec tous les fauteurs de la dette immonde ?
Il est évident aujourd’hui que toutes les vraies menaces contre nos libertés et les productions intellectuelles néo-totalitaires viennent d’Amérique et du monde anglo-saxon. Elles ont été sciemment pensées et préparées depuis des siècles. Il n’est pas jusqu’à l’islam saoudien et qatari de nos banlieues qui ne soit l’héritier du preux Lawrence ou une promotion du grand business planétaire. Et nous nous battrons jusqu’au dernier soldat français pour exterminer avec Hollande ou Sarkozy les régimes laïcs de tout le monde arabe et installer en même temps les Frères musulmans à la maison.
***En 1920 Chesterton visite l’Amérique et voit déjà y poindre tous nos désastres : le crépuscule des libertés, le contrôle de notre santé, la dictature humanitaire et féministe, la tartuferie paritairement correcte, le contrôle technoscientifique. On ne craint pas encore l’antisémite ou l’intégriste, on craint alors le communiste (pourtant installé à Moscou par l’argent des banques US) ou le buveur d’alcool. Et on le contrôle, parce que dans le paradis des libertés dont se moquent alors d’autres génies comme Kafka ("Amerika") ou Céline (le "Voyage"), on ne lésine jamais sur les moyens. On est des problèmes solveurs, dirait Audiard.
Avant nos fouilles humiliantes et immondes dans les aéroports, Chesterton décrit le passage aux douanes de la nouvelle inquisition ; je laisse tel quel son anglais si limpide. Ce francophile écrivait vraiment pour ce qui restait d’esprit français à son époque :
« It would be easy enough to suggest that in this America has introduced a quite abnormal spirit of inquisition; an interference with liberty unknown among all the ancient despotisms and aristocracies. »
Chesterton préfère d’ailleurs la douane - et la police - jordanienne à la douane américaine. L’islam d’avant les fous alliés de l’oncle Sam et de John Bull était plus cool.
Vient la grande phrase digne du génie de la formule de l’auteur du "Nommé Jeudi" : les libertés que nous perdons sont les libertés personnelles. L’homme n’est plus libre de son corps ou de sa santé avec l’arrivée de la prohibition ; il n’est plus maître de sa vie quotidienne.
« But to-day personal liberties are the first liberties we lose. It is not a question of drawing the line in the right place, but of beginning at the wrong end. What are the rights of man, if they do not include the normal right to regulate his own health, in relation to the normal risks of diet and daily life? »
Chesterton annonce bien le capitalisme postmoderne qui contrôle nos libertés par des entreprises privées (notre ami libertarien Bill Bonner choqué par sa vielle mère molestée lors d’un contrôle de sécurité a très bien dénoncé le rôle méphitique de la boîte Booz Allen Hamilton) :
« To say that a man has a right to a vote, but not a right to a voice about the choice of his dinner, is like saying that he has a right to his hat but not a right to his head. »
Les libéraux tartufes comme Hayek ou Friedman ne voulaient pas nous dire que rien n’empêche une entreprise de se mettre au service du servage : il suffit de la payer pour cela. On privatise le fascisme comme la taule ou l’électricité, c’est aussi simple que cela.
Ce totalitarisme de tous les instants annonce bien sûr l’Etat mondial cher à H.G. Welles et au socialisme fabien. Il s’appuie aussi sur la technique (pensez au "Panopticon" du pathologique anglais Bentham, vieux de deux siècles déjà) : contemporain du film le Golem de Wegener, Chesterton voit venir notre destruction aux bons soins des machines :
« He tells us that our national dignities and differences must be melted into the huge mould of a World State, or else (and I think these are almost his own words) we shall be destroyed by the instruments and machinery we have ourselves made. »
L’Etat mondial et son ordre nouveau, Chesterton les voit bien sûr émerger en Amérique avec sa fabrication du citoyen mathématique universel (voir le fameux "Babbitt") :
« Now it is not too much to say that Mr. Wells finds his model in America. The World State is to be the United States of the World... The pattern of the World State is to be found in the New World. »
Le mot pattern est toujours difficile à traduire : on lit le dessein, le dessin, le modèle ; il vient pourtant de notre bon vieux mot patron. Le patron - restons français - de l’ordre mondial se produit via l’américanisation de la planète et par la télévision, les médias et l’homogénéisation de toute la consommation. Les vieilles nations seront détruites et une seule nation toute neuve naîtra partout, sans détermination dirait Peillon.
« The idea of making a new nation literally out of any old nation that comes along. In a word, what is unique is not America but what is called Americanization. »
Le nouvel ordre homogène n’a pas trop besoin de violences militaires (encore que l’impérialisme messianique et humanitaire dénoncé une génération avant Chesterton par le britannique Hobson soit toujours en guerre) parce qu’il est d’inspiration féminine et féministe. Avant que Madonna ou Jolie ne se mêlent d’humanitaire, Chesterton pressent que le totalitarisme des temps nouveaux sera basé sur de bons sentiments, le politiquement correct de nos chers vieux médias. Philippe Muray reprendra la formule : l’ordre nouveau globalisé est une banale nursery où l’on nous casse les pieds et tape sur les doigts.
« And as there can be no laws or liberties in a nursery, the extension of feminism means that there shall be no more laws or liberties in a state than there are in a nursery. The woman does not really regard men as citizens but as children. She may, if she is a humanitarian, love all mankind; but she does not respect it. Still less does she respect its votes. »
Il a bien raison ; la démocratie féministe ne respecte jamais nos votes.
On parle beaucoup de l’ignoble théorie du genre à cause de laquelle des parents martyrs vont en prison en Allemagne et ailleurs. C’est la sauce scientifique, de cette science aux ordres d’essence baconienne qui ne cesse de nous trahir et de nous détruire, qui est ici le plus insupportable. Chesterton encore :
« Now a man must be very blind nowadays not to see that there is a danger of a sort of amateur science or pseudo-science being made the excuse for every trick of tyranny and interference. »
Nous vivons sous le règne de pseudosciences (d’autres exemples ?), et le mot interférence est bien choisi : le système actuel cherche à interférer tout le temps dans nos vies ; tout devient la corvée. Lui échapper devient le sport de tous les héros mais cela limite malheureusement notre liberté à sa seule dimension négative. C’est d’ailleurs ce que disait Heidegger au journal Spiegel en 1966. Le grand esprit allemand ajoutait que la cybernétique avait déjà remplacé la philosophie en occident.
Une conclusion optimiste pour oublier un temps le parc d’attractions sous surveillance ? « L’idée chrétienne est l’avenir du monde » (Chateaubriand).
Et je ne blague même pas.
Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info/
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Valls héritier du général Boulanger
Libération le souligne à juste titre : "Manuel Valls a une énorme qualité en politique : il ne recule devant (presque) rien." (1)⇓ Et, une fois de plus le matamore, si énergique quand il s'agit de réprimer des mères de famille et des enfants en bas âge, se présente en homme de tolérance et de réformes, "seul capable" de sauver la république.
La veille du 14 juillet, ce laïciste militant s'adonnait une fois de plus à son exercice favori : l'exhibition, heureusement métaphorique, de sa virilité catalane dans le cadre d'un banquet républicain de 300 personnes dans le Gard. En cette occasion il prononçait un discours révélateur de ses ambitions, – et de ses idées creuses – dressant un véritable acte de candidature à la succession de l'inconsistant Ayrault.
À l'automne 2011, on s'en souvient cet orphelin de la mouvance strauss-kahnienne se présentait, contre Hollande au premier tour, avant de voter pour Hollande au second tour, de la primaire socialiste. Cette habile prise de date en attente de 2017 allait lui valoir dès la constitution du gouvernement actuel une position stratégiquement décisive.
Le paradoxe en effet consiste à nous faire croire que Valls, toujours au premier rang quand il s'agit de fustiger "l'extrême droite", de dissoudre des associations non déclarées, bref plus généralement de faire croisade contre les moulins à vent disposerait d'une immense réserve de popularité sur sa droite.
On a pu le mesurer encore dans le débat sur les "gens du voyage" : l'un des principaux élus de la Côte d'Azur édite-t-il un "guide pratique" pour faire face aux occupations illégales du domaine public par des populations non sédentaires ? Bien évidemment, Valls nous sert contre cette initiative les condamnations creuses habituelles : "Les propos du maire de Nice, éructe-t-il, sont l'émanation d'une politique passée qui a fait du mal à la France, celle de l'amalgame et de la stigmatisation".
Et il faudrait que l'opposition applaudisse ?
On pourrait évoquer à ce sujet une phrase bien connue de la partie de cartes de Pagnol. Hélas, ce n'est pas "dans la marine", c'est bien dans la droite qu'il y a le plus de cocus.
En cela d'ailleurs il recueille l'héritage du général Boulanger et de Clemenceau.
Rappelons que le premier avait acquis lui-même une immense notoriété lors du défilé du 14 juillet 1886, lors même que la république des opportunistes pataugeait dans la boue de scandales auxquels les deux siècles de ce régime pourri nous ont plus ou moins habitués.
Le "nationalisme" naissant trouva son porte-drapeau dans ce personnage parfaitement sectaire, inventeur, par exemple, de l'exclusion des princes de l'armée républicaine.
Le brave général Boulanger échoua, et se suicida sur la tombe de sa maîtresse.
Plus proche de nous les continuateurs de cette même tradition des cocus de l'imposture boulangiste, partagent le culte d'un prédécesseur de Valls au ministère de l'Intérieur Clemenceau : "Père la Victoire" aux yeux de la génération des combattants de 1914-18, cette fausse gloire porte hélas au regard de l'Histoire, la responsabilité personnelle de la continuation de la guerre après 1917, et des incalculables et criminelles erreurs du traité de Versailles.
Ce laïciste forcené avait lui-même donné toute sa mesure à l'époque où s'accomplissait la déchirure appelée "séparation de l'Église et de l'État". On l'avait vu au premier rang pour combattre l'identité chrétienne de la France, aux côtés des Briand et des Viviani (2)⇓, autres dirigeants jacobins qu'on retrouvera coresponsables du suicide de l'Europe entre 1914 et 1918.
Certes jusqu'ici le Valls n'arrive pas à la cheville de ses devanciers. Pas encore.
JG Malliarakis http://www.insolent.fr/
Apostilles
- en ligne le 13 juillet à 17 h 07..⇑
- cf. Flourens "Le Laïcisme contre la Liberté".
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Faits et Documents n°360 du 15 au 1er septembre 2013 : “Portrait : Philippe Martin”
Le nouveau numéro de Faits & Documents du 15 juillet au 1er septembre 2013 vient de paraître, avec (entre autres) un portrait de Philippe Martin, nouveau ministre socialiste de l’Écologie. Extrait.
Ce ne sont pas des préoccupations environnementales qui ont déterminé la nomination du nouveau ministre socialiste de l’Écologie. En réalité ce sont les rapports de force avec Les Verts/Europe Écologie : Philippe Martin est un « politique madré rompu aux négociations avec les Verts et… avec tous les courants du Parti socialiste » (La Lettre de L’Expansion, 8 juillet 2013). Le gouvernement naviguant à très courte vue, ce sont donc les élections municipales de 2014 qui sont dans la ligne de mire. Et finalement, la « transition énergétique » (utopie écologiste consistant à remplacer les centrales nucléaires par des éoliennes et des panneaux solaires) se poursuivant, c’est le contribuable qui paiera l’essentiel de la note. On l’a vu ces jours-ci avec l’augmentation de 5 % des tarifs de l’électricité (avec à nouveau 5 % l’année prochaine). Une certitude : l’énergie va devenir chère, très chère (+ 50 % d’ici 5 à 7 ans).
« Mon cheval de bataille, c’est l’environnement dans son ensemble. Cela doit être le combat des socialistes au XXIe siècle. C’est un combat difficile à mener parce que les décisions que l’on prend aujourd’hui ne donneront des effets qu’à une époque où nous aurons disparu. »
Sud-Ouest, 22 mars 1998.« Nos petits-enfants méritent qu’on se détourne de la drogue dure des énergies fossiles. »
Libération, 4 juillet 2013.« Le ministre des relations avec les écologistes […] Devenu, en juin 2012, vice-président du groupe socialiste de l’Assemblée, il travaille à “fluidifier” les rapports avec les partenaires du PS, notamment avec les écologistes. Une expérience qui ne lui sera pas inutile dans ses nouvelles fonctions. »
Le Monde, 4 juillet 2013« Maintenant qu’il a un chapeau à plumes ministériel, il ne tiendra pas des propos aussi “Batho” ou décoiffants. Trop avisé pour s’exposer comme la fait la ministre (NDA : Delphine Batho) dont le sort funeste était réglé avant même qu’elle ne faute. »
Marianne, 6 juillet 2013.« Je n’accepte pas le tournant de la rigueur qui ne dit pas son nom et qui prépare la marche au pouvoir de l’extrême droite dans notre pays. » La sortie de Delphine Batho, à laquelle a succédé Philippe Martin, a largement éclipsé la nomination de ce dernier. Il n’en demeure pas moins qu’en dépit d’une diminution du budget du ministère de l’Écologie, la fameuse « transition énergétique », imposée par EE/LV, est en marche. Et elle aura un coût très élevé, essentiellement supporté par les contribuables. L’augmentation de 5 % du prix de l’électricité n’en est qu’un premier exemple. D’ici 10 ans, le prix de l’énergie en France aura doublé (en particulier avec le refus de l’exploitation du pétrole et du gaz de schiste… alors que cette pratique se faisait à Lacq dès les années 60).
Par ailleurs, dès sa nomination, Philippe Martin a réaffirmé le volontarisme du gouvernement en matière de transition énergétique, « enjeu structurant en matière de développement économique, d’emploi et de solidarité ». Dès cet automne, une loi de programmation sera présentée à l’Assemblée nationale, avec notamment « un bouquet énergétique diversifié et marqué par le développement des énergies renouvelables ». On y ajoutera l’« éco-conditionnalité » des aides publiques, une « fiscalité énergétique cohérente avec les objectifs de transition », « la sobriété énergétique », le développement des « énergies-EnR les moins matures : solaire thermique, méthanisation, géothermie profonde, énergies marines, hydroélectricité, énergies de récupération et fatales », etc. Des termes niant toute réalité économique et masquant la vérité (d’où la vive réaction de Pierre Gattaz, nouveau patron du Medef) : les énergies renouvelables coûtent très chères et sont rachetées aux particuliers à des prix deux à trois supérieurs à leur prix de vente au public… Il n’en demeure pas moins que, n’étant pas à une utopie près, François Hollande a indiqué comme cap pour 2025 que 50 % seulement de l’électricité en France sera d’origine nucléaire contre 75 % aujourd’hui.
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"MILITER EN RESEAU / L'EXEMPLE DU MAS"
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"Morts aux cons !"
« En lisant «Pour une critique positive», nous avons compris qu'un nouveau combat commençait et nous nous sommes remobilisés. Dans ce texte Dominique descendait en flammes, sans concessions et même avec alacrité, les dinosaures du camp dit «national », qui n'avaient rien compris et, à l'évidence, ne comprendraient jamais rien. Ce sont ces gens qui, cinquante ans plus tard, ont déversé leur haine sur Dominique Venner, car ils ne lui ont jamais pardonné d'avoir raison. La plus grande des ignominies est de cracher sur un mort. Ils ont montré ce qu'ils sont: des cloportes ignobles et, pour beaucoup d'entre eux, des malades mentaux. Profitant de la tribune que leur offrait Rivarol, ces culs-bénits, sentant le rance, le moisi et la vieille bigote qui se néglige, ont déversé, ont vomi leur fiel. » (1)
Je crains fort que le message majeur émis par Dominique Venner voici désormais plus d'un demi-siècle n'ait toujours pas été compris à ce jour. Il en est malheureusement de même pour le travail quelque peu similaire effectué pendant les cinq dernières décennies par Alain de Benoist. Le «Pour une critique positive» a été la conséquence de la prise de conscience par son auteur de deux échecs. D'une part celui de la France qui perdit successivement l'Indochine puis l'Algérie, malgré une lutte moralement justifiée au motif justement de l'immoralité aussi bien des viets que du Fln, immoralité dont la preuve fut donnée dès que ces deux factions commencèrent à exercer le pouvoir. L'autre échec fut celui de la mouvance, incapable de se donner des objectifs consensuels et de parvenir au succès. La mécompréhension de «Pour une critique positive» peut d'ailleurs expliquer l'échec de la candidature de Tixier lors des élections présidentielles de 1965.
Plus de cinquante années donc après l'avertissement de Dominique Venner, il semblerait que pour beaucoup, rien n'ait été compris. Ils sont si nombreux à croire faire de la politique alors que c'est l'idéologie qu'ils pratiquent. On sait le signe d'implication mis entre les deux termes d'idéologie et de pathologie: la peur du monde réel est telle pour certains que nécessité existe de le transformer sous forme kitsch en un modèle beaucoup plus rassurant (2). Voilà qui me rappelle les problèmes de mécanique analytique, pour lesquels il n'existe aucun frottements, rendant ainsi la résolution du problème beaucoup plus aisée. Il va de soi que les résultats théoriques ainsi obtenus, ne seront jamais applicables dans le cas du problème réel, où justement il y a frottements. Et le naïf de ne pas comprendre. Ce mode de pensée, la mouvance, ou plus exactement la partie de la mouvance concernée, n'en a nullement le monopole. Les communistes, idéologues par nature, tombent eux aussi dans le panneau. Et bien sur leur système idéologique de fonctionner tant qu'il n'existe que sur le papier. Et ces braves gens de s'interroger sur le pourquoi de la non réussite du plan quinquennal par exemple. Et les mêmes de ne pas comprendre que la nouvelle génétique, communiste bien sur, ait pu donner des résultats catastrophiques lorsqu'elle fut appliquée sur le terrain en agronomie. Ne riez pas des communistes et de leur bêtise puisque chez nous même, on trouve les mêmes tarés qui ne se rendent pas même compte qu'ils sont les zélateurs d'une pensée dont le terroir n'est autre que celui de la gauche. Par « gauche », entendez justement ceux qui croient par exemple qu'un système peut à lui seul changer l'homme. Que la nature du triste bipède puisse être modifiée. C'est justement à gauche que l'on trouve tant de système si parfaits sur le papier et aussi catastrophiques lorsqu'ils sont mis en application. On connaît par exemple l'adage: la droite croit l'homme coupable et non responsable là où la gauche pense l'inverse. Ce qui manque à cette partie de la mouvance, ce sont des connaissances majeures en éthologie, neurologie et psychologie appliquée. Des disciplines qui nous montrent en profondeur ce qu'est l'homme réel et non celui dont on aimerait qu'il soit.
Dominique Venner, mais aussi Alain de Benoist, ont mis en garde contre les adeptes du rétroviseur qui ont décennies voire siècles de retard. Ce que fait toute une partie de la mouvance c'est ce qu'en américain on nomme reenactmant: ces fins de semaines où des américains d'aujourd'hui, souvent bedonnants d'ailleurs, parce qu'habillés en waffen, se croient les descendants des membres de troupes militairement élitistes. Et ils sont combien dans la mouvance à jouer les warriors alors qu'ils n'ont absolument pas la formation requise pour l'être. C'est ainsi qu'internet fonctionne comme un gigantesque jeu de rôle dans lequel ils s'inventent une personnalité remarquable et d'exception, certainement parce que dans le réel ils sont en situation de profond échec. Ont-ils seulement une seule fois, en simple temps de paix, dormi la nuit sans tente dans la neige par – 15 degrés ? Pas difficile lorsqu'on est protégé via mutuelle et sécu dans un monde très sécurisé de se proclamer descendants d'hommes supérieurs alors qu'on a un quotidien tout ce qu'il y a de plus pépère. Pas difficile non plus d'avoir dans le monde virtuel qu'est internet des déclarations fracassantes. C'est dans le réel qu'il faut agir et je me pose sincèrement la question de savoir si internet fut au final bonne chose pour la mouvance. Rappelons que l'utilisation d'internet, quand bien même on utilise ses doigts pour écrire, n'est nullement une activité manuelle. C'est au contraire un support à destination des intellos. Mais alors que viennent-ils tous faire tous ces Français lambda à venir jouer les penseurs alors que leur place compte tenu du niveau qui est le leur, se situe dans la rue à distribuer des tracts et coller des affiches ? Pour 10 heures passées à écrire sur internet, ce qu'il faut bien appeler le plus souvent des bêtises, combien de temps à effectuer du prosélytisme justement sur le terrain ? Quelle proportion ?
Il s'agit tout simplement de se faire plaisir et de célébrer son moi, ainsi que le veut justement l'esprit du Système qui joue justement sur l'exacerbation des ego. Comment expliquer à ceux qui s'habillent entièrement en noir avec crane rasé et rangers au pieds que leur uniforme est contre-productif. Bien sur, et encore une fois, on se fait plaisir mais au final on colle exactement à la caricature que font de la mouvance les antifas, lui rendant ainsi un très grand service. Le prosélytisme que les commerciaux connaissent très bien, passe par une ressemblance entre celui qui transmet le message et celui qui le reçoit. Contre-productif donc d'aller distribuer des tracts lorsqu'on est habillé de façon radicalement différente des passants. L'adaptation, la finesse d'esprit, dont justement Dominique Venner a fait l'apologie, est une obligation en matière de propagande. On peut au demeurant noter que les communistes, presque partout où ils ont gagné, et ils ont souvent gagné, étaient pourtant très minoritaires. C'est là la conséquence de tacticiens remarquables dont Dominique Venner fut un des représentants. S'il n'y avait eu que des Dominique Venner, la mouvance eut parvenu au pouvoir depuis bien longtemps. Il n'est d'ailleurs pas impossible que toute la vie d'engagement politique d'Alain de Benoist, je ne prends pas en considération la philosophie, n'ait eu pour seule objet que de faire la chasse et de traquer l'extrême droite que je qualifie volontiers de rantanplan. Faut-il rappeler encore une fois la proximité entre Alain de Benoist et Dominique Venner ?
Que l'étude de l'histoire puisse être utile d'un point de vue politique, on n'en doutera pas. Mais encore faudrait-il que ce soit de l'histoire et non de la mythologie. Ils sont si nombreux dans la mouvance à réécrire l'histoire et à considérer que lorsque les leurs étaient au pouvoir, c'était la grande merveille. Pour information, les communistes ne pratiquent pas autrement. Et à mes yeux, c'est une tare que d'avoir un point commun majeur avec les communistes. Les problèmes du passé sont au moins en grande partie aujourd'hui dépassés. Et l'ère des grands rassemblements des années 20 et 30 est obsolète. Là encore, je suis convaincu que le défaut de savoir livresque – j'évoque bien entendu des ouvrages sérieux, alors que la plupart de ceux qui sont lus sont ceux qui font plaisir (toujours le culte du moi propre au système) – se traduit par une méconnaissance des conséquences de la postmodernité qui est rupture totale d'avec le passé. Je crains d'ailleurs que par son acte, Dominique Venner s'est trompé et j'avais mis en garde (3). A l'époque de Français zappeurs, fatalement, l'honorable et grandiose suicide de Dominique Venner, ne pouvait que très rapidement sombrer dans l'oubli. Très majoritairement et je m'en étais douté, la mouvance a célébré le passé de Dominique Venner alors qu'il eut fallu utiliser son suicide – il le voulait surement ainsi – comme tremplin vers l'avenir.
«Morts aux cons !» (4)
On comprendra donc le justifié coup de gueule de Pierre Vial, émis dans le cadre de l'éditorial de la revue qu'il dirige. Et on applaudira.Philippe DELBAUVRE http://www.voxnr.com
Notes :
(1) Pierre Vial: http://www.terreetpeuple.com/terre-et-peuple-magazine/terre-et-peuple-magazine-n56-ete-2013/editorial-tp-mag-n56.html?2d4883b0bf7db295e9826020acb22e07=b6f4cf3d3118812a8fea2de3ad3c5ba8
(2) Sur le kitsch et l'idéologisme, lire de Milan Kundera, l'insoutenable légèreté de l'être.
(3) http://www.voxnr.com/cc/politique/EFyAkuukkVEYCtqRPd.shtml
(4) Slogan connu, y compris par Gogol 1er... -
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