• Jean Mabire, quels que soient les domaines que vous ayez abordés dans vos 90 et quelques volumes publiés à ce jour (ndlr : 170, en fait, nous confiera J. Mabire lui-même dans la lettre accompagnant ses réponses), des SS français aux 55 jours de Pékin, d'Amundsen à l'histoire de la Normandie, toujours ressort en filigrane, sinon d'évidence, une idée récurrente, mieux, une certaine définition de l'homme, dont les valeurs pourraient se résumer par un mot : l'aventure. Jean Hohbarr ne s'y trompait pas, qui écrivait dans un numéro du Français : « Mabire l'avoue, il ne tient pas la littérature pour un genre “neutre”, mais bien comme l'expression d'une vision du monde ». Sans doute le sang viking qui coule dans vos veines de Normand n'y est pas étranger. Toujours est-il qu'aujourd'hui, l'aventure paraît définitivement ressortir du domaine du passé, à l'heure du tout-media et de la photographie par satellite. La conquête de l'espace, le mercenariat ou l'exploit sportif (voir la lutte contre le SIDA selon certains) seraient-ils les dernières formes d'aventure ouvertes à l'homme de demain ?
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