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culture et histoire - Page 319

  • Donoso Cortés Une critique du libéralisme 2/2

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    L’une de ces deux positions nie radicalement la société, l’autre l’affirme souverainement, et c'est avec une conscience tendant à la limite de l'extrême que Donoso Cortés ne voit guère de juste milieu à cette alternative : « Ou bien... ou bien… », soit la civilisation catholique, soit la civilisation philosophique, selon les mots de l’époque, c'est-à-dire la civilisation qui enseigne que la nature de l’homme est déchue ou la civilisation qui enseigne au contraire que la nature de l’homme est une nature parfaite et saine et que la solution du problème social réside dans la rupture avec tous les liens qui compriment et assujettissent la volonté humaine. « Entre ces deux civilisations, il y a un abime insondable, un antagonisme absolu » (lettre à Montalembert du 26 mai 1849). D'ou la nécessité polémique pour Donoso et non dogmatique comme le relevait Carl Schmitt - d'affirmer la radicale malignité de l’homme dans son Essai sur le catholicisme, le libéralisme et le socialisme : « Si mon Dieu n'avait pas pris chair dans les entrailles dune femme, et s'il n'était pas mort sur une croix pour tout le genre humain, le reptile que j'écrase sous mon pied serait à mes yeux moins méprisable que l’homme. »

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  • Donoso Cortés Une critique du libéralisme 1/2

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    Par Ego Non

    Si l’Éducation nationale faisait son travail, elle mettrait au programme des lycées les classiques de la pensée politique, au même titre que les grands auteurs du patrimoine littéraire. L'homme deviendrait alors un animal politique. Ego Non, qui tient la chaine YouTube du même nom, nous offre plus qu'une session de rattrapage - une introduction l’art de (se) gouverner.

    Curieuse est la postérité de Juan Donoso Cortés, marquis de Valdegamas. Son nom ne semble réapparaitre que lorsque les certitudes s'envolent, dans l'écho des catastrophes. À trois reprises, note Carl Schmitt, les racines de l’Europe ont été profondément ébranlées : lors des multiples révolutions de 1848, à l’issue de la Première Guerre mondiale et de la révolution bolchevique, et à la suite de la Deuxième grande guerre. « Chacun de ces événements de l’histoire a fait que l’on a soudain parlé de Donoso Cortés dans toute l’Europe », note le juriste allemand dans Donoso Cortés. Quatre essais. « Mais chaque fois seulement pour un instant, seulement pour les secondes de frayeur qu'inspire le danger, quand les scellés sont brisés et le sens du secret découvert. Cet instant une fois passé, son nom aussi s'évanouissait en même temps que la frayeur du moment. » Ce retour épisodique de Donoso Cortés sur le devant de la scène intellectuelle doit nous interroger. Peut-être est-il temps, enfin, de redécouvrir ce grand penseur - avant qu'il ne soit trop tard.

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  • Le Diable Blanc de la Mer Noire : les aventures d’un officier russe de l’Armée blanche

    Aventures d’un officier russe ou Le Diable Blanc de la Mer Noire a été publié pour la première fois en français chez Plon en 1925. Son auteur est resté anonyme. On sait néanmoins qu’il passa ses premières années dans le vaste domaine princier de ses parents et entra en 1900, à onze ans, dans le Corps des Pages de Sa Majesté Nicolas II. Des cavaliers cosaques lui apprirent à monter à cheval. En 1907, il s’engagea dans le régiment des Chevaliers-gardes de Sa Majesté l’Impératrice douairière. Il s’illustra bravement dès le début de la Première guerre mondiale, recevant la croix de Saint-Georges pour avoir fait sauter une station de chemin de fer à l’arrière des lignes ennemies.

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  • 1 7 7 1 : Le coup d’État de Maupeou

    Cette année-là - la cinquante-sixième de son règne - le roi Louis XV décida d’en finir avec la fronde des parlementaires laquelle, se prolongeant depuis déjà six ans, risquait de mener la monarchie à la ruine en empêchant l’enregistrement des édits et en bloquant toutes les réformes nécessaires. Constatant l’état de quasi rébellion de la magistrature, toujours plus insolente, le chancelier de Maupeou, devenu le principal ministre depuis le renvoi de Choiseul, engagea le Roi, dès le début de janvier, dans une opération décisive qui allait être menée tambour battant.

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  • Donoso Cortés : une philosophie contre-révolutionnaire de l’histoire 4/4

    « Ou le mal qui est dans la société est une essence, ou un accident ; si c'est une essence, il ne suffit pas, pour le détruire, de bouleverser les institutions sociales, il faut en outre détruire la société même qui est l'essence qui soutient toutes ces formes. Si le mal social est accidentel, alors vous êtes obligés de faire ce que vous n'avez pas fait... de m'expliquer en quels temps, par quelle cause, de quelle manière et en quelle forme est survenu cet accident, et ensuite par quelle série de déductions vous arrivez à changer l'homme en rédempteur de la société... le rationalisme qui attaque avec fureur tous les mystères catholiques, proclame ensuite, d'une autre manière et dans un autre but, ces mêmes mystères » (Essai sur le catholicisme, le libéralisme et le socialisme)

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  • Donoso Cortés : une philosophie contre-révolutionnaire de l’histoire 3/4

    Si l'école philosophique ou rationaliste prétend libérer l'homme de tout ce qui l'enracine, elle en fait une abstraction, un être suspendu enter ciel et terre, ou plutôt entre le paradis qu'il va construire et l'enfer dont il veut sortir.

    La conception « philosophique » de l'homme suppose une hétéronomie entre l'humain et le social : l'homme virtuel étouffe dans le carcan social. L'émancipation de l'homme passe donc pas l'abolition utopique de toute société organique :

    « Dans leur profonde ignorance de toutes choses, les écoles rationalistes ont fait de la société et de l'homme deux abstractions absurdes. En les considérant séparément, elles laissent l'homme sans atmosphère pour respirer et sans espace pour se mouvoir, et elles laissent également l'espace et l'atmosphère propres à l'humanité privés du seul être qui puisse se mouvoir dans l'un et respirer dans l'autre. » (Esquisses historico-philosophiques)

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  • Diaspora russe blanche: Le comte Pierre Cheremetieff évoque ce que la Russie a perdu mais que la France a gagné en 1917

    Le comte Pierre Cheremetiev évoque les origines du Conservatoire russe de Paris dont il est le conservateur :

    « Le Conservatoire a été créé par un groupe de musiciens, compositeurs qui ont quitté la Russie en 1917. Ils étaient tous du Conservatoire de musique de Saint-Pétersbourg, Chaliapine qui était plutôt un chanteur qu’un compositeur, Tcherepnine qui était un compositeur comme Glazounov, très célèbre compositeur, et Tcherepnine. »

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