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culture et histoire - Page 317

  • L’Histoire politisée ? Réformes et conséquences (Vincent Badré)

    Vincent Badré est professeur d’histoire-géographie à Paris. Il est aussi l’auteur du livre L’Histoire fabriquée: ce qu’on ne vous dit pas à l’école.

    Au commencement était la volonté de Najat Vallaud-Belkacem. Quand on veut parler de réformes scolaires, on commence par les intentions et les décisions du pouvoir politique.

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  • Qu'est-ce que l’identité ? Pour en finir avec les sophismes 2/2

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    Disant cela, Descombes n'écarte pas objection héraclitéenne à l’intangibilité de P'identité. Rien n'est fixe, rien n'est immuable, tout est flux. C'est ce que proclament les philosophies de la différence. Ainsi il ne pourrait y avoir de l’identité que dans le monde idéal et idéaliste des Idées platoniciennes, pas dans le monde réel. Voila I'argument physique contre l’identité. Mais il y a aussi un argument logique, formulé par Wittgenstein (quand bien même, on le verra, les choses sont chez lui aussi complexes ironiques que chez Epicharme) : « Identité : soit dit en passant, dire de deux choses qu'elles sont identiques est un non-sens, et dire d'une chose qu'elle est identique à elle-même, c'est ne rien dire du tout. »

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  • Qu'est-ce que l’identité ? Pour en finir avec les sophismes 1/2

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    La plupart des philosophes et historiens se font une conception molle de l'identité, la seule légitime : elle serait plurielle, fluctuante, liquide, négociée. Raisonner ainsi, c’est s'interdire de poser la question du « Qui sommes-nous ? » - la seule qui se pose dramatiquement à nous en cet âge qui se voudrait post-identitaire. Alors, qu'est-ce qu'une identité collective ?

    L’identité, c'est comme le temps selon saint Augustin. Rien de plus difficile à saisir. « Quand on ne me demande pas de définir ce qu'est le temps, disait l’évêque d'Hippone, je sais parfaitement ce que c'est. Mais si l’on me demande de le définir, je ne le sais plus. » Ainsi de l’identité. Elle fait partie de ce que Pascal appelait les mots primitifs « qu'il est impossible et inutile de définir ».

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  • Nouvelle histoire de la Légion étrangère (Patrick de Gmeline)

    Patrick de Gmeline, auteur d’une quarantaine de livres couronnés par une dizaine de prix littéraires, est considéré comme l’un des meilleurs historiens militaires français.

    Encore un livre sur la Légion ! La Légion est un thème d’intérêt, d’admiration et d’attraction pour beaucoup d’entre nous. Si bon nombre d’ouvrages sont l’œuvre d’acteurs ou de témoins parlant d’un combat, d’une bataille, d’une époque de la Légion, d’une unité, de son histoire, de son action, il existe peu de livres retraçant l’histoire globale de la Légion étrangère, de sa création à aujourd’hui. Ce livre est le seul qui couvre l’entièreté de cette histoire, y compris les vingt dernières années.

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  • Gustave Thibon entre christianisme et paganisme

    Décédé le 19 janvier dernier dans son village natal de Saint-Marcel-d'Ar­dèche, à l'âge de 97 ans, Gustave Thi­bon, sage-paysan, poète et philosophe, ne se laissait pourtant pas facilement étiqueter. Parlant par citations et écrivant par apho­rismes, il ne se voulait pas un penseur à sys­tème, mais un homme libre toujours à la quête de l'inaccessible pureté : « Je n'aime pas l'esprit de système. Je me sens très “anarchiste-conservateur”, mot que j'ai emprunté à Gobineau : anarchiste par rapport aux modes, conservateur par rapport à la tradition éternelle ». Sa quête l'a conduit à trouver la présence de Dieu à travers son absence. La nuit obscure, celle de saint Jean de la Croix — « le plus extrémiste de tous les saints » —, exemplifie à merveille ce moment anticipa­teur du petit matin lumineux. Dans L'igno­rance étoilée (1974), Gustave Thibon écrit à propos de « la présence absente » : « La meilleure preuve de l'existence de Dieu, ce n'est pas l'ordre du monde […] c'est le senti­ment de notre exil dans ce monde — c'est même la tentation que nous avons de nier Dieu car, pour le nier, il faut le concevoir revêtu d'une perfection que tout contredit ici-bas, et cette conception ne peut venir que de lui ».

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  • Quand les Anglais livraient le Levant à l’Etat Islamique (Lina Murr Nehmé)

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    Le Professeur Lina Murr Nehmé, d’origine franco-libanaise, est historienne, politologue et islamologue.

    Vers le début du XXe siècle, le chauffage au fuel, l’invention de l’automobile et de la locomotive à essence, le développement de nouveaux navires, ont décuplé l’intérêt des grandes puissances pour les réserves pétrolières du Moyen-Orient. 

    L’Angleterre parvint à mettre la main sur une concession pour l’exploitation du sous-sol perse (iranien). Durant les années suivantes, l’Angleterre se mêla des affaires de la Perse, et aussi de celles des pays voisins, notamment ceux du Golfe.

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  • Il y a 13 siècles, le premier épisode de la Reconquista ibérique

     
    Il y a 13 siècles, le premier épisode de la Reconquista ibérique

    Vu sur Iliade

    Magnifié par la tradition catholique – qui rend grâce à la Vierge de la victoire chrétienne – ou contesté par certains historiens critiques demeurés réticents à admettre le « récit national » fondé sur la lutte contre l’envahisseur musulman, le combat de Covadonga demeure l’événement fondateur d’une reconquête qui ne se conclura que près de huit siècles plus tard avec la prise de Grenade.

    Les informations fournies par les chroniques du IXème siècle permettent de reconstituer les circonstances de l’affrontement et d’évaluer son importance. Noble wisigoth, Pelayo s’est replié dans les zones montagneuses du nord après la défaite du roi Roderic, tué en 711 lors de la bataille du Guadalete. Quand un gouverneur musulman du nom de Munuza s’est installé à Gijon, il a été envoyé comme otage à Cordoue pour garantir la tranquillité de la région. La tradition veut également que Munuza ait voulu épouser la sœur de Pelayo, hostile à cette union. Durant l’été 717, ce dernier parvient à s’enfuir de Cordoue et s’impose à la fin de l’année suivante comme chef de la résistance asturienne… On a longtemps cru qu’il s’était mis à la tête du parti goth réfugié dans les Asturies mais le grand médiéviste Claudio Sanchez Albornoz a montré qu’il s’est surtout appuyé sur les populations autochtones, rebelles à l’autorité des nouveaux maîtres de l’Espagne.

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