culture et histoire - Page 463
-
Le nouveau numéro (n°87) de Terre & peuple magazine est sorti
-
A la découverte des camps d’internement des Japonais américains…
Il y a quelque temps, je regardais un épisode d’une quelconque série américaine qui m’a interpellée. Toute l’histoire tournait autour d’une famille de Japonais naturalisés américains, internés en 42 dans des camps gardés par des soldats américains. Je dois dire que ça m’a intrigué car je n’en avais jamais entendu parler. Curieuse, j’ai décidé de ne pas en rester là et j’ai fait mes recherches. Voilà ce que j’ai découvert…
-
L'invention du marché de l'art La mega-bulle
Le modèle de l’« art business » prôné par Andy Warhol a triomphé partout. Cela s’appelle l'art contemporain, produit d’exportation adapté aux standards du marché global. Création de légitimité artistique et création de valeur : l’alpha et l’oméga de la financiarisation. En voici la contre-histoire.
L’installation du seul courant de l’Art contemporain (AC) dans le paysage financier et culturel globalisé est le fruit d’une longue histoire qui commence avec la guerre froide culturelle en 1947. La première stratégie fut d’inventer une avant-garde américaine et de la consacrer grâce à l’activité conjuguée des agences d’influence et des grands collectionneurs. Des expositions itinérantes en Europe financées par la CIA imposèrent l’idée de l’existence d’une « avant-garde » américaine : l’« expressionnisme abstrait » faisait ainsi face au « réalisme socialiste ». Cette action de propagande a demandé de grands moyens financiers, sans produire d’effets majeurs... Paris est encore en 1960 le centre du monde de l’art et de son marche. Il fallait trouver une autre stratégie ! Le galeriste Léo Castelli va jeter les bases d’un système de consécration mondial, rapide, des œuvres d’art, à travers un « réseau des galeries amies »... cachant ainsi la stratégie des collectionneurs, maitres des institutions muséales et de l’attribution de la légitimité.
-
De la reconnaissance d'un génocide
Le 24 mars est traditionnellement l'occasion de commémorer le génocide arménien. Il se réfère à la décision du gouvernement jeune-turc en 1915, et particulièrement aux ordres donnés par Talaat Pacha[1], d'éradiquer, de déporter et d'entamer un processus visant clairement à l'extermination des populations arméniennes d'Anatolie.[2]
-
Rome : mythe, histoire et héritage 2/4
L'interprétation proprement divinatoire que G. Dumézil a proposée, il y 20 ans, de ce texte a résisté à l'épreuve du temps et, pour l'avoir arbitrairement méconnue, un savant américain, R.E.A. Palmer (The King and the Comitium, 1969), est tombé récemment dans l'exégèse romanesque, pour ne pas dire abracadabrante. En d'autres termes, dès la fin des temps royaux et sans doute plus tôt encore, Rome s'est constitué son droit religieux, civil, international, par symbiose de l'héritage indo-européen avec les créations de son propre génie. De même que l'inscription du Lapis Niger se comprend en référence à une règle rituelle dont la singularité n'a d'égale que la précision, de même celle de Duenos, datable du début du Ve siècle, sinon de la fin du VIe, a trait à la paix du mariage et, en tant que telle, constitue le plus ancien document de droit romain que nous connaissions (2).
-
Rome : mythe, histoire et héritage 1/4
Voilà bientôt 40 ans que Georges Dumézil a entrepris d'étudier “comparativement” mais selon des principes nouveaux la religion romaine (1). Pendant toute cette période, il n'a cessé de perfectionner sa méthode, de la soumettre à l'épreuve des faits et d'élargir le champ de ses applications. Mais nul n'est prophète en son pays et, pis encore, la République des savants s'accommode mal des novateurs. D'où l'accueil incertain, voire hostile, réservé, en France comme à l'étranger, aux idées de l'auteur, et un procès d'intentions perdurable qui se nourrit d'une prévention et d'un apriorisme dont on regrette qu'ils aient droit de cité dans le monde de l'érudition.
-
Georges Dumézil et la religion romaine 3/3
L'accessoire et l'essentiel
Puis, au fil des siècles, l'auteur entreprend de prospecter les « extensions et mutations » de la religion romaine. On aurait pu craindre que le mascaret des courants de l'histoire rende la démarche plus incertaine, du moins plus embarrassée par les alluvions bibliographiques. Il n'en est rien. Avec une aisance souveraine, un souci rare de l'équité, G. Dumézil poursuit sa route, incorporant ici avec références explicites, rectifiant là avec renvois en note.
-
Une étonnante jeune fille pleine d’audace et de grâce pour représenter la France à l’UNESCO
Elle n’en est plus à un paradoxe près. Alors que l’on fêtera, en 2023, le 150e anniversaire de sa naissance, elle est restée une jeune fille à l’esprit d’enfance intact. Religieuse carmélite normande, cloîtrée dès l’âge de 15 ans, elle est devenue sainte patronne des missionnaires du monde entier ; sans étude ni bagage autre que son intelligence vive et intuitive, elle est l’une des rares femmes érigées en docteur de l’Église, au milieu des plus grandes sommités intellectuelles des 2.000 ans de chrétienté. Et voici qu’aujourd’hui encore, la petite Thérèse de Lisieux – puisque c’est d’elle qu’il s’agit – s’apprête encore à bousculer les codes et renverser les ordres établis.
-
Reines et souveraines d'Egypte
-
Georges Dumézil et la religion romaine 2/3
Groupement ternaire
Par ces exemples caractéristiques, le lecteur prend conscience de la “dimension archaïque” de la religion romaine, qui ne s'éclaire que par la méthode comparatiste. Notons que cet exposé qui procède par l'étude de cultes marginaux ne correspond pas au cheminement personnel de l'auteur, qui avait débuté en 1941 par l'annonce de sa découverte centrale en publiant le premier volume de la série Jupiter-Mars-Quirinus. Mais le lecteur lui saura gré de cette tactique pédagogique : il est désormais mieux à même de comprendre l'importance de la triade archaïque des grands dieux de Rome.