
Le sujet des langues régionales hérisse tellement qu’à Marianne, parmi les nombreux débats qui nous agitent, celui-ci est un des plus animés.
© Hannah Assouline
Ce qui fragilise la langue française, ce ne sont pas les langues qui portent l’histoire de ce pays mais la déferlante effroyable de l’uniformisation culturelle induite par la globalisation.
« La langue basque est une patrie que l’on emporte à la semelle de ses souliers. » La phrase est de Victor Hugo. Parce qu’il fallait un écrivain, quelqu’un qui habite sa langue et qui sait ce que chaque mot charrie de mémoire et d’imaginaire pour comprendre le rapport des Basques à cette langue étrange, unique au monde, lointaine trace de celle que parlaient les hommes qui peuplaient l’Europe avant les invasions indo-européennes.