Guy Debord (1931 – 1994) est l’un des critiques culturels les plus prolifiques du XXe siècle; il fut écrivain, cinéaste et leader de l’Internationale Situationniste. Avec d’autres situationnistes tels que Vaneigem, Khayati, Jorn et Sanguinetti, il a réalisé une critique incisive du « spectacle » moderne, ce qui est souvent décrit comme la « société de consommation », « l’industrie culturelle », etc. Le situationnisme représentait une synthèse précieuse de l’héritage des avant-gardes artistiques telles que Dada et le lettrisme, d’une part, et de la critique sociale marxiste la plus hétérodoxe, d’autre part. Debord s’est principalement inspiré de Marx, Clausewitz, Hegel et Sade, mais sa critique sociale et culturelle peut également être fructueuse pour la droite la plus authentique. En particulier, il nous a rappelé à quel point la vie devient insignifiante sous le spectacle et la bureaucratie.
culture et histoire - Page 467
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Debord, réactionnaire ? par Joakim ANDERSEN
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Georges Dumézil et la religion romaine 1/3
Dans l'impressionnante bibliographie de G. Dumézil se détache une œuvre qui comprend et situe les travaux et recherches que l'auteur a consacrés à l'héritage indo-européen des Romains. C'est La religion romaine archaïque, parue aux éd. Payot en 1966. Le texte qu'on va lire a été rédigé aprés la parution de la première édition française : il a été publié par la Revue des études anciennes (Vol. LXX, n° 1-2).
Ce n'est pas un nouveau livre. C'est une somme que l'auteur a rédigée sous le titre La religion romaine archaïque, suivie d'un appendice sur la religion des Étrusques. G. Dumézil a voulu dresser un bilan général en coordonnant des travaux qui s'échelonnent sur une période de plus de 30 ans.
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Génocide arménien : de plus en plus, les professeurs doivent faire face au négationnisme
Des professeurs témoignent d'une contestation croissante du génocide arménien. Photo d'illustration. (AFP)
Encouragées par des associations franco-turques, les contestations des élèves et de leurs parents du génocide arménien sont de plus en plus fréquentes, pendant les cours et en dehors. Des enseignants témoignent de leurs difficultés et de leur malaise.
« C’est une blague en salle des profs en début d’année : ‘Tu tiens bien ta classe? Eh bien, dans quelques jours c’est fini' », raconte Alexandre Mimouni, en poste dans un collège strasbourgeois. Peu après la rentrée, la Première Guerre mondiale est traitée en cours d’histoire en classe de troisième. L’extermination planifiée des Arméniens, commise par l’Empire ottoman en 1915, fait partie du programme et est fréquemment niée par des élèves d’origine turque et leurs parents. Plus d’un siècle après les faits, Ankara refuse toujours de reconnaître ce génocide. Cette remise en question en milieu scolaire s’inscrit dans un discours nationaliste turc qui inquiète les professeurs.
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Dimanche 9 mai : cortège traditionnel de Jeanne d'Arc à Paris
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Maurras et l’Eglise
Non ! Il ne s’agit pas ici de faire encore une fois le procès des relations entre Maurras et l’Eglise. Il ne s’agit ni de dénoncer, ni de sauver le maître à penser de l’école d’Action française.
Les ouvrages sur les relations entre l’Action française et l’Eglise, et entre Charles Maurras et cette dernière, sont nombreux et documentés. Un billet de bloc notes ne saurait les remplacer.
Cependant, on a vu ressurgir, à l’occasion de plusieurs ouvrages récents, cette ritournelle selon laquelle Charles Maurras aurait eu de l’Eglise une vision utilitariste, faisant d’elle la gardienne de l’ordre social. En somme, elle aurait été le parfait opium du peuple, pour reprendre la phraséologie marxiste.
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La NAR, 50 ans de combats politiques
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La Royauté était la "flèche du progrès", la République idéologique est un Etat obèse, impuissant, paralysant...
Le "mal" de la France ? C'est la République idéologique, le Système. Nous sommes passés de la Royauté, "flèche du progrès" (comme le disait Pierre Debray) à un État obèse, impuissant et paralysant. Et surtout, taxeur ! Taxeur au point d'en être confiscatoire. Si, au moins, ces sommes prélevées sur les Français étaient dépensées dans des activités créatrices d'emplois et préparant l'avenir... mais non ! : elles sont gaspillées, stérilisées pour des administrations pléthoriques, un Parlement surdimensionné, des doublons administratifs (voire des triplons, quadruplons...), une aide sociale (?) insensée au monde entier...
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La Nouvelle Droite, à la source de l’idéologie identitaire en France ?
Stéphane François est un politologue dont les travaux portent sur les droites radicales, le néo-paganisme, l’ésotérisme et les sous-cultures musicales et vestimentaires. En 2019, il a été entendu par la commission d’enquête sur la lutte contre les groupuscules d’extrême droite.
Son dernier livre, La Nouvelle Droite et ses dissidences est un recueil d’articles publiés entre 2007 et 2019. Il traite de « l’obsession identitaire d’une école de pensée de l’extrême droite, la Nouvelle Droite, et de la transmission de ses thèses aux autres tendances, en particulier identitaires, et dans des structures comme la Fondation Polémia ou l’Institut Iliade, toutes deux fondées par d’anciens néo-droitiers ».
Il s’agit donc de textes rédigés par un adversaire politique dont il est utile d’entendre les arguments. L’auteur parviendra-t-il à convaincre les lecteurs de Polémia qu’ils sont, entre autres, des « obsédés de l’identité » ? -
Le réveil de la France oubliée – Et si notre avenir était dans les villages ?
Nos campagnes se meurent, se vident, s’enterrent. On le dit, on l’entend : les commerces ferment, les services publics se raréfient, de nombreux jeunes s’en vont. Le mouvement des Gilets Jaunes a d’ailleurs illustré parfaitement la lucidité des habitants de cette France rurale abandonnée.
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Le Zoom avec Christophe Dickès – Jacques Bainville : prophète en politique étrangère
Dans un livre prophétique « Les conséquences politiques de la paix », publié en 1919, Jacques Bainville annonça tout l’entre-deux-guerres : l’avènement de Hitler, l’Anschluss, l’invasion de la Tchécoslovaquie, le pacte germano-soviétique, l’agression contre la Pologne et la nouvelle guerre européenne qui s’ensuivit. Ses analyses et ses déductions furent tout simplement exceptionnelles. Mais Bainville ne fut pas écouté et mourut en 1936. Christophe Dickès a consacré plus de dix ans d’études à l’œuvre de Jacques Bainville. Dans son ouvrage « Jacques Bainville – Les lois de la politique étrangère », il présente ici l’homme et sa pensée, dont la pertinence, appliquée aux événements de l’époque actuelle, est toujours exceptionnelle.