Par Johan Hardoy ♦ Édouard Limonov est un auteur russe de notoriété internationale. Son existence mouvementée l’a successivement mené à être poète à Moscou, sans-abri puis domestique à New York, écrivain à Paris, engagé aux côtés des Serbes, dissident puis prisonnier politique en Russie. Le 17 mars 2021 correspond au premier anniversaire de sa mort. Ceux qui voudront en savoir plus sur sa vie et son œuvre consulteront avec bonheur le site actualisé tout-sur-limonov.fr, ainsi que le blog Antifixion de son vieil ami parisien Thierry Marignac.
Au début des années 2000, son engagement politique « national-bolchevique » lui a valu d’être condamné à quatre ans de prison suite à une accusation pour trafic d’armes et tentative de coup d’État au Kazakhstan. Avant d’être libéré au bout de deux ans et demi, en partie grâce à une campagne de soutien internationale, il avait mis à profit son temps de captivité pour écrire encore huit livres, dont le Livre de l’eau.
culture et histoire - Page 474
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Édouard Limonov, un « national-bolchevique » et des souvenirs au fil de l’eau
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La civilisation assyrienne: politique, économie, société.
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L’Idée de la décentralisation 2/2
Nous sommes à la fin des années 1890, période d’intense jaillissement intellectuel ; Maurras emploie ses étonnantes facultés de création à s’emparer de tout : poésie, philosophie, et au surplus la politique. Le voici qui bute sur le concept de décentralisation.
Le fait est singulier ; il nous importe et nous bouscule : Maurras médite la manière d’assurer le passage du principe fédératif, qu’il hérite de Mistral et qu’il voit exploité dans tous les sens par Amouretti, à la théorie que l’on appelle décentralisation administrative ou l’inverse.
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La bataille de Qadesh - Histoire de Guerre
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L’Idée de la décentralisation 1/2
Nous vous proposons aujourd’hui un texte composé en 1898, L’Idée de la décentralisation, qui a été repris en 1919 sous la forme d’une brochure diffusée par l’Action française.
Une version électronique de ce texte existe depuis un certain temps déjà sur divers sites, dont des sites amis. Elle est d’une relative bonne qualité, contrairement à nombre de numérisations fautives de Maurras qu’on trouve çà et là, et qui polluent plus qu’elles n’informent ; elle comporte néanmoins diverses erreurs et omissions. Nous nous sommes attachés pour notre part à rester au plus près du texte de 1898, et surtout à l’annoter suffisamment pour qu’il devienne pleinement compréhensible de nos jours.
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Eglise et Révolution
Elle fut d’abord le prisme à l’aune duquel il convenait de relire toute l’histoire de France, jusqu’à l’historien Augustin Thierry, dans les années 1820, comprenant l’autonomie des communes médiévales du XIIe siècle selon les principes libéraux de 1789… Puis elle fut politique d’abord, avant de devenir exclusivement socio-économique sous le pontificat du stalinien Albert Soboul, mandarin suprême de la chaire d’histoire de la Révolution française à la Sorbonne. Le Bouddha vivant Soboul ayant été jeté aux enfers à la suite d’une lutte âpre contre les tenants de la nouvelle histoire, elle fut culturelle et intellectuelle tout entière.
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Zinzin au pays des moviets par Julien DARVANT
Zinzin au pays des moviets est un peu la version 2020 de Tintin au pays des soviets, dans lequel Hergé envoyait son courageux personnage qui l’a rendu célèbre démonter les mensonges du régime communiste et ses faux-semblants, qui bernaient encore une partie de l’intelligentsia occidentale. Mais cette fois, ce n’est pas le régime rouge dont les mensonges sont mis à nu, mais ceux de cette démocratie dans laquelle nous vivons. L’auteur dépêche Zinzin et son double, Tartempion, derrière les décors de pâte et carton qui occultent notre vue.
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Les pontonniers du général Eblé sur la Bérézina (novembre 1812)
Le 19 octobre 1812, la Grande Armée évacue Moscou livrée aux flammes par les Russes eux-mêmes. Sur les 450 000 hommes ayant franchi le Niémen avec Napoléon le 25 juin 1812, 100 000 d’entre eux ont fait leur entrée dans la capitale russe en septembre et prennent ainsi le chemin du retour. Ils vont connaître l’une des pires retraites de toute l’histoire militaire, un calvaire dont les sinistres étapes ont pour nom, entre autres, Malojaroslavets, Wiasma, Smolensk ou Krasnoi…
Napoléon avait minutieusement préparé cette campagne. Il avait tout prévu : cartes, dépôt de ravitaillement, itinéraires, troupes de flanquement… Tout ? Non, car ce génie de l’anticipation n’avait pas suffisamment pris au sérieux, d’une part, les conséquences du climat et d’autre part, le potentiel de résistance russes.
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In memoriam Georges Dumézil
Fils du général Jean Anatole Dumézil, Georges Dumézil, qui vient de nous quitter le 11 octobre 1986, était né à Paris, le 4 mars 1898. Après de brillantes études classiques et deux années passées sous l’uniforme d’officier d’artillerie au milieu des déchaînements de la « deuxième fonction» qui ravageaient alors l’Europe, il entre à l’École Normale d’où il sort avec une agrégation de Lettres. Consacrée à une étude comparative des mythologies, sa thèse de doctorat est la conséquence du choc reçu, en 1912, à la lecture du Dictionnaire étymologique latin de Marcel Bréal, où il découvrit que le latin et le grec n’étaient en fait qu’un « fragment d’un ensemble beaucoup plus vaste ».
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Michel De Jaeghere: «Napoléon, faites entrer l’accusé».
© Rmn - Grand Palais (château de Versailles) / Franck Raux / SP.
Le bicentenaire de la mort de Napoléon est l’occasion d’une campagne de dénigrement de l’Empereur. Pour Michel De Jaeghere, directeur du Figaro Hors-Série, qui consacre un sublime numéro au conquérant, Napoléon est attaqué car il incarne tout ce que ses adversaires détestent: la France.