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culture et histoire - Page 477

  • Les Allemands, leur histoire et leurs névroses 1/2

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    [Ci-contre : L'exode vers l'Ouest des paysans de Prusse orientale en 1945]

    Vergangenheitsbewältigung, c'est un terme germanique qu'aucun francophone ne retien­dra, s'il n'a pas une connaissance assez ap­profondie de la langue de Goethe. Que signi­fie-t-il ? “L'acte de vouloir surmonter le pas­sé” ; dans le contexte de la RFA contemporaine, il s'agit de la volonté de gommer, biffer, araser des mémoires tout ce qui se rapporte objectivement au national-socialis­me et aux années de guerre et traquer tou­tes les traces que cette idéologie et ce ré­gime ont laissées dans la réalité allemande. Sujet généralement tabou, du moins si on veut l'aborder avec un minimum d'objectivi­té, la Vergangenheitsbewältigung (VB), écrit Mohler dans un brillant essai récent, est un sentiment chargé d'émotions puissan­tes. Mais un sentiment qui a son histoire, avant d'être devenu la routine et le lot quo­tidien des Allemands contemporains.

    Le mirage du sensationnel

    Pour Mohler, la VB est objectivement impos­sible à réaliser parce que le passé est bel et bien passé et que les virtuoses du camou­flage, des fumigènes, auront beau jeu d'exercer leurs talents : jamais le passé d'un peuple n'a été entièrement biffé des mémoi­res, même si des distanciations d'inégale im­portance ont pu s'opérer. L'histoire referme toutes les plaies et apaise les haines. La VB a essentiellement été véhiculée par les mé­dia qui, eux, parient systématiquement sur le sensationnel, donc doivent exclure, pour des raisons pragmatiques et commerciales, toute espèce d'objectivité qui apparaîtrait fade. De ce fait, seuls ceux qui sont repré­sentables comme “anges” à 100 % ou comme “démons” à 100 % intéresseront les média. L'homme normal, le fait banal, eux, ne sont pas instrumentalisables dans la lutte contre l'ennui et la morosité qu'engagent quotidien­nement les média.

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  • Waterloo : La France sauvée par Wellington ?


    (Les lanciers rouges contre les carrés britanniques à Waterloo, Alphonse Lalauze)

    Cet article a été initialement publié sur l’excellent site de Liberté politique, à visiter et soutenir

    UNE LOURDE BERLINE roulait à vive allure sur la route de Bruxelles à Paris, tandis que descendait le soleil sur la plaine ensanglantée de Waterloo. L’Empereur qui avait fait trembler l’Europe pendant plus de quinze ans ne voyait même pas, sur le bord du chemin, la foule des soldats débandés qui refluait, dans le plus grand désordre, vers le sol de la patrie. Ce n’étaient partout qu’uniformes déchirés, armes jetées dans le fossé, visages poudreux et boueux maculés de sang.

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  • Maurras, le fascisme et le nazisme

    Merci à notre ami Tony Kunter pour sa critique détaillée de l’article précurseur d’Ernst Nolte sur l’Action française. Nous la reprenons sur notre site avec plaisir.

    Cet article, publié en 1961, fut certes vivement contesté dès sa parution, tant pour des raisons d’ordre scientifique que pour ses graves lacunes documentaires ; cependant la thèse qu’il présente est généralement admise depuis, sans discussion, surtout par les historiens et commentateurs qui ne connaissent pas Maurras – c’est à dire, hélas, la majorité d’entre eux.

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  • Fondements du nationalisme russe

    Néoslavisme

    [Ci-contre : Médaille soviétique de l'Ordre d'Alexandre Nevsky, 1942]

    La Russie, dans son histoire, a toujours été étrangère aux dynamiques euro­péennes. Son nationalisme, son idéologie nationale, sont marquées par un double jeu d'attraction et de répulsion envers l'Europe en particulier et l'Occident en général. Le célèbre slaviste italien Aldo Ferrari nous le rappel­le : du Xe au XIIIe siècles, la Russie de Kiev est bien insérée dans le sys­tème économique médiéval. L'invasion tatare l'arrache à l'Occident, puis la Principauté de Moscou, en se réorganisant et en combattant les résidus de l'Empire Tatar, se veut une nouvelle Byzance orthodoxe, différente de l'Oc­cident romain ou protestant. La victoire de Moscou amorce l'élan de la Rus­sie vers les immensités sibériennes. De l'avènement de Pierre le Grand au règne de Catherine II et au XIXe siècle, s'opère un timide rapprochement avec l'Ouest. Pour bon nombre d'observateurs, la révolution communiste inau­gure une nouvelle phase de fermeture autarcique, de désoccidentalisation, en dépit de l'origine ouest-européenne de son idéologie, le marxisme.

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  • Hommage à l'historien de la monarchie de Juillet 4/4

    Les belles pages qu'il a écrites prêtent à des malentendus. Je ne me lasserai pas de le répéter, ni même de le démontrer, quoique ce soit très clair. Ainsi M. Thureau-Dangin signale la fermeture des salons qui résulta de la révolution, l'invasion de la rue dans les lettres, le passage d'un souffle révolutionnaire. Il a mille fois raison. Mais pourquoi s'en plaint-il ? Tout le XVIIIe siècle avait travaillé dans les salons, pour les salons, sur les salons. Le XIXe découvrit une autre matière et des sujets nouveaux. Au point de vue de l'art, est-ce bien regrettable ?

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  • Un héros français : Emile Driant

    Cet article a été initialement publié pour l’excellent site des Cahiers libres, à lire et soutenir.

    Tué par une balle de mitrailleuse reçue derrière la tempe alors qu’il sautait dans un trou d’obus en couvrant la retraite de ses hommes, derniers survivants de son bataillon de chasseur, écrasés sous le feu ennemi au bois des Caures, le colonel Emile Driant achevait en héros une existence tout à fait romanesque, il y a cent ans.

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  • Hommage à l'historien de la monarchie de Juillet 3/4

    Personne n'a mieux décrit l'état d'indifférence dans lequel végétait encore la jeunesse, quelques années après la révolution de Juillet, et raconté, d'un accent plus ému, plus vibrant, cette renaissance du sentiment chrétien, ce mouvement ascensionnel du catholicisme de 1830 à 1848, cette série de luttes auxquelles concoururent les premiers esprits du temps, Lamennais, Lacordaire, Montalembert, Ozanam, et qui finirent par la grande victoire de la loi sur l'enseignement. Comme toutes les victoires, celle-ci n'était que la résultante de nombreux succès partiels arrêtés maintes fois par des échecs considérables. Ainsi, les vainqueurs de 1850 assistaient en somme au triomphe des idées de L'Avenir 9, moins l'utopie et le scandale ; mais L'Avenir était resté sur le carreau. M. Thureau-Dangin s'est appliqué avec un soin particulier à l'analyse des idées lamennaisiennes et des causes qui amenèrent leur insuccès partiel.

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  • Baccalauréat « cadeau Bonux » !

     

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    La chronique de Philippe Randa

    Dans quelques mois, ce sera, comme chaque année, pour des milliers de lycéens, l’examen du Baccalauréat. Fébrilité ou franche angoisse pour les uns, cauchemars pour d’autres…

    Cauchemars ? Comme on les comprend ! Rendez-vous compte qu’en 2020, 4 % des candidats ont échoués ! Hé oui ! selon la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp), le taux de réussite après rattrapage, n’a atteint que 95,7 %, vous rendez-vous compte ?

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