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culture et histoire - Page 487

  • Philippe Le Bel par Jean Favier, Chef d’œuvre brisé par l’histoire thématique.

    En 1978, l’historien médiéviste Jean Favier publiait un brillant Philippe Le Bel tordant le cou à toutes les erreurs colportées sur la mémoire du « roi de fer. »

    On l’accusa de cynisme et de violence, Jean Favier démontre à quel point le roi était animé de l’esprit chevaleresque de son temps et à quel point sa hargne contre Boniface VIII ou les Templiers est celle d’un chrétien sincère, soucieux de la pureté des défenseurs de la foi. Philippe IV, en effet, est un chrétien ardent, consciencieux, animé par le soucis de son Salut et le désir de la Croisade.

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  • Philippe de Villiers, sur la cérémonie des César : « La France de Louis Lumière est plongée dans le noir »

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    « Un cauchemar pour ceux qui aiment le cinéma et qui repensent à tous les grands chefs-d’œuvre classiques du cinéma français. » Philippe de Villiers ne mâche pas ses mots pour décrire la désastreuse soirée des César de ce week-end. Il en appelle à retrouver « ce qui relève de l’absolu : quand on est Français, la France, et quand on est humain, le Beau ».

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  • Le temps des technocrates

    Voici un livre savant, dense, un brin austère, et dont l’auteur, un Américain, affiche un beau cursus universitaire : diplômé de Columbia et d’Oxford, Philip Nord est professeur à Princeton. A ce spécialiste de la France moderne et contemporaine, on doit des travaux sur la démocratie au XIXe siècle ou sur les impressionnistes et la politique. A priori, du classique et du sérieux. L’ouvrage qu’il publie aujourd’hui, dont l’édition américaine date de 2010, porte d’ailleurs un titre qui ne fait pas rêver : Le New Deal français. Et pourtant, il s’agit, sur le plan historiographique, d’une petite bombe. Que veut prouver Philip Nord ? Schématiquement, qu’entre la crise des années 1930 et les débuts de la IVe République, un mouvement de fond a conduit la France à se doter d’instruments de planification économique, d’un système plus élaboré de protection sociale, d’un secteur de production directement contrôlé par l’Etat, et d’une politique culturelle émanant également de la puissance publique. Le New Deal français, à l’instar de celui qui marqua le mandat de Roosevelt, aux Etats-Unis, à l’issue du krach de 1929, marque le retour de l’Etat, contre le libéralisme économique et politique de la IIIe République. Mais derrière ce dessein, explique toujours Philip Nord, il y a des hommes. Ils ont fait Sciences Po, croient à la force des politiques publiques et veulent moderniser le pays. Ministres, hauts fonctionnaires et techniciens, on les appellera un jour les technocrates. Ils sont à l’oeuvre avant-guerre à Paris, sous l’Occupation à Vichy, dans le gouvernement de Pétain, ou à Londres et à Alger avec de Gaulle, puis à Paris à la Libération. Sans méconnaître les ruptures politiques et constitutionnelles de 1940 et 1944, l’auteur met ainsi en lumière des continuités souterraines. Dans le domaine de la santé ou de la démographie, par exemple, des projets conçus sous la IIIe République ont été institutionnalisés par Vichy puis repris par la IVe République, un changement de nom permettant la transition. Philip Nord, méprisant les attendus idéologiques concernant cette période, insiste donc sur la force des réseaux et des liens au sein d’une même génération pour expliquer une certaine permanence de l’Etat, par-delà les changements de régime.

    Jean Sévillia

    Le New Deal français, de Philip Nord, Perrin, 454 p., 25 €.

    Sources :  (Edition du  vendredi 19 février 2016)

    https://www.jeansevillia.com/2016/04/05/le-temps-des-technocrates/

  • L’Europe aux cent drapeaux ou l’élection régionale comme identification territoriale européenne (1re partie) par Franck BULEUX

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    L’Europe aux cent drapeaux, de la Bretagne à la Normandie

    En préambule, quelques mots sur ce titre et son origine, L’Europe aux cent drapeaux… Il s’agissait de l’Europe rêvée par le militant breton, Yann Fouéré, qui a rendu célèbre cette expression, souvent reprise par le Normand Jean Mabire, lors de la parution d’un essai en 1968. Yann Fouéré s’affirmait alors comme un théoricien de l’idée européenne et surtout comme l’annonciateur du réveil des peuples européens. Dans cet essai, le militant breton réclame l’Europe politique et rappelle que celle-ci a déjà existé au Moyen Âge, définissant alors une véritable et innovante « supranationalité » au profit d’un empire.

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  • SECRETS D’HISTOIRE

    Sous la direction de Jean-Christian Petitfils, un collectif d’historiens apporte un éclairage nouveau sur vingt énigmes de l’histoire de France grâce à des documents parfois inédits et à des preuves indiscutables.

    Les « Enigmes de l’histoire », filmées en noir et blanc et racontées par André Castelot et Alain Decaux, firent la joie du petit écran à une époque où l’unique chaîne de télévision d’Etat exprimait une exigence culturelle aujourd’hui trop rare.

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  • Louis XVIII face à la question sociale : quelles leçons en tirer ?

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    La toile est un champ de bataille et il n’est pas certain qu’il soit le meilleur vecteur du débat d’idées car, trop souvent, elle n’est que le lieu du lynchage, de l’invective et de la calomnie : cela en est souvent désespérant pour qui conçoit la « disputatio » politique comme un moyen de faire progresser ce qui paraît nécessaire pour le pays et ses populations, ou comme celui d’élever les hommes vers des causes honorables, par l’intelligence et la réflexion… Mais elle peut parfois permettre, entre gens de bonne volonté, d’évoquer quelques vérités et de les valoriser quand elles sont ignorées de l’éducation nationale comme des médias. Ainsi, sur la Révolution française et la question sociale, par exemple. Voici ci-dessous les extraits d’une réponse qu’il m’est arrivé de faire il y a quelques semaines sur un réseau social bien connu… (Le débat portait sur la condition ouvrière en France.)

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  • Corporations et corporatisme. Des institutions féodales aux expériences modernes

    Corporations et corporatisme. Des institutions féodales aux expériences modernes

    Aujourd’hui connoté péjorativement, le mot corporatisme est employé pour désigner le fait de défendre les intérêts, les droits, d’une entreprise, d’un groupe. Mais qu’en est il réellement ? Cet ouvrage nous montre à quel point ce sens est réducteur. C’est en effet faire l’impasse sur ce qu’ont réellement été les corporations, le rôle qu’elles ont joué au sein de la société et le développement de la pensée corporatiste, véritable troisième voie entre marxisme et capitalisme. Autant d’éléments que Guillaume Travers s’attache à expliquer dans cet ouvrage.

    Qu’ont été les corporations médiévales ? Le mouvement ouvrier a‑t-il récupéré des éléments de la pensée corporatiste ? Quelles leçons tirer des tentatives modernes de rétablissement des corporations ? Guillaume Travers s’attache à répondre à ces questions dans un ouvrage clair, précis et synthétique.

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  • Vénalité des charges ; rempart de la liberté ?

    (Le Parlement de Paris au XVIIIe siècle. Source : crcv.hypotheses.org )

    Quiconque ouvre un livre sur l’Ancien régime ou la révolution y verra la vénalité des charges marquée d’un sceau d’infamie.
    Qu’est-ce au juste ? La plupart des offices de magistrat dans les parlements, les cours de justice subalternes, les conseils du roi et les grandes fonctions de l’Etat étaient vendus à titre viager ou héréditaire par la roi et donc transmissibles par voie successorale moyennant le versement d’un droit de mutation à l’Etat. Ainsi, on pouvait être avocat au Châtelet de père en fils, ou conseiller à la Chambre des comptes de père en fils.

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