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culture et histoire - Page 593

  • Martin de Tours, fondateur de l’identité chrétienne de la France

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    En juillet 2010 se tenait la XIXe université d’été de Renaissance catholique, ayant pour thème l’identité nationale.

    À l’occasion des 10 ans de cet événement, Boulevard Voltaire publie durant l’été, avec l’autorisation de Jean-Pierre Maugendre, président de Renaissance catholique, des extraits des actes du colloque dont le sujet demeure plus que jamais d’actualité.

    Aujourd’hui, l’intervention de l’historienne Anne Bernet, auteur de Saint Martin, l’apôtre des Gaules, publié en 1997.

    Une grande figure ayant contribué à la christianisation de la Gaule au IVe siècle, saint Martin, évêque de Tours Martin, symbole de l’évangélisation de notre pays, a unifié la Gaule autour du catholicisme. Ses miracles ont fait sa popularité. Martin, dont les Wisigoths ont occupé la ville sainte et le tombeau, a créé ainsi parmi les populations restées catholiques un esprit de résistance qui a conduit à tout faire pour délivrer les lieux.
    Une croisade avant l’heure, en quelque sorte ! […]

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  • Bainville : cet historien fut un prophète

    Une biographie ressuscite la figure de Jacques Bainville. Dès 1920, cet historien annonça l’enchaînement des événements qui mèneraient à la Seconde Guerre mondiale. Sa méthode est-elle toujours valable ? La politique étrangère doit-elle considérer l’histoire comme un champ d’expérience ?

    A Paris, les piétons qui sortent du métro à la station Solférino débouchent sur la place Jacques-Bainville. Mais combien sont-ils à qui ce nom dit quelque chose ? En 1920, Bainville publiait les Conséquences politiques de la paix. Réponse au Britannique Keynes lequel, après la Première Guerre mondiale, attendait de la reprise du commerce une normalisation avec l’Allemagne , ce livre visionnaire disséquait le traité de Versailles : « Devant quoi la France, au sortir de la grande joie de sa victoire, risque-t-elle de se réveiller ? Devant une république allemande, une république sociale nationale supérieurement organisée. Elle sera productrice et expansionniste. » En moins de deux cents pages, Bainville esquissait le scénario qui se déroulerait quinze ans plus tard : réarmement allemand, annexion de l’Autriche, crise des Sudètes, pacte germano-soviétique, invasion de la Pologne. Avec une plus grande longueur d’avance, il prévoyait même l’éclatement de la Tchécoslovaquie et de la Yougoslavie.

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  • L'œuvre de Soljénitsyne, témoignage sur l'Union soviétique et le peuple russe 4/4

    La Roue Rouge (1972-2009), vaste œuvre inachevée, a pour ambition de constituer une vaste fresque historique du basculement de la Russie de la monarchie tsariste à la dictature bolchevique, monde radicalement nouveau, somme toute en très peu de temps. Les dirigeants politiques connus parfois oubliés, comme les libéraux russes et une masse d'inconnus parmi lesquels le lecteur parfois se perd constituent la trame complexe de l'ouvrage. L'auteur s'est livré pour l'écriture de ce roman historique à un effort consciencieux de documentation; s'il a commis des erreurs de détails relevés par des spécialistes -, le sens général semble juste.

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  • Sur Sacr TV, nos raisons pour la Monarchie - 3.


    Contrairement à ce que l’on nous fait souvent croire, la république n’est pas le meilleur des systèmes de gouvernement. Il n’existe pas à vrai dire de système politique parfait, et la Monarchie ne fait pas exception. Mais dans son imperfection, la Monarchie offre bien plus de possibilité que la république actuelle. Il ne sert à rien non plus d’envisager une sixième ou septième voire huitième république, car lorsque l’on fait le bilan des cinq premières depuis 1792, force est de constater que la faiblesse, l'absence de continuité et l’instabilité sont des symptômes inhérent à ce système. Ce qui explique l’état actuel de notre pays en a peine deux siècles. Une république forte, stable et durable ne serait qu’une république singeant la monarchie. Et pour ainsi dire ça ne serait même plus une république car comme nous l'avons dit c'est la faiblesse, l’absence de continuité et l'instabilité qui constituent les caractéristiques principales d’une république.

    C’est ce que le Norvégien diplomate et homme d’Etat Fridtjof Nansen avait compris, lorsqu’il répondit à un journaliste français sur le choix de ses compatriotes pour la Royauté, et non la République en 1905, après leur séparation du royaume de Suède :

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  • Sur Sacr TV, nos raisons pour la Monarchie - 2.


    Il est indispensable de consacrer clairement le droit d’initiative comme en Suisse. Le peuple n’est pas la source du pouvoir, il n’a pas le pouvoir, mais il doit avoir du pouvoir, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.

    - Compétence très large de la population dans les affaires communale, comme en Suisse.

    - Compétence large, mais contrôlée par le gouvernement et le parlement, dans les affaires provinciales…

    - Compétence réelle, mais plus limitée, dans les affaires nationales. Le « droit d’initiative » doit être reconnu largement comme en Suisse par la réunion d’un certain nombre de milliers de signatures.

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  • L'œuvre de Soljénitsyne, témoignage sur l'Union soviétique et le peuple russe 3/4

    Les femmes, théoriquement rigoureusement séparées des hommes, mais souvent enfermées dans des camps-jumeaux, ont été victimes systématiquement des violences que l'on imagine de la part des gardiens et des détenus de droits communs - très doués pour franchir tous les murs ou grillages possibles, non pour s'évader, mais pour satisfaire leurs bas instincts -. Dans le camp même des hommes, de nombreux pervers gardiens ou détenus de droits communs, s'attaquent aussi couramment aux adolescents. Paradoxalement une grossesse, phénomène fréquent dans ces circonstances, constitue une garantie de quelques mois de calme relatif, donc de survie pour ces détenues. Les bébés, lorsqu'ils survivent, sont enlevés aux mères de manière quasiment systématique.

    Les "politiques" soit la très grande majorités des internés, presque tous innocents - ou pour les plus "coupables" auteurs d'une plaisanterie ou d'une parole d'humeur contre le régime -, sont les victimes permanentes, soumises à un travail intensif, et elles meurent massivement. La vertu individuelle, celle consistant à avoir un caractère sérieux et travailleur, conduit rapidement à la mort. L'auteur le démontre par les rations : celle, disciplinaire, très réduite, de celui qui refuse de travailler, conduit au final bien plus lentement à la mort que celle double du travailleur méritant, qui meurt d'épuisement inévitablement en quelques jours, quelques semaines au plus.

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  • L'œuvre de Soljénitsyne, témoignage sur l'Union soviétique et le peuple russe 2/4

    Dès l'automne 1945, et a fortiori les années suivantes, Soljénitsyne finit par se sentir beaucoup plus proche des détenus allemands et même japonais, dont il ne parle pourtant absolument pas la langue, soldats captifs déportés massivement dans les camps, au motif collectif de « crimes de guerre » contre l'URSS. Ce prétexte s'avère particulièrement absurde pour les Nippons capturés lors de l'invasion russe de la Mandchourie en août 1945, qui n'avaient jamais envahi l'URSS lors du Second Conflit Mondial. Après 1945, le nombre de détenus atteint vraisemblablement un pic, car ils sont chargés de reconstruire l'URSS. Les camps sont alimentés par des rafles collectives, sans guère de tri, en Europe occupée par l'URSS, ce qui amène, outre des masses d'Allemands, civils ou militaires, des curiosités, tels des prisonniers de guerre français ou même américains vite nostalgiques de leur captivité allemande. Il loue l'honnêteté des Allemands incapables de comprendre que dans le régime soviétique, en théorie de propriété collective, en pratique tout le monde vole tout le monde; ils écrivaient très souvent en mauvais russe des lettres de dénonciation contre les chefs de chantiers qui détournaient massivement les biens de l’État à des fins privées, et ce sans aucun profit dans la délation, par pur sens du devoir, révoltés qu'ils étaient par de telles pratiques.

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  • L'œuvre de Soljénitsyne, témoignage sur l'Union soviétique et le peuple russe 1/4

    Alexandre Soljénitsyne (1918-2008) est connu pour son courageux combat de dissident, opposant déclaré au communisme au sein même de l'Union soviétique durant les années 1960 et 1970. Khrouchtchev avait pensé utiliser l'auteur d'Une journée d'Ivan Denissovitch (1962), nouvelle dénonçant la monstruosité des camps, peuplés de masses d'innocents, pour illustrer sa thèse de la perversion stalinienne d'un marxisme-léninisme fondamentalement bon, or Soljénitsyne refuse d'être utilisé de quelque manière que ce soit par le régime, intrinsèquement mauvais. Il est expulsé de son pays en 1974. En exil aux États-Unis, il multiplie les déclarations présentant sa vision de la Russie, conforme à son génie national, slave et orthodoxe, et non aux idéaux prétendus universels libéraux et capitalistes. Il a eu la politesse évidente de remercier ses hôtes, mais sans rien céder de ses principes. Il rentre en Russie en 1994, participe au débat public. Il développe une pensée très personnelle, difficilement classable, rarement limpide ses essais nombreux, parfois contradictoires, comme sa désapprobation de la Première Guerre de Tchétchénie et son approbation de la Seconde, déroutent souvent, notamment ceux sur les juifs en Russie les juifs seraient des gens absolument géniaux, mais pas des Russes. Globalement, il partage la vision politique de Poutine, soit un retour immédiat de l'autorité de l’État, préparant l'avènement d'une démocratie réelle sur le long terme, auquel il a apporté un soutien critique. Même si beaucoup de ses analyses sont certainement discutables, elles sont souvent intéressantes. Il est l'un des rares notamment à placer la monstruosité communiste dans le temps long de la Russie, comme une forme pervertie de l'identité russe, le besoin d'encadrement fort, voire d'un pouvoir tyrannique. L’impiété n'est pas non plus sans précédents, même s’il insiste sur le caractère largement non-russe des révolutionnaires d'Octobre, avec Lénine demi-Tatar et quart-Juif, Trotsky juif, Staline Géorgien. Homme courageux, essayiste patriote, il est avant tout un grand écrivain, un des plus grands auteurs russes du XXe siècle.

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  • LA NAISSANCE DES WISIGOTHS 2/2

    Sur le plan tactique, il est mal éclairé. Chose là encore facile à savoir a posteriori. Il croit pouvoir près d'Andrinople (aujourd'hui Edirne, en Turquie d'Europe) anéantir une force d'avant-garde gothique isolée de l'ordre de 10 000 hommes. Pourtant, quand Valens arrive sur les lieux, il se heurte à l'armée principale reconstituée, autour de 30 000 hommes, celle du peuple combattant, commandé par son roi Fritigern, retranchée sur une colline derrière des cercles de chariots, protégeant en son cœurs les femmes et enfants. Se retirer sans combattre n'est pas psychologiquement envisageable pour Valens. Malgré la difficulté évidente, surtout par une chaude chaleur d'été desséchant les hommes, il faut donner immédiatement l'ordre de l'assaut. Il n'agit pas de la sorte, proposant une négociation, afin d'obtenir vraisemblablement une soumission honorable des Goths, amenant leur transfert en une autre région de l'Empire; cette idée n'est pas indéfendable en soi, car scindant le problème en plusieurs éléments, mais constitue en ces circonstances une faute. Deux généraux romains prennent d'eux-mêmes la décision qui a trop tardé, ordonnant l'assaut de leurs unités, ce qui conduit à l'attaque générale. Tenir sur place davantage sans eau sous le soleil ardent aurait rendu l'armée de moins en moins capable de se battre, et vulnérable à d'éventuels renforts pour les Wisigoths. Les Goths résistent à plusieurs attaques frontales , la dernière manque d'emporter le cercle des charriots, et de déboucher sur un massacre général. Parfois l'histoire tient à quelques minutes de plus ou de moins. C'est à ce moment que la cavalerie wisigothique, revenant de raids de ravitaillement, entre dans la bataille, tandis que Fritigern tente une sortie à partir des cercles de charriot, dévalant la colline. Les Romains reculent de toutes parts, se trouvent rapidement débordés sur leur gauche par la cavalerie wisigothique. La cavalerie romaine, épuisée par la chaleur pour les réserves, insuffisantes numériquement pour rétablir le cours de la bataille, ne peut affronter son homologue gothique; une partie avait aussi probablement combattu à pieds en soutien à l'assaut massif sur la colline fortifié précédent. Les deux tiers de l'armée romaine, l'empereur Valens et la quasi-totalité des généraux et officiers de l'état major trouvent la mort dans cette bataille. Les unités d'élites de l'armée romaine d'Orient disparaissent, perte irréparable du fait de la qualité irremplaçable de ces troupes, bien plus que le nombre en soi, 12 000 hommes morts.

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  • LA NAISSANCE DES WISIGOTHS 1/2

    Quelle est la date de la formation des peuples des Wisigoths ? L'hypothèse traditionnelle, avant 1945, envisage la fédération de îs de Goths de la Vallée du Danube autour de 250, désignés « Goths de l'Ouest », Wisigoths, par opposition au grand Etat, antérieur, des Goths situés plus à l'Est, Ostrogoths, en Sarmatie. L'hypothèse révisionniste, pour le coup quasiment obligatoire dans les études germaniques orientale d'après 1945, prétend que la notion de Wisigoths ne daterait que du VIe siècle, de l'installation finale de Goths en Espagne et Portugal actuel, soit le plus à l'Ouest possible en Europe continentale, et celle d'Ostrogoths contemporaine correspondraient aux Goths installés plus à l'Est, en Italie vers 500. L'hypothèse traditionnelle sera retenue comme la plus proche de la vérité historique.

    La formation de la confédération des tribus gothiques du Danube formant le peuple combattant des Wisigoths peut être envisagée entre 280 et 300, c'est-à-dire après l'expulsion des envahisseurs gothiques des Balkans romains après 269-270. Une partie de ces envahisseurs plus ou moins désarmées, est restée sur place dans l'Empire, affectée à des tâches agricoles sur les terres dévastées. Ainsi s'établit, certes sous contrôle romain jusqu'en 378, une présence gothique durable dans les Balkans. Mais entre le Danube au Sud, et les provinces illyriennes et mésiennes retombées sous l'autorité de Rome, et le Dniestr au Nord, formant vraisemblablement la frontière méridionale de la Sarmatie ostrogothique, existe donc un espace plutôt vaste, correspondant à peu près à la Roumanie actuelle, qui vide jusqu'en 280 d'autorité politique, peuplé majoritairement de Goths, dans une moindre mesure de Sarmates, d'Alains, peut-être des derniers Bastarnes, peut être couvert par une organisation étatique nouvelle, soit l'Etat des Wisigoths entre 280 et 300. Il se construit autour de la famille royale centrale des Thervinges. Plusieurs rois sont corégnants, présidés par un roi-suprême, ou roi-juge. Ce dernier commande la grande armée, de l'ordre de 20 000 à 40 000 hommes, semi-professionnelle, avec en particulier une cavalerie semi-lourde d'élite, poste de service de la noblesse gothique.

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