culture et histoire - Page 591
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Les origines du Mythe Arthurien - Paganisme ou Christianisme ?
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Identité et souveraineté au service de la culture nationale
En dépit des dérives jacobines héritées de la révolution, la nation française reste la protectrice naturelle des identités qui participent à culture.
La victoire électorale des nationalistes en Corse, la montée des indépendantistes en Catalogne, la tentation séparatiste en Ecosse sont-elles le signe d'une affirmation des identités régionales contre les nations ? Entre la nation, les régions et l'Europe, avec en toile de fond la mondialisation, la souveraineté et l'identité ont-elles encore partie liée ? La question est actuellement posée.
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Les combats de Camus sont toujours actuels 3/3
À ce point, bien évidemment, on se demandera ce que Camus entend exactement par justice. Tant de gens aujourd'hui s'en réclament ! En premier lieu, répondrait-il, la justice s'identifie à la solidarité avec les victimes. Affirmer la justice signifie donc se ranger aux côtés des victimes pour combattre les bourreaux. Ce thème est celui que développe Camus dans les Lettres à un ami a allemand, mais aussi la peste, qui leur est contemporaine, la peste, on le sait, a souvent été interprétée comme une allégorie de la guerre et de l'Occupation. C'est là la première grande idée. La deuxième, qui en est le corollaire, est qu'il faut résister à la tentation de vouloir distinguer entre les bourreaux. Camus s'est toujours refusé à faire de telles distinctions. Pour lui, les bourreaux sont tous à mettre sur le même plan. C'est autour de cette dernière affirmation que se nouera le débat avec Sartre. Le principal reproche que Sartre adresse en effet à Camus est de ne pas savoir distinguer entre les maîtres. L'arrière-plan n'est plus ici celui de la lutte contre le nazisme, mais des discussions sur le communisme et sur l'attitude à adopter à son égard. Sartre se montre ici disciple de Carl Schmitt. Il faut choisir l'ennemi prioritaire. En l'occurrence, selon Sartre, l'ennemi prioritaire était le capitalisme. En se refusant, comme il le faisait, à choisir entre les bourreaux, en les récusant tous en bloc, Camus se mettait en quelque sorte hors-champ. Il faisait de la morale, pas de la politique.
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Les combats de Camus sont toujours actuels 2/3
Sous cet angle, L'homme révolté pourrait être mis en parallèle avec L'opium des intellectuels de Raymond Aron (1955), de style et de contenu très différents, mais n'en défendant pas moins, en matière politique, des positions assez proches de celles de L'homme révolté. Aron était de sensibilité libérale, Camus plutôt libertaire, mais ils n'en partageaient pas moins, l'un comme l'autre, une même aversion à rencontre du totalitarisme sous toutes ses formes. L'un comme l'autre se sont employés à dégonfler un certain nombre de mythes, en particulier ceux associant le communisme au progrès (quand ce n'était pas aux lendemains qui chantent). Ni Camus ni Aron n'ont jamais cru à ces choses. Ils n'ont jamais cédé non plus à ce qu'on n'appelait pas encore le terrorisme intellectuel (mais n'en concourait pas moins, à cette époque-là déjà, à soustraire à la critique un certain nombre d'opinions érigées en dogmes, dogmes auxquels tout un chacun était obligé de faire semblant au moins d'adhérer, au risque, s'il n'y adhérait pas, de devenir alors « infréquentable »). Sartre disait : « Tout anticommuniste est un chien ». Il évitait ainsi d'avoir à s'expliquer sur un certain nombre de réalités gênantes, celles-là même, justement, sur lesquelles aussi bien Aron que Camus ont eu, à l'époque, le mérite d'attirer l'attention, d'assez évidentes convergences entre le nazisme et le communisme par exemple. En cela ils ont préparé le terrain au retournement d'opinion provoqué, une vingtaine d'années plus tard, par la publication de L'archipel du goulag de Soljénitsyne.
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Les combats de Camus sont toujours actuels 1/3
Albert Camus est décédé en 1960 dans un accident de la route. Il n'avait que 44 ans. Avec Sartre et quelques autres, il a marqué de son empreinte les deux premières décennies de l'après-guerre. Son nom reste attaché à la notion d'absurde (« Le mythe de Sisyphe »), dans une moindre mesure à celle de révolte (« L'homme révolté »). Que subsiste-t-il aujourd'hui de son œuvre ?
Parlons d'abord de ses romans. Les trois principaux, comme chacun sait, sont L'étranger (1942), La peste (1947) et La chute (1956).Trois textes qui ne se ressemblent guère, si peu même qu'on s'étonnerait presque, à la limite, qu'ils aient été écrits par la même personne. Le style n'est en tout cas pas du tout le même dans les trois cas assez austère et dépouillé dans L'Étranger, beaucoup plus ample dans La peste, très ironique et distancé dans La chute.
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La Petite Histoire : La mort du chevalier Roland
De toutes les légendes chevaleresques du Moyen âge, il en est une qui est particulièrement restée ancrée dans notre imaginaire, celle du chevalier Roland et de sa mort, héroïque, à la bataille de Roncevaux en 778. Mais comme souvent avec ces histoires mi-historiques, mi-légendaires, il est difficile de faire la part des choses. Néanmoins, c’est bien la bataille de Roncevaux va littéralement faire Roland, des décennies après sa mort. Qui était-il, que s’est-il passé à Roncevaux, et comment est-il devenu progressivement un personnage quasi mythologique, c’est ce qu’on va voir dans cet épisode.
https://www.tvlibertes.com/la-petite-histoire-la-mort-du-chevalier-roland
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HOMMAGE A QUELQUES GRANDS COLONIAUX (Éric de Verdelhan)
« La première forme de la colonisation, c’est celle qui offre un asile et du travail au surcroît de population des pays pauvres ou de ceux qui renferment une population exubérante… »
(Jules Ferry, devant les députés, le 28 juillet 1885)
« La colonisation a été le fait de tous les peuples de la terre. .. grecque, romaine, nous-mêmes nous avons été colonisés. L’esclavage n’a pas été l’apanage de la France. L’esclavage a été le fait de toutes les sociétés, y compris des sociétés africaines. »
(François Fillon, sur France 2, le 27 octobre 2016)
« La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l’égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes. »
(Emmanuel Macron, lors de son voyage en Algérie, le 14 février 2017)
Avec les manifestations musulmanes dans Paris, le 10 novembre 2019, puis les défilés, émeutes, déboulonnages et autres saccages de statues, à l’initiative des islamo-gauchistes, des « racialistes » et des amis du clan Traoré, la France dégénérescente vient de franchir une nouvelle étape dans sa repentance honteuse, son mea culpa perpétuel, à l’égard de ses anciens colonisés.
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Erwin Rommel vérités et légendes
La notoriété du generalfeldmarshall Rommel a traversé le temps et les époques pour acquérir le statut de légende. Retour sur le parcours d'un officier dont la qualité première pourrait surtout avoir été l'ambition.
par Pierric Guittaut
Après la défaite de 1918, le capitaine Rommel estime comme beaucoup que la Reichswehr n'a pas été vaincue sur le terrain, mais trahie par les politiciens et les bolcheviques. Il salue l'arrivée au pouvoir de Hindenburg, puis de Hitler dont il dira : « Il semble être appelé par Dieu afin que le Reich retrouve sa puissance séculaire. » Devenu instructeur en 1929, il rédige L'Infanterie attaque, un manuel étudié dans de nombreuses écoles de guerre jusque dans les années quatre-vingt. L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais c'était sans compter sur un sens inné de l'autopromotion et une certaine ambition-Retour à l'automne 1934 Adolf Hitler est à Goslar pour une inspection de troupes. À la tête d'un bataillon de chasseurs alpins, Rommel insiste pour que les SS n'aient pas la priorité sur ses hommes lors du défilé. L'homme capte l'attention du Führer et de Goebbels, qui ont planifié une réforme de l'armée et voient en lui l'image du jeune officier d'origine non aristocratique qu'ils cherchent à promouvoir. L'ascension de Rommel est alors fulgurante : après une nomination à l'Académie de Guerre de Potsdam en 1935, et bien que non adhérent au NSDAP il veille à la sécurité du Chancelier lors du congrès de Nuremberg en 1936, mission de confiance qu'il renouvellera à plusieurs reprises. Devenu un proche du Führer il est nommé général en 1939 et observe la campagne de Pologne depuis le Quartier Général. Début 1940, il obtient sur faveur d'Hitler le commandement d'une division blindée.
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1917 entre mondialismes et catholicité
C'était il y a un siècle : au-delà des différents événements d'ampleur mondiale qui l’ont traversée, l’année 1917 constitue, en elle-même, une riche matière à réflexion. Bref essai de méditation historique.
Si l’on sait, depuis Thucydide, que l'Histoire est avant tout une enquête, la matière historique n'en ressemble pas moins à une sorte de pochette surprise. Surtout en matière d'anniversaires et d'éphémérides. On s’en rend compte en ouvrant le très dense ouvrage de Jean-Christophe Buisson, 1917 L’année qui a changé le monde (Perrin) : de jour en jour, de mois en mois, le lecteur y voit défiler les mille-et-un événements qui, retentissants ou imperceptibles, ont contribué à modeler le monde tel que nous le connaissons aujourd'hui.
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Sur Sacr TV, chroniques de la Monarchie populaire - La Monarchie et la bureaucratie - 3.
Ecoutons la citation de Pierre de Vaissière dans « Gentilshommes campagnards de l’Ancienne France » : « L’exemple des bons vieux pères et prud’hommes romains, comme Cincinnatus, Attilius Collatinus, Scipion l’Africain et autre personnage de tel calibre qui, de leur charrue appelés aux armes, des armes s’en retournoient à la charrue ». A la veille de la Révolution, la Féodalité ne subsistait plus que par quelques droits. Ces droits étaient considérés comme vexatoires par la paysannerie, dont la réussite sociale était incontestable. Dans la plupart des cas, ces droits n’étaient pas ou peu perçus. Le Duc de Cossé-Brissac disait à ses régisseurs : « Vous ferez beaucoup de bruits, mais vous ne ferez de contrainte que dans les cas urgents et indispensables » Pierre Gaxotte cite dans son livre « La Révolution Française », de nombreux cas de non paiements durant une trentaine d’années…