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culture et histoire - Page 626

  • Brève histoire des révoltes populaires

    Brève histoire des révoltes populaires.jpegLes révoltes populaires ont une longue et riche histoire Longtemps négligées par les historiens, elles sont aujourd’hui mieux connues. Des derniers feux du monde féodal à l’État-providence de la montée en puissance de la machine administrative à la révolution industrielle, retour sur une histoire mouvementée.

    La révolte populaire a pris à travers les âges tant de visages différents, couvert tant de fronts, qu'il est impossible d'en dresser un inventaire exhaustif. En parcourir les éphémérides, c'est reprendre la chronique agitée de l'histoire de France. Mille pages ne suffiraient pas à en accueillir la longue plainte. Pendant longtemps, les historiens, à l'exception notable de Michelet, ont préféré ne pas l'entendre. François Furet parlait même au début des années 60 du « silence populaire du temps long ». En réalité, ce silence traduisait seulement l'état de la recherche historique. Elle a depuis comblé son retard. Rien que pour la période couvrant les années 1661-1789, l’historien Jean Nicolas a fait état, dans sa monumentale Rébellion française(1) de 8 500 « émotions » populaires, pour reprendre le terme d'Ancien Régime, démentant le « tout était calme en tous lieux. » de Louis XIV dans ses Mémoires pour l'instruction du Dauphin.

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  • Patriotisme total

    2446220986.jpgGeorges Feltin-Tracol

    Le 16 janvier 2014 s’éteignait à Tokyo à l’âge respectable de 91 ans Hirô Onoda. Il fut certainement l’ultime porteur des principes fondateurs de l’esprit samouraï, le dernier Japonais à avoir sacrifié sa vie pour la grande idée impériale.

    Le Lys noir de feu Rodolphe Crevelle en date du 21 juin 2012 présentait cet incontestable héros contemporain. Le titre du texte claquait tel un défi lancé à la moraline ambiante : « Comment gagner une guerre mondiale quand on est seul… » Hirô Onoda appartient à ces conscrits nippons qui, faute de moyens de transmission appropriés, ignorèrent la défaite de leur pays en 1945 et continuèrent à combattre sur des îles, plus ou moins isolées, de l’aire Asie – Pacifique.

    Jeune lieutenant à la fin du conflit, Hirô Onoda rejoint l’île occidentale de Lubang aux Philippines. Instruit auparavant dans une école de guérilla à Futamata, il reçoit des ordres explicites : 1) ne jamais se donner la mort, 2) désorganiser au mieux l’arrière des lignes ennemies une fois que l’armée impériale se sera retirée, 3) tout observer dans l’attente d’un prochain débarquement japonais.

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  • La Monarchie de Droit Divin, par P-P Blancher et Frédéric Winkler.

     « Car le Baptême de Clovis en 496 rattache notre histoire à l’univers des grands mythe de l’humanité. »                      

    Paul Barba Négra

    Une question assez récurrente nous est souvent posée lorsque l’on parle de royalisme. Quel type de Monarchie voulons-nous ? Absolue ? De Droit Divin ? Ou constitutionnelle ? Si nous répondons directement « constitutionnelle » alors c’est le soulagement pour l’interlocuteur qui se réfère directement à la Monarchie anglaise ou espagnole. Mais si on répond qu’elle sera par tradition de Droit divin, alors, dans un réflexe totalement pavlovien, les sourcils de notre interlocuteur se froncent et un profond sentiment de rejet instinctif se fait ressentir. L’interlocuteur rétorquera ensuite que la Monarchie de Droit Divin, n’a plus raison d’être, c’est un retour en arrière, personne à ce jour ne voudrait d’une telle Monarchie, c’est obsolète, cela donnerait une mauvaise image, c’est une cérémonie anachronique n’ayant plus sa place au XXIe siècle…etc.

    Il est vrai qu’à l’heure actuelle, dans une France totalement déchristianisée, un tel réflexe peut se comprendre. Sachant d’autant plus que l’anticléricalisme des républiques successives depuis 1792,  y est pour beaucoup dans cette déchristianisation et le rejet du sacré.

    Pourtant, au-delà de l’aspect purement religieux de la cérémonie du Sacre, ainsi que de l’irréligion de la grande majorité des français d’aujourd’hui, le Sacre offre une contrepartie plutôt avantageuse politiquement parlant.

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  • “Entre salafisme et transhumanisme : les idées humanistes devenues folles”, par Henri Feng

    Le 15 octobre, le palais Bourbon a adopté, sans difficulté, la loi de bioéthique autorisant la Procréation Médicalement Assistée, et ce, an dépit de la manifestation anti-PMA/anti-GPA, in fine anti-transhumaniste, du dimanche 6 octobre. Au même moment, on a assisté à l’énième retour de la polémique sur le voile islamique (la première date de 1989 et concernait trois collégiennes musulmanes de Creil), cette dernière provoquée par Julien Odoul, conseiller régional RN en Bourgogne Franche-Comté : le vendredi 11 octobre, celui-ci avait interpellé sa présidente de séance à cause de la présence d’une mère voilée, quasi-intégralement, en noir (sauf le visage), dans le cadre d’une sortie scolaire. Odoul avait signifié, en substance, qu’un tel habillement contrevenait, non pas sur la forme mais sur le fond, à la loi Savary de 1984, loi garantissant la neutralité religieuse dans le cadre républicain. Il s’agissait surtout de faire la démonstration de l’allégeance de cette femme au salafisme ; le tout filmé par les équipes de l’élu RN, mais ce qui n’a pas manqué d’agacer son propre camp politique. Depuis lors, Odoul est dépeint par, entre autres, le journaliste Hugo Domenach du Point (article du 17 octobre), en pur opportuniste car étant passé successivement du PS à l’UDI, sans compter ses apparitions dans des magazines gay, à 21 ans.

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  • “Orthodoxie et hérésie durant l’Antiquité tardive”, par Claude Bourrinet

    Polymnia Athanassiadi, La lutte pour l’orthodoxie dans le platonisme tardif. De Numénius à Damascius, Les Belles Lettres, Paris, 2006, 276 p., 25 €

    La période qui s’étend du IIIe siècle de l’ère chrétienne au VIe, ce qu’il est convenu d’appeler, depuis les débuts de l’Âge moderne, le passage de l’Antiquité gréco-romaine au Moyen Âge (ou Âges gothiques), fait l’objet, depuis quelques années, d’un intérêt de plus en plus marqué de la part de spécialistes, mais aussi d’amateurs animés par la curiosité des choses rares, ou poussés par des besoins plus impérieux. De nombreux ouvrages ont contribué à jeter des lueurs instructives sur un moment de notre histoire qui avait été négligée, voire méprisée par les historiens. Ainsi avons-nous pu bénéficier, à la suite des travaux d’un Henri-Irénée Marrou, qui avait en son temps réhabilité cette époque prétendument « décadente », des analyses érudites et perspicaces de Pierre Hadot, de Lucien Jerphagnon, de Ramsay MacMullen, de Christopher Gérard et d’autres, tandis que les ouvrages indispensable, sur la résistance païenne, de Pierre de Labriolle et d’Alain de Benoist étaient réédités. Polymnia Athanassiadi, professeur d’histoire ancienne à l’Université d’Athènes, a publié, en 2006, aux éditions Les Belles Lettres, une recherche très instructive, La Lutte pour l’orthodoxie dans le platonisme tardif, que je vais essayer de commenter.

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