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culture et histoire - Page 624

  • Avec Jean Raspail, suivre d’abord ses propres pas

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    Les romans de Raspail sont indémodables. Récemment, Albin Michel a eu la bonne idée de rééditer deux incontournables de son oeuvre : Les Pikkendorff et L’Anneau du pêcheur.

    Avec Sylvain Tesson, Jean Raspail partage le goût des chemins de traverse. Ces deux écrivains de Marine aiment à sillonner ces « chemins noirs », pistes en pointillés sur les cartes d'état-major. À Tesson les flèches des cathédrales, l'immense Asie, le Baïkal, le retour de la Bérézina et les routes cachées de la France profonde. À Raspail, les vastes Amériques, d'un bout à l'autre, les rapides québécois et les glaces filégiennes, mais aussi les confins imaginaires d'une Europe chevaleresque.

    On voudrait parfois faire de Raspail un écrivain à thèse, le réduisant au Camp des saints. Ce serait oublier qu'il est d'abord un explorateur le voyage précède la plume. Le premier inspire l'autre, la seconde accompagne le premier et le fait vivre pour toujours. Il est de multiples façons de voyager. Dans l'espace bien sûr, mais aussi dans le temps et dans l'imaginaire, au royaume des allégories, de la tenue, de l'attitude, du panache.

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  • L'étrange défaite De mai 1940 au 11 Septembre 2001

    « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts, » disait Paul Reynaud en 1940. Les plus forts et les plus intelligents. Les Américains ne disent pas autre chose aujourd’hui, en Afghanistan et ailleurs. Mais le monde ne se laisse pas faire…

    Jean-Philippe Immarigeon est un de ces auteurs élégants, frondeurs et discrets qui élaborent patiemment une œuvre précieuse et considérable tout en semblant se jouer de tout et de rien, en illuminant les sujets les plus ardus et les plus graves d'un sourire moqueur. La grande affaire de ses trois précédents livres, c'était l'Amérique, sa névrose, ses secrets, ses mensonges. Son dernier opus, lui, plus ambitieux et tout aussi provocateur, traite de stratégie militaire, mais qu'on ne s'y trompe pas : c'est de métaphysique en réalité qu'il s'agit, au travers une analyse savante et iconoclaste de la défaite française de juin 1940. Son propos, cependant, n'est pas celui d'un historien il essaie au contraire de montrer en quoi le désastre de la débâcle que nous avons connue en 40 a quelque chose à nous dire sur celle que rencontrent les troupes de l'OTAN, aujourd'hui, en Afghanistan.

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  • BANNI de Tipeee, Daniel CONVERSANO de RETOUR en LIVE pour parler des + belles villes d'Europe

  • Michel Guénaire Un libéral en guerre contre le néo-libéralisme

    Un libéral en guerre contrele néo-libéralisme.jpegAvocat, spécialiste de droit public des affaires, ancien universitaire, Michel Guénaire est un libéral de l’ancien temps qui s'efforce de renouer avec les grands classiques de sa famille de pensée, loin des clichés néo-libéraux, tout en dénonçant la vacuité identitaire d’une Europe amnésique, confrontée à un monde multipolaire de plus en plus conscient de ses spécificités.

    Le Choc du mois : Comment l'avocat des affaires plutôt libéral que vous êtes en est-il venu à écrire des livres qui remettaient assez profondément en cause l'orthodoxie du néo-libéralisme ?

    Michel Guénaire : Mon point de départ est, en effet, un engagement libéral. À vingt ans, je lisais Benjamin Constant, quand mes condisciples vivaient encore dans la vénération du marxisme. Après avoir embrassé un temps la carrière universitaire, j'ai rejoint le barreau d'affaires en 1990, un an après la chute du mur de Berlin. J'ai alors assisté à l'éclosion d'un nouveau modèle économique mondial, qui prenait progressivement ses distances avec l'héritage du libéralisme classique. Je m'y suis intéressé. Mes essais ont ainsi recueilli les observations et les leçons que je tirais de la mondialisation. Ma formation de base étant celle d'un publiciste (c'est-à-dire un spécialiste de droit constitutionnel, de droit international public et de régulation des marchés), je me suis d'abord penché sur une notion de plus en plus discréditée dans la doxa de l'économie néo-libérale : le pouvoir. Quid du pouvoir et de ses enjeux dans une société exclusivement organisée autour de la seule loi du marché ? C'est nouveau. Car, sur ce point comme sur beaucoup d'autres, les libéraux de notre temps ont largement déformé la pensée et le combat de leurs devanciers, qui, au XIXe siècle, ne songeaient nullement à remettre en cause la légitimité du rôle de la puissance publique. Voyez l'inventaire qu'ont fait Charles Gide et Charles Rist des passages de La Richesse des Nations où Adam Smith évoque le rôle positif de l’État. D'autres que Smith, pareillement libéraux, n'ont pas manqué de souligner la part prépondérante que tient l'Etat dans l'organisation de la société. Si en réalité dans l'univers mental des néo-libéraux, on a pu à ce point associer libéralisme et anti-étatisme, c'est qu'on s'est focalisé sur le souvenir de la première lutte des libéraux contre la Monarchie, à l'exclusion des autres traditions libérales.

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  • Celui qui fut Weber le rouge est mort.

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    L'avis de Jean-François Touzé

    Je ne suis pas de ceux qui rient dans les cimetières et, même si je pense avec Vitellius et Charles IX, que le cadavre d'un ennemi sent toujours bon, je ne me réjouis pas de la mort de quiconque quand le temps a fait son oeuvre. Mais tout de même.

    Weber fut un militant révolutionnaire marxiste léniniste acharné, déterminé et enragé, aux côtés de Krivine, au temps des JCR puis de la Ligue. Au début des années 70, il habitait juste a coté de chez moi boulevard Saint Marcel. Tout le quartier était couvert d'autocollants d'Ordre nouveau dénonçant la présence de celui qui était bien une crapule gauchiste.

    Ni sa mutation ultérieure en sénateur socialiste fabiusien, ni son riche mariage qui lui ouvrit les portes des milieux patronaux, ne peuvent faire oublier les imprécations haineuses du directeur de "Rouge" et de l'orateur idéologue et activiste dont nous avons gardé la mémoire.

    Spéciale dédicace à tous ceux de nos camarades d'alors qui ont connu la douceur des arguments en acier trempé de la LCR.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2020/04/27/celui-qui-fut-weber-le-rouge-est-mort-6233493.html

  • Tolkien… Les songes nous guident (2)?, par Fréderic Poretti-Winkler.

    Le chemin de la libération est clair, il se désigne sous le nom du Roi, mais pas n’importe lequel, celui qui possède des valeurs et qui est à cheval, aurait dit Bernanos. Celui qui vient du fond de nos consciences, sang divin de la terre du peuple et qui symbolise la chevalerie éternelle, dont nous sommes les serviteurs, « peuple et Roi » sont de droit divin disait Marcel Jullian. En 1943, s’adressant à son fils Christopher, Tolkien dit : « Mes opinions politiques penchent de plus en plus vers l’Anarchie (au sens philosophique, désignant l’abolition du contrôle, non pas des hommes moustachus avec des bombes), ou vers la Monarchie « non constitutionnelle ».

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  • Tolkien...les songes nous guident, par Frédéric Poretti-Winkler.

    "Les mythes que nous tissons, même s’ils renferment des erreurs, reflètent inévitablement un fragment de la vraie lumière, cette vérité éternelle qui est avec Dieu. » (J.R.R Tolkien)
    Comment ne pas remonter au fond des âges dits « obscurs », qui ne sont en fait que la possibilité du tout, de l’humain comme des éléments de la création. De ces instants d’une nature non policée aux confins des mondes où règnent encore les divinités et dieux multiples, aux premières pénétrations du christianisme. On découvre alors l’extrême adaptation des sociétés naissantes, aux périls et risques nombreux, comme aux aventures merveilleuses. C’est là que parmi les forêts vivent encore Elfes et Trolls, Gobelins et Orques divers.

    Ces mondes de l’imagination, des contes et légendes, nous habitent, enfin, pour ceux dont l’esprit s’évade et s’envole. Ceux pour qui la vie demeure dans le regard et l’écoute des merveilles de la nature, l’essence de la vie. Pour ceux dont la dimension du monde n’est pas que matérialiste, dont l’invisible est multiple, étendu et souverain. Ce monde que Tolkien nous a décrit et qui vit à travers ses ouvrages mais pas que…
    Dans « La Communauté de l’anneau (Le Seigneur des Anneaux, Tome 1) », Tolkien s’exprime à travers ses personnages : « Tout ce qui est or ne brille pas. Tous ceux qui errent ne sont pas perdus. Le vieux qui est fort ne dépérit point. Les racines profondes ne sont pas atteintes par le gel. Des cendres, un feu s'éveillera. Des ombres, une lumière jaillira ; Renouvelée sera l'épée qui fut brisée, Le sans-couronne sera de nouveau roi. » Une émission récente mettait en valeur la vie de Tolkien : « Le fantastique fait puiser dans la réalité afin d’être fascinant » (A la recherche du Hobbit, Les Mondes de Tolkien). Tolkien nous fascine, faisant de son œuvre un hymne à la nature, à travers ses interprétations des contes et légendes médiévales revisités par son esprit fertile. Les dessins fantastiques qui inspirèrent les décors sont « une sorte d’alchimie, de mélange entre deux choses, il faut que la forme soit imaginative et fabuleuse mais que la matière, les textures et les couleurs soient réelles. Donc il faut regarder, regarder » dit l’excellent dessinateur John Howe. Celui-ci, parcoure les espaces presque inviolés de la Nouvelle Zélande où furent tournés les scènes du Seigneur des anneaux de Peter Jackson. Tolkien fait partie de notre univers comme de nos idées proches. Il exprime ses pensées à travers ses œuvres, comme il désigne l’adversaire dans les combats du « Seigneur des Anneaux ». L’adversaire est ce monde industriel, celui d’une course effrénée, dénoncé jadis par Bernanos, qui pervertit les paysages et détruit l’environnement comme nos vies. Dans Le Silmarillion, au chapitre 8, dans « Le Crépuscule de Valinor », on peut y lire : « Alors la Lumière Noire d’Ungoliant s’étendit jusqu’à noyer les racines des Arbres et Melkor s’élança sur la colline. D’un coup de sa lance de ténèbres, il blessa chaque arbre jusqu’au cœur d’une plaie béante et la sève se mit à couler comme du sang et se répandit sur le sol. Ungoliant alors aspira la sève et vint coller son bec noir sur les blessures jusqu’à ce qu’elles fussent exsangues. Puis le poison mortel qui courait dans ses veines vint envahir les Arbres et dessécha les racines, les branches et les feuilles, et ils moururent. Ungoliant avait encore soif et se jeta sur les Citernes de Lumière pour les assécher. A mesure qu’elle buvait, son corps exhalait des vapeurs noirâtres et s’enflait d’une manière si monstrueuse et gigantesque que Melkor lui-même fut pris de peur ». C’est le fruit du Libéralisme, de l’argent-maître, qui corrompt comme soumet les peuples à l’esclavage comme à la numérotation des êtres.

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