Un siècle s'est quasiment écoulé depuis la vive polémique provoquée par les découvertes archéologiques de Glozel. Cette « affaire Dreyfus de l'archéologie » agite toujours autant les passions des pros et des anti-Glozel, quand elle n'est pas tout simplement ignorée volontairement par peur des réactions hostiles. Retour sur une histoire ou l'Histoire avec un grand « H » fut chahutée.
Tout commence en 1924. Encastré sur les hauteurs méridionales de la montagne Bourbonnaise, dans le département de l'Allier, Glozel, petit hameau discret, est le lieu de vie de la famille Fradin. Le 1er mars 1924, Claude, le grand-père, et son petit-fils Emile défrichent une partie de leur champ quand tout à coup l'une des vaches de l'attelage s'enfonce dans un trou. En extirpant l'animal, les deux hommes ont la surprise de découvrir une fosse ovale de 2m 8o sur 1m aux parois cuites et recelant de nombreux objets : des tablettes comportant une écriture mystérieuse, des « idoles bisexuées », des vases ornés de visages dépourvus de bouches ainsi que quelques ossements humains. La nouvelle de cette fabuleuse découverte commence à se répandre dans les environs et l'institutrice de la commune voisine organise une visite avec ses élèves. Cette dernière prévient l'académie de l'Allier, puis divers personnages appartenant, pour la plupart, à la Société d'Emulation du Bourbonnais, viennent sur les lieux et rapportent des échantillons pour analyse, parfois sans les retourner à leur propriétaire !