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culture et histoire - Page 628

  • Apprendre à survivre avec G. K. Chesterton

    Apprendre à survivre avec G. K. Chesterton.jpegL'Univers de G, K. Chesterton. Petit dictionnaire raisonné, par Philippe Maxence, Via Romana, 310 pages.

    Paul Claudel l'avait traduit, Charles Maurras et Henri Massis l'avaient étudié, puis, lentement mais sûrement, G. K. Chesterton (1874-1936) est tombé dans l'oubli de ce côté-ci de la Manche jusqu'à ce que, ces dernières années, des éditeurs ne s'avisent qu'il manquait à leur catalogue les écrits de celui qui est considéré, à juste titre, comme l'un des plus grands écrivains anglais. Furent ainsi réédités Les Enquêtes du père Brown en un fort volume de la collection Omnibus et, cet automne, l’Oeil d'Apollon (éd. du Panama), recueil de cinq contes publié naguère par l'immense écrivain argentin José Luis Borges, qui tenait Chesterton pour « l’un des premiers écrivains de notre temps et ceci non seulement pour son heureux génie de l'invention, pour son imagination visuelle et pour la félicité enfantine ou divine que laisse entrevoir chaque page de son œuvre, mais aussi pour ses vertus rhétoriques, pour sa pure virtuosité technique ».

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  • Camps français, ce que l’histoire ne nous a toujours pas dit

    On savait qu'il y avait eu des camps avant Vichy. On n'ignore plus rien des camps sous Vichy. Ce que l’on sait moins, c'est que certains camps ont continué à fonctionner après la Libération, et pas uniquement pour interner des collabos. Un fait qui soulève des points d'interrogation et pose de nombreux points de suspension.

    Dans son ouvrage, consacré aux lieux d'internement français de la zone sud, et intitulé Les camps de la honte, l'historienne Anne Grynberg, au chapitre se rapportant à la fin de ces camps, arrive à la conclusion suivante « Au mois de septembre 1943, les internés âgés ou gravement malades se trouvant encore à Noé et à Récébédou sont transférés vers les hospices de la région les deux camps vichyssois ne sont plus considérés comme des "camps-hôpitaux" Le dernier convoi de déportation quitte la gare de Longages deux semaines avant la Libération. Comme Gurs, Noé est alors utilisé pour interner des collaborateurs français. »

    À la lumière de nouveaux éléments, il semble cependant que la réalité s'avère plus complexe et l'histoire plus capricieuse...

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  • L'héritage des sorcières

    L'héritage des sorcières.jpeg

    La sorcière est une figure emblématique de l'imaginaire populaire. On a l'habitude de la relier au Moyen Age, mais elle vient de beaucoup plus loin. C'est donc à une enquête généalogique qu'a voulu procéder Carlo Ginzburg dans son dernier ouvrage, Le Sabbat des sorcières. Ce livre de haute érudition apporte une contribution fondamentale à l'histoire des mentalités et à l'histoire comparée des religions.

    Il se donne en effet pour ambitieux objectif d'identifier une couche profonde, un substrat culturel permettant de comprendre la floraison, à travers un vaste espace géographique et sur la très longue durée, de croyances, de rites, de traditions dont la signification a été occultée par la culture officielle et intellectuelle mise en place, dès le haut Moyen Age, par l'Église, afin de tenter de christianiser des cultures populaires porteuses d'une très longue mémoire.

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  • Perles de Culture n°246 : La propagande dans tous ses états

    En attendant la réouverture des cinémas… Frédéric Pic évoque les sorties de la semaine avec un nouveau regard, celui de Baudoin Lauzier. Puis Stéphanie Bignon et Pierre L’ours passent la propagande au scalpel. Toutes nos activités sont touchées…

    https://www.tvlibertes.com/perles-de-culture-n246-la-propagande-dans-tous-ses-etats

  • Bernanos, pèlerin de l'absolu, par Frédéric Winkler.

    « J’ignore pour qui j’écris, mais je sais pourquoi j’écris, j’écris pour me justifier. Aux yeux de qui ? Je vous ai déjà dit, je brave le ridicule de vous le redire. Aux yeux de l’enfant que je fus… » Georges Bernanos (Les enfants humiliés). Ecoutons Paul Barba Negra : « Tout pèlerinage représente en effet un cheminement vers le centre, c’est-à-dire vers le soleil des origines. Et dans ce cheminement vers le Christ lumière, devant cette exigence de ressourcement suprême, ou se situe l’homme moderne ? Commençons-nous à comprendre, combien Baudelaire avait raison lorsqu’il opposait les conquêtes du gaz ou de la vapeur au véritable progrès qui est la diminution du péché originel et avant lui William Black ne disait-il pas que le progrès technique était une punition de Dieu ! Lorsque nous sommes immergés au sein de nos villes démesurées, pouvons-nous trouver quelque plénitude dans une foule ou chacun se sent de plus en plus écrasé par le poids de sa propre solitude. » (Le Mont St Michel et l’Archange de lumière)

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  • Un visionnaire et un modèle : Bainville au quai d'Orsay, vite !

    Si Jacques Bainville (1879-1936) sut prévoir les conflits qui allaient ensanglanter l'Europe, c'est qu'il faisait partie de « ces quelques cerveaux par siècle » qui discernent la marche du monde. Loin de la caricature qui a été faite de lui, Christophe Dickès le restitue dans sa majestueuse hauteur de vues.

    L’ouvrage de Christophe Dickès est le fruit de dix années de travail. De Bainville, il a tout lu, sources publiques et privées. Aussi étrange que cela puisse paraître, nul ne Pavait fait avant lui, alors que Bainville, dont François Mauriac disait qu’ « aucun écrivain n'a eu dans sa génération un rôle aussi défini que le sien », est mort depuis 1936. Sans doute parce qu'après sa mort survint la guerre (qu'il avait annoncée dès avant… la Grande Guerre !), et qu'après la guerre s'imposa son obligatoire disgrâce en même temps que celle de Charles Maurras, déjà injustifiée et dont tant de choses le séparaient par ailleurs.

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  • Nous sommes tous des enfants de Tolkien !

    Nous sommes tous des enfants de Tolkien !.jpegL'immense patrimoine imaginaire de John Ronald Reuel Tolkien n'avait pas encore été totalement exploré. En février a paru l'édition française de The Children of Húrin sous le titre Les Enfants de Húrin. Dû au travail de Christopher Tolkien, le fils de l'auteur, aidé lui-même de son fils Adam Tolkien, cet ultime volume parvient à faire du neuf avec du vieux. Et, surprise, l'opération est parfaitement réussie.

    Le nouveau livre a la particularité d'avoir été reconstitué à partir d'une multitude de textes dont la plus grande partie avait déjà été publiée de manière séparée. On les trouvait aussi bien dans le célèbre Silmarillion que dans Le Livre des Contes perdus, Les Lais du Beleriand ou les Contes et légendes inachevés. Ainsi dispersé et découpé, ce récit n'avait jamais été présenté dans son unité de narration Un manque ? Oui, comme le lecteur, d'abord méfiant, le découvre page après page. Il aura fallu trente ans à Christopher Tolkien pour accomplir cette tâche d'unification après avoir mené les recherches nécessaires dans les papiers de son père.

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