L'Univers de G, K. Chesterton. Petit dictionnaire raisonné, par Philippe Maxence, Via Romana, 310 pages.
Paul Claudel l'avait traduit, Charles Maurras et Henri Massis l'avaient étudié, puis, lentement mais sûrement, G. K. Chesterton (1874-1936) est tombé dans l'oubli de ce côté-ci de la Manche jusqu'à ce que, ces dernières années, des éditeurs ne s'avisent qu'il manquait à leur catalogue les écrits de celui qui est considéré, à juste titre, comme l'un des plus grands écrivains anglais. Furent ainsi réédités Les Enquêtes du père Brown en un fort volume de la collection Omnibus et, cet automne, l’Oeil d'Apollon (éd. du Panama), recueil de cinq contes publié naguère par l'immense écrivain argentin José Luis Borges, qui tenait Chesterton pour « l’un des premiers écrivains de notre temps et ceci non seulement pour son heureux génie de l'invention, pour son imagination visuelle et pour la félicité enfantine ou divine que laisse entrevoir chaque page de son œuvre, mais aussi pour ses vertus rhétoriques, pour sa pure virtuosité technique ».