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Jean-Marie Le Pen
Il aura fallu cinq siècles à l’Église pour proclamer la sainteté de la Pucelle d’Orléans, vierge et martyre.
Jeanne va mourir. Elle n’a pas encore vingt ans. En trois ans, l’enfant de Domrémy, petit bourg du nom du saint évêque qui baptisa Clovis, a écrit l’un des chapitres les plus extraordinaires de l’histoire du monde.
Elle est condamnée à subir un supplice atroce : brûlée vive sur un bûcher.
Dieu merci, ce ne sont pas les Français, encore que les clercs de l’infâme évêque Cauchon y auront leur part, qui vont martyriser la jeune fille, mais les Anglais qui ne lui pardonnent pas de les avoir vaincus à Orléans, à Patay, à Jargeau.
Des trois grands romanciers français du XIXe siècle que sont Flaubert, Balzac et Stendhal, Flaubert est celui qui me séduit le moins. Et pourtant, il y a chez lui bien des attraits.
Et un homme à la vie étonnamment vide (excepté intellectuellement), très mordant et irrité par son époque et ses contemporains, dont une de ses maximes résume bien le parcours : « Vivre en bourgeois et penser en demi-dieu. »
Sur la croupe de ses chevaux
La vie de Flaubert s'éclaire déjà à la lumière de l'enfance. Né le 12 décembre 1821, le jeune Gustave grandit d'abord dans une maison de l'Hôtel-Dieu de Rouen où son père, Achille-Cléophas Flaubert, est chirurgien. Y vivent avec lui sa mère, très froide, son frère aîné Achille et sa sœur cadette Caroline. Enfant, il donne avec cette dernière des représentations théâtrales devant sa famille, les domestiques ou ses camarades. Le billard paternel y tient lieu de scène. L'imagination du jeune Gustave s'embrase dès ses premières lectures : « J'ai rêvé la gloire quand j'étais tout enfant. »2 Dans ses Mémoires d'un fou, Flaubert évoque ses rêves d'héroïsme : « Je voyais les chevaliers courir sur les chevaux... les coups de sabre dans les tournois et le pont de bois s'abaisser pour recevoir le seigneur suzerain qui revient avec son épée rougie et des captifs sur la croupe de ses chevaux... » À dix ans, Flaubert s'enthousiasme pour Don Quichotte - ce qui laisse rêveur quand on voit le niveau actuel des lectures de nos enfants - et commence à écrire un premier roman, intitulé Isabeau de Bavière, à treize ans seulement. À quatorze, il imagine un drame sur Fredégonde et Brunehaut, les deux rivales mérovingiennes sanguinaires. Flaubert n'est pas qu'un jeune enfant rêvant de batailles et de gloire. Il développe déjà un sens inné de l'ironie, du pessimisme, relevés d'un zeste de noirceur. Abreuvé de lectures (Byron, Chateaubriand, Pascal, Montaigne, Sade, Rabelais, et le plus oublié Edgar Quinet), il éreinte déjà l'esprit bourgeois, un futur grand classique flaubertien, « partagé entre deux vastes pensées qui remplissent la vie d'un homme, faire sa fortune et vivre pour soi, c'est-à-dire rétrécir son cœur entre sa boutique et sa digestion »3.
Reynald Sécher est historien, spécialiste des génocide et mémoricide vendéens, qu’il a pour la première fois « décortiqués » dans ses deux ouvrages majeurs : La Vendée-Vengé (Perrin) et Vendée, du génocide au mémoricide (Cerf). Il dirige aujourd'hui sa propre maison d'édition avec notamment pour ambition de contrer la désinformation historique.
Propos recueillis par Franck Deletraz
Pensez-vous que la Révolution française soit la période de noue histoire la plus « trafiquée » par les manuels scolaires ?
Non. Toute l'histoire en France est « trafiquée », aussi bien au niveau horizontal que vertical, puisque l'on a imposé aux Français une histoire commune qui est exclusivement parisienne et liée à la monarchie française. Prenons l'exemple des Bretons : ils vont devenir Français le 4 août 1789 et n'apprendront à aucun moment l'histoire de leur pays. Ils apprendront, par exemple, qu'un de leurs grands empereurs a été Charlemagne, alors que celui-ci n’a jamais mis les pieds en Bretagne et s'est même « fracassé » sur les frontières de celle-ci. Ils apprendront toute l'histoire de la monarchie française, alors même qu'en Bretagne existait une monarchie absolument indépendante, autonome, et qui constituait un pays à part entière. Or, ce qui est vrai pour la Bretagne l'est aussi pour un certain nombre de provinces de France. Par exemple, les Corses, qui sont devenus français en 1768, ou les Savoyards, qui le sont devenus sous Napoléon III, n'apprendront pas du tout leur histoire. Donc, cela veut dire qu'il y a une manipulation totale de celle-ci.
Si l’on s’en tient à l’histoire des manuels scolaires ou du « politiquement correct », l’Action Française est, sur le plan social, conservatrice plus que sociale, et son monarchisme ne serait que la volonté de revenir à un ordre ancien constitué de privilèges et de hiérarchies établies une fois pour toutes en des temps lointains, voire immémoriaux : la réalité n’est pas si simple et l’AF encore moins simpliste, malgré les caricatures que certains, y compris se revendiquant du maurrassisme, ont pu donner d’elle. Il lui est même arrivée de frayer avec les syndicalistes révolutionnaires des années 1910 ou avec des « insurgés » des années 30 qui prônaient un véritable renversement du « désordre établi » et de la « démocratie capitaliste et bourgeoise », sans pour autant renoncer à une organisation « corporée » de la société du travail français, évidemment prioritairement dans le cadre national...
Privée de son journal, L'Action française 2000, qui vient tout juste de cesser de paraître, le mouvement royaliste a-t-il encore un avenir ? Francis Venciton, responsable du Cercle de Flore Paris (Institut d'Action Française), nous dit pourquoi et comment l'aventure va continuer.
150 ans de Maurras. C'est à la fois peu et déjà long. Cela signifie aussi près de 120 ans d'Action française. N'en déplaise aux fâcheux, la vieille maison est encore là malgré les ans, les dissensions et les adversités. Sa doctrine royaliste, décentralisatrice, anti-parlementaire et traditionnelle, est défendue à travers son journal et son mouvement. Cela a-t-il encore un sens ? À quoi bon défendre les provinces à l'époque de la mondialisation, ou la royauté à l'époque de la démocratie totale ? On pourrait s'étonner que la synthèse développée par Maurras il y a maintenant plus d'un siècle puisse séduire des jeunes et que le mouvement qui l'a portée soit encore d'actualité.
Bien avant Clovis, Vercingétorix fut le premier à exalter la conscience nationale de son peuple, à appeler à l'union pour défendre sa patrie.
Certes, la Gaule du Ier siècle avant J.-C. n'était pas une nation, car elle était morcelée en autant de territoires que de peuples. Mais ce fut le talent de Vercingétorix que d'arriver à rassembler tous ces peuples indépendants et divisés (qui guerroyaient souvent les uns contre les autres). Les Gaulois avaient, ceci dit, la conscience de former un grand peuple, uni par un même sang. Les druides le leur enseignaient.
Les origines de la Guerre des Gaules
César et ses légions étaient accourus en Gaule indépendante à l'appel des Éduens, peuple ami de Rome. En -8, de fortes migrations helvètes inquiétèrent les peuples gaulois. César massacra 200 000 hommes, femmes et enfants helvètes, et profita de cet incident pour rester en Gaule. Puis César dissuada les menaçants Germains de franchir le limes alsacien, en traitant avec leur chef Arioviste. À cette date, César avait rempli sa mission de protection de ses alliés gaulois contre les périls helvète et germain.