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culture et histoire - Page 632

  • Notre-Dame de Paris, un an déjà

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    Arnaud Raffard de Brienne

    Un an jour pour jour après le terrifiant attentat qui embrasait la cathédrale Notre-Dame de Paris, le plus élémentaire des devoirs de mémoire impose de rappeler inlassablement l’évidence de son origine criminelle dont demeure d’ailleurs convaincue l’immense majorité de nos concitoyens. Preuve s’il en manquait des limites du pilonnage médiatique dont l’emprise, fort heureusement, laisse encore à désirer.

    Alors que l’incendie qui embrasa le plus symbolique des édifices catholiques et français, le premier jour de la Semaine sainte, pendant près de quinze heures, de la soirée du 15 avril 2019 au lendemain n’était pas encore maitrisé, le Parquet de Paris ouvrait une enquête, avant même 21 heures, pour « destruction involontaire par incendie ». D’emblée, alors que les flammes ravageaient encore la charpente de la cathédrale, par conséquent avant tout début de commencement d’enquête et, nous le verrons, contre toute vraisemblance, les autorités politiques, administratives et judiciaires imposaient donc la piste accidentelle à l’exclusion de toute autre. Cette précipitation suspecte devrait, à elle seule au moins, susciter la méfiance et l’on imagine d’ailleurs le tollé si la directive avait exclusivement mentionné la piste criminelle. Ils ont d’ailleurs vite été étouffés les propos tenus sur LCI, confirmant que l’accès aux échafaudages était simple et que des personnes « un peu louches » s’amusaient à grimper jusqu’aux charpentes les jours précédant l’incendie. Oublié tout aussi promptement le témoignage de la pourtant très conformiste chaîne BFMTV qui affirmait que « bien qu’au départ la piste criminelle est (sic) restée privilégiée… » et s’interrogeait : Cette tragédie est-elle alors d’ordre criminel ou accidentel ? ». Tous sont bien vite rentrés dans le rang.

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  • Le mythe colonial

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    À défaut de raconter l’histoire des colonies, la plupart des « historiens » contemporains nous racontent des histoires, avec des Français dépeints en razzieurs mettant en sac tout un continent, alors que 95 % d’entre eux n'y avaient jamais mis les pieds, obsédés qu’ils étaient par la perte de l’Alsace-Lorrain. Quant à leurs petits-enfants, ils choisirent à 80% de dire non aux colonies. Trop chères et trop lointaines.

    Depuis leur démantèlement survenu en quelques décennies d'après-guerre, les empires coloniaux européens souffrent d'une réputation sulfureuse qui est censée plus ou moins, dans l'esprit de l'intelligentsia progressiste des deux rives de l'Atlantique, justifier la déchéance géopolitique du Vieux Continent et la condamnation morale de ses États-nations qui ont résulté de la défaite du Reich en 1945. Colonialisme, fascisme, antisémitisme tels sont les trois péchés cardinaux de l'Europe, au nom desquels son effacement civilisationnel au profit des États-Unis - réputés indemnes de ces monstruosités majeures, alors que la conquête de l'Ouest, de type intrinsèquement colonial, s'accompagna du plus grand génocide de peuples autochtones de l'histoire mondiale - doit se trouver à jamais ratifié.

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  • Pour une philosophie des héros et des saints Dialogue avec Robert Redeker

    Robert Redeker est agrégé de philosophie : il participe à la rédaction du magazine Marianne. Livre après livre, il élabore une philosophie de l’esprit, face au matérialisme transhumain qui règne sur la société occidentale. Suite à un article paru en 2006 dans Le Figaro, prolongeant la pensée du pape Benoît XVI sur l'islam, il a été menacé par une fatwa. Il apparaît aujourd'hui comme l'un des héros discrets de la liberté de l'esprit au quotidien.

    Dans votre dernier livre, Les sentinelles d'humanité, vous promettez une « philosophie des héros et des saints ». Vous n'avez pas peur d'aller reconnaître des chemins qui ne mènent nulle part ?

    Vous savez, en philosophie, chez Heidegger en particulier mais de manière plus universelle encore, même les chemins qui ne mènent nulle part, mènent quelque part ceux qui les défrichent. Les héros et les saints ont une quête, dont ils ne savent pas forcément où elle va, même si elle a peut-être déjà trouvé pour eux. Ils sont à mes yeux des accomplissements de la nature humaine. Ce sont des personnes qui sont allés plus loin que les autres dans la découverte de leur nature. Attention : Thomas d'Aquin explique que la nature est toujours présente avec le risque du péché et l'arrachement à ce risque qui s'appelle la sainteté. Vous savez, c'est une idée importante, surtout aujourd'hui, de dire qu'il y a une nature humaine et qu'elle peut s'épanouir.

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  • Sur le Collectif Nemesis, culture nemesis le podcast : Femmes terroristes d’extrême gauche.

    Pour approfondir ce sujet, nous vous conseillons:

    - Faites entrer l'accusé - Florence Rey, Audry Maupin, tueurs nés

    https://www.youtube.com/watch?v=BI0HKcZFMmw

    - La Guerre sans visage de Claude Moniquet

    - Le film "La bande à Bader" (2008) de Uli Edel

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2020/04/13/sur-le-collectif-nemesis-culture-nemesis-le-podcast-femmes-t-6229482.html

  • L'ère libérale universelle

    L'ère libérale universelle.jpegDepuis les deux décennies qui nous séparent de l’effondrement de l'empire soviétique, des pages et des pages ont été écrites, à droite comme à gauche, sur le libéralisme, sa grandeur, ses perversités, ses limites, sa victoire présente, sa défaite future, sa moderne pertinence ou au contraire ce qu'il y a en lui de rétrograde et d'inégalitaire. Synthèse par Philippe Raynaud.

    L’idéologie libérale, dans sa double dimension politique et économique, demeure, aujourd'hui plus que jamais, une énigme absolue, et d'autant plus troublante pour nous, Européens et Occidentaux, que cette idéologie, devenue apparemment sans alternative et sans contradiction, semble désormais un horizon indépassable, c'est-à-dire très exactement ce qu'avait tellement prétendu être sa rivale vaincue, l'idéologie marxiste-léniniste - sans bénéficier toutefois de l'enthousiasme frénétique et sacrificiel que celle-ci avait su néanmoins susciter au cours du siècle précédent. Peut-être parce que le libéralisme est devenu depuis trop longtemps chez nous la traduction de « l'ordre établi », d'autant plus établi qu'il est dans son essence fort prosaïque, et que l'ordre ne fait jamais rêver, y compris lorsque le désordre croît, comme aujourd'hui avec la crise et le grand déclin traumatique de l'Empire américain.

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  • Sur le blog de Michel Onfray : le Président de la République, qu’est-ce qu’un chef? (2)*.

    Venant de la banque, du libéralisme et de la haute fonction publique, personne n’a obligé Emmanuel Macron, huitième président de la V° République, à se réclamer du général de Gaulle, qui n’aimait ni la banque, ni le libéralisme, ni la haute fonction publique -qui le lui ont d’ailleurs bien rendu…
    De la même manière, annoncer une présidence jupitérienne, avec une parole rare, ne relevait d’aucune autre obligation chez lui que de pure et simple communication électoraliste. Dans l’image officielle qu’il se fait et veut donner de lui, il choisit de poser négligemment son fessier sur le bord d’un bureau et de placer bien en vue trois volumes de la prestigieuse collection des éditions Gallimard: la Pléiade. On sait depuis que, dans ces trois volumes savamment choisis et mis en scène par son service communication, on trouve les Mémoires du général de Gaulle.

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